lettre d’information urgente sur la loi bioéthique, lecture au Senat janvier2003
résumé : cette loi autorise en fait le praticien à réaliser la conception d’enfants humains par voie de clonage
Comme le commente l’article du Monde du Vendredi 31 janvier 2003 «Bioéthique, le Sénat vote l’interdiction du clonage
reproductif » signé P.Benkimoun , M. Mattei n’a pas voulu suivre l’avis des sénateurs, qui voulaient condamner de la même
manière le clonage reproductif et le clonage thérapeutique: « nous avons besoin de … comparer aux cellules souches adultes
les cellules souches embryonnaires au cours des premières étapes du développement de l’embryon : Rien n’est fermé »
Ainsi donc, l’interdiction du clonage thérapeutique est «factice» : M. Mattei dévoile ainsi son intention de « travailler » sur
les cellules souches d’embryons non seulement surnuméraires, mais aussi d’embryons frais fécondés in vitro, autant d’êtres
humains créés pour être détruits. En maîtrisant ce qu’il est entendu d’appeler ainsi « la technique des cellules souches
embryonnaires », la loi autorise la mise en place de tout ce qui va être sur le plan scientifique nécessaire pour réaliser
techniquement le clonage humain et d’envisager pour demain la production de clones embryonnaires : rien n’est fermé.
MM. A Kahn et Mattei indiquaient eux mêmes que la maîtrise de la technique du clonage, après celle du développement
embryonnaire, était une voie menant immanquablement au clonage humain reproductif (SSF, nov 2001) : en réalité, la
conception humaine asexuée, par la technique du clonage, est en lui même la manipulation génétique à condamner
comme LE crime contre l’Humanité.
Mais est ce bien tout ? Hélas non si l’on lit attentivement les textes du projet de loi voté par le Sénat : ils libéralisent le
clonage humain en France !
A commencer par le clonage reproductif, pour preuve, l’article 15 contre celui-ci restreint son interdiction légale à une
« intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou
décédée » Cette formulation reprend la définition faite par le Conseil d’Etat le 25 novembre 1999 , abandonnée parce qu’elle
« était insuffisante: il ne peut y avoir d’individus issus d’un clonage qui soit la copie génétique de l’être dont il est
issu…même les vrais jumeaux sont différents: la définition proposée par le Conseil d’Etat n’est donc pas opérante » (rapport
n°3528 du 11 janvier 2002 du gouvernement, art 15 ,titre IV &.B ). La rédaction nouvelle substitue au critère de la
reproduction asexuée de l’ancien gouvernement et qui définit mieux cette interdiction- celui, inadapté, de l’identité
génomique, en référence de surcroît avec les seules personnes vivantes ou décédées.
Le projet, tant décrié par M. Mattei, de décréter la naissance de clones humains comme un crime contre l’espèce humaine,
est déjà bafoué par la rédaction du texte de loi qui, de plus, déplace la notion de dignité de l’espèce humaine: l’horreur du
clonage ne viendrait pas du clonage en lui-même, mais du seul clonage qui reproduirait une personne identique
génétiquement. Or chacun sait bien que l’identité génétique de deux jumeaux homozygotes n’est pas une anomalie de
l’espèce humaine !….. et que cette identité génétique n’est pas une réalité scientifique (Audition de JP Renard le 12 juillet
2000: un clone n’a pas le même patrimoine génétique que l’être dont il est issu ) …
Et , comme si cela n’était pas suffisant, par ailleurs, la rédaction n’interdit plus le clonage humain reproductif pratiqué à
partir d’embryons ou de fœtus non nés : il faudra que l’enfant, qui, né 9 mois plus tard, soit l’identique génétiquement d’une
personne, donc de quelqu’un pour qui un acte de naissance a été établi ou qui pourrait se prévaloir du droit successoral.
Il s’agit de deux graves dérives des dispositions prises même sous le gouvernement précédent, dont le texte de loi, déjà
insuffisant, interdisait « toute intervention visant à faire se développer un embryon , et à le faire naître qui ne serait pas conçu
avec des gamètes d’un homme et d’une femme ». Le véritable crime contre l’espèce humaine est la conception de clones
humains : c’est cette conception que le nouveau gouvernement aurait dû rajouter à l’interdiction, déjà explicitée par l’ancien
texte, de développer et de faire naître. Au lieu de cela il n’interdit pas ni n’incrimine aucune de ces interventions si
l’expérimentateur prend comme source des enfants non nés et pour lesquels vivre n’a pas d’intérêt (droit successoral)
Nous ne voudrions pas qualifier le mépris qui est ainsi fait de l’opinion des français: n’est il pas juste de les en informer ?
