
 
Ces équilibres sont appelés relations comptables, au sens où elles sont a-théorique, c’est-à-dire sans théorie. Ces 
relations fondamentales sont au cœur de tous les modèles, quelle que soit la théorie. 
 
Lorsque les graphiques se compliquent, ces différents équilibres et ces informations sont représentés sous la 
forme de tableaux comptables, que l’on appelle en comptabilité nationale TEE (tableau économique d’ensemble) 
et TOF (tableau des opérations financières). 
 
 1. Les équilibres budgétaires 
 
 
Ménages :  Dépenses  =  Ressources        dont le salaire wL = impôts T + consommation C + épargne S  
 
Etat :    Dépenses publiques G = impôts T + financement du déficit public BG 
 
Entreprises :     Recette des biens et services vendus Y + financement de l’investissement des entreprises Be 
    =       salaire wL + Investissement I 
 
 2. Les équilibres comptables sur les marchés 
 
 
 Offre de travail (des ménages) LS  =  Demande de travail (des entreprises) Ld 
 
 Epargne S  =  financement du déficit public BG + financement de l’investissement des entreprises Be 
 
 Recette des biens et services vendus Y =   consommation des ménages C + Dépenses publiques G 
              + investissement des entreprises I 
 
  Le circuit décrit uniquement les relations comptables qui relient les agents et les marchés. En ce sens, il a 
un aspect très mécanique qui ne nous aide pas à comprendre le comportement des agents : par exemple du côté 
de la demande de biens, il ne nous explique pas comment se forme l’arbitrage consommation-épargne, et du côté 
de l’offre de biens, pourquoi les entreprises vont plus ou moins embaucher.  
  Pour comprendre cela, il faut faire appel à une théorie, donc à un ensemble d’hypothèses, dans le but de 
construire un modèle. 
 Dans ce chapitre, on choisit un modèle simplifié d’une économie à long terme, avec aucune rigidité des 
prix et la vérification de tous les équilibres. 
 
 II. Les déterminants de la production de biens et services 
 
 A) La fonction de production 
 
 
Définition :  La fonction de production  indique comment les facteurs de  production  déterminent la quantité 
produite, en sachant que les facteurs de production sont les éléments utilisés par les entreprises pour produire. 
 
On distingue deux facteurs de production : le travail et le capital. Le capital correspond à tous les équipements 
utilisés par l’entreprise. Dans le secteur agricole, il existe un troisième facteur : la terre. 
La fonction de production indique ainsi la contrainte technologique de l’entreprise :    Y = F (K, L)        
Où Y désigne la quantité de production, K la quantité de capital et L la quantité de travail. 
 
A rendement d’échelle constant,  F (λK, λL)  =  λ F (K, L)  =  λ Y 
Cela signifie que lorsqu’il y a un accroissement proportionnel de tous les facteurs de production, la production 
augmente de façon équivalente. Par exemple, si les quantités utilisées du capital K et de travail augmentent de 
10%, la production en fera autant.