GENRE et COMMERCE Boîte à outils Charlie Sever et Lata Narayanaswamy Charlie Sever (auteure) est agent de recherche et d’information au sein de BRIDGE. Elle a travaillé sur différents thèmes du genre et développement. Ses études les plus récentes ont porté sur la citoyenneté, la sexualité, le commerce et les modalités de l’aide. Lata Narayanaswamy (auteure) est chercheuse au sein de l’équipe de BRIDGE. Elle se consacre actuellement à l’étude critique du partage d’information et du transfert de connaissances, de leur processus et de leur impact, en tant que forces « autonomisantes » pour les femmes du Sud. Remerciements à Hazel Reeves et Paola Brambilla pour leur contribution, ainsi qu’à Kathryn O’Neill pour la préparation de copie et Laurence Nectoux pour la traduction française. Cette Boîte à outils a été produite grâce au soutien financier de l'Équipe Commerce du Ministère du Développement international au Royaume-Uni (DFID) et du gouvernement canadien au travers de l'Agence canadienne de développement international (ACDI). Merci également à l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi), Development Cooperation Ireland (DCI), la Direction du Développement de la Coopération (DDC), en Suisse, et une fois de plus, au DFID, pour leur appui continu au programme de BRIDGE. Fondé en 1992, BRIDGE est un service de recherche et d'information spécialisé en genre et développement, opérant dans le cadre de l'Institute of Development Studies (IDS), au Royaume-Uni. BRIDGE soutient les efforts déployés dans la sphère politique et sur le terrain en faveur de la prise en compte du genre, en comblant le fossé entre théorie, politique et pratique par l’apport d’informations accessibles et variées sur toutes les questions relatives à la notion de genre. Autres publications dans la série des Kit Actu' : Genre et migrations, 2005 Genre et TIC, 2004 Genre et citoyenneté, 2004 Genre et conflits armés, 2003 Genre et budgets, 2003 Genre et VIH/SIDA, 2002 Genre et changement culturel, 2002 Genre et participation, 2001 Toutes les publications de BRIDGE peuvent être téléchargées gratuitement sur le site de BRIDGE à l'adresse http://www.bridge.ids.ac.uk. Des exemplaires imprimés sont en vente sur le portail de la librairie virtuelle de l’IDS à http://www.ids.ac.uk/ids/bookshop/index.html, ou auprès de IDS bookshop, Institute of Development Studies, University of Sussex, Brighton BN1 9RE, courriel : [email protected], téléphone : 01273 678269, fax : 01273 621202. Des exemplaires sont gracieusement mis à disposition des organisations basées dans le Sud, sur demande (contacter BRIDGE pour de plus amples informations : [email protected] ou se reporter au bulletin de commande ci-joint). Copyright Institute of Development Studies Janvier 2006 ISBN 1 85864 868 8 ii Table des matières Acronymes ............................................................................................................................................iv 1. Introduction........................................................................................................................................1 2. Généralités – relier genre et commerce ..........................................................................................3 3. Genre et politique commerciale .....................................................................................................10 3.1 Stratégies et approches ..........................................................................................................10 3.2 Impact des accords commerciaux en terme de genre ............................................................13 3.3 Mesurer l'impact du commerce en termes de genre – études de cas 15 4. Genre, travail et emploi ...................................................................................................................17 4.1 Entreprenariat et accès au marché .........................................................................................17 4.1.1 Études de cas sur l'entreprenariat et l'accès au marché ............................................................ 20 4.2 Genre, emploi et normes de travail .........................................................................................23 4.2.1 Études de cas sur l'emploi et les normes de travail .................................................................... 27 5. Outils et cadres................................................................................................................................31 5.1 Analyse et évaluation d'impact des politiques commerciales .................................................31 5.1.1 Cadres ........................................................................................................................................ 31 5.1.2 Outils de recherche .................................................................................................................... 34 5.1.3 Indicateurs de genre ................................................................................................................... 35 5.1.4 Plaidoyer .................................................................................................................................... 36 5.2 Entreprenariat et accès au marché .........................................................................................37 5.3 Normes d’emploi et de travail .................................................................................................39 5.4 Apprendre à décoder l’économie ............................................................................................41 6. Ressources Web .............................................................................................................................44 7. Réseaux et coordonnées ................................................................................................................48 7.1 International ............................................................................................................................48 7.2 Afrique .....................................................................................................................................48 7.3 Asie et Pacifique .....................................................................................................................49 7.4 Europe .....................................................................................................................................50 7.5 Amérique latine et Caraïbes ...................................................................................................53 7.6 Moyen-Orient ..........................................................................................................................53 7.7 Amérique du Nord ...................................................................................................................54 iii Acronymes ACDI ACP AGCS ADPIC APE APEC APRODEV Agence Canadienne de Développement International Groupe de pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique Accord Général sur le Commerce des Services Accord sur les droits de la propriété intellectuelle qui touchent au commerce Accord de Partenariat Économique Association de coopération économique Asie-Pacifique Association des organisations de développement européennes liées au Conseil œcuménique des églises en Europe AWID Association for Women’s Rights in Development (Association pour les droits des femmes et le développement) BAfD Banque Africaine de développement BIC Bilan d’impact du commerce CAFRA Association antillaise pour la recherche et l’action féministe CEDAW Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement CRTD-A Collective for Research and Training on Development Action (CRTD-A) [Collectif de recherche et de formation sur l’action en développement] DAWN Development Alternatives with Women for a New Era (Pour un développement alternatif qui associe les femmes) DFID Ministère du Développement International (Royaume-Uni) DPI Droits de la propriété intellectuelle ECA Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (ESCWA) Centre for Women (Centre pour les femmes) FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FIDH Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme FMI Fonds Monétaire International HBF Heinrich Boell Foundation IFC International Finance Corporation (Société de finance internationale) IFP/SEED Programme focal de promotion de l'emploi par le développement des petites entreprises IGTN International Gender and Trade Network (Réseau international genre et commerce) ITC/CCI International Trade Centre/Centre de commerce international MACMAG GLIP Projet de liaison et d'information sur le genre pour la région du Machreq/Maghreb MEC Maria Elena Cuadra (Nicaragua) MEG Modèle d’équité en matière de genre (Mexique) MPME Micro, petites et moyennes entreprises NHWN Northern Homebased Workers Network (Thaïlande) (Réseau des travailleurs à domicile du Nord) OCDE Organisation pour la Coopération Économique et le Développement OIT Organisation Internationale du Travail OMC Organisation Mondiale du commerce OMS Organisation Mondiale de la Santé ONU Organisation des Nations Unies PACFAW Pacific Foundation for the Advancement of Women (Fondation pour l’avancement des femmes dans le Pacifique) PCOC Pure Coconut Oil Company PICTA Accord commercial des pays insulaires du Pacifique PME Petites et moyennes entreprises PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PPAB Plateforme pour l’action de Beijing REMTE Réseau latino-américain des femmes qui transforment l’économie S&DT Traitement spécial et différencié SCM Système commercial multilatéral TIC Technologies d’information et de communication iv TRCB UE UNIFEM WEDGE WIBDI WIDE ZFE ZLEA Renforcement des capacités qui touchent au commerce Union européenne Fond de développement des Nations Unies pour les femmes Women’s Entrepreneurship Development and Gender Equality [Développement de l’entreprenariat féminin et égalité des sexes] Women in Business Development Incorporated (Samoa) Women in Development Europe Zones franches d’exportation Zone de Libre Échange des Amériques v 1. Introduction La dernière décennie a vu l’émergence d’une meilleure prise de conscience des rapports entre commerce, développement et égalité des sexes. De nombreux responsables politiques des courants dominants défendent la libéralisation commerciale comme la planche de salut qui permettra, grâce au commerce, de sortir de la pauvreté. Le commerce a certes eu des effets bénéfiques pour les femmes des pays pauvres, notamment dans les zones où il a entraîné une création nette d'emplois. Néanmoins, les études de l'impact des politiques commerciales sur les relations et l'égalité entre les sexes brossent un tableau alarmant dans de nombreux contextes. Ces études montrent que le commerce a des impacts différents sur les femmes et les hommes et peut affecter les femmes de façon négative en tant que travailleuses, consommatrices, productrices et pourvoyeuses de soins au sein du foyer. Les politiques de développement et les interventions aux niveaux micro-, méso- et macroéconomiques commencent à prendre en compte les inégalités entre les sexes qui influencent l'accès aux bénéfices potentiels du commerce international. Des efforts ont été faits pour mener des évaluations d'impact en termes de genre et aider à l'intégration de ces conclusions dans les politiques traditionnelles et les négociations. Des travaux ont également été menés concernant les droits du travail, en prenant en compte les problèmes spécifiques des travailleuses. La promotion et le soutien à l'entreprenariat féminin, des petites et moyennes entreprises (PME) en particulier, ont intégré des programmes de formation de base en vue d'aider les femmes pauvres à trouver de nouveaux marchés. Cette Boîte à outils présente une série de matériels qui explorent les liens entre commerce, genre et développement et ce qu'il est possible de faire pour promouvoir des relations et des traités commerciaux équitables du point de vue du genre. Une sélection de textes généraux fait le tour des principaux problèmes, suivie d'un examen plus détaillé de la façon dont on peut relier les politiques et la pratique en « genre et commerce ». Priorité est donnée aux matériels pratiques plutôt qu'aux textes académiques et la section des études de cas donne un aperçu de politiques et d'interventions réussies. Divers outils et lignes directrices suggèrent des pistes permettant aux différents intervenants d'innover dans le travail en genre et commerce. La Boîte à outils s'achève sur une série de ressources Internet et de coordonnées des organisations citées dans ce Kit Actu’. Boîte à outils : mode d'emploi Cette Boîte à outils se compose de résumés de textes divers : ouvrages généralistes, études de cas, outils, lignes directrices et autres. Les résumés soulignent les principaux points de chaque ressource pour un accès rapide à l'information recherchée, sans qu’il soit nécessaire de lire l'ensemble d'un rapport ou document. Vous trouverez, avec chaque résumé, des indications vous permettant de vous procurer l'ouvrage ou d’en télécharger le texte intégral. Pour de plus amples informations sur les 1 diverses organisations qui ont produit ces matériels, ou d'autres organisations citées dans ce kit, reportez-vous à la liste des coordonnées complètes en fin de brochure. La plupart des ressources de ce kit peuvent être téléchargés gratuitement sur Internet. Tous les documents étaient accessibles en novembre 2005. Si vous ne parvenez pas à télécharger les textes, la section des coordonnées vous indiquera comment commander un exemplaire de l'ouvrage que vous recherchez auprès de l'organisation ou de l'auteur. Cette Boîte à outils fait partie du Kit Actu’ « genre et commerce ». Ce kit comprend également le bulletin En Bref « genre et commerce » et un Panorama sur le même thème qui explore un peu plus en détail les principaux problèmes. Vous pouvez les télécharger depuis la page http://www.bridge.ids.ac.uk ou contacter BRIDGE ([email protected]), pour de plus amples informations. Nouvelles ressources De nouvelles ressources sur le genre et le commerce ne cessent de voir le jour. Le site Siyanda, hébergé par BRIDGE, présente toutes les ressources de cette Boîte à outils ainsi que de nouveaux matériels. N’hésitez pas à nous suggérer ou nous soumettre des ressources sur le genre et le commerce (en anglais, français, espagnol, arabe ou chinois), afin que nous les fassions figurer sur notre site Siyanda. Voir http://www.siyanda.org. 2 2. Généralités – relier genre et commerce Çagatay, N., ‘Trade, Gender and Poverty: Listening to the Needs of Women in Trade Negotiations’ (Commerce, genre et pauvreté : écouter les besoins des femmes dans les négociations commerciales), Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 2001 http://www.siyanda.org/docs/cagatay_trade.pdf Les considérations sur les bienfaits du commerce s'appuient généralement sur les théories commerciales traditionnelles qui ne prennent pas en compte la dimension du genre et ignorent les relations sociales qui interviennent dans la mise en œuvre des politiques commerciales. Ce document examine d'abord la relation entre genre et pauvreté. Il analyse ensuite l'impact de la libéralisation commerciale sur les inégalités sexuelles (principalement dans le domaine de l'emploi, des salaires et du travail reproductif invisible et non rémunéré) et comment l'exacerbation des inégalités sexuelles peut affecter l'efficacité des politiques commerciales. L'étude se penche ensuite sur les implications, en terme de politiques, de l’adoption d’une démarche soucieuse de l'égalité des sexes dans l’analyse du commerce international et du régime d’échange international actuel. Elle conclut que les politiques commerciales ont des impacts différents sur les hommes et les femmes ; que l'impact des inégalités sexuelles sur les politiques commerciales diffère selon le type d'économie et des secteurs ; et qu'une analyse selon le genre est indispensable à la formulation de politiques commerciales qui renforcent l'égalité des sexes et le développement humain au lieu de leur faire obstacle. En dernier lieu, cette brochure plaide pour le développement d'études par pays sur les impacts sexuellement différenciés des politiques commerciales et la façon dont les relations et les inégalités entre les sexes peuvent affecter les résultats commerciaux. Espino, A. et Amarante, V., Los impactos de género de las políticas comerciales: avances y desafíos para la investigación y la acción, (Impacts sexospécifiques des politiques commerciales en Amérique latine : progrès et défis pour la recherche et l'action), Programa Economía y Género (Programme Genre et économie), 2002–2004, Fundación Böl, Cuba, 2003 http://www.boell-latinoamerica.org/download_es/losimpactosdegenerotext.doc Quel a été l'impact de la société civile dans la formulation et la mise en œuvre des accords commerciaux dans les Amériques ? Ce document offre une vue d'ensemble des recherches en genre et commerce concernant notamment l'emploi, la ségrégation sexuelle du marché du travail, les disparités salariales et l'impact du commerce sur les sphères productives et reproductives. Il se penche également sur le travail des organisations, réseaux régionaux et internationaux de femmes, en matière d'analyse et d'évaluation de l’impact, pour chaque sexe, des politiques et des accords commerciaux. L’analyse souligne l’importance de mettre l’accent sur la relation entre travail productif et reproductif et sur la discrimination sexuelle dans les sphères sociales, économiques et politiques. 3 Elle met en relief la nécessité de faire participer les femmes aux processus décisionnels et aux négociations autour des accords commerciaux. L'auteur conclut par un inventaire des domaines de recherche à investir et une série de questions guides pour une analyse soucieuse de la dimension du genre. Il y a besoin de nouvelles théories féministes dans le domaine du genre et commerce, et de nouvelles recherches concernant l'impact du commerce sur les différents groupes de femmes. Ce document est en espagnol. Fontana, M., Joekes, S. et Masika, R., ‘Global Trade Expansion and Liberalisation: Gender Issues and Impacts’ (Expansion et libéralisation du commerce mondial : problèmes et impacts en terme de genre), BRIDGE report 42, Institute of Development Studies (IDS), Brighton, 1998 http://www.bridge.ids.ac.uk/reports/re42c.pdf Les femmes sont-elles en meilleure situation de travailler lorsque le commerce des pays augmente ? L'expansion commerciale et la libéralisation économique touchent-elles différemment les hommes et les femmes ? Ce rapport s'appuie sur des études de cas au Ghana, en Ouganda, au Sri Lanka, au Pakistan, au Bangladesh et en Jamaïque pour illustrer certains aspects sexospécifiques en relation avec le commerce. Il semble que, dans certaines conditions, l'expansion du volume des exportations pourrait bénéficier à certains groupes de femmes jeunes, plus éduquées. Cependant, en général, le droit des travailleuses à bénéficier de termes et conditions d'embauche équitables doit être protégé. Ce rapport souligne l'importance de l'analyse selon le genre pour comprendre les opportunités commerciales et montre que les hommes et les femmes ne bénéficient pas de la même façon de l'expansion commerciale. La question de la discrimination sexuelle sur le marché du travail et de l'accès à la terre et à sa jouissance doit être pris en charge afin que les femmes ne soient pas les perdantes d'une libéralisation commerciale croissante. Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), « Comprendre le commerce mondial & les droits de l'homme, Rapport et guide ressource pour les ONG nationales de défense des droits de l'Homme en vue de la Conférence ministérielle 2005 de l'OMC, Hong Kong » d'après les séminaires de formation de la FIDH sur le commerce, l'OMC et les droits de l’Homme, 17-19 mai 2005, Genève, 2005 http://www.fidh.org/article.php3?id_article=2593 Quels sont les liens entre les droits humains et le commerce ? Comment les défenseurs des droits de l’Homme peuvent-ils combler le fossé entre leurs objectifs et la libéralisation commerciale ? Ce rapport vise à armer les intervenants dans le domaine des droits humains d'une meilleure compréhension de la dynamique du commerce mondial et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et leur fournir des stratégies concrètes de défense des droits humains sur la scène commerciale. Il délimite les problèmes et décrit le cadre de base de l'OMC et certains accords spécifiques qui affectent particulièrement les droits humains. Par exemple, l’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) a des répercussions sur le droit à la santé 4 et l'Accord général sur le commerce et les services (AGCS) a un impact sur les services de base. Ce rapport renseigne également sur certaines procédures institutionnelles de l'OMC susceptibles d'aider le travail des défenseurs des droits de l’Hommes, telles que des procédures de contrôle au travers de bilans commerciaux, pour une meilleure transparence. Des outils/stratégies concrets en rapport avec les droits humains sont également examinés comme la revendication du droit à la participation et l'utilisation extensive des médias. Pour finir, le rapport offre une liste complète de ressources sur ces questions, regroupant bulletins et listes de diffusion, sites Web et publications. Keating, M., Editorial on Trade, (Éditorial sur le commerce), Gender and Development Vol 12 No 2 July 2004, Oxfam, 2004 Ce numéro du bulletin d'Oxfam, Gender and Development, se penche sur deux connexions essentielles entre le genre et le commerce. Il explore d'abord en quoi le commerce international repose sur une division inégale du travail entre les hommes et femmes puis l’impact des accords commerciaux sur l'égalité des sexes dans un contexte national. En termes de développement humain, un système commercial qui donne la priorité aux exportations sur la sécurité et l'autonomie alimentaire implique que certains groupes des pays en développement – les femmes et les pauvres – feront les frais de la libéralisation commerciale. Cet éditorial souligne le rôle de l'OMC dans la régulation du commerce mondial. Il explique en quoi les règles qui gouvernent le commerce ne sont pas neutres en réalité, mais ont un impact sur la main-d'œuvre, du fait qu'elles réclament une flexibilité croissante et l'affaiblissement des régimes de protection du travail. Les mutations de la production pour l'exportation ont des impacts négatifs sur les productrices, en lien avec l’effondrement des ventes des petits producteurs, l'augmentation du coût de la vie et les coupes budgétaires dans le domaine social. Ce numéro rassemble une série d'articles d'universitaires, de conseillers politiques et de représentants syndicaux. Il explore les nouvelles données, outils et stratégies dans le domaine de l'organisation sociale et du lobbying. Les articles portent sur : Les travailleuses, l'emploi informel, les tâches domestiques et la responsabilité des entreprises Les femmes entrepreneurs au Botswana Les accords commerciaux dans l'union européenne (UE) et les Amériques L’ADPIC Les migrations L’agenda du développement Pour obtenir ce bulletin, contactez Oxfam – Gender and Development journal, Oxfam House, John Smith Drive, Oxford OX4 2JY, Royaume-Uni, tél : +44 (0)870 333 2700, courriel : [email protected], ou visitez la page http://www.tandf.co.uk/journals 5 Randriamaro, Z., Panorama « genre et commerce », Kit Actu’, IDS/BRIDGE, Brighton, 2006 http://www.bridge.ids.ac.uk/reports/CEP-Trade-OR.pdf http://www.bridge.ids.ac.uk/reports/CEP-Mig-Trade.doc Le commerce et la libéralisation commerciale n'ont pas le même impact sur les hommes et les femmes et peuvent entraîner de profondes modifications des rôles sexuels, des relations et des inégalités entre les sexes. Quelles sont les possibilités d'influer sur les négociations commerciales au regard de ces impacts ? Comment les responsables politiques et les praticiens peuvent-ils promouvoir l'égalité des sexes et aider les femmes à accéder aux bénéfices du commerce ? Ce rapport, destiné aux spécialistes comme aux non-spécialistes de la problématique hommes-femmes offre une vue d'ensemble de la pensée, des politiques et des pratiques actuelles dans le domaine du genre et commerce. Il décrit l’impact du commerce sur les sexes et ce que cela implique pour le développement et fait le bilan du travail des universitaires, des groupes de la société civile, des responsables politiques et des agences donatrices, à ce jour. Il conclut en suggérant des voies pour progresser et une liste de recommandations : Il est nécessaire de collecter des données ventilées par sexe et de mener des études détaillées de l'impact de la libéralisation commerciale sur les relations entre les sexes et les conditions de vie des femmes. Les mécanismes de bilans commerciaux et d’évaluations d'impact de l'intégration du genre peuvent servir de point d'entrée à l’analyse en terme de genre. Le renforcement des capacités est indispensable pour aider les femmes à prendre part à l'établissement des priorités dans le domaine des politiques commerciales et de l'emploi. Les agences de développement et les ministères du Commerce doivent s'assurer que les programmes d'accès au marché reconnaissent l'inégalité de pouvoir entre les hommes et les femmes. Des alliances stratégiques doivent être forgées entre les défenseurs de l'égalité des sexes, de la justice commerciale et les acteurs du développement qui travaillent sur des politiques et des programmes. Sparr, P., A Gender Primer of Trade and Investment Policies (Les bases de la problématique hommes-femmes dans les politiques commerciales et d'investissement), International Gender and Trade Network (IGTN - Réseau international genre et commerce), 2002 Anglais : http://www.igtn.org/pdfs/80_Primer.pdf Espagnol : http://www.generoycomercio.org/docs/arts/modulos_basicos_analisis_gyc.doc Quelles mesures les gouvernements prennent-ils pour réguler le commerce international ? Quels rapports celles-ci entretiennent-elles avec les rôles et les relations de genre ? Ce cours élémentaire prône l'examen de la problématique hommes-femmes dans le contexte du commerce, arguant que ce dernier n'a pas le même impact sur les hommes et les femmes et que les hommes et les femmes ne répondent pas de la même façon aux politiques commerciales. Il explore ensuite une série de mesures politiques incontournables : barrières douanières, quotas, subventions, taux de change, 6 contrôle des capitaux/limitation des investissements, politiques d'encouragement à l'investissement, propriété intellectuelle et obstacles non tarifaires. À chaque concept est associé une définition, un aperçu de sa finalité et un exemple tiré de la problématique hommes-femmes. Au Sénégal, par exemple, la baisse des douanes sur les produits alimentaires a porté préjudice à une nouvelle microentreprise féminine de concentré de tomates, laquelle a fait faillite, suite à l'arrivée massive de tomates importées à bas prix sur le marché. Ce cours élémentaire conclut à la nécessité de mener des évaluations d'impact social intégrant une forte « composante genre » avant que les accords de commerce et d'investissement ne soient finalisés. Tran-Nguyen A. et Beviglia Zampetti, A., Trade and Gender: Opportunities and Challenges for Developing Countries (Genre et commerce : opportunités et défis pour les pays en développement), Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), 2004 http://www.siyanda.org/docs/UNCTAD_EDM_2004_2.pdf Le commerce a des effets aussi bien positifs que négatifs sur l'égalité des sexes. Ainsi, il peut ouvrir de nouvelles opportunités d'emploi et de création d'entreprise. Cependant, du fait des inégalités existantes telles que le manque de qualification et la division sexuelle du travail, les femmes sont plus touchées que les hommes par tous les effets néfastes de la libéralisation commerciale, et notamment par ses répercussions sur le marché de l'emploi et les conditions de travail. De plus, les réglementations commerciales multilatérales peuvent affecter la capacité des gouvernements nationaux à mettre en œuvre des politiques d'égalité des sexes. Ce rapport, produit par l’Équipe spéciale sur la parité et le commerce, se penche sur les mesures politiques qui visent à promouvoir l'égalité des sexes dans les relations commerciales internationales, et à garantir une distribution plus équitable des retombées positives du commerce. Il présente une série d’instrument concrets : idées pour influencer l'OMC ; cadres juridiques de droits humains ; politiques concurrentielles ; évaluations d'impact du commerce en termes de genre ; utilisation des technologies d'information et de communication (TIC) ; et renforcement des capacités adapté à chaque sexe. On note parmi les recommandations la nécessité de mettre l'accent sur l'élévation du niveau de qualification des femmes pour compenser la perte des revenus de la production vivrière, de s'adapter aux marchés, ainsi que d'élaborer de meilleurs outils pour mesurer l’impact des accords commerciaux en termes de genre. Williams, M., Gender Mainstreaming in the Multilateral Trading System (Intégrer la dimension du genre dans le système commercial multilatéral), Secrétariat du Commonwealth, Londres, 2003 http://www.thecommonwealth.org/shared_asp_files/uploadedfiles/0A004542-1151-47B4-B85DC65B6FB41085_Tradedoclowres.pdf Cet ouvrage cherche à relier les objectifs de l'intégration du genre aux politiques commerciales en informant sur les problèmes cruciaux qui influencent nécessairement les politiques. Il se concentre sur deux domaines principaux. Il examine d’abord le contenu de la libéralisation commerciale, puis 7 s'intéresse aux questions de genre, de participation et de gouvernance (qui prend les décisions et comment). La libéralisation du régime d'importation introduit une baisse des droits de douane versés aux gouvernements nationaux sur les biens qui entrent dans le pays, ce qui peut conduire à une baisse du revenu intérieur et à une réduction des dépenses sociales, en conséquence. Ces coupes budgétaires affectent davantage les femmes, en particulier dans les secteurs sociaux comme la santé. La baisse des prix des produits nationaux est une autre conséquence possible, de par l'abondance des importations bon marché. Dans ce cas, même si les femmes peuvent bénéficier des prix inférieurs des produits importés, en tant que petites productrices, elles trouvent leurs marchés inondés de produits bon marché en provenance de l'étranger. Les politiques d'encouragement à l'exportation qui visent à pallier la perte de marchés intérieurs peuvent porter préjudice aux petites productrices de denrées alimentaires en privilégiant les cultures de rente, majoritairement cultivées par des hommes. Ce processus menace également la sécurité alimentaire. Les relations et les inégalités entre les sexes limitent l'accès des femmes au marché, à la formation, au crédit et à la mobilité – et du même coup leur capacité à s'adapter aux nouvelles conditions engendrées par les réformes de la politique commerciale. Cette étude présente une analyse sectorielle selon le genre qui examine les différents bénéfices, coûts et contraintes pour les hommes et les femmes dans le domaine de l'agriculture, des politiques d'investissement, des droits de la propriété intellectuelle, des services et des droits du travail. Il poursuit en se penchant sur les questions du genre, de la participation et de la gouvernance et demande qui est inclus dans les processus décisionnels sur les provisions aux niveaux national, régional et international. Il constate un manque d'intégration de l'analyse selon le genre ou de consultation avec les organisations de femmes de la société civile en matière de mécanismes de bilan, de règlements de conflits et d'assistance technique. L'auteur identifie plusieurs instruments clés pour intégrer une perspective de genre dans les prises de décision en matière de politique commerciale, parmi lesquels les évaluations d'impact social, la Division de bilan de politique commerciale de l'OMC, l'agenda de Doha pour le développement, les programmes de renforcement des capacités en matière de commerce et les cadres de traitement spécial et différentié (S&DT). Les recommandations se répartissent sous diverses rubriques : maximiser les impacts positifs et réduire les impacts négatifs de la libéralisation commerciale ; encourager la participation ; et le rôle des organisations intergouvernementales. Il s'agit notamment : D'élaborer des programmes qui encouragent l’accès des femmes aux ressources (terre et crédit) et aux formations techniques. De veiller à la provision de services (comme les gardes d'enfants) afin de permettre aux femmes de participer aux activités commerciales. De conduire des enquêtes pour déterminer la nature de l'impact des politiques commerciales sur les femmes et l'égalité des sexes – accompagnées de la collecte de données ventilées par sexe. D'élaborer des cadres de politique cohérents pour l'intégration du genre, en se saisissant des opportunités ouvertes par les accords régionaux pour partager les expériences en terme de stratégies relatives à l'égalité des sexes. 8 D'établir un point focal indépendant pour suivre la relation entre les accords commerciaux et le travail des agences multilatérales telles que l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'organisation mondiale de la santé (OMS). De mieux consulter les organisations de la société civile au niveau national, et d'encourager la participation des femmes dans ces consultations. Williams, M., ‘Free Trade or Fair Trade: An overview of the WTO and the myths surrounding it’ (Commerce libre ou équitable : un survol de l'OMC et des mythes qui l'entourent), supplément spécial de Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN), document d’analyse sur l'organisation mondiale du commerce, publié en novembre 1999 et révisé en préparation de la cinquième conférence ministérielle de Cancún, Mexique, 10–14 septembre 2003 Ce document n’est pas disponible en ligne. Contacter le secrétariat de Dawn pour en obtenir un exemplaire (Voir DAWN dans la section Réseaux et coordonnées). Le libre-échange est-il toujours équitable envers les femmes ? Quels sont les principaux liens entre genre et commerce ? Ce document d’analyse explore les liens entre les accords sectoriels de l'OMC et la problématique hommes-femmes et présente les positions communes de DAWN et des organisations de la société civile lors de la conférence de Cancún. L’une d'elles est qu'il ne devrait pas y avoir de nouveau round de négociations commerciales multilatérales sans évaluer au préalable le coût de l'accord de l'OMC en terme de développement économique, d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes. Le document décrit les principaux acteurs et leurs interventions dans le débat. Il contredit certains mythes qui courent autour de l'OMC, comme l'idée que la libéralisation commerciale apporte de nombreux bénéfices à très peu de frais. Certes, la libéralisation commerciale peut être bénéfique à l’échelle d’un pays. Mais il est vrai aussi que la libéralisation commerciale peut imposer un lourd tribut aux femmes qui travaillent dans les Zones de transformation pour l'exportation ou dans l'agriculture commerciale. En se penchant sur les principaux problèmes du commerce et de la libéralisation commerciale et de leurs relations au genre et au développement, l'auteur met en relief d'importantes répercussions politiques du commerce sur la condition sociale et économique des femmes. Le rapport fournit également des informations sur les liens de l'OMC avec les organisations de la société civile et se termine sur un glossaire des termes relatifs au commerce. 9 3. Genre et politique commerciale 3.1 Stratégies et approches Floro, M., Hoppe, H., Engendering Policy Coherence for Development: Gender issues for the global policy agenda in the year 2005 (Pour une cohérence politique soucieuse de l'égalité des sexes au service du développement : les problèmes de l'égalité des sexes pour l'agenda politique mondial en 2005), Friedrich-Ebert-Stiftung, Allemagne, avril 2005. http://www.igtn.org/pdfs//365_FloroHoppe17.pdf En quoi un cadre de cohérence politique peut-il contribuer à l'élaboration de politiques soucieuses de l'égalité des sexes ? Ce rapport s'adresse aux concepteurs de politiques, syndicalistes, hommes et femmes d'affaires, et aux organisations de la société civile. Il décrit le cadre de cohérence politique comme un cadre qui examine l’impact des politiques les unes sur les autres, à la fois verticalement (différents niveaux de politiques) et horizontalement (différents domaines de politiques comme le commerce, la finance, la santé, les affaires sociales et le développement). Le cadre comporte une analyse des liens entre politiques macro-économiques et citoyens et leurs répercussions sur les relations et les inégalités entre les sexes. Il aborde, en particulier, le commerce et le système économique international, le système des Nations unies (ONU), les politiques nationales et les évolutions au sein des foyers. Il recommande, entre autres : une intégration plus effective du genre dans les Nations unies, afin de renforcer sa capacité à négocier avec l'OMC, le fonds monétaire international (FMI), et la banque mondiale – au travers, par exemple des points d'entrée ouverts par l’investissement des Nations Unies pour le développement et le Partenariat mondial pour les marchandises de la CNUCED ; et l'instauration de chambres de commerce nationales et régionales soucieuses de l'égalité des sexes pour répondre au problème du déclin des prix des marchandises et promouvoir la sécurité alimentaire. Organisation internationale du travail (OIT)/Secrétariat du Commonwealth, ‘Trade Liberalisation Policy’ (Les politiques de libéralisation commerciale), Globalisation and Gender Briefs Series No. 1 Juillet 2003 http://www.ilo.org/dyn/empent/docs/F2042326947/No%201%20Trade.pdf La libéralisation commerciale (réduction des restrictions posées au commerce) s’est imposée au travers de plusieurs cadres de politiques au cours de la décennie passée. S’ajoutant aux réglementations de l'OMC, la libéralisation commerciale a constitué un facteur clé des programmes de la Banque mondiale et du FMI. Les partisans de ces politiques avancent que la libéralisation commerciale augmente la croissance et les revenus d'un pays. Cependant, la libéralisation n'a pas forcément les mêmes impacts aux différents niveaux de l'économie ni sur les hommes et les femmes. 