Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) Table des matières 1 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 2 2 DÉFINITION DE LA BPCO ...................................................................................................................... 3 3 LES PREMIERS SIGNES ET SON EVOLUTION ................................................................................. 4 4 LES CAUSES DE LA BPCO ...................................................................................................................... 5 5 DETECTER LA BPCO............................................................................................................................... 6 SOIGNER LA BPCO............................................................................................................................................ 7 TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX ........................................................................................................................ 7 TRAITEMENTS CHIRURGICAUX ............................................................................................................................ 7 6 MIEUX VIVRE AVEC LA BPCO ............................................................................................................. 8 7 A QUI S’ADRESSER? ................................................................................................................................ 9 HÔPITAUX ........................................................................................................................................................... 9 SOCIÉTÉ LUXEMBOURGEOISE DE PNEUMOLOGIE (SLP) ...................................................................................... 9 ASSURANCE DÉPENDANCE ................................................................................................................................ 10 SERVICE MOYENS ET ACCESSOIRES (SMA) ...................................................................................................... 10 PROGRAMME DE SEVRAGE TABAGIQUE ............................................................................................................. 10 AIDE ET SOINS À DOMICILE ......................................................................... ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 1/ 1 0 1 Introduction La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive appelée plus simplement BPCO, est une maladie chronique d’origine respiratoire, mal connue du grand public et des malades euxmêmes. Souvent les premiers signes de la BPCO sont assimilés aux effets du tabagisme sur la fonction respiratoire. La conséquence de cette confusion est que la BPCO n’est pas diagnostiquée d’une manière assez précoce. Cette maladie est généralement découverte lorsque des dégâts irréversibles de la capacité respiratoire sont déjà très importants. Selon les prévisions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la BPCO sera en 2030 la 3ème cause de mortalité1. Face à ce fléau, la détection des premiers symptômes est capitale. Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. 1 http://www.who.int/respiratory/copd/World_Health_Statistics_2008/en/print.html C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 2/ 1 0 2 Définition de la BPCO BPCO est l’acronyme de « Bronchopneumopathie Chronique Obstructive ». Comme son nom l’indique, la BPCO est une maladie des poumons et des bronches (« bronchopneumopathie »), permanente (« chronique ») au cours de laquelle le diamètre des bronches diminue («obstructive»), ce qui provoque des difficultés respiratoires, d'abord à l'effort, puis permanentes et de plus en plus importantes. Le tabac est responsable d’environ 80 % des cas de BPCO. Environ 6 à 10 % de la population, selon les pays, est atteinte de BPCO. Alors que les femmes étaient peu touchées par cette maladie dans les années 1950, elles sont aujourd’hui aussi touchées que les hommes en raison du tabagisme féminin qui s’est considérablement développé. Cette maladie se déclare à partir de 40 ans et sa fréquence augmente avec l’âge. Le risque diffère également selon le sexe, puisqu'à tabagisme égal les femmes présentent une altération plus rapide de la fonction respiratoire. Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 3/ 1 0 3 Les premiers signes et son évolution Le problème avec la BPCO est qu’elle évolue en silence, ses premiers signes sont anodins et trop souvent considérés comme « normaux », par les fumeurs. Il s’agit d’une toux, de quelques crachats, d’un essoufflement léger, une bronchite qui revient chaque hiver… qui peu à peu entraîne une gêne respiratoire appelée dyspnée. A mesure que la maladie évolue, les activités de tous les jours, comme le fait de monter quelques marches d’escalier ou de porter une valise, peuvent devenir très difficiles. Après quelques années la capacité respiratoire diminue lentement et les dégâts sont irréversibles. Or sans prise en charge thérapeutique, sans sevrage tabagique, l’issue est toujours la même : la BPCO s'installe insidieusement jusqu'au stade le plus grave, celui de l'insuffisance respiratoire chronique. Alors les poumons ne sont plus capables d'assurer une bonne oxygénation du corps et l'administration quotidienne d'oxygène est alors vitale. Il est donc nécessaire de diagnostiquer le plus précocement possible la BPCO. La BPCO est incurable. Mais la progression de la maladie peut toutefois être fortement ralentie par la prise de médicaments, par un entraînement physique, ainsi que, bien entendu, par l'arrêt du tabac. La qualité de vie peut être nettement améliorée par la prise en charge thérapeutique. De part la diminution de la fonction respiratoire, la BPCO est une maladie invalidante, provoquant de la fatigue et altérant considérablement la qualité de vie. Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 4/ 1 0 4 Les causes de la BPCO Le tabagisme actif et passif est le principal facteur de risque à l’origine de la BPCO. Le risque de développer une BPCO augmente avec le nombre de cigarettes fumées et surtout avec le nombre d'années de tabagisme. De plus en plus agressées par la nicotine et le goudron, les parois des bronches s'épaississent, le calibre des bronches se rétrécit et l'air passe mal dans les poumons. Mais c’est un facteur évitable. L’arrêt de la consommation du tabac ralentit considérablement l’évolution d’une BPCO. A côté du tabac, il existe d’autres facteurs de risque de BPCO moins fréquents mais tout aussi dangereux : la pollution : l’exposition à des polluants professionnels (solvants, gaz toxiques, ciments,…), la pollution domestique (poussière, produits d’entretien, feu ouvert et cuisine au gaz,…) et la pollution atmosphérique (gaz d’échappement des voitures, fumées des usines,…). Le risque de développer une BPCO augmente lorsque la pollution se combine avec la consommation de tabac. des facteurs génétiques peuvent engendrer un emphysème et générer une BPCO. Un déficit de la croissance pulmonaire in utero et durant l’enfance peut entraîner une BPCO. Il existe également des facteurs aggravants comme le tabagisme passif pendant la grossesse, les infections respiratoires dans l’enfance, la prématurité, la malnutrition, … Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 5/ 1 0 5 Détecter la BPCO La meilleure manière d’éviter une BPCO est de ne pas fumer. Toutefois, un fumeur qui s'essouffle (même un peu) quand il fait des efforts ou qu'il marche vite, qui crache des glaires régulièrement, qui a souvent des rhumes ou des bronchites, ou qui tousse depuis plus d'un mois d'affilé, doit se poser des questions et consulter sans tarder son médecin généraliste ou un pneumologue. Le diagnostic sera confirmé grâce à la mesure du souffle. Le médecin (généraliste ou pneumologue) peut mesurer le souffle et évaluer l'obstruction des bronches à l'aide d'un spiromètre. C'est facile et rapide : il suffit de souffler. La spirométrie est la mesure des volumes d’air que l’appareil respiratoire peut déplacer. Plusieurs types de spiromètres existent, dont certains sont miniaturisés, ce qui est très utile pour un dépistage de la BPCO. Si la spirométrie est anormale, une consultation chez le pneumologue s’impose, afin de réaliser des examens complémentaires. Même en l'absence de signes évocateurs, les fumeurs ont toujours intérêt à demander à leur médecin de mesurer leur capacité respiratoire, notamment après 40 ans. La maladie apparaît en général à partir de cet âge là. Dans des cas de symptômes sévères, le médecin demande une analyse des gaz du sang afin de juger des répercussions sur l’organisme de l’insuffisance respiratoire. Cet examen permet lorsqu’il est associé à une spirométrie de déterminer le stade de gravité de la BPCO. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 6/ 1 0 Soigner la BPCO Non traitée, la BPCO évolue lentement vers l’insuffisance respiratoire et finalement vers la mort. La prise en charge de la maladie ralentit son évolution mais ne permet pas d’obtenir une guérison. L'arrêt du tabac est le traitement le plus important, quel que soit le stade de la maladie. Il empêche la fonction respiratoire de se dégrader davantage. Il n'annule cependant pas des années de tabagisme et ne permet pas de retrouver des bronches toutes neuves. Ce changement de comportement nécessite parfois que la personne soit accompagnée pour réussir un sevrage tabagique. La simple diminution de la consommation de tabac n'est d'aucune utilité. A un stade précoce, la pratique d'une activité physique est recommandée, en particulier un sport d'endurance permettant de renforcer la résistance à l’effort. Traitements médicamenteux La BPCO est incurable, mais des traitements médicamenteux permettent de réduire les symptômes et les complications de la maladie. Les bronchodilatateurs sont la base de la prise en charge médicamenteuse. Dans certains cas de BPCO sévères, les bronchodilatateurs peuvent être utilisés en association avec des corticoïdes inhalés. Des séances de réentraînement à l’effort sont essentielles. La réhabilitation respiratoire, assurée dans un premier temps en institution et poursuivie au domicile, est un élément majeur de la prise en charge des patients. Elle améliore