Animation Pédagogique - Académie de Grenoble

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Inspection ASH 74
5 A avenue des Fontaines
74600 SEYNOD
Tél : 04 50 10 30 11
www.ash74.edres74.ac-grenoble.fr
Animation Pédagogique
Du 21 novembre 2007
Collège de Meythet
« Travailler avec un élève handicapé »
Comptes-rendus
8 ateliers :
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Travailler avec un élève Handicapé Moteur
Travailler avec un élève Déficient Visuel
Travailler avec un élève Déficient Auditif
Travailler avec un élève Déficient Intellectuel
Travailler avec un élève présentant des troubles du comportement
Travailler avec un élève présentant des troubles de la relation
Travailler avec un élève présentant des troubles du langage oral et écrit
Travailler avec un élève handicapé lors d’une 1ère scolarisation à
l’école maternelle
Nos remerciements :
- à Monsieur l’Inspecteur d’Académie pour sa présence,
- à Monsieur le Principal du Collège Jacques Prévert de MEYTHET pour son accueil,
- aux intervenants-animateurs des 8 ateliers,
- à tous les participants qui, par leur présence, ont fait le succès de cette matinée de formation.
Isabelle RANCHY et son équipe ASH.
Atelier « Travailler avec un élève
handicapé moteur »
Animation Pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Monsieur GIRARDIN, enseignant spécialisé UPI 4 collège de PASSY
Monsieur LESTOURNEL, enseignant spécialisé CLIS 4 – école du Noiret CLUSES
Madame DUMONT, enseignante spécialisée, classe délocalisée du Centre d'Education Motrice G
Belluard de CRAN GEVRIER à l'école du Vernay - Cran Gevrier (enfants dysphasiques et
troubles du langage).
Monsieur FERNEX, éducateur scolaire du Centre d'Education Motrice de G Belluard dans la
classe délocalisée à l'école Renoir- Cran Gevrier.
Mesdames MOCELLIN et CRIDELICH, Enseignantes Référentes de CLUSES et PASSY.
Présents :
Des enseignants du 1er et 2nd degré, public et privé, des AVSi, AVSco de CLIS 4 et UPI 4, des
EVS.
Questions :
Qu'est-ce qu'une l'UPI 4 ?
► structure accueillant au collège des jeunes porteurs d'un handicap moteur ou d'une maladie de longue
durée
Que sont les CLIS 1, 2, 3, 4
?
► CLIS 1: déficience cognitive
► CLIS 2 : déficience auditive
► CLIS 3 : déficience visuelle
► CLIS 4 : déficience motrice
L'orientation se fait en fonction du handicap prédominant.
Que faire en sport avec des élèves handicapés moteurs ?
Comment connaître leurs limites ?
► L'enfant doit pouvoir dire ses limites.
► Il est nécessaire de se mettre en relation avec les professionnels soignants (kiné, ergo, médecin
scolaire, infirmière scolaire) en principe présents dans les Equipes de Suivi de la Scolarisation (ESS) , car
parfois, il peut y avoir contre-indications médicales.
► La priorité est l'installation en classe, mais il faut tenir compte aussi des troubles associés.
► Nécessité d'établir des liens entre l'enseignant, l'AVS, et le personnel soignant (ex: cahier de liaison)
Témoignage :
Inquiétude, agacement d'une enseignante de lycée qui se dit démunie, non informée ni préparée, avant la
rentrée scolaire, à l'accueil d'une élève avec handicap moteur, non informée sur les structures ASH ...
► Rappel sur le rôle de l'enseignant référent du secteur qui se doit de préparer l'accueil des élèves
handicapés ; ne pas hésiter à demander de l'aide si besoin.
Ecueil au niveau des enseignants qui ont parfois tendance à minimiser les difficultés de l'élève, par crainte
d'être eux-mêmes mis en échec.
► Essayer de rester objectif quant aux progrès de l'élève et toujours garder une référence à la norme
Ecueil au niveau des AVS, qui ont tendance à trop accompagner l 'élève.
► Laisser de l'autonomie à l'élève, essayer de trouver un juste milieu
Comment réagir en cas de désaccord entre l'enseignant et l'AVS (sur les exigences à
avoir envers l'élève, par exemple) ?
