Pour les autres espèces, on peut dégager trois types d’évolution.
Pour la loche franche (LOF), le barbeau fluviatile (BAF) et l’anguille (ANG) : le
nombre d’individu en 1997 est inférieur à celui de 1995. Puis il augmente de manière
significative (courbe en cloche) en 1998 pour finalement retrouver, en 1999, une
valeur inférieure à celle de 1997, sauf pour la loche franche.
Pour la vandoise (VAN), le toxostome (TOX), le gardon (GAR) : on observe une
chute brutale de la densité entre 1997 et 1998. Par exemple pour le gardon, la densité
passe de 218 à 22 individus par hectare. Toutefois, n’ayant pas les données de 1999,
nous ne savons pas si la diminution se poursuit.
Pour la truite fario (TRF) et le chevaine (CHE) : contrairement au cas précédent, ces
deux populations ont vu leur effectif augmenter fortement de 1997 à 1999.
On peut formuler ces observations en analysant aussi bien le graphique de répartition de
densité par hectare que celui de répartition en pourcentage de densité par hectare.
Répartition des espèces en biomasse (kg/ha) :
Le graphique de la répartition des espèces en biomasse nous permet de visualiser l’évolution
d’une espèce donnée. Celui de la répartition des espèces en pourcentage de biomasse
représente la part pondérale d’une espèce par rapport à la biomasse totale.
Pour chaque année, on fait la somme des biomasses des espèces. On obtient la
biomasse totale. Elle est de 337 (kg/ha) en 1995, 235 (kg/ha) en 1997, 116 (kg/ha) en
1998, 215 (kg/ha) en 1999.
Ainsi on voit que la biomasse totale est faible en 1998. Ceci est confirmé par
l’observation de l’évolution de l’anguille. Bien que la biomasse de l’anguille présente
un minimum en 1998, son pourcentage de biomasse est le plus élevé de toutes les
espèces pour cette même année. L’anguille est donc moins affectée par la baisse de
biomasse totale ; sa biomasse diminue mais moins que celles des autres espèces.
On constate par ailleurs un fort accroissement de la population de goujons qui se voit
autant en biomasse qu’en pourcentage de biomasse. Le pourcentage de biomasse de ce
poisson passe de 5 % en 1995 à 34 % en 1999.
Pour la truite fario, le vairon et le barbeau fluviatile, il n’y a pas d’évolution sensible
de la biomasse qui reste stable et relativement par rapport aux autres espèces.
Les biomasses du gardon, de la vandoise et du toxostome diminuent de 1997 à 1998.
L’interprétation de cette chute est limitée vu qu’on ne dispose ni des données de 1996
ni de celles de 1999.
Pour le chevaine, on constate une diminution globale de 1995 à 1999 de la biomasse
avec une baisse plus marquée pour l’année 1998. En fait, la courbe de cette espèce
reflète bien l’évolution de la biomasse totale.
Afin de mieux concrétiser l’évolution des différentes populations du Jaur, nous avons
construit des diagrammes circulaires représentant les pourcentages en biomasse et en effectif.
Nous les avons tracés pour les années 1995 et 1998.