GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Chapitre 4 (suite et fin) Les examens paracliniques Cours du 29/10/07 III- Explorations fonctionnelles digestives 1- Etude de la motricité digestive Manométrie oesophagienne PH métrie Manométrie ano rectale Etude de la motricité gastrique 2- Etude de la sécrétion gastrique a) Chimisme gastrique (= tubage) b) Dosage radio immunologique de la gastrine dans le sang 3- Exploration fonctionnelle de l’absorption intestinale a) Tests statiques sang b) Tests statiques selles c) Tests d’absorption d) Mise en évidence d’une pullulation microbienne 1 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Chapitre 4 (suite et fin) Les examens paracliniques Cours du 29/10/07 III- Explorations fonctionnelles digestives ( + sélectives que l’endoscopie, nécessaires dans certaines affections particulières) 1- Etude de la motricité digestive L’étude de la motricité digestive se réalise dans des laboratoires d’explorations fonctionnelles digestives. (Ne se trouvent pas de partout…) Manométrie oesophagienne Le patient avale une sonde de pression qui va mesurer les pressions lors de la contraction du SSO (Sphincter Supérieur de l’œsophage) et du SIO (Sphincter Inférieur de l’œsophage). L’indication de cette manométrie oesophagienne se fait dans des cas de suspicions de méga œsophage (= achalasie) lors de dysphagies, en cas d’atteintes de l’œsophage dans une sclérodermie (diminution du péristaltisme oesophagien) ou encore en cas de suspicion de spasme de l’œsophage (douleur thoracique pseudo angineuse qui correspond à un hyperpéristaltisme de l’œsophage). En résumé, manométrie œsophagienne si troubles de la déglutition et : Suspicion de Méga œsophage : on recherche alors une augmentation de la pression du SIO. Si c’est le cas, le SIO est un obstacle au passage du bolus alimentaire, l’œsophage va se distendre ce qui est à l’origine d’une dysphagie (signe fonctionnel amenant le patient à consulter) Suspicion d’une atteinte oesophagienne lors d’une sclérodermie : les pressions des sphincters oesophagiens vont diminuer. Suspicion d’un spasme de l’œsophage par hyper péristaltisme PH métrie Test parfois couplé à la manométrie oesophagienne : on va mettre une sonde dans l’œsophage qui va mesurer le pH. Se réalise lorsque l’on veut mesurer l’intensité d’un reflux acide. 2 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Peut se faire sur quelques heures ou même sur 24h. S’il y a reflux d’acide chlorhydrique de l’estomac dans l’œsophage alors le pH oesophagien va baisser… On mesure le nombre de reflux et la durée de ces reflux. Si pyrosis, on réalise d’abord une fibroscopie oesogastrique puis si on trouve une cause organique on traite mais si on ne trouve pas la cause de reflux (pas d’anomalie de la muqueuse oesophagienne → est-ce un reflux ?), on réalise une ph-mètrie pour voir si oui ou non il y a un reflux acide. On va faire ce test également pour confirmer une chirurgie lorsque les traitements anti acides ne marchent pas. Manométrie ano rectale On va explorer la manométrie ano rectale en cas de troubles de l’exonération (dyschesie). On va chercher des anomalies de la contraction du rectum, de la pression des sphincters rectaux… Examen réalisé si CONSTIPATION ou INCONTINENCE. Etude de la motricité gastrique Pour étudier la vidange gastrique. Se fait en cas de gastroparésie (atonie gastrique), où l’on a des vomissements fréquents par gêne du transit gastrique (neuropathie, diabète important qui provoquent des troubles de la motricité digestive). 