► Contacter l'enseignant référent, « médiateur » en cas de conflit.
► L'enseignant doit nécessairement adapter son enseignement lorsqu'il accueille un élève handicapé.
Quid du devenir des AVS et EVS ?
Pour information :
Existence d'un guide (brochure handiscol) à destination des enseignants accueillant un élève handicapé
moteur, téléchargeable sur le site « ASH 74 ».
Organigramme présentant l'équipe ASH Haute-Savoie distribué aux participants.
En pièce jointe , document de M. Girardin « la copie des cours avec les élèves d'UPI 4 accompagnés par
un AVS ».
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier « Travailler avec un élève handicapé
Déficient Visuel »
Animation Pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Madame SZYMANSKI – enseignante spécialisée – CLIS 3 de l’école de la Plaine - ANNECY
Mesdames DEMAGNY, CHEVROT – enseignantes spécialisées du S 3AIS 73 et 74
Mesdames TOFFA et VIOLLE – Enseignantes Référentes -
Sont présents :
5 enseignants accueillant des enfants déficients visuels
2 AVS suivant des enfants déficients visuels
Un tour de table permet de mettre en relief les difficultés que rencontrent les enseignants et
accompagnateurs lorsqu'ils accueillent des élèves déficients visuels dans leur classe.
Présentation de la Clis 3 (classe spécialisée déficience visuelle, La Plaine, Annecy, une seule classe pour
le département)
Accueil d'élèves (12 maxi) non voyants et mal voyants (< 4/10ème)
Pour l'enseignante de la classe il serait plus profitable pour les élèves d'être accueillis dès l'age de 6 ans
dans la Clis.
Ils pourraient ainsi bénéficier d'une prise en charge importante au début dans le cadre de la Clis, pour
ensuite être scolarisés sur des temps de plus en plus importants dans les classes ordinaires et aller vers
une entière autonomie à l'entrée au collège.
Les problématiques sont très différentes selon que les enfants sont non voyants ou mal voyants, les
adaptations nécessaires ne sont pas du tout les mêmes.
Pour les élèves mal voyants l'évaluation des besoins et les prises en charge sont complexes.
Les troubles du comportement peuvent être fréquents, ces élèves sont très fatigués par la sollicitation
scolaire et peuvent être irritables en fin de journée. L' appréhension de leur environnement est source de
peurs, d'inquiétudes.
Toutes les sensations sont exacerbées.
Ce sont des élèves qui bougent beaucoup, ils ont besoin en permanence de réactualiser leurs repères. Les
recentrer, mais aussi proposer des activités de motricité plus souvent dans la journée (équilibre, repérage
spatial, latéralisation). La musique, la reconnaissance du monde sonore, les calment beaucoup.
Conseils pour les adaptations :
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
Pas de format A 3 pour les documents agrandis (rester sur du A4) mais aller à l'essentiel, préférer
la couleur lorsque c'est possible, éviter les éléments distractifs
Ecrire avec la craie jaune sur le tableau vert
Cibler précisément les objectifs pédagogiques
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
L'éclairage de la table de travail de l'enfant est important (lampe lumière froide). pupitre et/ou
table inclinée sont conseillés.
Eviter le crayon à papier (brille trop), écrire dans du sable
Penser au stylo en relief (magasin de bricolage),aux ballons sonores (riz dans un ballon de
baudruche), aux signes en volume en maternelle,
Pour suivre des chemins : parcours en velcro et suivre avec le doigt ou de la laine, circuler entre
des aimants sur une tôle
Tolérance en géométrie de 0,5 cm
La méthode syllabique est la mieux ciblée, ces enfants ont énormément besoin d’un cadrage
pédagogique
Prévoir la constitution de mallettes pédagogiques spécifiques (ballons sonores, livre braille,
reliefs, cartes à jouer etc.) qui tourneraient sur le département (SAAAIS).
Prendre contact avec l’orthoptiste et/ou l’ergothérapeute pour apprécier les besoins individuels de
l'élève.
