b. Utilisation de courbes ajustées à la population pour améliorer la sensibilité mais rôle
incertain sur l’accouchement.
c. La valeur prédictive n’excède pas 53% ce qui rend difficile de prendre des décisions
(sur la voie d’accouchement notamment) sur cette base
2. Echographie : généralement considérée plus fiable que la clinique
d. Formules de calcul de poids évaluent mal le poids réel; seules 1/3 des formules
testées donnent une estimation exacte à +/- 10%
e. Existence de formules dédiées aux macrosomes (Hart) : intègre dans le calcul le poids
maternel : Meilleure fiabilité de l’estimation. Mais souvent prise en défaut dans les
macrosomies sévères (> 4500 g)
f. Globalement, moindre précision notamment à terme des formules utilisant le PC
(plus difficilement mesurable à un terme avancé) et meilleure fiabilité du PA
g. Intérêt de l’échographie 3D (qui permettrait d’intégrer des mesures des parties
molles fœtales) reste à démontrer dans ce contexte
h. Globalement, difficultés à estimer correctement les fœtus > 4500 g alors qu’il s’agit
d’une valeur seuil dans certaines recommandations pour le choix de la voie
d’accouchement
3. Estimation pondérale par la patiente : semble une mesure relativement fiable (non inférieure
à la hauteur utérine ou à l’échographie) mais uniquement chez patientes multipares
Conduite à tenir en cas de macrosomie suspectée avant le travail :
Deux situations à distinguer :
1. Patiente diabétique : la césarienne prophylactique est recommandée en cas d’estimation
pondérale fœtale > 4250 g ou 4500 g (avec les difficultés évoquées à déterminer ce seuil)
(recommandation grade C donc médiocre)
2. Patiente non diabétique : pas de réponse claire à la question de l’intérêt d’une attitude active
(déclenchement pour contrecarrer l’un des facteurs de risque de macrosomie à savoir
l’avancée du terme). Quelques notions cependant
a. La méta-analyse de 2000 qui concluait à l’absence d’intérêt du déclenchement en cas
de macrosomie suspectée pour diminuer le taux de césarienne, d’extractions
instrumentales ou la morbidité néonatale se fondait sur un nombre limité de
patientes (313) et sur des méthodes anciennes de déclenchement avec lesquelles le
risque de terminer en césarienne apparaissait plus important qu’avec les techniques
de déclenchement modernes. Il semble désormais, en tenant compte des techniques
actuelles de déclenchement que ce dernier ne soit plus un facteur de risque
indépendant de césarienne