Cri d`alarme d`un spécialiste régional des problèmes liés au climat :

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Cri d’alarme d’un spécialiste régional des problèmes liés au climat
A propos de l'importance de vite (mais bien) prendre en compte le triple risque climatique et
biodiv et santé dans SRCAE, SRCE, SRADT, projets forêts, agriculture, urbanisme, 100 000
logements, restauration de puits de carbones écologiquement résilients. etc.
Ci-dessous ; ne sont plus les prospectivistes mais aussi les observateurs qui le disent ,
et merci de considérer ces informations comme
* de type probabilités, en partie
* et non pas "alarmistes", mais alarmantes (le journaliste du Monde, comme d'autres
souvent confond les deux mots qui ont un sens bien différent, donnant éventuellement
involontairement au lecteur l'impression que l'information est "manipulatoire".. A vous de
voir).
Source Nina Chestney et Gerard Wynn ; Benjamin Massot pour le service français de
Reuters-Londres repris par Le monde :http://www.lemonde.fr/depeches/2011/09/13/rapportd-experts-alarmant-sur-les-mers-europeennes_1057241.html
1) - Les mers européennes changent plus vite que prévu et une vitesse sans précédent, à
cause de la fonte des glaces arctiques, de la hausse des températures et de la migration
de la vie marine dues au changement climatique, qui ajoutent leurs effets à ceux des
pollutions, de l’eutrophisation et de la surpêche alerte Carlo Heip, chef de file du projet
Clamer et principal auteur du rapport du CLAMER qui sera présenté à la conférence
International CLAMER (Brussels, 15t Sept 2011 ), suite au programme Climate Change and
Marine Ecosystem Research / CORDIS, financé par le 7ème programme cadre de recherche
http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FP7_PROJ_EN&ACTION=D&DOC=1&CAT=PRO
J&RCN=94227), projet européen réunissant 17 instituts océanographiques de dix pays et
visant notamment à synthétiser les nombreuses données récentes acquises en mer et sur les
glaces en Europe, afin de "faire une synthèse des résultats de recherche de l'UE sur les
impacts du changement climatique sur le milieu marin et de rendre ces connaissances et ses
conséquences socio-économiques mieux connu pour les citoyens européens et la société au
sens large" (programme de 18 mois, initialement financé à 1.16 million euro, avec comme
correspondant français l'université de Bretagne occidentale).
Portail : http://www.clamer.eu/
En 25 ans,
* la température de la mer a augmenté à mesure de la fonte de la glace de l'Arctique. La
combinaison de la hausse du niveau de la mer et de vents plus puissants a contribué à l'érosion
de 15% des côtes européennes.
* les eaux marines se sont réchauffées environ dix fois plus vite que le taux moyen
observé pour le XXe siècle (et plus encore en aval des centrales nucléaires).
* de 1986 à 2006, la températures de surface des eaux européennes a été de 3à 6 fois plus
forte que la moyenne pour la planète. Les simulations laissent penser qu’en 2100, la Baltique
aura augmenté de 2 à 4 degrés, la mer du Nord de 1,7 °C et le golfe de Gascogne de 1,5 à 5
degrés".
* En 2100, la mer pourrait avoir monté de 60 cm à 1,9 mètre pour certaines côtes
britanniques.
2) Deux autres études ( mardi, Univ Brême et le Centre national d'étude de la neige et de la
glace (NSIDC), basé aux Etats-Unis) indiquent que la fonte de la calotte arctique s'est encore
accélérée. La calotte pourrait avoir totalement disparu en été vers 2020-2030.
http://scholar.google.fr/scholar?q=NSIDC+climate+change+ice&hl=fr&as_sdt=0&as_vis=1&
oi=scholart
Kim Holmen, directeur de recherche à l'institut polaire norvégien estime qu’on a sous-estimé
la vitesse de fonte de la glace. La fonte de la glace en été a déjà atteint des niveaux qui étaient
attendus pour dans 30 ans, selon un rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur
l'évolution du climat (GIEC).
Les cinq fontes estivales les plus graves depuis 32 ans ont été observées ces 5 dernières
années et la fonte estivale est plus rapide et importante que prévue par les modèles (nous
sommes au stade qui était prévu pour 2040 par le GIEC qui prévoyait le risque d’un été sans
glace polaire en 2100 alors que les actualisation des modèles laissent craindre que cela puisse
arriver dès Ou vers 2016 +/-3 ans selon Wieslaw Maslowski de la Naval postgraduate school,
située en Californie. (avec alors risque d’emballement du réchauffement (albédo + fonte des
hydrates de méthane des pergélisols…) . Dans le scénario moyen, un été sans glace est
maintenant attendu entre 2020 et 2050.
=
et a priori nos estuaires européens continueront à libérer plus de méthane et de CO2.
La glace en fondant libère aussi des contaminants qu'elle a accumulé dans la période
industrielle et même du plomb datant des mines de Jules César
(http://scholar.google.fr/scholar?hl=fr&q=norge+ice+smelting+climate+change+Kim+Holme
n&btnG=Rechercher&lr=&as_ylo=&as_vis=1).
Et une mer et des sols plus chauds libéreront dans l'air plus de certains contaminants, tout en
accélérant la dégradation de certains d'entre eux.
L'acidification des océans ou des sols risque d'exacerber la toxicité de certains polluants
(métaux lourds notamment).
=
et... c'est maintenant un avis personnel, je crains des conséquences tectoniques à moyen
terme (il doit y avoir un rééqulibrage isostatique au poids augmenté de la masse d'eau, aux
pressions/dépressions exercées par les marées et la mer sous la force de coriolis et aux pôles
qui allégés de leur calotte doivent tendre à remonter, ou par d'éventuels futurs
grands changements dans les courants marins... )
Ca peut réveiller des failles dormantes ou des volcans (islandais par exemple ? et le japon est
déjà dans une phase de nombre et intensité croissante de séisme).
=
Ce que Julian Perdrigeat (qui entame demain son "tour du monde de la résilence", solidaire et
"solitaire" en vélo) pourra nous apprendre sur la résilience sociale et écologique ne sera pas de
trop.
Merci à lui et à tous ceux qui se mobilisent pour une meilleure prise en compte de
l'environnement.
http://www.eatip.eu/Default.asp?SHORTCUT=533
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