Site évaluations nationales : INSHEA
Bibliothèque de Bonneville adhérente biblio braille (15 livres par mois, plutôt littérature
enfantine)
Conclusion :
L’orientation en Clis 3 et la prise en charge SAAAIS relèvent d'une décision CDA.
L'enseignante de la Clis 3 propose un accompagnement à l'évaluation des besoins d'un enfant
déficient visuel.
Sur notification de la CDA, une prise en charge partielle peut être possible dans la Clis 3 (pour un
apprentissage braille par exemple).
Le SAAAIS peut contribuer à une sensibilisation (jeux, mises en situation etc.) dans les écoles autour de
la déficience visuelle.
Les trois spécialistes présentes sont à la disposition des enseignants et des AVS pour toute information
complémentaire.
Mme SZYMANSKI peut proposer des documents informatisés : adaptation d’un certain nombre de livres.
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier “Travailler avec un élève handicapé
déficient auditif”
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Madame DEPOLLIER , Monsieur RANOUIL , Responsables de la scolarité au SSEFIS de Cognin
Mesdames JOURDAN, SPAGNIOL, VULPILLIERE, Enseignantes Spécialisées, itinérantes, en CLIS 2
(Maîtres A)
Mesdames LACAILLE, MARTIN – Enseignantes Référentes.
Le SSEFIS est le SESSAD de l’Institut National des Jeunes Sourds (INJS) de Cognin(73). Il intervient
auprès de 51 élèves déficients auditifs de Haute Savoie.
Les maîtres A sont des enseignantes itinérantes de l’Education Nationale qui interviennent chacune
auprès de 8 enfants dans l’enseignement public.
Dépistage :
Normalement, des tests devraient être pratiqués à la maternité et réévalués au cours de la croissance.
L’âge du dépistage et de la prise en charge de la surdité varient d’un enfant à l’autre.
Pour évaluer le degré de surdité, les tests prennent en compte la fréquence (en hz) et la pression
acoustique (en db).
En fonction du résultat on sait si l’aire du langage est plus ou moins atteinte : moins l’enfant entend plus
il éprouve de la difficulté à s’exprimer correctement.
Certaines surdités sont évolutives. A l’adolescence il peut y avoir des chutes d’audition très importantes.
L’appareillage :
Il existe des appareils numériques (contour d’oreille), mais l’enfant appareillé n’entendra jamais aussi
bien qu’un enfant entendant :la portée de l’appareil est limitée et tous les sons lui parviennent sans
sélection.
C’est pourquoi on peut équiper l’enseignant d’un micro HF : l’élève entend en direct la voix de
l’enseignant.
L’implant cochléaire (unilatéral en France) : il est réalisable avant l’âge de 2 ans pour les surdités
profondes.
Un enfant implanté n’est pas un enfant entendant même si les progrès sont spectaculaires : il ne permet
pas la stéréo. On doit établir un lien entre l’hôpital et l’équipe qui suit l’enfant pour réajuster les réglages.
Les modes de communication :
la LSF (langue des signes) est une langue spatiale avec une organisation syntaxique très différente de
notre langue. Elle donne beaucoup de sens. Elle a été créée par des sourds mais elle est très difficile à
apprendre par les entendants (il n’y a pas d’article, pas de verbe être ni de pronom et pas de forme
indirecte.
La LPC (langue parlée complétée) est une aide au français. La codeuse traduit ce qui se dit en classe, ce
qui permet aux jeunes d'avoir la structure de la langue française. La main représente un son, en fonction
de sa position sur le visage, elle s'associe à un autre son, conjuguée à la forme des lèvres (lecture labiale),
on obtient une syllabe.
Les difficultés :
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attention soutenue qui engendre de la fatigue
déperdition d'informations
manque de vocabulaire, contresens...
Les moyens à mettre en place :
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



se placer face à l'élève
capter son regard
ne pas pénaliser le manque de vocabulaire
vérifier la compréhension des consignes
privilégier le visuel.
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier « Travailler avec un élève handicapé
Déficient intellectuel »
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Mme Moisy, Mme Cottereau, M. Etienne – Enseignants Référents.
L’atelier, se présente sous la forme d’un échange questions-réponses.