Sans compter que par un autre article de la loi , la France pousse à la libéralisation internationale du clonage humain :
l’article 19, L.2151-3-1 donne compétence exclusive au Ministre de la Recherche et de l’Agence de Bio médecine
(compétence signalée par l’amendement n°122 du gouvernement sur cet article) pour l’autorisation préalable pour
l’importation et l’exportation de cellules souches embryonnaires prélevées sur des embryons vivants (naturels ou obtenus par
clonage de noyau de cellules souches embryonnaires) depuis des pays à législation aujourd’hui plus laxiste que la France
(Grande Bretagne, Israël par exemple), et ceci à des fins de recherche scientifique française. C’est un encouragement au
financement du clonage d’enfants pour la recherche ( 17 milliards d’euro sont prévus par la Commission Européenne pour
2003-2005, qui attirent les convoitises des Ministres de la Recherche des Etats Membres qui ne s’y sont pas opposé).
Voilà donc qui éclaire les explications embarrassées du gouvernement devant les protestations suscitées par la démarche,
hélas réussie, de Dominique de Villepin (guidé en cela par M. JF Mattei qui s’en vante pendant son discours de présentation
de la loi au Sénat le 28 janvier 2003) d’empêcher à l’ONU d’interdire toute forme de clonage humain, sous couvert
d’obtention minimaliste d’interdiction de la naissance d’etres humains conçus par clonage. En fait le bio-gouvernement
français souhaite garder les mains libres dans ce domaine, tout en plaçant dans la loi bioéthique française les pierres d’attente
explicites de cette libéralisation, par la réification des embryons humains délaissés par leurs parents qui serviront la maîtrise
du clonage thérapeutique à court terme, puis le constat d’impuissance à s’opposer au raz de marée des clonages reproductifs.
Voilà pour le clonage reproductif . Mais qu’en est-il du clonage thérapeutique que M. Mattei « condamne » en paroles parce
qu’il mène au clonage reproductif ? Et en actes ? Par un autre article de la loi la France cherche à s’ouvrir à la libéralisation
du clonage dit thérapeutique !
Certes les textes votés interdisent la conception et la constitution d’embryons par clonage à des fins commerciales ou
industrielles, et à des fins de re cherche. Mais pour ce qui concerne le clonage à des fins thérapeutiques, l’article L2151-2-2
ne stipulera que l’interdiction de la « constitution d’un embryon » par clonage à des fins thérapeutiques et non plus la
« conception et la constitution » (par amendement n° 119 du Gouvernement, contre l’amendement n°54 de F. Giraud soutenu par les
sénateurs mais repoussé par M. Mattei, et Mme Haigneré, en accord avec la Commission des Affaires Sociales du Sénat). En
n’interdisant que la « constitution d’embryon », la loi ne fait qu’interdire leur implantation dans un sein maternel, mais pas
leur conception par clonage ni leur premier développement embryonnaire.
Pourquoi en est on venu là ? M. JF Mattei a déclaré publiquement qu’avant le stade de l’implantation d’enfants conçus in
vitro, ceux ci ne doivent pas être considérés comme des embryons humains [Assemblée Nationale, janvier 2002 et Semaines
Sociales de France , novembre 2001]…de fait, pour tout médecin généticien, un embryon n’est « constitué » que le 10è jour
après la fécondation ( Cours d’embryologie, Pr JM Robert, Université Lyon Sud Département de Génétique). Avant ce stade l’enfant
conçu est appelé zygote [le développement embryonnaire pour tout médecin démarre dans l’utérus maternel, après ce 10è
jour]. Ainsi, le texte institue la libéralisation de la production asexuée d’homme par voie de clonage, légale si elle n’aboutit
pas à un ‘embryon constitué’: la « technique du clonage reproductif » est ainsi explicitement autorisée jusqu'au stade de
différenciation tissulaire primordiale [apparition du bouton embryonnaire du 10è jour après la conception] ; l’embryon devra
être détruit pour procéder à la mise en culture de ses lignées tissulaires différenciées. A proprement parler, par le texte de
loi remanié au Sénat, ce sont donc toutes les étapes du clonage thérapeutique qui sont autorisées, mettant dans ce but
entre les mains des praticiens des embryons humains fécondés in vitro, et la possibilité pour eux de les reproduire par
la technique du clonage . Le clonage pourra être effectué à partir de noyaux prélevés sur des embryons humains fécondés in
vitro livrés par leurs parents à la science, sur des fœtus éliminés légalement - lois sur l’avortement (IVG ), le Diagnostic
préimplantatoire (DPI) ou prénatal (DPN)- et enfin sur des adultes à soigner. C’est un potentiel de plusieurs millions d’êtres
humains en France qui sont livrés à ces expérimentations pour maîtriser la technique du clonage embryonnaire humain et les
premiers jours du développement de ces êtres humains clonés : ils pourront même comparer avec le développement
embryonnaire d’enfants naturels ; l’accord implicite ou explicite des parents sera la seule barrière à lever pour le praticien !