10 Le tableau est souvent complexe et contradictoire. Ainsi, la libéralisation commerciale a bénéficié aux femmes en leur donnant un meilleur accès aux emplois du secteur formel, dans les zones franches pour l'exportation, par exemple. En même temps, les femmes ont dû s’adapter à grand frais dans la gestion de leurs responsabilités domestiques et l'agriculture traditionnelle, qui ont pâti de la libéralisation. Ce dossier comporte une check-list d'une page dédiée au genre et commerce pour faciliter les efforts en vue de créer un environnement habilitant, afin que les femmes bénéficient au maximum de la libéralisation commerciale. Centre du Commerce International (CCI), ‘Strategies and Approaches for Gender Mainstreaming in International Trade’ (Stratégies et approches pour l'intégration du genre dans le commerce international), CNUCED/OMC, 2001 http://www.intracen.org/UNCTADXI/genstrat.pdf Bien qu’il leur faille déjà concilier responsabilités familiales et professionnelles, les femmes ont tendance à s'engager davantage dans le secteur informel ou le travail à domicile. La participation égale des femmes dans les activités commerciales est limitée par des problèmes comme la difficulté d'obtenir un financement, le manque de formation et de compétences dans le domaine concerné ou de contacts avec les réseaux de commerce nationaux et internationaux. Il faut reconnaître ici que la participation des femmes dans le commerce international doit se faire sur des bases qui leur permettent de faire les mêmes choix que les hommes, dans des conditions d'égale participation aux prises de décision et avec les mêmes opportunités pour la croissance de leur entreprise et de leurs exportations. Ce document offre une vue d'ensemble de la stratégie du Centre du Commerce International pour améliorer l'intégration du genre dans ses domaines de programme prioritaires : concevoir des stratégies de développement commercial ; améliorer les performances commerciales dans divers secteurs ; et promouvoir la compétitivité des entreprises. Diverses actions peuvent améliorer la participation des femmes au commerce : éduquer en vue de mieux sensibiliser les femmes aux questions relatives au Système commercial multilatéral (SCM) ; mieux sensibiliser les intervenants internationaux aux questions de genre ; conseiller les institutions nationales d’aide au commerce sur les modalités d'intégration du genre dans leurs opérations ; aider au développement de nouveaux débouchés commerciaux qui bénéficieraient aux femmes entrepreneurs. Painter, G., Gender Mainstreaming in Development and Trade Policy and Practice: Learning from Austria, Belgium and the UK (La prise en compte du genre dans les politiques et les pratiques du commerce et développement : apprendre de l'Autriche, la Belgique et le Royaume-Uni), Women in Development Europe (WIDE), Bruxelles, 2004 Comment les engagements nationaux envers l'égalité des sexes dans les politiques commerciales se traduisent-ils dans la pratique au sein de l'Union européenne ? Cette étude prend l’exemple de l’Autriche, de la Belgique et du Royaume-Uni. Elle examine comment chacun de ces pays envisage actuellement de réaliser l'égalité des sexes dans ses politiques de commerce et de développement. L'étude montre que, s’il y a des signes d’avancées dans leur engagement envers l'égalité des sexes et 11 l'intégration du genre - par exemple, ces trois pays reconnaissent la nécessité d’allouer un espace à la dimension du genre dans leur structure organisationnelle – celles-ci demeurent insuffisantes. Plus précisément, la dimension du genre doit trouver sa place dans l'agenda du commerce et dudéveloppement sous une forme cohérente et les politiques commerciales doivent venir compléter les politiques d'égalité des sexes et de développement. Sans cela, chaque pays risque d'ignorer les besoins spécifiques des pays en développement et de sous-estimer les conséquences négatives de leurs politiques commerciales et de développement sur les conditions d'existence des femmes. De plus, les objectifs de l'autonomisation des femmes, de l'égalité des sexes et de la transformation des relations de pouvoir entre les sexes devraient guider l'intégration du genre – il serait bon que les pays donateurs réaffirment leurs engagements en faveur des droits humains des femmes contenus dans la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et de la Plate-forme pour l'action de Beijing (PFAB). Pour acheter un exemplaire de cette publication, contactez le Secrétariat de WIDE : rue de la Science, 10 1000 Bruxelles, Belgique, Tél : +32 2 545 9070, Fax : +32 2 512 7342, Courriel : [email protected] Spieldoch, A., ‘Women's Rights and the Multilateral Trading System: The Politics of Gender Mainstreaming at the WTO’, Heinrich Boell Foundation (HBF) et IGTN, 2004 http://www.igtn.org/pdfs//311_gm_geneva_event_mar04.pdf Comment répondre efficacement aux impacts différents du commerce sur les femmes et les hommes ? Quels sont les mécanismes les plus appropriés pour introduire la dimension du genre dans les politiques commerciales ? Ce rapport de conférence souligne l'absence de mécanismes de reddition comptable de l'OMC en matière de droits des femmes. De plus, au cours des négociations commerciales, les gouvernements et d'autres acteurs internationaux sont rarement tenus comptables de leurs engagements courants sur les conventions relatives aux droits humains des femmes. Dans la mesure où l'OMC n'existait pas au moment de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, la Plate-forme pour l'action de Beijing qui en a résulté n’aborde pas spécifiquement les problèmes relatifs à l'OMC et impact de celle-ci sur la vie des femmes. L’IGTN s'est néanmoins appuyée sur la PFAB pour réclamer une plus grande transparence et un meilleur respect des droits humains des femmes dans les processus de l'OMC. Le rapport de conférence se divise en exposés individuels, débats collectifs et un panorama des problèmes en matière de plaidoyer régional. Il pointe une série de problèmes comme : le manque de capacités permettant de suivre le travail de l'OMC en Europe ; le manque d'études régionales concernant l'impact du commerce sur les femmes dans la région ; et la nécessité d'un travail de plaidoyer continu pour faire obstacle à l'accord de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) en Amérique latine. L’IGTN considère d'une manière générale que les modèles d'intégration du genre traditionnels sont trop étroits. L'analyse selon le genre doit être au centre des politiques commerciales et non confinée à leurs marges, à l'écart des grandes priorités des politiques économiques. 12 Vijaya, R., ‘Trade, Skills and Persistence of Gender Gap: A Theoretical Framework for Policy Discussion’ (Commerce, savoir-faire et persistance des disparités sexuelles : cadre théorique pour le débat politique), IGTN, Washington D.C., 2003 http://www.igtn.org/pdfs/75_Vijaya.pdf Pourquoi les formulations conventionnelles sur les bienfaits du commerce international s’épuisentelles dès lors qu'il s'agit de répondre aux inégalités sexuelles persistantes ? Ce document d’analyse avance que si certains modèles économiques suggèrent que l'ouverture économique améliore la qualité de la vie, ils ne prennent pas en compte le déséquilibre sexuel qui réduit au minimum les gains que les femmes peuvent tirer du commerce. Les encouragements à investir dans l'éducation et la formation peuvent même décliner dans les pays qui se spécialisent dans des productions fortes consommatrices de main-d'œuvre, alors que la demande de main-d'œuvre qualifiée augmente. L’augmentation de la main-d'œuvre tournée vers l'exportation est très majoritairement féminine, du fait de la féminisation de la main-d'œuvre dans les secteurs d'exportation de nombres d'économies en développement. Pour démontrer cette iniquité, ce document prend la mesure des disparités de savoirfaire entre hommes et femmes en comparant les taux de scolarisation des hommes et des femmes. Bien que ces données soient imparfaites – ce que l’auteur reconnaît – les données sur les formations sont rares et cette mesure offre un tableau intéressant de la façon dont les inégalités sexuelles se creusent, dans le domaine des compétences. L’auteur recommande d'introduire une perspective d'équité dans l'éducation, avec un engagement accru des gouvernements et en mettant l'accent sur les sciences, la technologie et les politiques industrielles. Les gouvernements doivent également négocier un accès plus équitable au processus de transfert de technologie afin que les femmes ne soient pas exclues des opportunités de formation et de promotion dans le secteur industriel. 3.2 Impact des accords commerciaux en terme de genre APRODEV et Aid Transparency, Rapport analytique sur la dimension du genre dans les accords de partenariat économique, 27-29 octobre 2003, Dakar Français : http://www.aprodev.net/trade/Files/gender/A%20Rapport%20Dakar%20francais.pdf Anglais : http://www.aprodev.net/trade/Files/gender/A%20Report%20Dakar%20english.pdf Quels sont les principaux problèmes qui émergent des négociations sur les accords de partenariat économique (PAE), qui visent à instaurer un régime de libre-échange entre les pays de l'Union européenne et de la région ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) ? L'expérience montre que la libéralisation économique a souvent un impact négatif sur la situation des femmes pauvres. Ce rapport de séminaires analyse les impacts probables de la libéralisation commerciale entre l'Union européenne et l’Afrique de l'Ouest, à travers une étude du cas du Zimbabwe. Il démontre que les bienfaits du « libre-échange », censés se répartir équitablement entre tous les acteurs économiques, 13 opèrent en fait de manière inégalitaire et non homogène dans différents contextes locaux, nationaux et internationaux. Le rapport conclut à la nécessité de mener de nouvelles études sexospécifiques sur les effets des APE sur différents groupes sociaux. Une série de recommandations politiques sont formulées, à l'usage des négociateurs et des groupes de la société civile, notamment : Les actions des parties prenantes doivent promouvoir un "terrain de jeu plus aplani" pour permettre à chacun, et avant tout aux femmes pauvres, de bénéficier des APE. Les institutions internationales engagées dans des fonctions en rapport avec le commerce doivent rendre davantage de comptes quant à la défense des droits des femmes. Les accords internationaux existants sur les droits des femmes, dont la Plate-forme pour l'action de Beijing et la CEDAW, doivent être maintenus. Les organisations de la société civile au Nord comme au Sud doivent utiliser les réseaux plus efficacement, renforçant ainsi les efforts de plaidoyer et de lobbying. OIT/ Secrétariat du Commonwealth, ‘WTO TRIPS Agreement’ (L’accord de l’OMC sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC)), Globalisation and Gender Briefs Series No. 2 juillet 2003 http://www.ilo.org/dyn/empent/docs/F1599852333/No%202%20-%20TRIPS.pdf L'accord sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce est un cadre général pour une approche multilatérale des droits de la propriété intellectuelle (DPI), en vigueur depuis 1996. L’ADPIC signifie que l'on peut restreindre l'utilisation de plantes, de micro-organismes, de techniques biologiques, de denrées et de médicaments indispensables en les protégeant par des brevets. Ceci a de sérieuses conséquences pour les populations pauvres qui peuvent avoir fondé leur subsistance sur leurs droits d'utiliser certaines plantes ou substances. Ce document d'information dégage quatre problèmes fondamentaux dans le débat sur les droits de la propriété intellectuelle, touchant aux femmes pauvres. Tout d'abord, l’ADPIC peut réduire l'accès à une médecine abordable lorsque les industries pharmaceutiques achètent des brevets sur les médicaments. Ceci est particulièrement vrai pour les femmes, qui peuvent être plus vulnérables en termes de santé et ont souvent la charge de s'occuper des malades. En second lieu, l’ADPIC peut réduire l'accès aux semences indispensables à la production alimentaire, la sécurité alimentaire et une nourriture adéquate. En troisième lieu, il peut réduire le contrôle des femmes pauvres sur la terre et sur les technologies nécessaires à l’amélioration de la productivité. Enfin, l’ADPIC ne comporte aucun mécanisme de reconnaissance des connaissances locales et traditionnelles ni de compensation, connaissances qui sont plus souvent le domaine des femmes que celui des hommes. Cette brochure inclut une check-list d'une page pour une approche des DPI plus sensible à la dimension du genre. 14 3.3 Mesurer l'impact du commerce en termes de genre – études de cas The Effects of Trade Liberalization on Jamaica's Poor: An Analysis of Agriculture and Services (Les effets de la libéralisation commerciale sur les pauvres de Jamaïque : une analyse de l'agriculture et des services) En 2002, Women’s Edge Coalition a mis au point le Bilan d'impact du commerce (BIC), un cadre rigoureux et cependant accessible, pour permettre aux négociateurs commerciaux, aux gouvernements et à d'autres de prévoir les avantages et les inconvénients éventuels d'un accord commercial avant sa ratification. Le BIC offre un cadre économique qui montre l'impact du commerce sur les prix et sur l'emploi dans le marché du travail, et comment ceux-ci ont des incidences différentes sur les hommes et les femmes. Cependant, le BIC illustre aussi clairement que les retombées des réformes dans le domaine des politiques commerciales dépendent de nombreux autres facteurs qui s’entrecroisent. Les liens de causalité ne sont pas forcément vérifiables mais il est possible d'identifier des événements simultanés ou consécutifs et d’envisager ce qui peut les relier. Dans son travail avec la l’Association antillaise pour la recherche et l'action féministe) (CAFRA), Women’s Edge Coalition s'est servi du BIC, à la fois pour évaluer l'impact de la libéralisation commerciale sur les pauvres de Jamaïque et prévoir les retombées éventuelles du ZLEA sur les victimes de la pauvreté en Jamaïque, les femmes en particulier. Le cadre proposé par le BIC a été utilisé pour analyser diverses sources de données : données quantitatives nationales sur les conditions de vie ; enquêtes sur la main-d'œuvre ; engagements commerciaux et autres engagements internationaux du gouvernement jamaïcain ; entretiens avec des représentants du gouvernement et des universitaires ; témoignages de fermières et de femmes des villes ; et une bibliographie critique étendue. L'étude de cas jamaïcaine a montré que : Si les politiques macro-économiques ont pu améliorer l'économie jamaïcaine à la fin des années 1990, les chiffres de la pauvreté n’ont cessé d’augmenter depuis cette date et devraient atteindre des hauteurs vertigineuses. La libéralisation commerciale a entraîné une perte d'emploi pour les femmes (12 400 emplois perdus) et des gains d'emplois (45 000) pour les hommes. Les prévisions estiment qu'entre 2005 et 2009, les gains d'emplois masculins se confirmeront et la perte d'emploi s'accentuera pour les femmes. La libéralisation commerciale a eu des effets à la fois positifs et négatifs en Jamaïque. De nombreux Jamaïcains à faibles revenus ont bénéficié de la libéralisation commerciale, quand la baisse de l'inflation a fait chuter les prix des denrées alimentaires. Cependant, les taux d'inflation sont à la hausse et il y a peu d'emplois bien payés pour les femmes qui n’ont pas ou peu de qualification et d'éducation. De nombreux emplois occupés par des femmes peu qualifiées ont disparu quand la libéralisation commerciale a poussé les entreprises multinationales à se 15 délocaliser des zones de libre-échange jamaïcaines vers celles du Mexique. Cette relocalisation a coûté 30 000 emplois féminins à la Jamaïque, principalement dans le textile. Il est vital d'examiner les lois et les réglementations ainsi que les problèmes économiques, comme les engagements pris par la Jamaïque sous l'égide de l'OMC et dans le cadre de l’AGCS. Il est possible de mener des Bilans d'impact du commerce, pour un coût relativement faible. Pour que les politiques commerciales bénéficient aux pauvres aux États-Unis et à l'étranger, il conviendrait que les États-Unis encouragent ces évaluations dans le cadre de leurs relations commerciales avec les pays en développement. Résumé de : Wyss, B. et White, M., ‘The Effects of Trade Liberalization on Jamaica's Poor: An Analysis of Agriculture and Services’, (Les effets de la libéralisation commerciale sur les pauvres de Jamaïque : une analyse de l'agriculture et des services), 2004 Women’s Edge Coalition : http://www.womensedge.org/documents/Jamaica%20case%20study.pdf Policy Briefing : http://www.womensedge.org/documents/jamaicapolicybriefing.pdf Pour de plus amples informations sur le bilan d'impact de Women’s Edge, se reporter à l'article du bulletin En Bref, inclus dans ce Kit Actu’. 