Chapitre 7

Chapitre 7
La monnaie
1 – Ses fonctions
La monnaie est un moyen de paiement accepté par tout les membres d’une collectivité lié au
territoire.
Elle a pour caractéristique d’être mobilisable, elle a une valeur nominale :
 Effectuer des transactions marchandes
 Contracter un crédit
C’est une marchandise, un actif et une institution. Elle sert comme unité de mesure et
intermédiaire de l’échange.
La monnaie est autrement dit une convention, les parités de la monnaie reflètent le pouvoir
des institutions, c’est un lien social au sein d’une communauté.
- Unité de compte
- Moyen de paiement
- Réserve de valeur
Unité de compte :
Elle permet de recouvrir le troc. Met en relation l’acheteur et le vendeur. La monnaie présente
un avantage énorme, c’est l’unité de compte. Elle permet d’accepter un équivalent général
pour accepter les transactions. Si l’économie comprend n bien, la monnaie permet de définir
tout les autres sauf elle-même (n-1).

Moyen de paiement :
Favorise la division du travail.
La monnaie est un efficace moyen de croissance (favorise commerce et productivité).
Réserve de valeur :
Permet aux agents de situer leurs actions dans le temps.
Permet la réalisation de la valeur qu’on possède.
Monnaie fiduciaire : basée sur la constance de la valeur de la monnaie.
Inflation  hausse généralisée et cumulative du niveau général des prix. L’inflation
rampante conduit une société de manière non explicite à augmenter ses recettes sans que cela
ne se voit pour augmenter la clientèle.
Au niveau des relations entre les monnaies des pays l’inflation conduit à une dépréciation de
cette monnaie par rapport à une autre.
La monnaie lorsqu’elle est utilisée comme bien courant, il y aura une valeur d’usage et
d’échange.
Caractéristiques :
 La monnaie doit être divisible
 La monnaie doit être uniforme et facilement identifiable
 La monnaie doit être durable, stockable
 La monnaie doit être compacte ( + grande valeur possible par unité)
Dématérialisation de la monnaie  remplacement de la monnaie fiduciaire par des écritures,
monnaie scripturale.
Informatisation des modes de paiements  profit de la carte puce et profit des virements.
La monnaie scripturale a introduit des délais importants, la monnaie informatique supprime
alors ces délais.
2 – La neutralité de la monnaie
La monnaie n’a aucun rôle dans l’économie, selon J.B Say.
Il dit que les individus ne consomment qu’une partie de ce qu’ils produisent. Ils consomment
une partie et échanges l’autre pour acquérir d’autre bien (loi des débouchés).
Le rôle de la monnaie se limite comme moyen d’échange. La monnaie est donc neutre par
rapport à l’économie réelle.
 Analyse dichotomique ou la théorie quantitative de la monnaie.
C’est une des plus anciennes théorie économique. Le niveau général des prix est directement
fonction de la quantité de monnaie en circulation.
- Sphère réelle  ici la théorie économique doit expliquer comment s’articulent les
prix relatif des Biens et Services (Lieu, échange). Ici les prix vont être établis soit
par la valeur du travail nécessaire (classiques) ou par l’activité (néoclassiques). La

théorie de la sphère réelle lève le voile et se concentre sur le taux d’échange des
produits.
- Sphère de la monnaie  Chez les néoclassiques, cette théorie montre comment se
détermine le niveau général des prix par rapport au volume des transactions et
celui de la monnaie en circulation.
Irvine Fisher  Volume des monnaie x Vitesse de circulation = Prix des marchandises x
Volume des transactions
M x V = P x T
Fisher dit que V est constante, la demande de monnaie ne répond qu’à des fins de transactions
et ne dépend que des revenus disponibles.
Milton Friedman considère que l’essentiel de la politique économique doit être concentreé sur
la régulation de création de la monnaie.
3 – Fonctions de la monnaie chez Keynes
Keynes  Théorie général de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie.
Le taux d’intérêt devient la variable fondamentale. Il va déterminer le comportement des
agents.
Pour Keynes, les agents ont besoins de monnaie pour 3 raisons :
- principe de transaction  besoin de monnaie proportionnel au volume de
production
- précaution, anticipation. De ce fait, l’agent va consommer de l’argent pour faire
face à différentes situations.
- L’incertitude du lendemain à une autre conséquence  les agents économiques
sont demandeurs de monnaie pour servir les opportunités spéculatives sur les
marchés financiers.
L’idée de la balance commerciale :
La France est un pays à excédent de balance commerciale.
- Si la monnaie est forte  difficulté pour vendre (export)
- Si la monnaie est faible  facilité d’export.
L’€ est surévalué  problème  vendre à l’étranger avec un € plus fort.
Schéma de Keynes
Y = aC s=1-a S  thésaurisation ou investissement
a = propension a consommer
s = propension a épargner
Si le taux d’intérêt est élevé, la demande monétaire est faible.
Si le taux d’intérêt est faible, il n’y a d’avantage à épargner, donc hausse de la spéculation,
demande de monnaie infinie.

La politique monétaire depuis 1929 a été contra cyclique. Lorsque la croissance économique
ralentie, les autorités monétaires ont une politique expansionniste afin de réduire le taux
d’intérêt.
La courbe de Phillips :
Relation entre taux d’inflation et taux de chômage.
Quand le chômage augmente, il existe d’avantage de concurrence entre les salariés, et donc
les salaires baissent.
Si le chômage baisse, les salaires montent, et il y aura inflation.
Stagflation  existence simultané d’un taux de chômage élevé et d’une forte inflation.
4 – Les agrégats monétaires
 La masse monétaire :
Ensemble des moyens de paiements existants dans une économie sous forme de pièces,
billets, monnaie scripturale, avoirs, dépôts (épargne ou à terme).
Cette masse est répartie entre plusieurs agrégats. Un agrégat est un terme de la comptabilité
nationale. C’est une somme de grandeur hétérogène, conventionnelle qui est globale.
M1  monnaie scripturale (ensemble des disponibilités de paiement) ; capacité de paiement
des ménages (pièces, billets, avoirs à vue).
M2  M1 + dépôts épargne
M3  M2 + dépôts à terme
M1 est plus liquide que M2, et M2 est plus liquide que M3.
Liquidité = facilement transformable en moyen de paiement.
 La création monétaire :
Elle se mesure par la création de la masse monétaire. Comment créer de la monnaie ?
 Par crédit d’une banque (les crédits font les dépôts, Carrefour fait ses propres
crédits). Il y a donc des politiques dirigistes d’encadrement du crédit.
 Taux d’intérêt (si le taux d’intérêt est haut ou faible, il y aura un impact sur la
création de monnaie des entreprises.
Objectif de la BCE : stabilité des prix.

5 – Les institutions monétaires
Système financier :
Banque de France
Banques ordinaires Banques mutualisées
Etat (Trésor Publique) Banques financières
Crédits municipaux
Caisses d’épargne  Caisses de dépôts et consignation