
Remédiation par les variations de salinité de deux étangs méditerranéens ? 
Etude spatio-temporelle du phytoplancton et de son potentiel toxique.  
(Etangs de l’Olivier et du Bolmon) 
 
Julia Vergalli - 2ème année  de thèse ; Julia.vergalli@etu.univ-cezanne.fr 
Département 2 : Organisation et vulnérabilité des systèmes écologiques 
Equipe hydrobiologie 
Directeurs de thèse : Stéphanie Fayolle et Evelyne Franquet 
 
Deux étangs hypereutrophes du bassin versant de l’étang de Berre, les 
étangs de Bolmon et de l’Olivier, subissent des proliférations d’algues et 
de cyanobactéries  constituant des nuisances incompatibles avec leurs 
utilisations. De plus, leur peuplement algal est, dominé par une espèce 
de cyanobactérie potentiellement toxique, Planktothrix agardhii. 
Cet  état  écologique  reflète  la  nécessité  d’un  retour  à  des  conditions 
abiotiques et biotiques acceptables en s’appuyant sur des modifications 
du peuplement phytoplanctonique.  
Ce projet de remédiation s’inscrit dans une problématique de nouvelle gestion de l’étang de Berre 
(jouxtant l’étang de Bolmon) qui a notamment conduit à la réduction des rejets d’eaux douces par 
l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas dans l’étang de Berre. Cette modification de gestion a 
entraîné une augmentation de la salinité dans l’étang de Bolmon. Parallèlement, une modification 
de la dynamique phytoplanctonique accompagnée de la disparition de Planktothrix agardhii de la 
colonne  d’eau  a  été  observée.  Aucun  changement  significatif,  que  ce  soit  de  salinité  ou  du 
peuplement algal, n’a été observé dans l’étang de l’Olivier. Le sens des échanges hydriques entre 
ces 3 étangs, principalement dut au vent, explique que cette politique de gestion a seulement eu 
des effets significatifs dans l’étang de Bolmon. 
L’étude compare le suivi spatio–temporel du phytoplancton des deux étangs, l’étang de l’Olivier 
constituant notre site de référence. Ce suivi est couplé avec celui des paramètres abiotiques afin 
de déterminer les facteurs influençant la sélection des taxons algaux et de mettre en exergue 
l’impact de la salinité. De plus, la caractérisation de la dynamique phytoplanctonique de l’étang de 
Bolmon  permet  d’étudier  la  résilience  de  Planktothrix agardhii en fonction du facteur halin. La 
détection  de  microcystine  (hépatotoxine)  synthétisée  par  Planktothrix  agardhii,  toujours 
prédominante dans l’étang de l’Olivier, permettra d’appréhender le déterminisme de la toxicité vis-
à-vis des conditions environnementales. 
Cette  approche  in  situ  est  complétée  par  une  approche  expérimentale  qui  permet  d’évaluer le 
spectre de résistance à la salinité de Planktothrix agardhii, ainsi que l’influence de la salinité sur 
sa synthèse toxinique 
Cette  étude  permettra,  à  terme,  de  déterminer  si  le  mode  de  réhabilitation  par  ajustements 
hydriques peut réguler la biomasse algale, modifier le peuplement phytoplanctonique et rétablir 
une  bonne  qualité  d’eau.  Une  des  finalités  est  d’élaborer  des  indicateurs  capables  d’aider  à 
l’élaboration des outils de gestion et d’amener l’idée de remédiation des milieux aquatiques par 
des aménagements hydrauliques.  
 
Partenaires  :  MNHN  de  Paris  (Muséum  National  d’Histoire  Naturelle)-  SIBOJAI  (Syndicat 
Intercommunal du Bolmon et du Jaï)