16 4. Genre, travail et emploi 4.1 Entreprenariat et accès au marché Finnegan, G., ‘Facilitating Women’s Entrepreneurship: Lessons from the ILO’s Research and Support Programmes’ (Aider l’entreprenariat féminin : l'enseignement des programmes de recherche et de soutien de l'OIT), document présenté dans le cadre de l'atelier organisé par l'Organisation pour la coopération économique et de développement (OCDE) « L'entrepreneriat dans une économie globale : problèmes stratégiques et politiques », Budapest, 8-10 septembre 2003 http://www.ilo.org/dyn/empent/docs/F265437308/OECD%20Women%20entrepreneurs.pdf Les femmes ont moins de chance que les hommes d'être chefs d'entreprise et travaillent dans des secteurs différents, qui apparaissent de moindre importance pour la croissance économique et le développement. Les programmes et les politiques gouvernementales dominantes actuelles ne répondent pas suffisamment aux besoins spécifiques des femmes entrepreneurs, confrontées à divers obstacles comme leur accès limité à des services d’aide aux entreprises et à des associations d'affiliations et leur invisibilité dans les programmes et politiques gouvernementaux. Les recommandations incitent les gouvernements à créer des mécanismes « de poussée » pour encourager un plus grand nombre de femmes à faire leur entrée sur le marché, et à élaborer un cadre juridique et de réglementation habilitant. L'élaboration de ces mécanismes doit être informée par une analyse du contexte en termes de genre et une analyse d'impact différentié. À ces mécanismes « de poussée » doivent correspondre des mécanismes « d'attraction » pour permettre aux femmes entrepreneurs d’étendre et d’amplifier leurs opérations. Il s'agit notamment d'offrir des stimulants à la croissance et à l'expansion et d'utiliser des données ventilées par sexe pour informer des politiques et programmes nouveaux qui encourageront l'entrepreneriat féminin. Enfin, les gouvernements doivent s'engager auprès des organisations représentatives qui permettront aux femmes entrepreneurs de mieux se faire entendre dans les processus décisionnels. D'autres documents sont disponibles sur le site de l'OIT : http://www.ilo.org/dyn/empent/empent.Portal?p_prog=S&p_subprog=WE&p_category=PUB ou sur le CD-ROM de Women's Entrepreneurship Development and Gender Equality (WEDGE), qui contient 28 rapports, documents de travail et autres sur les réalisations passées et actuelles du programme. On peut se procurer le CD-ROM auprès du centre de documentation du secteur de l'emploi de l'OIT, [email protected] et du Programme focal sur la promotion de l'emploi par le développement de la petite entreprise, (InFocus Programme on Boosting Employment through Small Enterprise Development (IFP/SEED), [email protected]) 17 International Finance Corporation, ‘Quick Notes on Gender Dimensions of Private Sector Development and Gender Entrepreneurship Markets’ (Considérations sur les dimensions sexospécifiques du développement du secteur privé et des marchés de l'entreprenariat féminin), 2004 http://www.ifc.org/ifcext/enviro.nsf/Content/GEM-QuickNotes Les femmes entrepreneurs s'engagent dans les marchés privés de différentes manières. Ces considérations dégagent une série de problèmes spécifiques rencontrés par les femmes chefs d'entreprise et proposent des solutions tirées des meilleures pratiques dans divers pays et régions. Des expériences réussies menées en Chine, Jordanie, Afrique du Sud, Inde, Mexique, NouvelleZélande et Népal illustrent de quelles façons les femmes ont pu s’investir dans les marchés du secteur privé. En Chine, par exemple, après les profondes réformes engagées dans les entreprises d'État, ce sont les femmes qui se sont retrouvées majoritairement au chômage. Le gouvernement Tianjin a combattu ce problème en mettant sur pied des pépinières d'entreprise – des programmes complets d'aide à la création d'entreprises : octroi de bureaux, accès à des biens d’équipements et formations – ciblant spécifiquement les femmes entrepreneurs. Outre ces créations d'entreprises féminines, des prêts de micro-crédit et d'autres initiatives en direction des femmes ont permis de créer de nombreux emplois. Au Mexique, le Modèle d'équité entre les sexes (Gender Equity Model (MEG)) reconnaît les progrès réalisés au sein des compagnies privées, des institutions publiques et des O.N.G. en termes d'équité entre les sexes. Il s'agit d'un partenariat public-privé entre l'Institut des femmes du gouvernement mexicain et des sociétés privées intéressées à la promotion de l'égalité des sexes. Le MES est un processus de certification volontaire (accéder au label de l'équité entre les sexes) autour de quatre domaines : le recrutement, la promotion de carrière, la formation et le harcèlement sexuel. À ce jour, 42 sociétés représentant 170 000 salariés ont obtenu le label et 550 personnes ont reçu une formation pour agir en faveur de l'équité sexuelle. OIT/secrétariat du Commonwealth, ‘Small & Medium Enterprise Development’ (Le développement des petites et moyennes entreprises), Globalisation and Gender Briefs Series No. 3, juillet 2003 http://www.ilo.org/dyn/empent/docs/F2043552357/SME%20doc%20A4%20-%20PDF.pdf Ce dossier s'intéresse à la contribution des femmes au sein des économies locales et nationales et à l'intérêt d'avoir des PME plus structurées pour améliorer le développement économique et social des femmes dans une situation de mondialisation. Si un nombre croissant de programmes de micro-crédit cible les femmes, l'assistance à plus long terme, structurée, de certains gouvernements n'a pas su prendre en compte leurs besoins, entraînant des taux de souscription très bas. Les bonnes pratiques pour le développement des PME à direction féminine doivent prendre en charge quatre domaines clés : la politique fiscale et législative, afin que les lois et les structures réduisent les obstacles au développement des PME gérées par des femmes ; des services de développement des entreprises 18 conçus pour répondre aux besoins spécifiques des femmes en matière de formation et d'orientation ; le soutien communautaire et familial ; et un soutien financier amélioré au développement des PME à direction féminine après la phase de démarrage. Cette notice s'achève sur une check-list à l'intention des directeurs de projets engagés dans des programmes de renforcement des PME à direction féminine. International Trade Centre (ITC), ‘Women in the Global Economy’ (Les femmes dans l'économie globale), International Trade Forum, Issue 3, 2003 Anglais : http://www.tradeforum.org/news/categoryfront.php/id/519/4_2003.html Français : http://www.forumducommerce.org/news/categoryfront.php/id/388/Vue_d'ensemble.html Les femmes forment la majorité des entrepreneurs dans des sphères économiques « marginales » comme les micro-entreprises et l'économie informelle. Mais celles-ci représentent aussi un fort pourcentage de l'activité économique totale dans de nombreux pays pauvres. Cependant, le rôle des femmes en tant que productrices, consommatrices de biens et de services, et créatrices d'emplois, est souvent invisible. En conséquence, elles passent à côté de l'aide des organisations de métiers traditionnels et ne peuvent accéder à l'aide à l’exportation et aux réseaux d’exportation. Les femmes ont donc besoin d'approches ciblées pour les aider à intégrer le secteur privé formel. Ce numéro du magazine d’ITC explore la nature de l'entreprenariat féminin à travers l’Afrique du Sud, l'Inde, le Népal, le Cameroun, le Niger, le Canada et l'Ouganda. Il cherche à établir combien de femmes d'affaires sont aussi des « entrepreneurs sociaux », impliquées dans le développement de leurs communautés comme celui de leur chiffre d’affaire. Les articles donnent des exemples de stratégies pour intégrer les femmes exportatrices dans l'économie globale et d'initiatives de soutien à l'entreprenariat. Ils en dégagent les objectifs, les défis et les solutions. Ce numéro contient également des informations sur l'action des organisations internationales dans le domaine du genre et commerce, notamment le soutien aux femmes entrepreneurs dans le secteur des services, l'utilisation des TIC, la facilitation du commerce et la mise sur pied d'initiatives internationales comme l’Équipe spéciale des Nations Unies sur la parité et le commerce et le travail du Fonds de développement pour les femmes des Nations unies (UNIFEM) et de l'OIT. Les recommandations préconisent : De soutenir la création de réseaux par l'établissement d'associations professionnelles de femmes et de les mettre en relation avec les responsables politiques et les groupements professionnels. De proposer aux femmes des formations à la souscription d'un crédit, leur permettant de dépasser les programmes de micro-crédit. De faciliter l'accès des femmes aux formations relatives à l'exportation. De soutenir les mécanismes d'aide sociale en relation avec le commerce comme les cliniques mobiles et les services de garde d'enfants. 19 ITC est aussi l'auteur d'un Répertoire mondial des associations de femmes entrepreneurs (2002), disponible sur CD-ROM et en version imprimée en anglais, français et espagnol. Contacter Lilia Naas, chargée de la promotion du commerce à ITC à [email protected] Kitukale, S., Carden, C. et Naas, L., ‘Enhancing Women Entrepreneurship Through Export Growth – Issues and Solutions’, ITC, 2004 http://www.intracen.org/execforum/ef2004/Montreux/background_papers/H-1%20-%20Gender.pdf Pourquoi de nombreuses femmes sont-elles engagées dans des activités d'entreprenariat local tandis qu'un très petit nombre s'engage dans le secteur de l'exportation ? Si l'on se réfère au nombre d'entreprises dirigées par des femmes et à leur contribution aux économies nationales, la capacité des femmes à contribuer à la croissance économique n'est pas développée à son maximum. Plus spécifiquement, malgré des succès dans le secteur des petites et moyennes entreprises, les femmes entrepreneurs se montrent encore réticentes à élargir leurs activités au secteur de l'exportation. Divers entraves au développement des entreprises peuvent contribuer à ce déficit : le manque d'accès au crédit, au marché, à la formation et aux technologies appropriées ; l'absence de soutien institutionnel spécialement destiné aux femmes entrepreneurs ; et les préjugés socioculturels sexistes envers les femmes chefs d'entreprise. Les responsables politiques ont aussi des défis à relever dans la mise en œuvre d'actions sexospécifiques en vue de promouvoir l'entreprenariat féminin, en raison notamment d'un manque de données ventilées par sexe, utiles pour concevoir des programmes et des services mieux adaptés aux femmes entrepreneurs. 4.1.1 Études de cas sur l'entreprenariat et l'accès au marché The Northern Homebased Workers Network (Réseau des travailleurs à domicile du Nord de la Thaïlande), Thaïlande Au cours de la crise financière asiatique de 1997-1999, le gouvernement thaï a pris un certain nombre de mesures d'encouragement à la petite et moyenne entreprise, au moyen de crédits et de renforcement des capacités. Cependant, bien que les licenciements au cours de la crise aient touché de nombreuses femmes et d'autres groupes marginalisés, rares furent les mesures gouvernementales de soutien aux producteurs de petite taille ou marginalisés, femmes en particulier. Le Réseau des travailleurs à domicile du nord de la Thaïlande (Northern Homebased Workers Network (NHWN)) a été fondé en 2000 pour venir en aide aux productrices de cotonnades, de vannerie, de bois sculpté et autres artisanats traditionnels. Le réseau compte 2400 membres répartis dans 64 groupes de villages et cherche à accroître le pouvoir de négociation collective de ses membres, leurs savoir-faire et leurs capacités à gérer et diriger une entreprise. 90 % de ces membres sont des femmes. Plus que les hommes, les travailleuses à domicile manquent d'accès aux ressources et aux informations commerciales et traitent principalement avec des sous-traitants ou des intermédiaires. Le NHWN combine les nécessités de l’accès au marché, de la formation, du crédit et du développement de réseaux avec des mesures spécifiques pour répondre aux problèmes des sexes 20 et notamment la protection sociale, les services de santé et les formations en matière de sécurité sur le lieu de travail. La force motrice du NHWN est le Centre d'apprentissage de la capitale régionale, Chiang Mai. Le centre conseille, offre des services de crédit et de marketing, facilite les ventes directes et les liens commerciaux avec les foires et les bazars commerciaux. Il assure des formations en matière de direction, planification de l’offre, gestion financière et analyse de marché. L'élément de protection sociale, de santé et de sécurité du projet est également coordonné par le centre d'apprentissage. Il comprend un fonds de protection en matière de santé pour les membres du réseau et leurs familles, la formation des formateurs dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail, et une formation à l'analyse selon le genre pour les membres du réseau, les pouvoirs locaux et d'autres intervenants. Les représentants des groupes villageois reçoivent une formation, rapportent ces informations au sein de leur communauté puis forment d'autres membres. Le NHWN a grandement amélioré les savoir-faire, les capacités de gestion et d'accès au marché de ses membres. Il leur a permis d'augmenter leurs ventes et a entraîné le développement des canaux commerciaux locaux et étrangers. Les principes de propriété conjointe, de solidarité, de protection sociale et le souci de la dimension du genre ont été les clés de la réussite du réseau. Cependant, les ressources et le champ des formations et du développement des capacités restent limités. Le réseau a pu constater qu'il était plus facile de s’occuper des petites et micro- entreprises et des entrepreneurs éduqués que de s'attaquer aux problèmes des producteurs les plus marginalisés. Études de cas de Srikajon, D., ‘Supporting Potential Women Exporters: A Case Study of the Northern Homebased Workers Network, Thailand’ (Soutenir les exportatrices potentielles : une étude de cas du Réseau des travailleurs à domicile du nord de la Thaïlande), document préparé pour le projet Supporting Potential Women Exporters, CTI 34/2003 T APEC Committee on Trade and Investment, septembre 2004 http://www.nsi-ins.ca/english/pdf/women_exporters_thailand.pdf De nouvelles technologies au service des femmes et de leur famille à Samoa L'évolution du climat socio-économique s'est traduite par une réduction de l'emploi et des activités génératrices de revenus dans les zones rurales de Samoa, pour les hommes comme pour les femmes. Le gouvernement de Samoa a donc cherché à diversifier les productions agricoles existantes pour trouver de nouveaux débouchés et revitaliser l'agriculture villageoise – en encourageant notamment les femmes productrices. La noix de coco (puis l'huile de noix de coco) est depuis longtemps la production agricole la plus répandue dans les campagnes de Samoa, mais, il y a peu, l'extraction de l'huile exigeait une technologie coûteuse, de grande échelle, pour produire une huile de basse qualité. En 1996, en réponse au déclin de la valeur marchande de la noix de coco séchée, une O.N.G. de Samoa, Women in Business Development Incorporated (WIBDI), a impulsé un projet en vue de promouvoir l'exportation de l'huile de coco vierge. WIBDI, qui soutient les activités génératrices de 21 revenus de 90 villages de Samoa, a découvert qu'une industrie prospère d’huile de coco, dominée par les femmes, avait existé avant que ne commence l'exportation de noix de coco séchée dans les années 1870. L'huile de coco vierge est en réalité un produit haut de gamme utilisé à l'étranger dans la fabrication de produits culinaires, cosmétiques et de santé. WIBDI a appris l'existence d'une technologie nouvelle de micro-extraction directe, facile à utiliser, capable de produire une huile vierge de haute qualité et aisément implantable dans les villages. Cette méthode convenait bien mieux aux productrices car elle n'entrait plus en conflit avec leurs responsabilités domestiques ou leur mobilité restreinte. 13 machines et accessoires ont été fournis à des groupes de familles sélectionnés, qui reçoivent chaque semaine la visite d'une équipe de spécialistes. Chaque famille gère le revenu et les coûts de production et reçoit une formation en gestion de petite entreprise, crédit et moyens d'épargne. Le projet travaille avec des groupes de familles plutôt qu'avec les communautés villageoises, car il est apparu que cela entraînait une meilleure émulation et une direction forte. Le projet a également permis de donner un travail à ceux qui étaient au chômage dans les familles. Il est vital, pour la réussite du projet, de disposer d'informations commerciales à jour et de faire des pronostics de vente. Le contrôle de la qualité, la gestion et la commercialisation sont assurés par WIBDI. La Pure Coconut Oil Company (PCOC) a été créée pour commercialiser l'huile et la plupart des familles vendent entre 70 et 100 % de leur huile à la compagnie, qui vend actuellement à un acheteur unique, installé en Australie. Le reste est réservé à la vente locale. La PCOC établit maintenant le prix de gros à 1,85 $ US par litre et un producteur moyen peut gagner jusqu'à 400 $ US par semaine. Les femmes gèrent 10 des 13 sites de production. Ceci a fait évoluer la position des femmes au sein de la famille, dans la participation aux discussions et aux prises de décision. Le soutien des maris a été primordial. Ceci a été possible parce que les maris ont pu voir que la situation de leur famille s’améliorait grâce au travail de leurs épouses, mais aussi parce que l'équipe de WIBDI les a impliqués dès le début dans la planification et la budgétisation du projet. Si les hommes contrôlent encore la distribution des revenus, certaines femmes ont ouvert des comptes en banque séparés qu'elles gèrent seules. Cependant, le statut social de ces femmes n'a pas évolué pour autant au sein de la communauté. Les femmes impliquées dans le projet ont néanmoins affirmé qu'elles étaient satisfaites de leur statut et des mécanismes existants qui leur permettent d’accéder au conseil du village par le biais de leurs maris. De Cretney, J. et Tafuna’i, A., ‘Tradition, Trade and Technology: Virgin Coconut Oil in Samoa’ (Tradition, commerce et technologie : l'huile de coco vierge à Samoa), pp. 45-74 dans M. Carr (ed.) Chains of Fortune: Linking Women Producers with Global Markets (Chaînes de prospérité : relier les productrices aux marchés mondiaux), Secrétariat du Commonwealth, Londres, 2004. http://www.thecommonwealth.org/shared_asp_files/ uploadedfiles/AA249966-F726-46BF-9D57-AADB5CC1B920_Chainsfinal.pdf 22 Pour approfondir le sujet et découvrir une autre étude de cas sur le genre et l'entreprenariat, reportezvous à l'article sur l'Association des femmes entrepreneurs ougandaises (UWEAL) du bulletin Genre et développement En bref contenu dans ce Kit Actu’. 4.2 Genre, emploi et normes de travail Chen, M. A., Vanek, J. et Carr, M., Mainstreaming Informal Employment and Gender in Poverty Reduction: A handbook for policy-makers and other stakeholders (Intégrer l'emploi informel et la dimension du genre dans l'action pour la réduction de la pauvreté : un guide à l'usage des concepteurs de politiques et autres intervenants), Secrétariat du Commonwealth, Londres, 2004 Quel est le lien entre les inégalités entre les sexes et le travail dans l'économie informelle ? Comment promouvoir de bonnes conditions de travail pour les pauvres et les groupes vulnérables ? Les vendeurs de rue, les travailleurs des ZFE et les petits fermiers sont relativement visibles dans l'économie informelle. Mais de nombreux travailleurs informels sont beaucoup moins visibles, femmes en majorité qui vendent ou produisent des biens à domicile (préparation d'aliments, assemblage de pièces électroniques ou production de textile). Les conditions des travailleuses du secteur informel sont aussi variées que leurs emplois, mais tous connaissent la précarité économique et le manque de protections juridiques. Cet ouvrage préconise de mettre l'accent sur l'emploi comme un moyen de résoudre positivement la dichotomie entre croissance et développement. Il brosse d'abord à grands traits les liens qui unissent pauvreté et emploi, et genre et économie informelle. Il poursuit ensuite en analysant les récentes évolutions sur le front du travail, comme la création de milliers de nouveaux emplois dans certaines zones et les suppressions d'emplois dans d'autres. Il décrit diverses stratégies et exemples de bonnes pratiques qui ont servi à promouvoir de nouvelles opportunités, garantir les droits et protéger et faire entendre la voix des travailleurs du secteur informel. La Convention internationale sur les travailleurs à domicile, par exemple, définit des normes minimales en termes de rémunération et de conditions de travail. Des politiques nationales ont vu le jour, comme en Inde, où les prestations sociales sont financés par les impôts de secteurs économiques précis en faveur des travailleurs de ces secteurs. D'autres exemples sont abordés, tirés de l'expérience d'O.N.G., de syndicats et du commerce éthique/équitable. Le chapitre final est consacré aux politiques et présente une perspective politique, des objectifs et des acteurs incontournables dans le domaine des politiques macro-économiques, des politiques de l'emploi et de la protection sociale. Cette perspective souligne la nécessité : d'améliorer les statistiques officielles sur l'étendue et la structure de l'économie informelle afin de promouvoir une compréhension informée de son importance économique. de prendre en compte le caractère sexualisé de l'économie informelle eu égard aux différents types de travail entrepris par les hommes et les femmes et des implications de ce constat pour la formulation de politiques. 