2- Etude de la sécrétion gastrique A une époque, on a fait des études de la sécrétion gastrique (chimisme gastrique) mais ne se fait plus de nos jours (ou presque plus). Ces examens ont été remplacés par le dosage radio immunologique de la gastrine. a) Chimisme gastrique (= tubage) On met une sonde dans l’estomac : on mesure d’abord la sécrétion basale de sucs gastriques (débit acide horaire basal = 2 à 6 mmol/h) puis on va stimuler cette sécrétion par une ingestion sous-cutanée de pentagastrine (pic acide horaire = 15 à 45 mmol/h) : Pour rechercher une achlorhydrie résistante à la stimulation (= maladie de Biermer) 3 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Explication de la maladie de Biermer (non détaillée en cours) Dans cette maladie, appelée plus précisément anémie de Biermer, il y a absence de sécrétion d’acide chlorhydrique mais aussi de facteur intrinsèque par les cellules pariétales de l’estomac. L’origine étant une atrophie des glandes fundiques à cause d’une gastrite sévère. Or, le facteur intrinsèque permet l’absorption intestinale de la vitamine B12. Sans lui, pas d’absorption de la vitamine B12 qui joue normalement un rôle important dans l’érythropoïèse. Donc s’en suit une anémie normochrome macrocytaire autrefois mortelle mais désormais traitée par injection de vitamine B12. Pour rechercher une hyperacidité gastrique en cas de suspicion de gastrinome (syndrome de Zollinger-Ellison) qui est une tumeur sécrétant de la gastrine, localisée dans le pancréas ou l’antre pylorique. Si récidive ou persistance d’un ulcère duodénal après traitement chirurgical. En effet, on traitait auparavant les ulcères par vagotomie. Mais ne se fait plus depuis que des chercheurs ont prouvé que la bactérie Helicobacter Pylori était responsable de la plupart des ulcères : Traitement médical (Antibiothérapie) et non plus chirurgical. De plus de nouveaux outils diagnostics ont été découverts pour les gastrinomes et l’anémie de Biermer : on a donc plus besoin de ce test. b) Dosage radio immunologique de la gastrine dans le sang Gastrinémie normale : 50 pg/ 100 ml On va faire une prise de sang et doser la gastrine : Si dosage faramineux de gastrine : Syndrome de Zollinger-Ellison. Si ↓ gastrine et ↓ vitamine B12 : c’est une maladie de Biermer. L’atrophie muqueuse entraîne une absence de sécrétion d’HCL donc par rétro action ↑ gastrine. Si TTT par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), la sécrétion d’HCL diminue et donc par rétro action ↑ gastrine. Il faut se méfier alors pour l’interprétation des résultats mais les taux n’atteignent jamais ceux faramineux du syndrome de Zollinger-Ellison. 3- Exploration fonctionnelle de l’absorption intestinale Dans quelques cas de diarrhées ou vomissements chroniques, on va rechercher un syndrome de malabsorption. a) Tests statiques sang Numération formule sanguine (NFS) : en cas d’anémie, on regarde si malabsorption de fer, de vitamine B12 ou d’acide folique. 4 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Si carence en fer, anémie microcytaire. Les globules rouges sont plus petits (↓ VGM). Si carence en vitamine B12 ou en folates, anémie macrocytaire. Les globules rouges sont de grande taille (↑ VGM). On regarde les protéines sanguines : Electrophorèse. Hypoalbuminémie et hypoprotidémie si malabsorption protéique. On regarde le taux de Prothrombine : peut être perturbé si malabsorption de la vitamine K (vitamine liposoluble). En effet, la vitamine K est essentielle à la biosynthèse de la prothrombine. Sa carence expose à des risques hémorragiques. On peut également regarder l’absorption du calcium, du cholestérol et des autres vitamines liposolubles (A, D, E) b) Tests statiques selles Difficile à réaliser. On peut voir des selles graisseuses si malabsorption des graisses : selles collantes, visqueuses, si + de 5g de graisse / 24h Stéatorrhée On peut également doser l’azote fécal : Créatorrhée si azote fécal > à 1,5g / 24h. La Créatorrhée correspond à une malabsorption protéique. c) Tests d’absorption Ingestion Per Os : Soit de D-Xylose : un sucre normalement totalement absorbé au niveau jéjunal. On a une augmentation de la xylosémie dans un premier temps puis élimination rénale du D-Xylose (xylosurie). Si pathologie de l’absorption jéjunale : xylosémie et xylosurie basses. Cet examen se fait encore mais est toutefois en perte de vitesse. Soit vitamine B12 + Facteur intrinsèque = Test de Schilling Absorption dans l’iléon de la vitamine B12 en présence du facteur intrinsèque gastrique. On mettait un produit radioactif sur la vitamine B12 puis on mesurait la radioactivité dans les urines. Ce test était (car ne se fait plus) donc utile pour : Maladie de Crohn (malabsorption iléale) : La vitamine B12 n’est pas absorbée avec ou sans facteur intrinsèque. On ne retrouve pas de radioactivité dans les urines. 