membres de l’alliance sous la direction des États- Unis. Elle est complétée par
l’OTASE, l’équivalent de l’OTAN pour l’Asie.
L’URSS renforce aussi son camp. En 1949, le CAEM (COMECON en anglais) intègre
économiquement les démocraties populaires à l’espace soviétique, et en 1955, c’est
l’intégration militaire par le pacte de Varsovie.
C. Le reflux de la guerre froide: 1953-1962
1. Vers la coexistence pacifique.
La mort de Staline, en mars 1953, ouvre une période de dégel : les nouveaux dirigeants
soviétiques proposent une « coexistence pacifique », ce qui ne signifie pas la fin des rivalités.
Pour Khrouchtchev, successeur de Staline, la compétition doit se déplacer vers le domaine
économique et scientifique afin de rattraper l’adversaire puis de le dépasser.
2. Le chaud et le froid.
En 1956, deux crises montrent les nouvelles règles du jeu les deux grands s’entendent
pour éviter l’escalade.
Lors de la crise de Suez ils contraignent les Anglais et les Français à reculer et à évacuer
l’Egypte.
Quelques jours plus tard, le camp occidental laisse les Soviétiques écraser l’insurrection
en Hongrie.
À partir de 1958, pour arrêter la fuite de nombreux Allemands de l’Est ,par Berlin-
Ouest, Khrouchtchev déclenche la seconde crise à Berlin, et le 13 août 1961, un mur,
édifié en une nuit, matérialise la coupure de l’Europe en deux blocs.
La crise la plus grave est celle de Cuba, en octobre 1962. Fidel Castro chasse en 1959
le dictateur pro-États-Unis Batista. Devant l’hostilité des États-Unis, il demande l’aide
de l’URSS qui commence à installer des rampes de lancement de missiles dirigées
vers le territoire des États-Unis. Kennedy réagit en mettant en place un blocus de l’île.
Finalement, Khrouchtchev cède. Cette crise a fait prendre conscience aux deux grands
du danger atomique.
II. La détente : apaisement et conflits localisés.
A. La fissuration des blocs.
1. Dans le camp occidental.
De Gaulle mène une politique d’indépendance nationale et refuse un « partenariat » Etats-
Unis/Europe, que le Royaume-Uni accepte.
En 1963 et 1967, de Gaulle refuse au Royaume-Uni l’entrée dans la CEE.
Depuis 1960 la France possède une force nucléaire indépendante, et en 1966 de Gaulle décide
de se retirer du commandement intégré de l’OTAN.
Il reconnaît la Chine populaire en 1964.
En 1965, il condamne l’intervention américaine au Viét Nam.
2. Dans le camp socialiste.
À la suite de la déstalinisation, les rapports entre la Chine et l’URSS s’enveniment.
En 1962, l’URSS met fin à la coopération entre les deux pays, et en 1969 des problèmes
frontaliers dégénèrent en affrontement sur l’Oussouri.
En Europe, la Roumanie de Ceausescu refuse de s’aligner sur Moscou et se désolidarise de
l’intervention en Tchécoslovaquie des troupes du pacte de Varsovie qui mettent fin à
l’expérience d’un « socialisme à visage humain (1968).
Ces tensions à l’intérieur des blocs menacent leur cohésion.
B. Les manifestations de la détente.
1. Le contact est rétabli.