23 De rendre possible l'action collective des travailleurs dans l'économie informelle, ainsi que la consultation et la négociation entre travailleurs et responsables politiques. OIT, Travail et questions sociales dans les zones franches pour l’exportation, contribution au débat dans le cadre de la Conférence tripartite des pays dotés de zones franches d’exportation, OIT, Genève, 1998 http://www.ilo.org/public/french/dialogue/govlab/legrel/tc/epz/index.htm On s'accorde aujourd'hui largement à reconnaître que les femmes forment la majorité des travailleurs, dont les ZFE – ces zones concentrant une production massive de biens d'exportations comme les vêtements et les appareils électriques sur de grands espaces industriels. Les problèmes professionnels et sociaux des travailleuses diffèrent de ceux des hommes. Pour commencer, ce rapport donne un aperçu du principe et du fonctionnement des ZFE, en détaillant le fonctionnement des maquiladoras (usine de vêtements) au Mexique, de l'industrie du vêtement pour l'exportation au Bangladesh, et des zones économiques spéciales en Chine. Une section du rapport dégage quelques-uns des défis auxquels les femmes sont confrontées, comme les mauvaises conditions de travail et la conciliation délicate du travail et des responsabilités domestiques. Les femmes touchent des salaires inférieurs à ceux des hommes en vertu du présupposé ancré que le revenu des femmes vient généralement en complément du revenu principal de la famille. Elles sont également confrontées à l'instabilité de l'emploi et n'ont guère d'accès aux formations, aux services de santé ou aux prestations de sécurité sociale, aux services de garde d'enfants notamment. Le rapport se termine par un résumé et des questions-guides pour l'action future, centrées sur l'amélioration des normes sociales et du travail, et se demande comment répondre aux problèmes des femmes dans les ZFE. Il recommande diverses mesures à prendre : L'emploi dans les ZFE devrait encourager la promotion des femmes et non se limiter à des emplois peu qualifiés et mal rémunérés. Il conviendrait de fournir aux femmes des possibilités d'éducation et de formation pour leur permettre de progresser vers des postes de direction et hautement qualifiés. La protection sociale, et notamment l'égalité salariale, la protection de la maternité et les services de garde d'enfants doivent trouver leur place dans les ZFE. Les conclusions et les lignes directrices formulées dans le cadre de la conférence pour laquelle ce document a été préparé sont disponibles à : http://www.ilo.org/public/english/dialogue/govlab/legrel/tc/epz/reports/10213-01/index.htm 24 Kabeer, N., ‘Globalisation, labour standards and women’s rights: dilemmas of collective action in an interdependent world’ (Mondialisation, normes de travail et droits des femmes : les dilemmes de l'action collective dans un monde interdépendant), IDS, Brighton, 2002 http://www.gapresearch.org/production/globlabourwomen.pdf Les campagnes contre les ateliers clandestins ont fait beaucoup contre les mauvaises conditions des travailleurs dans le secteur du vêtement des pays en développement, dont une énorme majorité sont des femmes. Ce document examine ces emplois du point de vue des travailleurs et cherche à définir comment ils perçoivent et sont affectés par les campagnes en faveur de normes universelles du travail. De nombreuses études suggèrent que les femmes qui travaillent dans ce secteur sont conscientes de l'exploitation qu'elles subissent. Néanmoins, travailler de longues heures pour un bas salaire dans l'industrie de l'exportation offre souvent une meilleure rémunération, plus d'indépendance et une meilleure position au sein de la famille et de la communauté que d'autres types d'emploi dans l'agriculture, par exemple, ou plus incertains encore dans le secteur informel. Parmi les difficultés que rencontrent les femmes, on trouve les cultures patriarcales en vigueur sur les lieux de travail et l'attitude des syndicats qui restent indifférents à leurs besoins en tant que femmes et en tant que travailleuses. L'action collective des femmes s'enracine de plus en plus dans les O.N.G., qui s'intéressent davantage aux préoccupations des travailleuses. Le document recommande de moins se polariser sur l'instauration de normes de travail dans le secteur syndiqué et d'introduire plutôt une politique sociale globale basée sur un « plancher social » universel. Ce plancher, financé par des contributions et taxes mondiales, pourrait inclure des programmes de garantie de l'emploi permettant d'assurer la satisfaction des besoins fondamentaux en termes de nutrition et de santé, des programmes de travail contre nourriture, des systèmes de distribution publique et des mutuelles de santé à bas prix. Raworth, K., Trading away our rights: Women working in global supply chains ( La grande braderie des droits : l’emploi féminin dans les chaînes de distribution mondiale), Oxfam, Oxford, 2004 http://www.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/trade/trading_rights.htm A quelles difficultés est confrontée la main-d'œuvre majoritairement féminine qui opère au bout de la chaîne de distribution mondiale de fruits, de légumes et de vêtements, dominée par de puissantes multinationales ? C'est ce qu'entreprend de dégager ce rapport d'Oxfam. Les femmes sont fréquemment embauchées sur des contrats de court terme – voire pas de contrat du tout – pour effectuer un très gros volume d'heures sans garantie de l'emploi et avec très peu de considérations pour leur santé au travail. En dépit des croyances sur le potentiel de développement d'un commerce en expansion, ces activités augmentent la sécurité et la vulnérabilité des travailleuses au lieu d'encourager le développement à long terme. Pour être concurrentielles et maintenir les prix à la baisse, les femmes font de plus en plus les frais des nombreux coûts et risques ajoutés de l'activité commerciale. L'impact de ces pratiques commerciales frappe plus durement les femmes, qui doivent 25 encore élever les enfants et s'occuper des parents malades et âgés, même lorsqu'elles gagnent le pain de la famille. Malgré l'existence de codes de conduite professionnels et de conventions internationales protégeant les travailleurs, des gouvernements subissent la pression des investisseurs locaux et étrangers et des conditions de prêts du FMI et de la banque mondiale, afin qu'ils maintiennent la flexibilité dans la chaîne de distribution. En conséquence, les normes de travail ne sont pas universellement respectées, ce qui entraîne des contrats à court terme comportant peu ou pas d’avantages. Le rapport recommande entre autres : d'autonomiser les salariés, et particulièrement les femmes, pour la défense de leurs droits ; de promouvoir le respect des normes de travail international d'un bout à l'autre de la chaîne de distribution ; d'introduire le respect des droits des travailleurs comme partie intégrante des stratégies d'entreprises ; et de mettre en place des avantages professionnels sensibles à la dimension du genre comme le congé de maternité et le congé maladie. Smith, S., Auret, D., Barrientos, S., Dolan, C., Kleinbooi, K., Njobvu, C., Opondo, M. et Tallontire, A., ‘Ethical trade in African horticulture: gender, rights and participation’ (Commerce éthique dans l'horticulture africaine : égalité des sexes, droits et participation), Working Paper IDS 223, IDS, Brighton, 2004 http://www.ids.ac.uk/ids/bookshop/wp/wp223.pdf Les codes de conduite peuvent-ils suffire à répondre aux besoins spécifiques des femmes qui travaillent dans l'horticulture africaine ? Ce document traite de l'utilisation croissante des codes de conduite, définissant les conditions d'emploi que l'on attend des producteurs du Sud. Il brosse un état des lieux complet du genre et du commerce éthique en Afrique du Sud (fruits), au Kenya (fleurs) et en Zambie (fleurs et légumes). Les femmes constituent la majorité des travailleurs de l'horticulture d'exportation africaine. En dépit de leur nombre, les multiples codes édictés par les supermarchés, les importateurs, les exportateurs et les groupements professionnels ne protègent guère les femmes. Ce sont les hommes qui parviennent le plus souvent à obtenir et conserver un emploi permanent, tandis que les femmes ont tendance à occuper des emplois temporaires et précaires. Le rapport commence par délimiter ces problèmes dans le contexte de l'exportation, de la production, de l'emploi et des codes de conduite, avant d'examiner les besoins et les droits sexospécifiques des travailleurs, telles qu'ils les expriment eux-mêmes. Au cours d'entretiens, des travailleurs ont donné leur point de vue sur la sécurité de l'emploi, les horaires de travail, le salaire qui leur permettrait de vivre, la discrimination, le travail des enfants, la santé, la sécurité, le droit à la négociation collective et comment des codes de conduite pourraient le mieux prendre en compte ces éléments. Les recommandations sont classées par groupes de parties prenantes, comme dans l'extrait suivant : Employeurs : offrir une éducation au travailleur ; améliorer la communication avec les employés par le biais des syndicats et soutenir les processus de négociation collective ; encourager une meilleure stabilité de l'emploi par la provision de contrats et d'avantages permanents tels que les 26 services de garde d'enfant ; et envisager l'établissement d'un comité de femmes pour une meilleure communication avec les travailleuses. Syndicats : promouvoir l'égalité des sexes par la négociation collective ; et éduquer les travailleurs en matière de codes de conduite et de droit des salariés. Importateurs et supermarchés : récompenser les fournisseurs qui respectent les codes ; et contribuer aux coûts de mise aux normes des fournisseurs, afin que les plus petits producteurs ne subissent pas de discrimination. Gouvernements africains : ratifier, appliquer et faire respecter les normes de travail et la législation sur la santé au travail, en instituant notamment une aide d'État à l'enfance et le congé maternité. Vargas, M. et Siles, J., ‘Fair Trade: Gender Makes the Difference’ (Commerce équitable : une question de « genre »), The International Union for the Conservation of Nature and Natural Resources (IUCN), The World Conservation Union, Bangkok, 2004 http://www.iucn.org/congress/women/Fair%20Trade.pdf Le commerce équitable est vital pour le développement durable. Il offre de meilleures conditions d'échange aux producteurs et aux travailleurs marginalisés, et aux femmes en particulier. Cette courte note d'information souligne à quel point il importe que les initiatives en matière de commerce équitable intègrent une perspective de genre. Prendre en compte la dimension du genre dans le commerce équitable est une façon de garantir que les femmes soient reconnues et convenablement rémunérées pour leur contribution dans l'agriculture et la production. Le commerce équitable permet à ces femmes productrices d'établir des relations durables avec leurs partenaires commerciaux et de stabiliser leur revenu. Ces relations comportent souvent des formations en management, aident à mieux accéder aux marchés et offrent une assistance technique et financière. En outre, elles peuvent accorder une certaine attention à l'autonomisation des femmes au sein de leurs organisations et à la reconnaissance de leurs droits de propriété intellectuelle dans l'utilisation et la gestion des ressources naturelles. La dimension du genre fait une différence dans les initiatives de commerce équitable à différents titres : elle rend visible aux consommateurs la contribution des femmes et des enfants à la production ; et le commerce équitable soutient les petites entreprises qui cherchent à réduire au minimum les risques de contamination dans le cycle de production, qui affectent particulièrement les femmes (contamination de l'eau et d'autres ressources naturelles). 4.2.1 Études de cas sur l'emploi et les normes de travail Les entreprises et l’égalité des sexes : les enseignements d'une grande compagnie parapublique en Afrique du Sud En ouvrant leurs entreprises aux femmes, les employeurs améliorent leur capacité à recruter du personnel de qualité sur un panel de candidats plus larges, et à mettre à profit les différents atouts qu’hommes et femmes apportent sur le lieu de travail. Plus fondamentalement, pour qu'une entreprise soit viable à long terme, il faut envisager plus sérieusement les inégalités entre les sexes. Les femmes forment plus de 50 % de la population sud-africaine et sont des consommatrices, des utilisatrices et 27 des clientes incontournables, doublées d’employées, d’épouses ou de partenaires d'employés et de pourvoyeuses de services souvent non rémunérés au sein du foyer et de la communauté. Cette analyse des entreprises sud-africaines présente cinq études de cas. L'une d'elle porte sur une grande entreprise parapublique. Cette entreprise a subi une restructuration massive et hérité de nombreuses difficultés, et de la charge d’y trouver des solutions. Le conseil d'administration est composé de directeurs issus de divers horizons en termes de « race », de genre et de professions. L'entreprise est réputée pour ses activités de formation et de développement et considérée comme un leader dans le domaine de l'investissement social. Elle est également connue pour avoir constitué un encadrement de femmes noires hautement compétentes et qualifiées au sein du personnel. Le succès des programmes d’égalité des chances de l'entreprise repose sur l'analyse des pratiques et des procédures qui ont cours au travail, l'identification de domaines de sous-représentation parmi les groupes désignés et l'accord de la direction et du personnel sur les processus de mise en œuvre et les domaines pour lesquels une reddition comptable est organisée. L'entreprise a identifié huit interventions de haut niveau sans lesquelles on ne peut atteindre les objectifs de l'équité entre les sexes, dont un processus de définition des cibles appuyé sur les données démographiques nationales. L’égalité des sexes est perçue comme une exigence morale et un processus que l'entreprise doit à la fois impulser et réussir. Fin 2000, les femmes représentaient environ 13 % des employés. On s'est beaucoup attaché à la promotion des femmes à des postes de direction confirmés, par des formations spéciales et des recherches sur les obstacles latents qui affectent l'avancement professionnel des femmes. Pour contrebalancer ces obstacles, des comités régionaux pour l'équité ont été mis en place, en vue de ratifier et prendre en charge les objectifs d'équité au niveau du district. Dans certaines filiales, des projets ont été mis sur pied pour encourager les femmes à postuler à des emplois techniques afin de déceler rapidement les candidates qui démontraient un potentiel, la division des ressources humaines se chargeant de leur trouver des parrains. Pendant ce temps, l'entreprise continue d'examiner les conditions minimums d'embauche et d'investir d'importantes ressources dans la formation et le développement des travailleuses non qualifiées ou de niveau inférieur. Le harcèlement sexuel est contrôlé à tous les niveaux de l'organisation. L'entreprise fait la promotion de son orientation en faveur de l'égalité des sexes par une stratégie de communication à base d'annonces régulières, de récompenses internes et de journaux d'entreprise. Ces efforts ont été couronnés de succès grâce à l'adoption d'une politique d'égalité des sexes à l'échelle de toute l'organisation et à un engagement à combattre les inégalités non seulement sexuelles mais aussi raciales aux niveaux inférieurs comme aux niveaux supérieurs de l'entreprise. Ce rapport considère ces facteurs comme essentiels pour mener un travail efficace sur l'inégalité des sexes et souligne la nécessité de comprendre que les entreprises ont tout à gagner à s’engager auprès des pauvres, des groupes marginalisés, tels que les femmes noires africaines pauvres et qu'il est impératif de développer des partenariats entreprise/monde du travail, avec les syndicats notamment. 