Afin de visualiser l`évolution du peuplement piscicole du Jaur, nous

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Afin de visualiser l’évolution du peuplement piscicole du Jaur, nous avons repris tous les
rapports effectués à la suite des stages à Olargues les années précédentes.
Nous avons regroupé les données de la pêche électrique dans le tableau suivant :
Espèces
ANG
BAF
BLN
BAM
CHE
GAR
GOU
LOF
TOX
TRF
VAI
VAN
Espèces
ANG
BAF
BLN
BAM
CHE
GAR
GOU
LOF
TOX
TRF
VAI
VAN
Densité/Ha
1995 1996
361
152
1997
242
39
1998
255
147
175
218
1876
114
175
5
2922
68
13
73
22
1934
380
9
69
3746
4
Biomasse Kg/Ha
1995 1996 1997
96
52
87
7
1998
41
8
86
19
15
3
21
3
3
4
3
26
2
24
1
1
3
7
3
158
275
1018
237
286
11
1240
22
64
52
17
17
3
8
15
1999
146
7
131
375
9500
178
274
6850
1999
52
57
73
15
18
%
1995
10
4
1996
1997
4
1
1998
4
2
1999
1
1
4
7
27
6
8
3
33
1
%
1995
34
31
13
7
5
3
7
1
1
1
50
1
3
1
3
29
6
3
1
56
3
1997
22
3
1998
36
7
3
4
32
2
3
1996
27
22
7
7
1
4
6
3
23
1
21
1
3
2
7
3
2
54
1
2
39
1999
24
27
34
7
8
On constate qu’il nous manque un grand nombre de données. Notamment pour l’année 1996,
les données recueillies ne sont pas exploitables car elles concernent des affluents du Jaur, le
Cassagnoles et l’Esparaso. Nous ne disposons pas non plus des données de l’an 2000 ; en effet
un problème de législation a empêché le déroulement de la pêche électrique. De plus,
certaines espèces n’ont pas été recensées chaque année. Les cases grisées correspondent à des
valeurs inférieures à 1. Tout ceci a été handicapant pour l’élaboration des graphiques et pour
établir une évolution continue des différentes populations.
Les données sont de deux types :
 L’un concerne la densité de chaque espèce par hectare, c’est-à-dire l ‘effectif des
populations pêchées.
 L’autre est basée sur la biomasse en kilogramme de poissons par hectare.
En effet lors du recensement, les poissons sont pesés et comptés.
Répartition des espèces en densité par hectare :
Deux espèces apparaissent comme prédominantes en nombre d’individus : le vairon (VAI) et
le goujon (GOU).
Pour les autres espèces, on peut dégager trois types d’évolution.
 Pour la loche franche (LOF), le barbeau fluviatile (BAF) et l’anguille (ANG) : le
nombre d’individu en 1997 est inférieur à celui de 1995. Puis il augmente de manière
significative (courbe en cloche) en 1998 pour finalement retrouver, en 1999, une
valeur inférieure à celle de 1997, sauf pour la loche franche.
 Pour la vandoise (VAN), le toxostome (TOX), le gardon (GAR) : on observe une
chute brutale de la densité entre 1997 et 1998. Par exemple pour le gardon, la densité
passe de 218 à 22 individus par hectare. Toutefois, n’ayant pas les données de 1999,
nous ne savons pas si la diminution se poursuit.
 Pour la truite fario (TRF) et le chevaine (CHE) : contrairement au cas précédent, ces
deux populations ont vu leur effectif augmenter fortement de 1997 à 1999.
On peut formuler ces observations en analysant aussi bien le graphique de répartition de
densité par hectare que celui de répartition en pourcentage de densité par hectare.
Répartition des espèces en biomasse (kg/ha) :
Le graphique de la répartition des espèces en biomasse nous permet de visualiser l’évolution
d’une espèce donnée. Celui de la répartition des espèces en pourcentage de biomasse
représente la part pondérale d’une espèce par rapport à la biomasse totale.






