Les niveaux d’intervention portant sur la réanimation et d’autres interventions critiques
Résumé
Description : Cette politique remplace la politique R-4.1 intitulée « La réanimation et les autres
interventions critiques (1999) ». Elle décrit les cinq niveaux potentiels d’intervention qui peuvent être
attribués à un patient afin d’aider l’équipe soignante à prendre des décisions en regard d’interventions
pouvant permettre de maintenir le patient en vie (la réanimation et d’autres interventions critiques). La
politique contient aussi des renseignements concernant les principes éthiques sous-jacents à la prise de
décision à cet égard. Par ailleurs, la politique donne des directives quant à la façon de discuter des
interventions critiques avec les patients et leurs proches et comment gérer des conflits potentiels qui
peuvent surgir en lien avec ces décisions. Le rôle de chacun des membres de l’équipe soignante y est
décrit de même que la marche à suivre pour documenter ces discussions et ces décisions.
Des changements importants par rapport à l’ancienne politique :
Auparavant, on attribuait un statut de “réanimation complète” ou “aucune réanimation” tout en ayant la
possibilité de préciser les interventions particulières qui devaient ou non être entreprises. La politique
actuelle décrit cinq niveaux potentiels d’intervention. Un « code bleu » doit être signalé pour les
patients dont le niveau d’intervention est de I, IIa ou IIb, mais pas pour les patients dont le niveau
d’intervention est de III ou IV. La politique comprend maintenant une feuille d’ordonnance qui sert
maintenant à prescrire et à noter le niveau d’intervention. Des lignes directrices plus spécifiques
abordent la façon de discuter des interventions critiques avec les patients et leurs proches et de gérer les
conflits qui peuvent survenir.
Description des niveaux d’intervention :
Niveau 1 : Dispenser l’ensemble des interventions offertes par l’équipe soignante (incluant le massage
cardiaque et un transfert vers une unité de soins critiques). Le niveau 1 est d’emblée attribué à tous les
patients, à moins d’avis contraire pour des raisons médicales ou selon les préférences du patient.
Niveau 2A : Dispenser l’ensemble des interventions sous certaines restrictions. Le massage cardiaque
doit être entrepris dans le cas d’un arrêt cardiorespiratoire. D’autres restrictions doivent être précisées
(par exemple, l’intubation ou la ventilation mécanique). Les restrictions peuvent porter sur des
situations ou des procédures spécifiques.
Niveau 2B : Dispenser l’ensemble des interventions sous certaines restrictions, tel que décrit au niveau
2A. Dans le cas d’un arrêt cardiorespiratoire, cependant, le massage cardiaque NE doit PAS être
entrepris.
Niveau 3 : Dispenser l’ensemble des interventions disponibles sur l’unité de soins et visant à traiter une
condition réversible, à maintenir la capacité fonctionnelle de l’individu ou à offrir des soins de confort.
Cependant, aucun massage cardiaque ne doit être entrepris et le patient ne doit pas être transféré vers
une unité de soins critiques. Toute restriction additionnelle doit être précisée (par exemple, la dialyse
ou la chirurgie).
Niveau 4 : Dispenser des interventions palliatives et visant le confort du patient. Le confort et la dignité
de la personne deviennent l’objectif principal. L’accent est mis sur le soulagement ou la diminution des
symptômes (sans viser la guérison de la personne) mais peut impliquer de traiter certaines conditions
réversibles. Aucun massage cardiaque. Pas de transfert vers une unité de soins critiques. Les directives
concernant le traitement d’une condition réversible doivent être précisées.