28 Résumé adapté de Stott, L., et Shunmugam, N., International Business Leaders Forum, ‘Business and Gender Equality Lessons from South Africa’ (Les entreprises et l'égalité des sexes : leçons d'Afrique du Sud), Focus Number 4, Resource Centre for the Social Dimensions of Business Practice, 2002 http://www.siyanda.org/docs/ilo_businessafrica.pdf Pour de plus amples informations, contacter Leda Stott, Cross Sector Partnerships (Partenariats transsectoriels), Apdo 3307, Málaga 29080, Espagne, tél/fax : +34 952 610 646, courriel : [email protected]. www.thepartneringinitiative.org O.N.G. de femmes et normes de travail au Nicaragua Maria Elena Cuadra (MEC) a été fondé en 1994 par des dirigeants du Secrétariat des femmes d’un syndicat nicaraguayen, la Centrale des travailleurs sandinistes. Déçus par le syndicat, ils l’ont quitté pour créer une organisation qui mettrait en avant une approche intégrée des problèmes des femmes, préconisant et défendant l'intégration et la participation pleine et entière des femmes, sur un pied d'égalité, au sein de la société nicaraguayenne, sur la base des principes universels d'égalité, de liberté et de justice sociale. MEC a plusieurs réussites à son actif : l'obtention par la négociation d'une augmentation du salaire minimum ; la formation de 700 propagandistes des droits humains et de 300 autres dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive ; et l'adoption d'un code éthique par le Ministère du travail et les employeurs de la zone de libre-échange. Ces réalisations démontrent que MEC a su trouver des moyens d'influencer efficacement la législation nationale du travail. Premièrement, étant une O.N.G., elle représente une alternative plausible à l'État et aux syndicats, plus orientés politiquement. Non seulement les employeurs préfèrent les O.N.G. dans cette situation mais ils dissuadent explicitement les syndicats de s'organiser. Dans le cas de MEC, celle-ci a été capable de mobiliser les femmes sur le terrain et de négocier avec l'État précisément parce qu'elle n'est pas un syndicat. D'une part, les femmes rejoignent le réseau parce que les syndicats n'ont pas pris sérieusement en compte leurs problèmes. D'autre part, comme MEC n'est pas un syndicat, le présupposé qui veut que l'État et les employeurs définissent l'agenda politique des syndicats ne s’applique pas. En conséquence, les femmes ont moins peur d'être licenciées ou inscrites sur une liste noire en rejoignant le réseau de MEC. Deuxièmement, MEC cherche à défendre les droits du travail en évitant la confrontation, sur la base du dialogue, de la médiation et de la négociation. Les femmes sont formées spécifiquement aux techniques de négociation et de résolution de conflits et ne se précipitent pas dans leurs démarches auprès des officiels. MEC reconnaît ouvertement qu'elle ne participe pas aux négociations officielles entre les syndicats et l'État mais, au lieu de constituer un obstacle, sa volonté d'œuvrer dans un esprit de collaboration lui a gagné des soutiens. L'organisation connaît néanmoins son lot de difficultés, dans les négociations avec l'État. D'une part, les relations avec des représentants du gouvernement sont souvent temporaires et ne donnent des résultats que si le fonctionnaire est bien disposé à l'égard de groupes d'intérêts particuliers. D'autre part, MEC risque de rester confrontée à ces difficultés dans la mesure où elle ne fait pas partie du modèle tripartite (État - entreprise - syndicat) des négociations professionnelles. Cependant, le fait 29 que MEC ait pu influencer la rédaction de certaines politiques suggère que ses actions lui ont peutêtre permis de surmonter cet obstacle. Jusqu'à présent, les plaidoyers sont restés centrés sur les entreprises transnationales, laissant de côté la politique nationale. Pour changer cet état de fait, la société civile doit faire pression sur les gouvernements nationaux et tenter d'influencer les décisions de politique publique. Il est impératif que les organisations de femmes et les syndicats apprennent à coexister et à soutenir réciproquement leurs efforts. Pour les travailleuses, cela implique de créer un environnement sensible à leurs revendications et de trouver des moyens de négocier avec l'État pour qu’il inscrive ces besoins au rang des priorités. Adapté de Manfre, C., ‘Women, the State and Labour Rights Activism: The Role of Women’s Organisations in Improving Labour Standards in Nicaragua’ (Les femmes, l'État et la défense des droits du travail : le rôle des organisations de femmes dans l'amélioration des normes de travail au Nicaragua), CAWN Newsletter, printemps 2005 http://www.cawn.org/newsletter/19/labour-rights.html Cet article revient sur des aspects importants d'une thèse plus vaste, ‘Women, the State and Labour Rights Activism: The Role of Women’s Organisations in Improving Labour Standards in Nicaragua’ (Les femmes, l'État et la défense des droits du travail : le rôle des organisations de femmes dans l'amélioration des normes de travail au Nicaragua), mémoire de maîtrise pour la Faculty of Economics (Development Management), London School of Economics and Political Science, 2004. Pour vous procurer un exemplaire de la thèse intégrale, contactez Cristina Manfre à [email protected] Pour de plus amples informations sur le travail de MEC, contactez Sandra Ramos à [email protected] ou visitez le site de MEC à http://www.mec.org.ni/. 30 5. Outils et cadres 5.1 Analyse et évaluation d'impact des politiques commerciales 5.1.1 Cadres APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation - Coopération économique Asie-Pacifique), ‘Framework for the Integration of Women in APEC’ (Cadre pour l'intégration des femmes au sein de l'APEC), sans date http://www.gender.go.jp/english_contents/apec/frame_work/contents.html Les activités de l'APEC en lien avec le commerce, la facilitation et la libéralisation de l'investissement et la coopération économique et technique sont étroitement connectées et ont des implications majeures pour les femmes. On reconnaît que sans les femmes, il ne peut y avoir de développement économique durable de la région et que le travail non rémunéré des femmes représente une contribution majeure à l'économie. Ce cadre a été conçu pour guider l’APEC dans ses efforts d'intégration des femmes dans ses procédures et activités majeures. Le cadre est composé de trois éléments reliés entre eux : l'analyse selon le genre, les données ventilées par sexe et l'implication des femmes au sein de l’APEC. Il est conçu pour aider à éradiquer les obstacles à la participation pleine et entière des femmes à l'économie, à accroître leur capacité à répondre aux opportunités économiques ouvertes par le commerce et à intégrer leurs intérêts économiques dans les stratégies de relance économique. Des guides pratiques ont également été élaborés en complément du cadre et pour aider l’APEC à le mettre en œuvre. On peut se les procurer en version imprimée et sur le site Web du secrétariat de l’APEC (www.apecsec.org.sg). Agence canadienne de développement international (ACDI), « Égalité entre les sexes et renforcement des capacités liées au commerce : outil de référence pour les intervenants » http://www.acdicida.gc.ca/cida_ind.nsf/vall/3CB9C42C8A28911585256950000AAD53?OpenDocument Cette publication est destinée aux agents de l’ACDI, ses partenaires et aux praticiens du développement dans le monde entier. Cet outil permet de faire en sorte que l'impact différentiel du commerce sur les hommes et femmes soit compris et que les hommes et femmes puissent bénéficier à égalité des opportunités offertes par la libéralisation commerciale. Le renforcement des capacités liées au commerce (RCLC) est défini comme un ensemble « d'activités qui forgent les compétences et les capacités nécessaires au sein des gouvernements, du secteur privé et parmi les acteurs de la société civile pour leur permettre de travailler ensemble [sur les questions relatives au commerce] ». Les capacités suivantes sont concernées : analyser, formuler et mettre en œuvre des politiques commerciales ; créer des institutions en relation avec le commerce ; s'engager dans le commerce et approvisionner les marchés internationaux ; négocier et mettre en œuvre des accords commerciaux ; répondre à l'exigence de mesures d'ajustement transitoires pour les secteurs et les groupes sociaux 31 touchés par la réforme commerciale. Cet outil met en valeur les problèmes, les obstacles et les besoins dans le domaine de l'égalité des sexes en lien avec divers aspects de la libéralisation commerciale et du RCLC. Il suggère également que la dimension du genre peut être abordée à travers toute une gamme de mécanismes de ces programmes, notamment les processus d'élaboration de politiques, l'amélioration des capacités analytiques et techniques au sein et entre les organisations partenaires et la définition de normes. Il est crucial d'impliquer les femmes et de rester constamment informé de la façon dont l'inégalité des sexes persiste dans ces processus. Gammage, S., Jorgensen, H. et McGill, E. assistés de White, M., ‘Trade Impact Review’ (Bilan d'impact du commerce), Women’s Edge Coalition, Washington D.C., 2002 http://www.womensedge.org/documents/tradeimpactreviewfinal2003.pdf Cet outil offre un vaste panorama de la littérature et de cadres utiles pour l'analyse des impacts sexuellement différenciés des nouveaux accords de commerce et d'investissement engagés par les États-Unis, avant leur négociation et leur signature. Un cadre est proposé qui rend compte des répercussions tant économiques que juridiques des accords commerciaux sur les hommes et les femmes. Le contexte légal est exploré à travers l'examen du contenu des accords, à la recherche des partis pris sexistes et de tout mécanisme de mise en œuvre ou d'application susceptible d’être désavantageux pour les femmes. Également fondamentale est l’analyse de la façon dont les accords commerciaux peuvent entrer en conflit avec les lois et les engagements internationaux existants qui protègent les droits des femmes. Le cadre est ensuite utilisé pour définir les implications sociales et sexospécifiques des accords de commerce et d'investissement. Dans l'industrie, par exemple, avec la libéralisation commerciale, les industriels ont dû réduire leurs coûts pour être compétitifs ; des emplois de femmes ont été soustraités, entraînant une baisse des salaires et la précarisation du travail. Le document se termine sur des recommandations de politique, dont la nécessité d'une évaluation complète de l'impact social et sexospécifique des engagements des États-Unis en termes de commerce et d’investissement. Cette évaluation doit idéalement comporter une analyse ventilée par sexe des engagements pris tant par les États-Unis que par leurs partenaires commerciaux et impliquer les Ministères du travail, de l'éducation et de la santé, ainsi que des O.N.G. de femmes et des O.N.G. engagées sur le terrain du développement international et de l'écologie. Pour de plus amples informations sur le Bilan d’impact du commerce de Women’s Edge Coalition, se reporter à l'article du bulletin Genre et développement En Bref de ce Kit Actu’. 32 O.Regan Tardu, L., Gender Mainstreaming in Trade and Industry: A Reference Manual for Governments and Other Stakeholders (Intégrer la dimension du genre dans le commerce et l'industrie : manuel de référence pour les gouvernements et autres intervenants), Secrétariat du Commonwealth, Londres, 2003 http://www.thecommonwealth.org/shared_asp_files/uploadedfiles/{40B21C3F-56B7-4395-B0037699E74AC79F}_gmti_ref.pdf L'intégration de la dimension du genre dans le secteur commercial implique la participation et la prise en compte à égalité des hommes et des femmes dans tous les aspects du commerce, et notamment dans la formulation des politiques, la prise de décision, les opérations commerciales, l'accès aux emplois, le perfectionnement des compétences et le développement de carrière. Ce manuel de référence vise à aider les Ministères du Commerce à formuler des stratégies réalistes pour la promotion de l'égalité des sexes dans la fonction publique et à aider à promouvoir une plus grande implication des femmes dans tous les aspects des objectifs et opérations engagées dans le pays en matière de commerce et développement. Un autre défi à relever est d'encourager l'accession des femmes à des fonctions de direction supérieures et de promouvoir l'égalité des sexes, non seulement dans le secteur public, mais aussi dans le secteur privé commercial. Ce manuel est l'un des titres de la série Gender Management Systems (Systèmes de gestion en matière de genre), offrant des lignes directrices aux gouvernements et à d'autres intervenants en matière de promotion de l'égalité et de l'équité entre les sexes dans la société. Shore Consultants, New Zealand, 2005, ‘Pacific Island Countries Trade Agreement (PICTA) Social Impact Monitoring Framework' (Cadre de suivi de l'impact social de l'Accord commercial entre les pays insulaires du Pacifique (PICTA), élaboré pour le secrétariat du forum des îles Pacifiques, Suva, Fiji, Juin 2005 Les pays du Pacifique sont de plus en plus parties prenantes de divers accords de commerce, régionaux et internationaux. Jusqu'à présent, les impacts potentiels de ces accords sur le plan social et en terme de genre n'ont pas vraiment été pris en compte dans les négociations commerciales, ni suivies de près. La libéralisation commerciale ne manquera pourtant pas d'avoir des répercussions complexes et de grande envergure sur le plan social et le plan des disparités sexuelles dans les sociétés du Pacifique, pour les groupes les plus vulnérables et marginalisés. Ce kit de formation vise à offrir aux pays insulaires du Pacifiques un cadre et un guide méthodologique pour suivre les impacts sociaux et en terme de genre des accords de commerce qu’ils ont signés, et notamment, en premier lieu, l'Accord commercial entre les pays insulaires du Pacifique (PICTA). Les trois organisations régionales qui ont conçu cette formation (le Secrétariat du forum des îles Pacifiques en collaboration avec l'UNIFEM Pacifique et la fondation du Pacifique pour la promotion de la femme (PACFAW)) vont collaborer à partir de 2006 au renforcement des capacités nationales en matière d'évaluation d'impact social et sexospécifique en mettant en pratique les recommandations du kit. 33 Disponible en format rigide ou sur CD-ROM. Contacter : Samantha Hung, Gender Issues Adviser, Pacific Islands Forum Secretariat, Private Mail Bag, Suva, Fiji, Tél : +679 331 2600 / 322 0321, Fax : +679 330 0192, Courriel : [email protected] 5.1.2 Outils de recherche Auret, D. et Barrientos, S., 2004, ‘Participatory social auditing: a practical guide to developing a gender-sensitive approach’ (Audit social participatif : guide pratique pour l'élaboration d'une approche soucieuse de l'égalité des sexes), IDS Working Paper 237, IDS, Brighton http://www.ids.ac.uk/ids/bookshop/wp/wp237.pdf Comment se servir d'un audit social pour améliorer les conditions de travail ? Ce document s'adresse principalement aux formulateurs de politiques et aux intervenants qui souhaitent concevoir une méthode d'audit social participatif sensible à la dimension du genre et mettre en œuvre des codes de bonnes pratiques en matière de travail. Il prône la création de partenariats entre différents acteurs – entreprises, syndicats, ONG et gouvernements – plus susceptibles de mener à une démarche durable pour l'amélioration des conditions de travail locales. Cette approche est également utile en ce qu'elle permet à ceux et celles qui sont impliqués dans le processus d'exposer et par là même de répondre à des questions complexes comme la discrimination sexuelle et le harcèlement sexuel. Tels sont les problèmes que les travailleurs qui occupent des emplois dangereux, instables ou non-permanents (des femmes fréquemment) ont le plus de chances de rencontrer. Au minimum, le recours à des outils participatifs devrait permettre aux vues et aux voix des travailleurs, femmes en particulier, d'être entendues et consignées. Dans son champ d'application le plus large, il pourrait potentiellement agir comme un catalyseur pour amener les entreprises, les syndicats, les ONG et les gouvernements à former un corps indépendant chargé de faire appliquer et de contrôler les codes de bonne pratique en matière de travail qui se justifient localement. McCormick, D. et Schmitz, H., Manual for value chain research on homeworkers in the garment industry (Guide pour la recherche en chaînes de valeur sur les travailleurs à domicile dans l’industrie du vêtement), IDS, Brighton, 2002 http://www.ids.ac.uk/ids/global/pdfs/homeworkerslinkedforwebmarch.pdf Ce guide propose une méthode complète d'analyse et de recherche sur les chaînes de valeur pour améliorer la vie des travailleurs à domicile dans l'économie globale. Le manuel s'intéresse principalement aux hommes et aux femmes qui travaillent à la tâche en sous-traitance pour l'industrie du vêtement mondial, même si les enseignements tirés peuvent être élargis à d'autres secteurs. Les travailleurs à domicile, dont un nombre disproportionné sont des femmes, sont confrontés à une série de difficultés qui n'existent pas dans les secteurs d'emploi plus formels. Ce sont : l'absence d'organisation ou de représentation formelle et un faible pouvoir de négociation ; de mauvaises conditions de travail ; un revenu irrégulier et un emploi instable ; et la gestion des responsabilités 34 domestiques, dont la garde des enfants. L'analyse de chaîne de valeur globale, telle qu'elle est définie dans ce manuel, permet de faire apparaître les connexions entre les travailleurs à domicile et les processus de conception, de fabrication et de commercialisation mondiaux, leur permettant de comprendre où ils se situent dans la chaîne et éventuellement d'améliorer leur situation. Le deuxième chapitre de ce manuel traite des méthodes utilisées pour analyser les chaînes de valeur : dresser la carte des connexions entre les travailleurs à domicile et d'autres parties de la chaîne et décrire la répartition des entreprises, des travailleurs et des gains d'un bout à l'autre de la chaîne. Elle souligne également la nécessité vitale d'appliquer une analyse de genre dans la recherche sur les travailleurs à domicile, et notamment de rassembler des données ventilées par sexe, de faire des comparaisons sur la base du genre et de comprendre les questions de pouvoir. Le troisième chapitre du manuel est consacré aux diverses utilisations possibles de ces études. Les méthodes participatives peuvent aider à trouver des solutions communes entre différents acteurs de la chaîne. Cela pourrait permettre de soutenir l'action collective des travailleurs à domicile par des codes et normes de bonne conduite, à l'intention des grandes firmes multinationales en particulier, et d'aider les travailleurs à changer de chaîne si cela peut améliorer leurs conditions de vie. 5.1.3 Indicateurs de genre Van Staveren, I., ‘Gender and Trade Indicators’ (Indicateurs « genre et commerce »), WIDE, Bruxelles, 2002 http://www.igtn.org/pdfs/84_InformationSH.pdf Ce bulletin d'information de WIDE à l'intention des gouvernements, des responsables de politiques commerciales, de l'OMC et des chercheurs universitaires, est destiné à soutenir les efforts en vue d'évaluer et de suivre la relation du genre avec le commerce. Cet outil se compose de trois séries d'indicateurs permettant d’analyser n’importe quelle relation commerciale entre différents pays ou blocs commerciaux. Les premiers sont des indicateurs situationnels, qui décrivent la position sociale et économique des femmes. Il convient de les utiliser comme point de départ de toute analyse du commerce en termes de genre. Le second indicateur est un indicateur de volonté politique, qui évalue dans quelle mesure les responsables politiques prennent les questions de genre en considération et s’ils intègrent bien des mesures d'égalité des sexes dans les accords commerciaux qu'ils négocient. Enfin, des indicateurs dynamiques s'intéressent aux volumes commerciaux ou à la répartition du commerce par secteur, de l'agriculture et de l'industrie notamment. Ces indicateurs dynamiques donnent un aperçu des liens qui unissent genre et commerce pendant la période de validité d'un accord commercial, comparant, par exemple, la situation cinq ans après le début d'un accord commercial à celle qui prévalait avant son entrée en vigueur. Ils montrent donc si le développement du commerce bénéficie ou non aux femmes, et dans quelle mesure. Le bulletin d'information se termine par des exemples d'utilisations