leur qualité de vie. En cas d’aggravation respiratoire aigue, un traitement antibiotique adapté avec ou sans cortisone est souvent nécessaire. Dans ce cas, certains médicaments ne doivent pas être utilisés, comme les antitussifs, les sédatifs et les bêtabloquants prescrits dans le cadre des maladies cardiovasculaires ou en ophtalmologie. Pour diminuer la fréquence et la gravité des poussées de BPCO, il est aussi conseillé de traiter tout foyer infectieux des sinus et des dents (sinusites, caries, abcès dentaires, gingivites, etc.) et de se faire vacciner contre la grippe tous les ans et contre le pneumocoque tous les 5 ans. En cas d'insuffisance respiratoire chronique, les médicaments ne suffisent plus. Les patients reçoivent alors de l'oxygène. Ils peuvent être hospitalisés en cas d'aggravation de leurs difficultés respiratoires. Traitements chirurgicaux Le traitement chirurgical ou la transplantation pulmonaire est envisagé en dernière intention et ce, dans des cas très particuliers quand l’insuffisance respiratoire majeure d’un patient jeune empêche toute activité. La transplantation pulmonaire est une opération lourde proposée dans peu de cas. Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 7/ 1 0 6 Mieux vivre avec la BPCO Avec une BPCO, vous pouvez améliorer votre qualité de vie en adoptant simplement des comportements raisonnables : Arrêtez de fumer. Vous pouvez ainsi ralentir la progression de la maladie. Adressez-vous à votre médecin de famille ou votre pneumologue et bénéficiez du programme d’aide au sevrage tabagique. Evitez les lieux enfumés : le tabagisme passif est tout aussi nocif. Restez à l’intérieur quand les valeurs d’ozone sont élevées ou que l’air est fortement pollué. Soyez vigilants en cas de refroidissement. Avec la BPCO, vos voies respiratoires sont plus fragiles. Pratiquez une activité physique régulière pour renforcer votre capacité à l’effort. Mangez de manière équilibrée. Surveillez votre poids : le surpoids gêne les mouvements respiratoires. Consultez régulièrement votre médecin pour surveiller l’évolution de la BPCO et adapter votre prise en charge. Faites-vous vacciner contre la grippe tous les automnes, et contre les pneumocoques tous les 5 ans. Surveiller votre dentition et faites soigner rapidement toute carie afin d’éviter une infection dentaire. Ce texte a été validé par le Dr Marc Schlesser, médecin spécialiste en pneumologie. C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 8/ 1 0 7 A qui s’adresser ? Votre médecin généraliste est la personne de référence qui pourra détecter les premiers symptômes de BPCO Les médecins pneumologues sont spécialistes de la fonction respiratoire. Ils prescrivent les examens complémentaires pour explorer votre capacité respiratoire afin de connaître le stade exact de votre maladie. Ils adapteront votre traitement aux résultats des examens. Hôpitaux Les hôpitaux suivants disposent de compétences en pneumologie : - le Centre Hospitalier de Luxembourg 4, rue Barblé L-1210 Luxembourg Tel. : (+352) 4411-11 Le Centre Hospitalier Emile Mayrisch à Esch-sur-Alzette rue Emile Mayrisch L-4240 Esch-sur-Alzette Tel. : (+352) 5711-1 Le Centre Hospitalier du Nord à Ettelbruck Centre Hospitalier du Nord 120, avenue Lucien Salentiny L-9080 Ettelbrück Tel. : (+352) 8166-1 - L’Hôpital Kirchberg à Luxembourg 9, rue Edward Steichen L-2540 Luxembourg Tel. : (+352) 2468-1 - La Zithaklinik à Luxembourg 36, rue Ste Zithe L-2763 Luxembourg Tel. : (+352) 49776-1 Société Luxembourgeoise de Pneumologie (SLP) Il est possible aussi d’obtenir des renseignements auprès de la Société Luxembourgeoise de Pneumologie (SLP) La SLP est une association professionnelle médicale créée dans le but de promouvoir les connaissances et de diffuser les compétences dans le domaine de la pneumologie au Luxembourg C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 9/ 1 0 SLP Luxembourg ASBL 80, rue Jean-Pierre MICHELS ● L-4243 ESCH/ALZETTE [email protected] www.slpneumo.lu/ Assurance dépendance Dans le cas d’une insuffisance respiratoire prise en charge à domicile, une demande d’aide et de soins à l’Assurance Dépendance peut être faite. Il faut alors s’adresser à la Cellule d’Evaluation et d’Orientation qui procèdera à une évaluation de la dépendance. Cellule d'Évaluation et d'Orientation (CEO) 125, route d'Esch L-2974 Luxembourg [email protected] Helpline: (+352) 247-86060 Service Moyens et Accessoires (SMA) Le service moyens et accessoires (SMA) peut mettre à disposition du matériel adapté comme un lit hospitalier ou du matériel d’oxygénothérapie. Service Moyens Accessoires - S.M.A. Asbl 63 r. de Strasbourg L-2561 Luxembourg Tel.: (+352) 40 57 33 1 Programme de sevrage tabagique Le programme de sevrage antitabac accueille les personnes désireuses de mettre un terme à leur tabagisme : Ministère de la Santé - Direction de la Santé Programme d'aide au sevrage tabagique Villa Louvigny 1, Allée Marconi L - 2120 Luxembourg Tél.: (+352) 247 - 85563 C E N TR E D E R E C H E R C HE P UB LIC D E LA S AN TÉ C e dos sier B P C O a ét é d é vel o ppé en c olla bor ati on a vec l e P or tai l S ant é P age 10/ 10