U2 5/10
1) Quelques conseils :
- Si on ne se sent pas en sécurité, il faut partir et se faire remplacer par quelqu’un ayant un
comportement calme.
- Ne jamais examiner un patient menaçant seul, sans aide adéquate à proximité.
- Ne jamais approcher le patient trop rapidement, le toucher, l’enfermer.
- Il faut rester à distance respectueuse (1.50 à 2m environ), de face, bras pendants, mains sur le côté,
observer ses mains, son comportement, laisser la porte de la salle d’examen ouverte, avec libre
accès.
- Ne pas chercher à l’impressionner, à entamer un débat logique avec lui, rester calme, ne jamais
laisser transparaitre son angoisse, son anxiété. Dans un premier temps, engager le dialogue avec lui,
en faisant apparaitre que votre but est de l’aider, d’assurer son bien-être. Ne pas hésiter à s’assoir.
- Ne jamais le laisser seul, sans surveillance.
- Essayer d’avoir accès à ses antécédents médicaux (passé psychiatrique, états d’agitation antérieurs,
diabète (hypoglycémie), pathologie hépatique, etc.).
- Prendre toute menace au sérieux: ne pas ordonner au malade de se calmer, ne pas le menacer
d’appeler les vigiles, ne pas sous-estimer le danger ou nier le risque, et ne pas attendre trop
longtemps.
- l’agitation, l’anxiété, le délire, les hallucinations, la prise de toxique sont des facteurs de risque de
passage à l’acte auto et/ou hétéro-agressifs.
- Se demander s’il a une arme. S’il en a une, ne pas essayer de le désarmer. Commencer par lui
demander de la donner, en lui précisant qu’il est dans un lieu où il ne risque rien. On peut aussi lui
demander de placer l’arme sur le sol. Ne l’enlever que quand vous contrôlerez la situation.
2) Assurer la sécurité des personnes:
Le directeur assure la police générale de l’établissement.
L’administration a obligation statuaire de protéger ses agents.
Assurer la sécurité à l’accueil des urgences nécessite d’y être préparé par diverses mesures :
personnel soignant, en nombre suffisant, formé et préparé
protocoles
locaux conçus en collaboration avec les équipes soignantes
équipes de prévention et de sécurité
bips, alarmes, portes automatiques, caméras (uniquement à l’entrée)
politique de prévention des risques
B. Conduite à tenir : la contention
Ce n’est pas quelque chose d’anodin qui peut être vécu de façon très violente. Cet acte se fait sur
prescription médicale : c’est un acte médical. S’il y a un problème, que le patient n’est pas surveillé,
qu’il y a une inhalation et qu’il décède, ce sera donc de notre responsabilité.
Si l’établissement du dialogue échoue, décider rapidement de la prise en charge adéquate.
La contention physique est une mesure d’exception, temporaire. Elle doit toujours être associée à une
sédation médicamenteuse.
C’est un soin relevant de la prescription médicale immédiate ou différée et qui répond aux exigences
de traçabilité.
1) Description pratique de la contention :
Le patient agité est saisi par quatre soignants (un par membre empaumant chacun le bras et
l’avant bras ou le mollet et la cuisse), sur ordre du cinquième soignant (le coordonateur) qui
saisit la tête dès que possible, la maintenant sur le côté, ce qui évite les morsures et que le
regard du patient croise celui des soignants qui l’attachent. Le patient est couché sur le dos,