[De plus rappelons que l’extraction de noyaux d’un seul embryon qui a 6 jours et leur transfert dans autant d’ovules féminins importés peut aboutir à la
conception de plus d’une centaine de nouveaux embryons : « des êtres humains capables de donner naissance à un bébé s’il se développe normalement » (A.
Kahn, SSF novembre 2001) : les êtres humains autorisés sont en quantité inépuisables et pourront satisfaire la voracité des chercheurs, nouveaux Pr
Menguelé réhabilité par la loi française, plus d’un demi siècle après la condamnation de celui-ci à Nuremberg ]
C’est pourtant la conception d’un clone qui est condamnable, à quoi s’ajoute un crime puisque l’enfant non implanté sera
disséqué pour servir de culture d’organes différenciés le clonage thérapeutique est plus condamnable que le clonage
reproductif : il ajoute un crime à une création humaine qui est un désordre contre nature » (Cardinal Lustiger décembre 2002)
Autrement dit , il faut définir par « crime contre l’humanité » la conception par clonage, et par « crime contre la vie humaine » la
suppression de celui qui naîtra ensuite , et non pas l’inverse.
Pouvons nous nous permettre une analyse de la théologie de l’événement que nous commentons ci dessus d’un texte de loi
qui autorise l’inacceptable « intrusion de l’homme dans le Sanctuaire de la Vie» (J. Chirac) ? Cette heureuse formule
prophétique de notre Président (Forum de Lyon, 8 fév 2001) trouve son fondement dans une vérité biblique et théologique. Elle
se résume ainsi : est appelée « Abomination de la Désolation » ou « Sacrilège dévastateur » dans la Sainte Ecriture le fait
que l’autorité des hommes s’introduit pour y faire son opération propre dans le Sanctuaire du Saint des Saints : lieu réservé
au Créateur seul dans notre monde. Or, Jésus dit que ce Temple est le corps de l’homme ( Jean 2: ‘ Il parlait de son corps’). Et le
Pape indique que l’instant et le lieu Saint, c’est l’apparition du premier génome dans la première cellule (IVe Assemblée à
Rome, Ac Pont. p.la Vie 24 fév. 1998 - Doc. 2179): à cet instant et en ce lieu Sacré, pour donner une âme immortelle à la cellule
qui vient d’être formée, le Créateur se rend présent sans Voile ou directement ( Encyclique Humani Generis de Pie XII).
Aussi, autoriser la conception par voie de clonage par la loi, c’est à proprement parler la Transgression Suprême contre
Dieu, directement, sans aucun intermédiaire. Son effet d’après l’Ecriture est la ‘ Désolation ‘ métaphysique jusqu’à la fin du
monde, qui frappera toute la terre, à commencer par le responsable principal du pays et sa famille ( voir site
http://catholiquedu.net/INSTITUTNAZARETH1)
Si nous nous associons aux protestations contre l’expérimentation destructive d’embryons que M. Mattei introduit dans la
loi, nous tenons surtout à attirer votre attention sur le fait que la nouvelle rédaction est condamnable surtout en ce qu’elle
permet la conception de clones à partir de tels embryons réifiés qui est à proprement parler L’Abomination Métaphysique.
Orchestrée par des représentants du gouvernement passés maîtres en matière de fascination de leur entourage, elle est relayée
par leurs services de communication et d’information, puis par les médias. Il est indispensable que le Président de la
République mette son veto pour que la France n’entre pas dans cette voie diabolique (Mgr Barbarin), irresponsable (Mgr
Fort), catastrophique pour l’humanité et notre civilisation ( Mgr Sgrecia), un retour de nos lois à l’hystérie nazie ( Mgr
Ratzinger) .
Bruno de Vergeron, ( Fraternité évangélique de Jérusalem Marthe et Marie)
2 bis rue des Bleuets , 92250 La Garenne Colombes
Vigilance-Clonage ( tel 0147 84 43 26) e-mail : vergeronbruno@netcourrier.com
avec l’aide du P.Patrick (diocèse de Perpignan) de Yves Dupoyet (Institut Nazareth)
et de vos prières
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !