Hepato-Gastro-Enterologie
COURS N°5
M. Levy
Le mardi 7 octobre,
de 8h30 à 10h30.
Roneotypeuses:
SCHVIRTZ Erica
TRUFFIER Ariane
Motricité Oeso-Gastrique
Plan
I/ Introduction
1. Caractéristiques générales de la musculature du Tube Digestif
2. Les différents types de contraction musculaire
3. Innervation du Tube Digestif
II/ Physiologie de la déglutition
1. Temps buccal
2. Temps pharyngien
3. Mécanismes de sécurité et contrôle nerveux de la déglutition
III/ Physiologie de la motricité œsophagienne
1. Rappel anatomique
2. Péristaltisme primaire et secondaire
3. La régulation du Sphincter Inférieur de l'Oesophage
4. Le Reflux Gastro Oesophagien
IV/ Mécanismes anti-reflux et pathologies
1. Les facteurs anti-reflux
a)Facteurs anatomiques
b)Facteurs fonctionnels
2. Les facteurs favorisant le RGO
a)les facteurs œsophagiens
b)Les facteurs positionnels
c)L'augmentation de la pression abdominale
3. La hernie hiatale
4. La dysphagie
5. L'achalasie
V/Fonction de l'estomac
I/ Introduction
Le tube digestif n'est pas un tuyaux passif mais extrêmement musclé.
Il contient différents types de fibres musculaires.
Leurs rôle: transporter de manière active le bol alimentaire et le malaxer (et presque broyer) dans l'estomac
principalement.
(Déf: Bol alimentaire: ce qu'on appelle une bouchée,c'est-à-dire une ingestion qui est traitée de manière plus
ou moins individuelle entre la bouche et l'estomac)
La 1ère étape de la digestion est: la Mastication, elle permet de réduire la taille des aliments, et de cette
manière on augmente le rapport Surface/Poids, ainsi le bol alimentaire est plus accessible aux agents de la
digestion.
Prenons l'exemple d'une pomme. Si on la mâche, à la fin elle a le même poids qu'au début mais sa surface a
augmenté donc elle est plus accessible aux enzymes et aux agents chimiques de la digestion.
Rq:
Ce principe trouve tout son intérêt en Gérontologie car les gens qui n'ont pas de dents mâchent moins bien
et rencontrent plus fréquemment des problèmes de digestion.
La mastication a un autre rôle important, car dans les glandes salivaires il y a des enzymes, la principale est
l'amylase(=elle transforme l'amidon en sucre).
Après la déglutition c'est-à-dire le passage dans le pharynx, le bol alimentaire passe dans l'œsophage puis
dans l'estomac où il reste suffisamment longtemps pour être broyé et malaxé.
Puis il sort de l'estomac à travers le Pylore, qui fonctionne comme un sphincter.
(Def. Sphincter:structure musculaire le plus souvent involontaire.)
Le pylore est un sphincter involontaire qui peut s'ouvrir et se fermer, il assure la jonction entre estomac et
duodénum.
Durée du transit:
Déglutition: moins d'une seconde
Passage dans l'œsophage: 10 seconde
Estomac: 2 heures. Dans l'estomac le bol alimentaire est malaxé, il y a l'action de diverses enzymes et acides
qui transforment les aliments en un liquide homogène.
Grêle: 8 heures. C'est le lieu de la plupart des échanges digestifs.
Colon: 30h. Ce qui reste du bol alimentaire, c'est-à-dire de l'eau, des fibres,peu de composants nutritifs est
stocké dans le colon.
1. Caractéristiques générales de la musculature du Tube Digestif
Les fibres musculaire peuvent être striées ou lisses. A l'exception du cœur, le muscle strié est volontaire.
Dans la partie supérieure du Tube Digestif = pharynx +1/3 supérieur de l'œsophage, il n'y a que du muscle
strié,
puis il n'y a que du muscle lisse jusqu'à l'anus.
Ce muscle lisse n'est contrôlé que par le Système Nerveux Autonome (SNA) donc on ne peut avoir une
activité volontaire que au niveau de la bouche et du pharynx. Une fois que le mécanisme de déglutition est
déclenché on ne peut pas l'arrêter volontairement. Tout est réflexe jusqu'à l'anus où on contrôle le
sphincter de l'anus.
Dans tout le Tube Digestif (TD) on retrouve deux orientations de fibres musculaires lisses:
Circulaires en interne
Longitudinales en externe
Schéma:
Légende: En 1 sont représentées
les fibres circulaires,
qui lorsqu'elles se
contractent bloquent le
bol alimentaire en amont
ensuite les fibres longitudi-
nales (2) se contractent
à leur tour et font
progresser le bol
alimentaire d'un cran.
2. Les différents types de contraction musculaire
On décrit des contractions de type phasique et de type tonique.
La contraction phasique est une contraction brève, elle se propage du haut vers le bas du tube digestif, elle
siège dans tout le tube digestif sauf les sphincters.
La contraction tonique est prolongée, voire continue, elle est localisée à un endroit, elle siège au niveau des
sphincters.
(ex. le sphincter anal est contracté en continu et relâché de manière volontaire)
Localisation des sphincters:
en haut de l'œsophage
en bas de l'œsophage
à la sortie de l'estomac (pylore)
à la sortie du tube digestif
Ces sphincters ont une contraction tonique.
Expérience: on plante des électrodes le long du tube digestif, dans l'antre (qui est la partie terminale de
l'estomac), dans le duodénum (duodenum1= partie horizontale du duodénum, duodenum2= partie
terminale), dans le jéjunum.
On enregistre ainsi des potentiels d'actions qui correspondent à l'activité électrique de ces fibres et on
observe une contraction phasique qui dure 10-20 secondes, qui se propage à une vitesse faible du haut vers
le bas. Au fur et à mesure qu'elle se propage, elle s'élargit, c'est-à-dire qu'elle perd de son amplitude et
qu'elle s'allonge en durée. Alors elle produit un mouvement qui se propage du haut vers le bas du tube
digestif.
Contractions phasiques propagées:
3. Innervation du Tube Digestif
Rappel histologique:
Le tube digestif comporte une couche épaisse de villosités dont l'intérêt est d'augmenter la surface
d'échange intestinale. Le tube digestif est recouvert d'un épithélium.
Rq: différence épithélium/endothélium. L'épithélium sépare le « moi » du « non-moi »/ L'endothélium
sépare deux compartiments du corps.
Le tube digestif comporte de la superficie vers la profondeur:
un epithelium, qui fait que l'intérieur du TD est considéré comme l'extérieur du corps
une couche de glandes, qui fabriquent des enzymes et les libèrent dans la lumière intestinale
une muqueuse musculaire( membrane basale, support de l'epithélium)
une sous-muqueuse
les couches musculaires: -circulaire interne
- longitudinale externe
ces couches sont entourées
du plexus nerveux myentérique(= plexus de Meissner) et
du plexus interne sous-mucosal.
Ces deux plexus ensemble formant le système nerveux myentérique qui peut fonctionner sans
l'intervention de quoi que ce soit.
De plus il existe au milieu des fibres musculaires circulaires et longitudinales des cellules pacemaker qui
produisent spontanément une activité rythmée. Elles vont régulièrement donner lieu à une contraction
phasique qui va se propager aux cellules voisines par simple contiguïté électrique et va entrainer une
contraction phasique de tout le paquet de cellules musculaires lisses qui se trouvent à proximité.
Le système nerveux myentérique peut aussi être soumis au SNA (qui comporte le système sympathique et
parasympathique).
-Le sympathique nait dans la colonne cervicale et dorsale,
son rôle: diminuer l'activité des deux plexus autonomes et ralentir le transit intestinal,
son neuromédiateur chimique est adrénergique.
-Le parasympathique nait dans le bulbe et la partie inférieure du bulbe et passe essentiellement par le nerf
vague ou X,
son rôle: activer la sécrétion,
son neuromédiateur chimique est cholinergique.
Pour retenir cela, voici deux exemples de pathologies:
La maladie de Hirschsprung:
-maladie congénitale dans laquelle sur une petite zone du tube digestif il y a une absence des plexus
nerveux.
-comment faire le diagnostic? Dès la naissance l'enfant vomit tout ce qu'il mange et ne grossit pas. On fait
une radio et voit que tout est bloqué à un niveau.
-traitement:schématiquement on retire l'endroit ou il n'y à pas de plexus et réunit les deux bouts. Si
l'absence de plexus s'étend sur une trop grande partie, on ne peut rien faire, l'enfant meurt.
Les malaises vagaux:
-Ils résultent d'une hyper-activité anormale du vague. Elle entraine une bradycardie, une diminution de la
pression artérielle, et par conséquent un diminution du débit cérébral. On se sent mal, et fait un malaise
alors soit on se couche, soit on tombe, le débit cérébral ré-augmente alors par simple diminution de la
pression hydrostatique.
Au cours du malaise vagal on est pale,
on transpire,
on salive et
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