Pour chaque année, on fait la somme des biomasses des espèces. On obtient la
biomasse totale. Elle est de 337 (kg/ha) en 1995, 235 (kg/ha) en 1997, 116 (kg/ha) en
1998, 215 (kg/ha) en 1999.
Ainsi on voit que la biomasse totale est faible en 1998. Ceci est confirmé par
l’observation de l’évolution de l’anguille. Bien que la biomasse de l’anguille présente
un minimum en 1998, son pourcentage de biomasse est le plus élevé de toutes les
espèces pour cette même année. L’anguille est donc moins affectée par la baisse de
biomasse totale ; sa biomasse diminue mais moins que celles des autres espèces.
On constate par ailleurs un fort accroissement de la population de goujons qui se voit
autant en biomasse qu’en pourcentage de biomasse. Le pourcentage de biomasse de ce
poisson passe de 5 % en 1995 à 34 % en 1999.
Pour la truite fario, le vairon et le barbeau fluviatile, il n’y a pas d’évolution sensible
de la biomasse qui reste stable et relativement par rapport aux autres espèces.
Les biomasses du gardon, de la vandoise et du toxostome diminuent de 1997 à 1998.
L’interprétation de cette chute est limitée vu qu’on ne dispose ni des données de 1996
ni de celles de 1999.
Pour le chevaine, on constate une diminution globale de 1995 à 1999 de la biomasse
avec une baisse plus marquée pour l’année 1998. En fait, la courbe de cette espèce
reflète bien l’évolution de la biomasse totale.
Afin de mieux concrétiser l’évolution des différentes populations du Jaur, nous avons
construit des diagrammes circulaires représentant les pourcentages en biomasse et en effectif.
Nous les avons tracés pour les années 1995 et 1998.
Répartition des espèces en pourcentage de densité par hectare :


Globalement on retrouve bien que le vairon et le goujon sont les deux espèces
prépondérantes quelle que soit l’année. Le pourcentage de densité du goujon est la
même en 1995 et 1998 alors que celui du vairon augmente.
Seul le pourcentage de densité de la vandoise augmente de 1995 à 1998. Toutes les
autres espèces ont un pourcentage de densité qui diminue. Cependant ces variations
sont faibles et de l’ordre de quelques pourcents. Elles se font au profit du vairon.
Répartition des espèces en pourcentage de biomasse (kg/ha) :


En 1995, trois espèces représentent 75 % de la biomasse totale. Il s’agit de l’anguille,
du barbeau et du chevaine. En revanche en 1998, les trois espèces prédominantes sont
l’anguille, le goujon et le chevaine (73 % de la biomasse totale). Ainsi on observe une
forte diminution pour le barbeau (de 30 à 7 %) et une forte augmentation du goujon
(de 5 à 20 %).
Le pourcentage en biomasse du vairon, de la vandoise et de la truite fario augmente de
quelques pourcents de 1995 à 1998. Par contre ceux du toxostome, de la loche franche
et du gardon diminuent faiblement.
L’ensemble de ces observations montre l’évolution de la répartition des espèces en densité ou
en biomasse sont différentes.
Ainsi, une espèce peut compter un grand nombre d’individus (densité élevée) sans toutefois
avoir une biomasse importante. C’est le cas par exemple du vairon. En 1998, le vairon
représente en effectif 49 % des espèces mais seulement 7 % en biomasse. Cela supposerait
que les individus de cette espèce sont de faible poids donc de petite taille.
De même, une espèce ayant une biomasse élevée n’a pas forcément une forte densité. Par
exemple, en 1998, le chevaine représente en biomasse 20 % des espèces alors qu’il ne compte
que 1 % en effectif. On peut donc penser que les individus de cette espèce (biomasse élevée et
densité faible) sont peu nombreux mais de grande taille.
On notera que l’on n’a fait que des observations à partir des données fournies. Ne connaissant
pas l’ensemble des conditions lors des différentes campagnes de pêche électrique sur le Jaur,
nous n’avons pas pu faire une interprétation pertinente des représentations obtenues. En effet
des paramètres tels que le climat, l’hydrologie (crue ou étiage), la pollution, l’installation
d’aménagements sur le cours d’eau sont également à prendre en compte pour une étude plus
approfondie de l‘évolution de la répartition des populations piscicoles du Jaur.
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