5 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Anémie de Biermer par défaut de sécrétion du facteur intrinsèque. La vitamine n’est pas absorbée par le patient seul. Si on lu injecte du facteur intrinsèque, il peut absorber la vitamine B12. On retrouve de la radioactivité dans les urines après avoir donner du facteur intrinsèque au patient. d) Mise en évidence d’une pullulation microbienne Si on a un syndrome de malabsorption, on peut s’orienter également vers une suspicion de pullulation microbienne. Breath test Pour cela, on réalise le Test respiratoire à l’hydrogène ou Breath Test : On va faire ingérer au patient du glucose et s’il y a des bactéries on va avoir une fermentation du glucose produisant du H2. Du H2 va passer dans le sang puis dans l’air expiré. Si ↑ du taux de H2 dans l’air expiré : Pullulation microbienne. De nos jours, on fait un test comparable pour mettre en évidence la présence d’Helicobacter Pylori chez des patients ayant des ulcères gastroduodénaux. Analyse des selles chez les patients diarrhéiques chroniques On réalise des coprocultures (culture de germes à partir de matières fécales) : On en fait au moins 3 dans les phases diarrhéiques avec en plus une parasitologie des selles en cas de voyages à l’étranger. On va rechercher des germes du type Salmonella, Shigella, Yersinia… Certaines diarrhées peuvent être induites par des médicaments. Pour les diarrhées à Clostridium Difficile : on recherche la bactérie ou ses toxines. La parasitologie va également rechercher les amibes en cas de diarrhées amibiennes. Si patients immunodéprimés (HIV, CMV), on a une augmentation des parasites et des virus. Si on a un enfant souffrant de prurit anal (démangeaisons cutanées au niveau de l’anus), on suspecte une infection par un ver (coxure) : Scotch test sur l’anus où des vers vont venir se coller. 6 Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 7 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 8 GB – DCEM1 Brunel - Simon GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Chapitre 5 Les hémorragies digestives Cours du 29/10/07 I- Hématémèses A- Problème de diagnostic étiologique B- Problème de pronostic et de traitement si hémorragie grave II- Méléna A- Problème de diagnostic étiologique B- Problème de pronostic et de traitement si hémorragie grave III- Rectorragies = Hématochésies 9 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Chapitre 5 Les hémorragies digestives Cours du 29/10/07 Symptôme et complication hyper fréquentes Peut être très grave et conduire au décès du patient : URGENCE MEDICALE Pronostic vital (décès par choc hémorragique) Hospitalisation d’urgence Diagnostic et traitement rapide +++ et simultané +++ Symptôme permettant la découverte d’une maladie sous jacente ou complication d’une maladie connue. 4 types différents : Hématémèses Méléna Rectorragies Hémorragies occultes (anémie bien que le patient n’extériorise aucun saignement) I- Hématémèses Définition : Vomissement de sang rouge noirâtre, avec éventuellement des caillots, des débris alimentaires, dans un effort de vomissement, avec expulsion par la bouche. Diagnostic différentiel : → Hémoptysie (le sang vient de l’arbre bronchique, sang oxygéné de couleur rouge vif, sans débris et avec effort de toux). → Epistaxis : saignement de nez, le sang part vers l’arrière et est dégluti, avalé puis vomi si en excès. → Aliments : par exemple le grand éthylique qui vomi son litre de vin rouge… → Vomissement de stase sur occlusion, + ou – fécaloïdes et avec + ou – de sang car irrite les parois digestives. 