Sont présents :
-
1 enseignant de CLIS
7 enseignants en milieu ordinaire
5 AVS/EVS
8 enseignants spécialisés (1 psychologue scolaire, 1 professeur d’EPS, 6 IME)
Les grands principes de la loi de 2005 sont rappelés :
-
suivi linéaire des personnes handicapées, la CDA remplace les deux anciennes commissions
CDES et COTEREP
accessibilité de l’école pour tous à tout
droit à compensation ( type de scolarisation, AVS, matériel…)
La première question, qui fait l’unanimité dans l’atelier, et qui semble être problématique :
Quelles sont les limites de la scolarisation en milieu ordinaire ?
Les enseignants expriment leur difficulté face à cette scolarisation, s’inquiètent, s’interrogent sur
-
les aides qui leur sont apportées,
-
l’isolement qu’ils ressentent essentiellement en CLIS,
-
leurs peurs sur ces enfants « si différents » à qui ils ont l’impression de ne rien apporter,
-
la difficulté de les évaluer,
-
la « perturbation » occasionnée aux autres élèves…
Les enseignants soulignent qu’il s’agit parfois de solutions par défaut de place dans un établissement
spécialisé.
Il est difficile dans certains cas (élève maintenu en GS à 8 ans), d’apporter à l’élève une solution
adaptée.
La compensation par une AVS (surtout quand il s’agit de déficience intellectuelle ) ne suffit pas pour que
l’école assume ses objectifs initiaux.
Rappel du texte :
Inscription dans l’école de référence et se rapprocher le plus possible de la classe d’âge de l’élève.
Des aménagements de scolarité sont envisagés avec l’équipe éducative autour de l’élève et de sa
famille :
 L’emploi du temps peut être adapté
 La mise en danger de l’élève lui-même ou des autres élèves, constitue un élément qui peut
déterminer la scolarisation
 Le rôle de l’enseignant est aussi de signaler les limites de cette scolarisation, via l’équipe
éducative pour transmission à la famille
 La nécessité d’un vrai travail en équipe
 Accepter d’adapter les objectifs pédagogiques, une enseignante intervient pour dire qu’il faut
« faire le deuil de l’enseignant idéal »
 Admettre que tout est toujours plus long…
Le « débat » s’engage un peu avec des enseignants spécialisés qui parlent de leur expérience et malgré
les difficultés qu’ils rencontrent aussi, confirment les possibilités variées d’adapter, à la fois la
scolarisation, mais aussi les outils pédagogiques pour obtenir des résultats plus « gratifiants » pour
tout le monde.
Chaque élève est différent, quel que soit l’âge, le niveau, handicapé ou non. Notre mission est
d’enseigner à TOUS : il n’est pas forcément plus « difficile » d’enseigner à des élèves handicapés,
qu’à d’autres, en grande difficulté d’apprentissage en clase ordinaire.
La seconde question porte sur la définition de la déficience intellectuelle :
Comment détermine t-on qu’un enfant est déficient intellectuel, qui peut le faire, comment ?
La réponse est apportée par le psychologue scolaire présent, qui rappelle la nécessité du bilan
psychométrique, faits par les Conseillers d’Orientation Psychologues ou les Psychologues Scolaires,
la limite de déficience étant fixée à QI ≤ 70.
Il est précisé que cette échelle n’est pas la seule utilisée dans les orientations, qu’elle est étayée par
d’autres éléments.
Des questions sont alors posées sur les nouvelles procédures de la MDPH, et les orientations en
SEGPA.
Un rappel de ces procédures est fait, en faisant bien distinguer la CDA de la CDOEA !
Les structures, les moyens mis en œuvre, les objectifs des SEGPA sont expliqués.
La SEGPA reste méconnue et peu attrayante ; les enseignants ont une représentation très incomplète
de ces sections et souhaitent en savoir plus. Ils ont finalement trouvé ces classes très intéressantes,
avec des perspectives d’orientation positives.
Une dernière question est posée :
Doit-on laisser les élèves le plus longtemps possible en milieu ordinaire ? A quel moment doit-on
penser à l’orientation en établissement ?
Les enseignants ont du mal à identifier le moment opportun pour éviter le sentiment de rupture,
d’échec…
La « réponse », une fois de plus, est la mise en danger, la souffrance ressentie en situation d’échec
dans la classe, la difficulté pour le reste du groupe à travailler ensemble, les réponses pédagogiques
mal adaptées, l’environnement médico-social insuffisant…
L’atelier se termine sans qu’on ait vraiment abordé le thème des « outils pédagogiques ».
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier « Travailler avec un élève présentant des
Troubles du Comportement »
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Monsieur GREFFE, IEN – Circonscription ANNECY SUD
Monsieur PROVOST, directeur de l’ITEP du Home Fleuri – MONT SAXONNEX
Madame JEAN, Monsieur PAYAN, Enseignants Référents
Manifestation :
Une souffrance chez l’enfant, une perturbation dans la classe
Origines :
Hyperactivité, contexte familial…
Fréquence des crises :
Variable suivant la taille du groupe ? Avec ou sans AVS ? Tel lieu ? Tel jour ?…
Quelles valeurs, quelles actions développer ?
-valeurs d’éducabilité, de savoir-être
-actions : avant l’acte d’autorité, c’est l’enseignement du maître qui fait autorité.
Pistes :
L’enseignant analyse sa pratique, tient un carnet de bord.
Il ne reste pas seul, il communique avec ses collègues.
Il fixe un cadre espace/temps/relationnel régulier. Il propose des repères, des règles élaborées ensemble.
Il explique les changements de programme.
Il valorise l’élève, il accroche son regard.
Il propose à l’enfant d’élaborer une grille d’objectifs avec gommettes pour tracer, de semaine en semaine, l’ évolution du
comportement.
Tisser des liens, créer des ponts entre les savoirs, chercher les points d’appui.
Trouver les choses positives sans leurrer les parents.
Savoir distancier.
Perspective :
Le trouble ne se guérit pas forcément . l’élève peut le maîtriser, le détourner, l’utiliser.
Présentation des ITEP et SESSAD ITEP, des solutions possibles, des procédures …
Echanges.
Citation empruntée au Power Point de M GREFFE :
"Nous sommes ce que le regard des autres fait de nous.
Quand le regard des autres nous méprise, nous devenons méprisables.
Et quand le regard des autres nous rend merveilleux, eh bien... nous sommes merveilleux.
L'important, c'est de se voir merveilleux dans le regard des autres..."
Albert Jacquard, généticien et humaniste
Inspection ASH 74 – décembre 2007
ATELIER« Travailler avec un élève
présentant des troubles de la personnalité »
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Madame COROIR - Psychologue spécialisée TED
Mme FOUCHE - Enseignante CLIS « Autistes » école St François - ANNECY
Monsieur REFAY – Président de l’ Association Autisme Eveil
Mesdames BESSON et LEPREVOST – Enseignantes Référentes.
Quelques définitions pour commencer :
TED : Troubles Envahissants du Développement. Il ne s'agit pas de retard mais de troubles qui
impliquent des apprentissages particuliers.
Le trouble le plus fréquent : l'autisme
Caractéristiques de l'Autisme
 Il s'agit d'un trouble de la communication avec ou sans langage, et qui entraîne des difficultés de
compréhension des consignes et particulièrement par rapport à tout ce qui est implicite.
 L'autisme implique des difficultés au niveau des interactions sociales : difficultés à percevoir ce
que ressent l'autre, réactions très naturelles hors des subtilités inhérentes aux relations sociales.
 Tendance à la ritualisation :
- stéréotypies(gestes, mots, phrases répétitifs)
- intérêts restreints (véhicules, chiffres etc...) qui peuvent être
utilisés comme supports d'apprentissage
Syndrome d'Asperger
Il s'agit d'une forme d'autisme mais sans retard intellectuel voire même avec un niveau intellectuel
supérieur.
L'enfant avec autisme et les apprentissages :
Il faut les motiver pour apprendre et l'utilisation des intérêts restreints peut alors être utile.
Ils ont une grande résistance aux changements.