concrètes de ces indicateurs : évaluer le degré de correspondance ou de recoupement des politiques de l'égalité des sexes et des 35 politique commerciales ; mesurer les répercussions du commerce en termes de genre et sur les relations entre les sexes et la nécessité d'introduire des mesures de politique sensibles à la dimension du genre dans les accords commerciaux et dans les politiques commerciales. WIDE, ‘Instruments for Gender Equality in Trade Agreements: European Union – Mercosur – Mexico’ (Instruments pour l'égalité des sexes dans les accords commerciaux : Union européenne – Mercosur – Mexique) WIDE, 2001 Ce document propose un ensemble d'indicateurs permettant une première analyse des effets des politiques et de l'expansion commerciales sur les femmes et les relations de genre. En particulier, ces indicateurs offrent des outils pour évaluer les répercussions des politiques commerciales actuelles de l'UE et de ses accords commerciaux avec le Mexique, d'une part, et le Mercosur d'autre part. Les indicateurs présentés ici sont de trois types : des indicateurs dynamiques et de contexte, généralement quantitatifs, qui permettent d'analyser l’évolution de la situation des femmes et des relations entre les sexes en lien avec celles du commerce ; et des indicateurs de volonté politique, plus qualitatifs par nature, qui renvoient à la conception et la négociation des accords commerciaux eux-mêmes et aux engagements pris par les différents acteurs concernés. Pour commander ce document, contacter WIDE, rue du Commerce 70, 1040 Bruxelles, Belgique, Tél : +32 2 545 9070, Fax : +32 2 512 7342, Courriel : [email protected], Sites Web : www.eurosur.org/wide/porteng.htm. Disponible uniquement en version imprimée, en anglais et en espagnol. Pour des indicateurs « genre et commerce » en ligne, rendez-vous sur : http://www.eurosur.org/wide/Globalisation/IvS-Info_gender-indicators.htm http://www.eurosur.org/wide/Globalisation/Gender_indicators.htm 5.1.4 Plaidoyer Sanchis, N., Baracat, V. et Jiménez, M.C., ‘El comercio internacional en la agenda de las mujeres’ (Le commerce international dans l'agenda des femmes), Red Internacional de Genero y Comercio/UNIFEM, 2004 http://www.generoycomercio.org/docs/Comercio_Mujer_final.pdf Quelles stratégies pourraient être utilisées pour le plaidoyer en genre et commerce ? Les accords commerciaux sont généralement formulés et décidés par les gouvernements, sans aucune intervention de la société civile. De plus en plus, cependant, les organisations de la société civile se sont engagées dans des protestations contre les accords de libre-échange internationaux et régionaux qui ne sont pas viables, et qui oeuvrent contre l'égalité des sexes. L'objectif de ce document est de nourrir la réflexion des organisations de la société civile afin qu'elles élaborent des stratégies de plaidoyer saines et transforment leurs protestations en réformes politiques et sociales sur le long 36 terme. L'ouvrage donne des pistes pour analyser les accords commerciaux selon une perspective de genre et développe les considérations sur la manière de bâtir des stratégies de plaidoyer solides, incluant nécessairement la recherche, l’analyse et le renforcement des capacités. Dans une annexe, on trouvera également une sélection utile de sites Web d'organisations et de réseaux oeuvrant dans le domaine du plaidoyer et/ou du commerce selon une perspective de genre. Ce document est en espagnol. 5.2 Entreprenariat et accès au marché Bauer, S., Finnegan, G. et Haspels, N., ‘Get Ahead for Women in Enterprise Training Package and Resource Kit’ (Kit de ressources et de formation pour aider les femmes à gagner du terrain dans l'entreprise), OIT, Bangkok, 2004 En anglais, chinois, khmer, laotien et vietnamien http://www.ilo.org/public/english/region/asro/bangkok/library/pub4c.htm Ce kit de formation est destiné aux organisations partenaires de l'OIT afin de promouvoir la création d'entreprises féminines, en particulier pour les femmes pauvres qui veulent démarrer ou possèdent déjà une petite entreprise. Le kit est conçu dans la perspective générale d'élargir les opportunités d'emploi pour les hommes et femmes, de permettre aux femmes entrepreneurs d'agrandir leurs petites entreprises pour augmenter leur bénéfice et de contribuer à l'autonomisation sociale et économique des femmes dans les communautés pauvres. Il aborde les besoins spécifiques des femmes entrepreneurs, dans la mesure où les programmes traditionnels ont tendance à privilégier les hommes. Il reconnaît la nécessité d'élargir les savoir-faire en matière de gestion patronale à partir d'une perspective de genre, en mettant l'accent sur les besoins pratiques et stratégiques des femmes à faible revenu dans l'entreprise. Il fournit aux femmes des conseils sur la manière d'approfondir leurs compétences en tant que dirigeantes d'entreprise et d’optimiser le soutien qu'elles peuvent recevoir des groupes, réseaux et institutions qui œuvrent pour le développement de l'entreprise. Le kit de formation se compose de trois parties. La première partie offre un panorama des buts, des stratégies et du contenu de la formation, avec des conseils à l'intention des formateurs. La deuxième partie se divise en modules de formation centrés sur différents aspects de l'entreprenariat des femmes, dont les fondamentaux sur la question des femmes et de l'entreprenariat, les femmes et le milieu des affaires, le projet d'entreprise, la gestion des ressources humaines et la création de réseaux. La troisième partie propose une bibliographie complémentaire et des matériels de référence tels que des adresses de sites utiles et une revue des termes d'entreprises les plus courants. 37 Heyde, G., ‘Identification of Economic Opportunities for Women's Groups and Communities’ (Identification des opportunités économiques pour les groupes de femmes et les communautés), Gender Promotion Programme Series on Gender and Employment, Bureau international du travail, Genève, 2003 http://www.ilo.org/public/english/employment/gems/download/eoi.pdf Ce guide est destiné à soutenir les stratégies qui cherchent à améliorer les possibilités d'emploi, pour les femmes en particulier. Il cible les organisations communautaires et de développement, dont les groupes de femmes, les associations de petites entreprises, les organisations de travailleurs et d'employeurs ainsi que le personnel chargé d'assister ces groupes dans chaque pays. Les femmes continuent de rencontrer des obstacles dans la poursuite d’activités économiques, même lorsque des opportunités existent réellement. Par exemple, les femmes ne perçoivent pas forcément l’ensemble de l’environnement économique ou n’ont pas toujours les moyens d’accéder aux ressources comme le crédit, la formation ou du temps à soi. D’autres obstacles sociaux ou culturels peuvent empêcher les femmes de participer à certaines activités, ou il n’existe pas toujours de soutien communautaire aux entreprises dirigées par les femmes. La première partie donne une vue d’ensemble des avantages de la création d’entreprises en groupes, notamment la capacité d’autonomisation des groupes de femmes. La seconde partie met l’accent sur l’analyse de l’environnement économique pour les femmes entrepreneurs puis la troisième partie présente une analyse plus détaillée des avantages et des inconvénients du recours aux groupes de femmes. La quatrième partie présente des sources d’idées et de techniques de gestion d’entreprise pour modifier celles qui existent. La sixième partie explore certaines questions concrètes de l’exportation et du commerce équitable, dont la fixation des prix, la commercialisation et le financement. La septième partie introduit la notion de « réforme économique », en insistant sur une compréhension du contexte macro-économique général qui affecte les entreprises. Une série d’annexes fournit des informations sur divers sujets, comme l’impact de la libéralisation commerciale sur les femmes et des exemples de formulaires pour mener des enquêtes de marché. Stevenson, L. et St-Onge, A., Assessing the Enabling Environment for Women in Growth Enterprises: An African Development Bank (AfDB)/ILO Integrated Framework Assessment Guide (Évaluer si l’environnement est favorable aux femmes dans les entreprises en croissance : guide d’évaluation du cadre intégré de la Banque africaine du développement/OIT), Genève, OIT, 2005 On reconnaît de plus en plus l’importance des micro-, petites et moyennes entreprises pour le développement en Afrique. Les femmes chefs d’entreprises le sont majoritairement de micro entreprises et PME, qui créent actuellement la majorité des nouveaux emplois sur le continent. Cependant, les femmes sont confrontées à des difficultés et désavantages spécifiques comme le manque de soutien, d’informations, de protection et de représentation adéquats. Ce cadre de l’OIT et de la Banque africaine de développement, orienté vers le développement des femmes entrepreneurs, offre un moyen d’évaluer une série de mécanismes de soutien qui peuvent améliorer les perspectives 38 de développement dans un pays et d’en consigner les conclusions dans un rapport. Ce cadre d’évaluation peut s’appliquer dans le cadre d’un voyage d’enquête de quinze jours dans un pays, en vue de déterminer ce qui doit être fait pour promouvoir un environnement propice aux femmes entrepreneurs et aux entreprises gérées par des femmes. Il est destiné aux responsables politiques, chercheurs, évaluateurs, directeurs de programmes, consultants d’entreprise et financiers, conseillers en développement et associations de femmes entrepreneurs. La section 1 présente le cadre et ses objectifs. La section 2 introduit le processus d’évaluation – travail préparatoire, travail sur le terrain, synthèse/évaluation et rédaction. La section 3 présente le cadre d’analyse des politiques et des programmes nécessaires pour créer un environnement favorable aux entreprises féminines. Il aborde notamment la capacité à prendre des initiatives et diriger les systèmes de contrôle, la formation, le crédit, l’accès aux information, les associations et les réseaux, les locaux et l’accès au marché. La section 4 propose un plan de rédaction du rapport final. Des gabarits et des matrices sont également inclus pour aider les chercheurs à examiner les statistiques et les informations réunies au cours de l’enquête. Cette publication sera bientôt disponible en ligne sur la page www.ilo.org/seed. Contacter Grania Mackie, courriel [email protected], pour en savoir plus. 5.3 Normes d’emploi et de travail Commission for Gender Equality, ‘Best Practice Guidelines for Creating a Culture of Gender Equality in the Private Sector’ (Suggestions de meilleures pratiques pour la création d’une culture d’égalité des sexes dans le secteur privé), Workinfo.com, Johannesburg, 1998. http://www.workinfo.com/free/Downloads/genderlink.htm Ce guise est destiné à mettre en valeur et promouvoir l’engagement du secteur privé – chefs d’entreprises, concepteurs de politiques, directeurs de ressources humaines et autres spécialistes des affaires – en faveur de l’égalité des sexes. S’appuyant sur différentes lois et engagements internationaux, il cherche à encourager l’égalité des sexes sur le lieu de travail. Le cadre se compose de cinq parties : la partie A se concentre sur les mesures que les entreprises doivent prendre pour formuler une politique en faveur de l’égalité des sexes. La partie B fournit des conseils pour aborder l’égalité des sexes dans le cadre des fonctions de ressources humaines comme le recrutement, la formation et la promotion ; la partie C traite du harcèlement sexuel, la partie D examine plus en détail comment les problèmes de l’égalité des sexes se reflètent dans la façon dont les entreprises abordent leurs clients externes ou les services qu’elles proposent ; et la partie E donne des idées sur la façon de communiquer, de suivre et d’évaluer les politiques d’égalité des sexes sur le lieu de travail. 39 OIT, ‘Promoting Gender Equality - A Resource Kit for Trade Unions’ (Promouvoir l’égalité des sexes – kit de ressources pour les syndicats), OIT, Genève, 2002 www.ilo.org/public/english/employment/gems/eeo/tu/tu_toc.htm Cette boîte à outils a été conçue pour répondre aux difficultés des syndicats à recruter et à retenir leurs adhérentes et faire en sorte que les politiques des syndicats reflètent les objectifs de l‘égalité des sexes ; les syndicats ont vocation à protéger les travailleurs contre toutes les formes de discrimination, sexuelles y compris. Cette boîte à outils s’adresse aux permanents syndicaux des deux sexes, aux syndiqués et aux groupes qui n’appartiennent pas encore à une organisation formelle. Le kit est constitué de six brochures. La première traite des moyens qui peuvent permettre aux syndicats de recruter un plus grand nombre de femmes et d’encourager la participation des femmes afin d’élaborer des structures internes plus égalitaires entre hommes et femmes. La brochure n°2 explique comment promouvoir l’égalité des sexes par la négociation collective, et comment se préparer aux négociations et aux activités de suivi. La brochure n°3 examine comment on peut mener des négociations pour protéger les travailleurs et promouvoir l’égalité des chances, sur des questions comme celles de la discrimination sexuelle, en particulier. La brochure n°4 met en évidence les défis que représentent la protection et l’organisation des travailleurs du secteur informel ou ceux qui échappent souvent à la législation du travail, et notamment les travailleurs-ses à domicile, les travailleurs migrants et à temps partiel. La brochure n°5 aborde les questions de la diversité et de l’espace que les syndicats peuvent accorder à des voix diverses comme la jeunesse, les personnes âgées, les handicapés, les travailleurs gays et lesbiens, les minorités ethniques et les peuples indigènes. Enfin, la brochure n°6 est consacrée aux liens que les syndicats pourraient établir avec les acteurs de la société civile en vue de promouvoir les droits des travailleuses. Hurley, J. with Hale, A. et Smith, S., ‘Action Research: Garment Industry Supply Chains’ (Action-recherche : les chaînes d’approvisionnement de l’industrie du vêtement), Women Working Worldwide, Manchester, 2003 http://www.poptel.org.uk/women-ww/action_Research.pdf Ce manuel à l’intention des chercheurs donne des conseils pratiques pour mener une actionrecherche qui défende et soutienne les droits des travailleurs, en prenant l’exemple des chaînes d’approvisionnement de l’industrie du vêtement. Il commence par une présentation des origines du manuel, né de différentes études conduites dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie du vêtement en Asie et en Europe, soulignant l’importance d’associer les travailleurs dans le processus de recherche lui-même. Il fournit ensuite des informations sur les chaînes d’approvisionnement et leurs principaux acteurs – industriels, intermédiaires (acheteurs, importateurs ou négociants) et travailleurs – ainsi que la façon dont le pouvoir affecte ces relations. Diverses méthodes permettant de recenser et dresser la carte des chaînes d’approvisionnement sont ensuite présentées, en insistant sur la nature des relations qui existent au sein de la chaîne et des moyens de les révéler, en utilisant l’Internet, par exemple. Le manuel poursuit en mettant en évidence les problèmes que rencontrent les travailleurs (y compris dans le domaine du genre), et quels liens ils peuvent avoir avec les chaînes 40 d’approvisionnement. La dernière section aborde le problème de la rédaction des conclusions de l’action-recherche, afin de les rendre accessibles à un large public. Des annexes regroupent une série d’informations complémentaires, dont une liste de sites web utiles pour la recherche sur les chaînes d’approvisionnement et les campagnes en faveur des droits des travailleurs, des listes de questions possibles pour les travailleurs et les dirigeants et le descriptif d’une méthode pour analyser les conclusions de l’étude en termes de genre. 5.4 Apprendre à décoder l’économie The Wall Workshop (L’atelier mural) : http://www.wallworkshop.com/English/theWall.html (en anglais) ou http://www.wallworkshop.com/French/theWall/TheWall.htm (en français) Wall Display Guide (Guide de l’animatrice) : http://www.wallworkshop.com/pdf/PSIBookletEnglish.pdf (en anglais) ou http://www.wallworkshop.com/French/guides/Guides.htm (en français) également disponible en anglais, espagnol, suédois, allemand et japonais Pour changer l’économie actuelle, il faut partir de la vie réelle, quotidienne, des femmes. Tel est le principe du Wall Workshop (Atelier mural) – un outil éducatif visuel qui vise à rassembler des femmes pour conduire ensemble une analyse de l’économie mondiale en termes de genre, en partant de leurs propres expériences. L’objectif fondamental est d’autonomiser les femmes en vue d’améliorer leurs conditions de vie. Cet outil représente l’économie sous la forme d’un mur de pierres, formé d’éléments reliés entre eux et qui se superposent. Les participants échangent leurs idées, placent des « pierres » de papier coloré sur un grand mur de papier puis observent le changement des pierres sur le mur, les relations qui s’établissent entre elles et la façon dont les femmes peuvent elles aussi contribuer à transformer le mur. 41 Exemple de “mur” réalisé dans un des “ateliers muraux”. De nombreux domaines sont abordés par les femmes : ce qu’elles ont perçu de l’évolution des services sociaux et des emplois au cours des dix dernières années ; “ce qu’elles font” dans quatre situations : à la maison, dans la communauté, au travail, dans le syndicat ; la nature du travail non rémunéré des femmes ; qui a le pouvoir ; que faudrait-il faire pour améliorer la vie des femmes. Cet atelier de méthodologie visuelle sert aux organisations de femmes, aux syndicats, aux groupes communautaires et aux organisations professionnelles. Des guides de l’animatrice sont disponibles en format imprimé en anglais, français et espagnol. Chaque guide comporte une introduction méthodologique, des commentaires détaillés à l’intention de l’animatrice et une description pas à pas de la préparation des matériaux pour l’atelier. Pour commander : http://www.wallworkshop.com/English/Guides/guides.html ou contacter Women's Wall Project, 1439 Tedder Avenue, Ottawa, Ontario K1H 6A5, Canada, courriel : [email protected] Résumé adapté du site web (http://www.wallworkshop.com/) et du Guide de l’animatrice. Williams, M., Women in the Market: A Manual for Popular Economic Literacy (Les femmes et le marché : manuel populaire pour comprendre l’économie), WIDE, Bruxelles, 2000 Conçu pour servir au cycle de formation populaire à l’économie de WIDE, ce manuel combine un cadre d’éducation populaire et des outils de formation au B.A. BA de l’économie, afin de mieux faire comprendre les mécanismes fondamentaux de l’économie de marché. Il fournit des informations sur les caractéristiques de l’économie actuelle : mondialisation, restructuration, fluctuations (chômage, inflation) et