large proportion d'enfants TDA/H de cet âge montre des signes de réactions négatives
aux stimuli sociaux ;
entre 4 et 6 mois, 77,8% des enfants pourraient être classés correctement dans l’un ou
l’autre des groupes. Les TED/NS présentent davantage de comportements problématiques
en comparaison avec les TDA/H, principalement parce qu’une plus grande proportion
d’entre eux ne répondent pas aux stimulations sociales ;
entre 7 et 12 mois, 87% des enfants pourraient être classés avec succès dans l’un ou
l’autre des groupes. Les enfants TDA/H démontrent davantage de comportements
hyperactifs dans la deuxième moitié de leur première année de vie. Comme
précédemment, une plus large proportion d’enfants TED/NS ne répondent pas aux stimuli
sociaux et ce symptôme est évident pour la majorité des enfants TED/NS avant leur
premier anniversaire ;
entre 13 et 48 mois, les symptômes reconnus ne sont pas significativement discriminants
bien que les deux groupes diffèrent significativement sur certains items ;
entre 13 et 24 mois, les enfants TED/NS répondent moins aux stimuli sociaux et il y a
significativement plus d’enfants TED/NS qui souffrent de tics moteurs, d’anxiété, de
difficulté de compréhension des gestes et des émotions et qui démontrent une pauvreté
dans le jeu symbolique. Quant aux enfants TDA/H, on retrouve chez eux davantage de
comportements de témérité et d’insouciance ;
entre 25 et 36 mois, les mêmes différences significatives sont remarquées entre les deux
groupes, mais s’ajoute le fait qu’une plus grande proportion d’enfants TED/NS aient peu
ou pas de contacts avec les pairs ;
entre 37 et 48 mois, on remarque les mêmes différences significatives entre les deux
groupes telles que décrites précédemment ;
à partir de l’âge de 13 mois, les enfants TED/NS deviennent de plus en plus actifs ; à
partir de trois ans, 60% d’entre eux ont du mal à rester assis calmement, et à partir de
quatre ans, les comportements hyperactifs sont très présents et ne sont plus significatifs
pour distinguer les deux groupes d’enfants.
Conclusion
La reconnaissance des premiers symptômes et leur évolution chez les enfants TED/NS et TDA/H
revêt une importance capitale. Parce que les deux désordres ont des parcours de développement
différents, un mauvais diagnostic entraîne des conséquences fâcheuses car il peut contribuer à
créer des attentes inappropriées chez les parents et à augmenter leur niveau de stress et de
culpabilité si leur enfant ne répond pas bien au traitement proposé. La médication
(psychostimulant) qui a un effet positif chez les TDA/H va au contraire exacerber les symptômes
des enfants TED/NS. Par contre, un diagnostic juste aide la famille à comprendre et à prendre du
contrôle, et donne l’opportunité aux intervenants de planifier un traitement particulier spécifique
à chacun des troubles. Les résultats de cette étude peuvent contribuer à une meilleure distinction
entre le TED/NS et le TDA/H durant la petite enfance. Ils ont mis en lumière certaines
différences dans la symptomatologie des deux troubles et sont des points de départ intéressants
pour les recherches futures qui viseront à détailler davantage les différents indices nécessaires au
diagnostic différentiel.