Problème supplémentaire : les troubles sensoriels
peuvent être associés particulièrement
l'Hyperacousie. Dans ce cas tous les lieux bruyants (maternelle, cours de récréations, cantine, gymnase)
peuvent provoquer une importante agitation. (Avec les petits, on utilise des casques anti-bruit).
Les relations aux autres :
Les enfants avec autisme portent peu d'intérêt aux autres, ne s'identifient pas aux autres. Cependant ils
aiment la compagnie des autres mais ne savent pas entrer en relation et finalement préfèrent souvent
l'éviter.
Les conseils de l'Enseignante Spécialisée :
Il faut absolument installer des rituels, passer par du concret ( concrétisation des concepts) et du visuel
(pictogrammes, images, photos .....).
Il faut également insister pour que l'enfant soit un élève, en l'obligeant à être assis à une table pour
exécuter son travail jusqu'au bout. Ne pas hésiter à utiliser le système de récompense en s'appuyant sur ce
qu'il aime.
L’atelier se termine par une courte présentation de l'association Autisme-Eveil.
Information utile :
Editeur spécialisé AUTISME, ASPERGER, T.E.D
AFD
ZI de l’Argile 2
Lot 110 – 111 Voie K
460, avenue de la Quiera
06370 MOUANS SARTOUX
Tél : 04 93 43 21 84 – FAX : 04 92 98 85 58
Courriel : www.autismediffusion.com
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier « Travailler avec un élève handicapé
Présentant des troubles du langage oral et écrit »
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenants :
Monsieur FENON - Enseignant de la CLIS 2. AMPHION/DOUVAINE.
Mesdames DEBORD, PERNET – Enseignantes Référentes.
Présentation de la CLIS 2 d’AMPHION/DOUVAINE : 23 élèves dont 13 dysphasiques et 10 dyslexiques
sévères.
Rappel :
La dysphasie est un trouble du langage oral, avec des difficultés d’écriture, de phonologie et de syntaxe.
La dyslexie est un trouble du langage écrit, difficulté de perception des sons, de leur mémorisation, de la
conscience phonologique.
La dyslexie de surface provoque une dysorthographie, la lecture des mots irréguliers est impossible.
Souvent les dyslexies sont mixtes (dyslexie phonologique et dyslexie de surface).
Le diagnostique ne peut être posé que par exclusion, et 16 mois après le début d’apprentissage de la
lecture, lorsque les difficultés persistent avec les évaluations d’une équipe pluridisciplinaire.
Le dépistage peut être tardif quand l’élève a développé des stratégies de contournement.
Quand il y suspicion : alerter les parents.
Le médecin scolaire utilise un test OD Dys
Le psychologue scolaire un WISQ 4
L’orthophoniste fait un bilan orthophonique
La famille peut faire appel à un neuropsychologue ou à un neuropédiatre
Le CRTLA à Annemasse fait des bilans complets mais le délai d’attente est d’un an, il donne des pistes
de travail.
L’enseignant a aussi des outils de dépistage :
- les évaluations de CE2
- Le reperdys pour les CM1/CM2 (en ligne sur site)
- Le roc pour les 6ème sur le site de cognisciences.com
La CLIS 2 Troubles du langage :
C’est une orientation MDPH . Les élèves y sont accueillis 1 ou 2 jours par semaine, rassemblés dans
deux classes, à Douvaine ou à Amphion.
Les CLIS 2 « itinérantes » :
Ailleurs dans le département, ce sont des prises en charge par 3 maîtres spécialisés option A .
Les élèves suivis présentent un handicap auditif. Ils restent élèves de leurs écoles et de leurs classes. Les
enseignants spécialisés interviennent sur l’école, dans ou ors de la classe. Sur certains secteurs, des
regroupements peuvent être proposés.
Un dossier doit être constitué auprès de la MDPH. L’admission se fait après décision CDA.
Les élèves dyslexiques, qui représentent 6% de la population scolaire dont 1% de forme sévère ( et
excepté les cas de troubles associés) ne bénéficient pas d’un accompagnement par une AVS.
Ils sont parfois équipés d’un ordinateur (logiciel de reconnaissance vocale type DRAGON).