10 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 A- Problème de diagnostic étiologique : Recherche de la cause Siège : en amont de l’angle duodéno jéjunal. Si les personnes saignent en aval, tout s’évacue par le bas par des mélénas. Lorsque l’on reçoit une hémorragie digestive, on introduit une sonde naso gastrique et on aspire. Si on ramène du sang : hématémèse Si hématémèse, 3 sièges à évoquer : - ŒSOPHAGE - ESTOMAC - DUODENUM On peut ensuite laver l’estomac avec de l’eau puis voir si on a toujours une hématémèse. Certaines lésions peuvent être spontanées ou déclenchées par exemple par des médicaments : MDCT gastrotoxiques : AINS, Aspirine, Corticoïdes… Si patient surdécoagulé : saignements parfois même sans lésions… Nature de la lésion (par ordre de fréquence) : - Ulcères (gastriques ou duodénaux) spontanés ou résultant de la prise de MDCT gastrotoxiques - Rupture de varices oesophagiennes par hypertension portale (par fibrose du foie chez le cirrhotique) : Dilatation des veines oesophagiennes qui se rompent spontanément ou lors de prise de MDCT → hémorragies gravissimes parfois mortelles. - Gastrites hémorragiques (la muqueuse va « pleurer du sang ») qui peuvent se voir lors de la prise de MDCT, lors d’un stress post traumatique ou post médical (réanimation) : c’est pourquoi après une grosse chirurgie, on met les patients sous IPP (par exemple Mopral®). - Autres causes : - Syndrome de Mallory-Weiss (lésions cardio oesophagiennes par déchirure de la muqueuse : sont en cause des vomissements itératifs d’abord claire puis sanguinolents) - Cancer gastrique - Oesophagite (caustique, peptique) - Hernie hiatale 11 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Diagnostic : - On prend en compte le contexte : Le patient a-t-il pris des MDCT ? Est-il ulcéreux ? Evoque t-il un faciès de grand éthylique ? - Importance des signes d’examens : HPM + SPM sur hypertension portale. - Le diagnostic est apporté par une fibroscopie Oesogastroduodénale en urgence +++ à faire après avoir stabiliser si nécessaire les constantes du patient. L’estomac doit être à peu près lavé : Sonde naso gastrique et on lave avec de l’eau froide MDCT faisant la vidange : Erythromycine Si toute la muqueuse gastrique est hémorragique : Gastrite hémorragique Est-ce que l’hémorragie perdure ? L’ulcère saigne-t-il encore ?... L’endoscopiste va pouvoir répondre à toutes les questions que se pose le clinicien et même proposer quelques pistes de traitements et les réaliser : produits sclérosants pour coaguler (ulcères, varices oesophagiennes) ou ligature élastique pour scléroser les varices. Ensuite, on va apprécier la gravité de l’hémorragie. B- Problème de pronostic et de traitement si hémorragie grave La gravité de l’hémorragie s’apprécie par des signes d’anémie aiguë : malade pâle, tachycardie, TA basse (traduisant l’importance de la perte sanguine). + Signes de choc hémorragique : soif, vasoconstriction périphérique (condamnation des territoires musculo cutanés = marbrures au niveau des genoux. Plus le tableau est mal compensé plus c’est grave ! A un stade avancé, on a une diminution significative de la perfusion cérébrale qui va entraîner sueurs, agitation, confusion… Si le malade arrive à compenser tout va s’améliorer sinon c’est une URGENCE +++ Prise de sang en urgence : - NFS : Forte diminution de l’hématocrite et de l’hémoglobine. - On regarde le bilan de coagulation : TP, TCA et fibrinogène ↓ du TP (Taux de Prothrombine) ↓ du fibrinogène Si le malade est sous traitement anti thrombotique, ces valeurs diminuent également. - Groupage A, B, O et rhésus. 12 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Traitement médical +++ On pose deux VVP de gros calibre dans chaque bras : On remplit le patient de macromolécules pour corriger la volémie en attendant les transfusions sanguines. Correction des troubles de la coagulation : transfusions de facteurs de coagulation. Mettre le patient sous oxygène (3, 4 ou 5 L/min pour améliorer son oxygénation) On peut faire des coagulations d’ulcères qui saignent ou de varices ainsi que des embolisations. Traitement chirurgical si persistance de l’hémorragie Dans les cas extrêmes où le patient va mourir à cause des saignements qui perdurent, on va mettre un ballonnet dans l’estomac et l’œsophage afin que les varices ou les ulcères coagulent. II- Méléna Définition : Extériorisation par voie basse (anus) de sang digéré sous forme de diarrhées noires très nauséabondes. Diagnostic différentiel : coloration noire des selles liée à certains MDCT contenant du fer pour traiter les anémies ferriprives (Férograde, Tardiféron…) A- Problème de diagnostic étiologique Siège de la lésion : tout ce qui saigne entre la bouche et l’angle gauche du colon peut entraîner des mélénas. - Œsophage, estomac et duodénum comme l’hématémèse +++ On a souvent une association Hématémèses (précoces) + Mélénas (tardifs) Parfois on a pas d’hématémèses et que les mélénas d’où l’intérêt de la sonde naso gastrique pour identifier une possible lésion haute. Ici, c’est donc le méléna qui va révéler l’hémorragie digestive haute. Si le patient évoque des selles rappelant des mélénas, bien faire un toucher rectal pour le vérifier. - + tout l’intestin dessous de l’angle duodéno jéjunal jusqu’à l’angle colique gauche. Colon +++ (+ fréquent que l’intestin grêle) Cancer du colon droit ou transverse +++ Polypes 13 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 Angiodysplasies du colon Grêle Tumeurs Diverticule de Meckel qui saigne (anse borgne branchée sur la fin du grêle, douleur qui ressemble à une appendicite. Diagnostic : Importance du contexte : Idem hématémèse + Altération de l’état général. Signes d’examens : Idem hématémèse + Tumeur + Adénopathie (chercher une hypertrophie du ganglion de Troisier) Fibroscopie Oesogastroduodénale pour les lésions hautes. Si on en trouve une, on a notre diagnostic de méléna. Coloscopie avec iléoscopie : en cas de fibroscopie oesogastroduodénale négative ou si les lésions vues n’expliquent pas le méléna. On tombe en général sur un cancer du colon ou sur des polypes. Les polypes sont des tumeurs bénignes du colon qui vont dégénérer en cancer. On peut également avoir des angiodysplasies coliques que l’on mettra en évidence par artériographie mésentérique. Ou encore d’autres causes : Maladie de Crohn, rectocolite ulcéro hémorragique (RCUH). Si on a toujours pas trouvé, il reste le grêle à explorer : le transit du grêle a été remplacé par l’entéroscanner ou l’entéro-IRM. Parfois on ne trouve toujours pas : vidéo capsules qui peuvent montrer des lésions non vues par les autres examens. Et si toujours pas… on faisait avant des scintigraphies aux GR marqués, on voyait des flaques de zones radioactives qui localisaient la lésion. On peut également faire une artériographie coelio-mésentérique qui marche uniquement au moment de l’hémorragie. Pour le diverticule de Meckel : on peut faire une scintigraphie au technétium qui va s’accumuler dans le Meckel 14 Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 GB – DCEM1 Brunel - Simon B- Problème de pronostic et de traitement si hémorragie grave Idem hématémèses. III- Rectorragies (= Hématochésies pour les américains) Définition : Emission de sang rouge par l’anus. (TR ++) Certains malades font des rectorragies massives : grave +++, vont signer une lésion hémorragique proximale, estomac ou duodénum, le sang passant tellement vite qu’il n’a pas le temps d’être digéré (et donc de donner des mélénas). C’est une urgence +++, l’anémie est très importante. Dans certains cas, on ne retrouve pas l’origine : artériographie en urgence car en endoscopie on se noie dans le sang. Si pas de gravité, pas urgent. 15 Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 16 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 17 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 18 GB – DCEM1 Brunel - Simon Sémiologie médicale Pr. Ninet 29/10/07 19 GB – DCEM1 Brunel - Simon