Il faut évaluer si l’enfant est en souffrance dans une classe ordinaire, voir s’il est apte à suivre, mais
dans tous les cas il doit bénéficier d’adaptations pédagogiques.
Un groupe de pilotage a été constitué qui travaille sur les troubles du langage (actuellement sur le projet
d’un « livret de l’élève », outil de l’école primaire et qui suivrait l’élève dans sa scolarité). Ce travail
repose sur les documents de Mme AZZANO.
La transmission des dossiers entre le CM2 et la 6ème est capitale et doit inclure les adaptations mises
en place à l’école élémentaire.
Les adaptations sont en ligne sur le site APEDYS, le passage à l’écrit représente une « montagne » pour
un élève dyslexique.
Il faut éviter : les copies longues, la lecture oralisée sauf sur demande de l’élève, les consignes multiples.
Il faut : changer les modalités d’évaluation et d’entraînement, utiliser une bande matérialisant chaque
sons pour entrer dans la lecture, la méthode gestuelle, les exercices à trous, les QCM, les schémas
légendés, le sur lignage fluo de l’essentiel, la dictée à l’adulte ou au paire, la mise en place d’un tuteur, et
si nécessaire l’utilisation de l’ordinateur avec le logiciel dragon, l’entraîner à faire le passage lecturetableau copie-cahier en retenant 2 puis 3 lettres à la fois.
Lors de l’expression écrite, évaluer le fond et non la forme, travailler sur des textes aérés, lui laisser plus
de temps, retirer des questions, photocopier les cours des copains, n’apprendre que les mots clés dans les
leçons, fabriquer un sous main aide mémoire, mettre à disposition les tables de X,.
Il est indispensable de valoriser toutes ses réussites, d’éviter de le mettre en échec, l’aider à organiser ses
affaires, son travail dans le temps avec un agenda.
La mise en place de la syntaxe est très difficile, surligner majuscule et point, utiliser des couleurs suivant
les classes grammaticales.
Expliquer aux élèves de la classe en quoi consistent les difficultés de leur camarade dyslexique.
(Voir film APEDYS).
Le travail de liaison entre les parents, l’orthophoniste, le médecin scolaire, le référent et l’enseignant est
capital, on peut mettre en place un cahier de liaison. Le bilan du CRTLA propose des adaptations
pédagogiques .
Informations utiles :
Le site ash74 – www.ash74.edres74.ac-grenoble.fr : documents, témoignages, liens. ..
Les sites APEDYS et abc dyslexie.
Les deux brochures départementales primaires et secondaires « troubles du langage oral et écrit,
comment les prendre en compte ? ». (sur site ASH – téléchargeables).
Le livre « L’évolution du langage chez l’enfant de la difficulté au trouble » M Delahaie (INPES).
Inspection ASH 74 – décembre 2007
Atelier « Première entrée à l'école maternelle
de l'enfant en situation de Handicap »
Animation pédagogique du 21 novembre 2007
Intervenantes :
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Madame BIDAULT, directrice des CAMSP de HAUTE SAVOIE
Madame COLINEAU, directrice de l'école maternelle « l'Arlequin » du Vernay – CRAN
GEVRIER
Madame GIORDANO, Enseigante Référente, Annecy SUD
Deux approches de scolarisation rencontrées :
►1° Le handicap est connu et identifié:
La scolarisation est préparée en amont avec la famille, les partenaires de soins, de PMI, la Mairie,
l'Enseignant Référent et peut se réaliser au mieux dès lors que la mise en oeuvre est réalisable (mise à
disposition d'AVS, des adaptations matérielles, temps d'accueil personnalisé...) Il faut alors apprendre à
coopérer avec les différents partenaires : AVS, services de soins, crèche...
A été évoquée la place de l'AVS qui peut parfois faire écran entre l'enseignant et l'enfant.
► 2° Le handicap n'est pas évoqué ou connu :
Il faut travailler avec la famille, l'aider à prendre conscience de la difficulté de l'enfant.
Le travail en équipe éducative, est alors primordial.
Dans les deux cas, a été soulignée l'importance de travailler en équipe avec les
partenaires qui gravitent autour de l'enfant.
Inspection ASH 74 – décembre 2007
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