sur l’OMC. Il explore les impacts différentiels des politiques et des pratiques économiques 42 sur les femmes et montre aussi en quoi les disparités sexuelles, raciales/ethniques et sociales et l’absence de droits humains des femmes sont des éléments clés du fonctionnement de l’économie de marché. Ceci structure le débat sur l’économie de marché en termes de relations de pouvoir et aide les participantes à examiner leur place dans l’économie nationale et mondiale. L’introduction explore les éléments d’éducation populaire, aborde la question de la méthodologie et explique comment adapter le programme aux besoins d’un groupe défini. Ce matériel de formation part du principe que l’éducation commence avec l’expérience vécue des participants – elle introduit donc les nouveaux concepts et informations par des activités de groupe participatives. Le manuel comprend également une annexe sur les techniques de vulgarisation économique, une bibliographie, des pages d’information, ainsi que des manuels d’économie populaire. Résumé adapté du site web : http://www.eurosur.org/wide/eco%20lit/ELPUB.htm Disponible en français, anglais, arabe, espagnol, finnois, et allemand – en support imprimé uniquement. Les versions anglaises, françaises et espagnoles sont à commander auprès du secrétariat de WIDE, rue de la Science 10, 1000 Bruxelles, Belgique ; Tél : +32 2 545 9070 ; Fax : +32 2 512 7342; Courriel : [email protected]. Pour les autres langues : arabe, contacter Projet de Liaison et d'Information sur le Genre Pour la Région du Machreq/Maghreb (Macmag Glip) (www.macmagglip.org) à [email protected]. ; finnois, contacter FinnWID à [email protected]. ; allemand, contacter WIDE Austria (http://www.oneworld.at/wide) à [email protected] 43 6. Ressources Web Agencia Latinoamericana de Información (Agence d’information latino-américaine) (ALAI) Mujeres (Women@ALAI) http://alainet.org/mujeres/ ALAI Mujeres soutient les mouvements et réseaux de femmes d’Amérique latine par la communication et l’apport d’informations. Son site comporte une série de documents d’étude et de politique sur la mondialisation et l’économie. En espagnol. Association pour les droits de la femmes et le développement (AWID) : les droits de la femme et le changement économique http://www.awid.org/wrec/index.php Le programme d’AWID sur les droits des femmes et les changements économiques met l’accent sur l’insécurité croissante des femmes en lien avec la libéralisation économique, les privatisations et les politiques d’ajustement structurel. On trouvera sur son site des documents de base sur différents sujets comme les droits des femmes et l’OMC, la Banque mondiale et le travail des femmes. Il informe également des événements et des projets en cours d’AWID dans ce domaine thématique. Ces pages sont disponibles en anglais, français et espagnol. Center of Concern Global Women’s Project: Gender, Trade and Development http://www.coc.org/focus/women/trade.html Ce programme abrite le secrétariat international de l’IGTN et le Réseau genre et commerce (United States’Gender and Trade Network) des États-unis. Son site web présente des matériels d’éducation populaire et de vulgarisation sur le commerce : données, rapports, et informations sur les réseaux, largement consacrés au commerce dans les Amériques. Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN) (Femmes et développement : des alternatives pour le changement) http://www.dawn.org.fj/global/globalisation/trade.html DAWN travaille sur les questions de genre aux niveaux régional et global. Le genre et commerce est un de ses centres d’intérêt. Cette page du site de DAWN fournit des informations et des bulletins d’actualités sur le genre et commerce et les événements qui s’y rapportent. 44 Gender and Economic Reforms in Africa Programme (GERA) (Programme genre et réformes économiques en Afrique) www.twnafrica.org/gera.asp Le programme Gender and Economic Reforms in Africa (GERA) (Genre et réformes économiques en Afrique) est un programme panafricain de soutien à la recherche politique et au plaidoyer. Leur site web présente des informations sur le programme de recherche, des documents de politique et un bulletin. International Finance Corporation (IFC): Gender Entrepreneurship Markets (GEM) (Société de finance internationale : les marchés de l’entreprenariat féminin) http://www.ifc.org/gem Le site web IFC GEM propose un répertoire des associations d’entreprises féminines, ainsi que des outils pour l’analyse selon le genre et des exemples de meilleures pratiques. GEM publie également le bulletin Women in Business (disponible en ligne). International Gender and Trade Network (IGTN) (Réseau international genre et commerce) http://www.igtn.org Le site web de l’IGTN regroupe une vaste collection de documents sur tous les aspects du genre et commerce. On y trouve des informations et l’actualité des accords commerciaux, des données sur l’OMC, des rapports et articles sur les problèmes fondamentaux et des matériels de plaidoyer et de vulgarisation économique produits par ses composantes régionales. Le bulletin électronique de l’IGTN analyse également diverses problématiques en genre et commerce et informe du développement des négociations de l’OMC à Genève. IGTN présente également des analyses en matière de genre et commerce et des actualités sur les négociations de l’OMC depuis Genève. Network Women in Development Europe (WIDE) (Réseau femmes en développement Europe) http://www.eurosur.org/wide/home.htm WIDE a beaucoup travaillé sur la problématique du genre et commerce et ses prises de position et bulletins d'actualités sont disponibles à http://www.eurosur.org/wide/project_IFI.htm. Le réseau a produit une série de publications que l'on peut commander depuis son site. Il a également conçu des programmes et des ressources de formation sur le genre et la globalisation offrant des liens vers des textes fondamentaux (http://www.eurosur.org/wide/eco%20lit/TR.htm). Red Internacional de Genero y Comercio, capitulo Latinoamericano (Réseau international genre et commerce, section d'Amérique latine) http://www.generoycomercio.org/ 45 Le site Web de la section d'Amérique latine de l’IGTN propose une vaste gamme de ressources en espagnol sur l'évaluation des accords de libre-échange sur les femmes, et en premier lieu l’accord de libre-échange des Amériques. On y trouve un ensemble de déclarations, articles, documents d'études, matériels de formation, bibliographies, lettres d'information et bulletins. En espagnol. Red Latinoamericana Mujeres Transformando la Economía (REMTE) (Réseau latino-américain, des femmes qui transforment l'économie) http://www.remte.org/ REMTE coordonne les réseaux et plates-formes nationales de 11 pays d'Amérique latine, qui travaillent sur le genre et l'économie. Les documents du site regroupent des commentaires d’événements, des analyses d’accords de commerces régionaux, des déclarations et des renseignements sur les campagnes régionales contre la ZLEA. En espagnol. Siyanda www.siyanda.org Siyanda est le site de ressources Web en genre et développement hébergé par Bridge. Il renferme une base de données en ligne comprenant plus de 1400 ressources du monde entier consacrées au genre et développement. Celle-ci comprend de nombreux résumés et liens vers des ressources en ligne sur le genre et le commerce (dont celles qui figurent dans cette Boîte à outils). Women's Entrepreneurship Development and Gender Equality (WEDGE) (Développement de l'entreprenariat féminin et égalité des sexes) http://www.ilo.org/dyn/empent/empent.Portal?p_prog=S&p_subprog=WE&p_category=HOME WEDGE est une initiative du programme SEED (Programme de promotion de l'emploi par le développement des petites entreprises) de l'OIT. Ses publications, toutes disponibles en ligne, regroupent des documents de travail et d'études, des rapports et données factuelles et couvrent différents pays. WEDGE identifie également les politiques, programmes et projets qui représentent les meilleures pratiques mondiales et aident réellement les femmes chefs d'entreprise. (http://www.ilo.org/dyn/empent/empent.Portal?p_prog=S&p_subprog=WE&p_category=PUB). Banque mondiale http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/TOPICS/EXTGENDER/0,,contentMDK:20253086~pag ePK:148956~piPK:216618~theSitePK:336868,00.html Le programme de la Banque mondiale « égalité des sexes et politique économique : commerce et compétitivité » a produit une série de matériels en faveur de l'application d'une perspective de genre dans l'analyse des impacts de la libéralisation commerciale. Le site Web affiche des documents de 46 référence et d'analyse et l'expérience en termes de recherche et sur le terrain d'une série de contextes nationaux/régionaux. 47 7. Réseaux et coordonnées Cette section fournit les coordonnées de toutes les organisations citées dans ce Kit Actu’, ainsi que celles d'autres organisations ou institutions qui peuvent s’avérer utiles dans le travail sur les questions abordées dans ce kit. Le descriptif de chaque organisation est tiré du site web annoncé. Toutes les adresses d’URL et de courriel étaient valides en novembre 2005. 7.1 International Groupe spécial des Nations Unies sur la parité hommes-femmes et le commerce Contact : Anh-Nga Tran-Nguyen Courriel : [email protected] L'Équipe spéciale a été mise sur pied par le Réseau interinstitutions pour les femmes et l'égalité des sexes (IANWGE) des Nations unies pour sensibiliser les formulateurs de politique à diverses questions d’importance pour l’égalité des sexes. Elle conduit des études analytiques, un travail de renforcement des capacités de plaidoyer, seule et en lien avec d'autres institutions. Organisation of Women in International Trade (OWIT) L’organisation possède des sections dans le monde entier. Pour obtenir leurs coordonnées, visitez le site : Web : http://www.owit.org/officers.asp OWIT soutient les femmes qui ont une activité dans le commerce international en leur offrant la possibilité de s'engager dans des réseaux et de renforcer leurs capacités. Ces membres travaillent dans tous les domaines du commerce international. 7.2 Afrique Commission on Gender Equality (Commission sur l'égalité des sexes) 10th Floor Braamfontein Centre Braamfontein 2017 Johannesburg Afrique du Sud Tél : +27 (11) 403 7182 Fax : +27 (11) 403 7188 Courriel : [email protected] Web : http://www.cge.org.za La commission sur l'égalité des sexes cherche à promouvoir l'égalité des sexes au sein du parlement sud-africain, par des conseils sur les lois et projets de loi qui ont des répercussions sur la condition de la femme. La commission a produit des informations sur les questions relatives au commerce telles que ses directives sur l'égalité des sexes dans le secteur privé, présentées en section trois de cette Boîte à outils. Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN) Dawn Secretariat, 44 Ekpo Abasi Street Calabar, Cross River State Nigéria Tél : +234 87 230929 Fax : +234 87 236298 Courriel : [email protected] Web : http://www.dawnorg.org/ DAWN est un réseau de femmes universitaires et de militant(e)s du sud économique engagé(e)s dans la recherche féministe et l'analyse de la situation mondiale et qui œuvre pour la justice économique, l'équité sexuelle et la démocratie. Le site de DAWN contient d'utiles documents issus de son symposium « Commerce mondial et accords multilatéraux : dimensions économiques, sociales et de genre ». L'abonnement à la version imprimée de leur publication trisannuelle DAWN Informs est gratuit pour les femmes basées dans le Sud. 48 Gender and Economic Reforms in Africa Programme (GERA) PO Box AN 19452 Accra Nord Ghana Tél : +233 21 511189 Fax : +233 21 511188 Courriel : [email protected] Web : http://www.twnafrica.org/gera.asp GERA est un programme panafricain de recherche et de plaidoyer élaboré en vue d'influencer les politiques économiques et les processus de prise de décision en Afrique, selon une perspective de genre. Le programme encourage les femmes africaines à conduire des études politiques et des projets de plaidoyer qui répondent aux besoins spécifiques du pays et de la région. Uganda women entrepreneurs association (UWEAL) (Association des femmes entrepreneurs ougandaises) Contact : Ruth Biyinzika Musoke Uganda women entrepreneurs association PO Box 10002 Kampala Ouganda Tél : +256 41 343952 Courriel : [email protected] Uweal est une organisation d'affiliation qui fournit aides et formations aux entreprises commerciales gérées ou possédées en propre par des femmes. Pour en savoir plus, se reporter à l'article sur le travail d’Uweal dans le bulletin Genre et développement En Bref de ce Kit Actu’. 7.3 Asie et Pacifique Asia Gender and Trade Network (AGTN) (Réseau asiatique genre et commerce) Secrétariat pour l'Asie du Réseau international genre et commerce (IGTN-Asia) Women and Gender Institute Miriam College Katipunan Avenue Loyola Heights Quezon City 1101 Philippines Courriel : [email protected] Web : http://www.igtn.org/page/391 L’AGTN est la branche asiatique de l’IGTN. Il regroupe des chercheuses de toute l'Asie qui s’emploient à renforcer les capacités des organisations pour leur permettre de comprendre l’impact de la libéralisation commerciale sur le développement social et économique des femmes. Global Development Research Centre (GDRC) (Centre de recherche mondiale en développement) 1-5-1-1013, Mori Minami Machi Higashi Nada ku Kobe - 658-0011 Japon Tél : +81 78 452 8414 Fax : +81 78 452 8414 Courriel : [email protected] Web : http://www.gdrc.org/icm/wind/wind.html Web : http://www.gdrc.org/gender/index.html GDRC est une organisation virtuelle qui mène des initiatives dans le domaine de l’éducation, de la recherche et sur l’environnement, la communauté et les TIC. Il anime une bibliothèque virtuelle sur le micro-crédit avec des ressources en ligne. UNIFEM Programme genre et commerce pour le Pacifique 6 Ma’afu Street Domain, Suva Fiji Tél : +679 3301 178/3301 118 Fax : +679 3301 654 Courriel : [email protected] Web : http://www.unifempacific.com/ gender_trade.html Le programme Genre et commerce est un projet mené sur trois ans par l’UNIFEM Pacifique qui a produit des matériels de plaidoyer et des directives pratiques dans le domaine du genre et commerce. 49 Women in Business Development Inc (Women in Business Foundation) [Fondation femmes d’entreprises] Contact : Adimaimalaga Tafuna'i P.O. Box 6591 Apia Samoa Tél : + 685 21959 Fax : + 685 25246 Courriel : [email protected] Web : http://www.womeninbusiness.ws WIBDI est une ONG qui aide les femmes à trouver des sources de revenus stables. L’organisation travaille dans le domaine de la micro-finance et sur des projets d’épargne et de micro-entreprise. Pour en savoir plus sur le projet de WIBDI d’aide à la production d’huile de noix de coco organique, se reporter à la section 4.1 de ce document. 7.4 Europe APRODEV European Ecumenical Centre Boulevard Charlemagne 28 B-1000 Bruxelles Tel : +32 22 345660 Fax : +32 22 345669 Courriel : [email protected] Web : http://www.aprodev.net/trade/gender.htm APRODEV est un réseau multiconfessionnel regroupant des organisations majeures d’aide humanitaire et de développement en Europe. L’association s’intéresse notamment à l’impact différentiel de la libéralisation commerciale sur les hommes et les femmes. La section genre et commerce de son site web contient des ressources sur les dimensions de genre des Accords de partenariat économique (APE). BRIDGE Institute of Development Studies University of Sussex Brighton BN1 9RE ROYAUME-UNI Tél : +44 (0)1273 606261 Fax : +44 (0)1273 621202 Courriel : [email protected] Web : http://www.bridge.ids.ac.uk/ Web : http://www.siyanda.org BRIDGE fournit des informations accessibles sur les problèmes fondamentaux du genre et développement à l'usage des chercheurs, décideurs et praticiens. BRIDGE cherche à combler le fossé entre recherche, politique et pratique par l’apport d'une grande variété de publications imprimées et de ressources en ligne. BRIDGE produit la série des Kit Actu’/ Cutting Edge Pack. BRIDGE héberge également le site Siyanda, où figurent de nombreuses ressources en « genre et commerce » (voir la section des ressources web). Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Palais des Nations 8-14, Av. De la Paix CH-1211 Genève 10 Suisse Tél : +41 22 917 5809 Fax : +41 22 917 0051 Courriel :[email protected] Web : http://www.unctad.org/Templates/StartPage.asp?in tItemID=2068&lang=2 La CNUCED est le gestionnaire de tâches de l’Équipe spéciale sur la parité et le commerce. C’est également le point focal au sein de l’ONU pour le traitement intégré du commerce et du développement et les questions connexes dans les domaines du financement, de la technologie, de l´investissement, du développement de l´esprit d´entreprise et du développement durable. Le site comporte également une bibliothèque virtuelle. International Trade Centre (ITC) (Centre de commerce international) Palais des Nations CH-1211 Genève 10 Suisse Tél : +41 22 730 0111 Fax : +41 22 733 4439 Web : http://www.intracen.org; ITC est l’agence de coopération technique de la CNUCED et de l’OMC. ITC s’est engagée à intégrer la dimension du genre dans tout son travail d’appui aux entreprises des économies en développement par le développement du produit et des débouchés, des services d’assistance commerciale, le développement des ressources humaines, la gestion des achats 50 Web : http://www.tradeforum.org et de l’approvisionnement et l’évaluation des besoins. Le numéro 4 de leur magazine, International Trade Forum, présente une compilation de toutes leurs initiatives en lien avec le commerce. ITC agit aussi en soutien aux femmes entrepreneurs et produit un répertoire des associations de femmes entrepreneurs. Ministère pour le développement international (DFID) – Division Commerce international (TRCB) Contacts : Teresa Durand et Melanie Curtis Abercrombie House Eaglesham Road East Kilbride Glasgow G75 8EA Tél : 0845 300 4100 (depuis le Royaume-Uni) Tél : +44 1355 84 3132 (de l’étranger) Fax : +44 (0) 1355 84 3632 Courriel : [email protected]; [email protected] Web : www.dfid.gov.uk/aboutdfid/organisation/ intertradedept.asp La division Commerce international du DFID cherche à améliorer l’apport du commerce en terme de réduction de la pauvreté et d’égalité des sexes. Le renforcement des capacités en lien avec le commerce est un moyen d’y parvenir. Pour en savoir plus et voir une évaluation du travail de la TRCB au sein du DFID, télécharger le document : http://www.dfid.gov. /pubs/files/ evaluation-trcb.pdf Natural Resources and Ethical Trade programme (NRET) (Programme sur les ressources naturelles et le commerce éthique) Natural Resources Institute Contact : Anne Tallontire Enterprise, Trade and Finance Group Natural Resources Institute University of Greenwich at Medway Chatham Maritime Kent ME4 4TB Royaume-Uni Tél : +44 (0)1634 883865 Fax : +44 (0)1634 883706 Courriel : [email protected] Web : http://www.nri.org/NRET/nret1.htm NRET se consacre spécifiquement à l’amélioration des retombées positives, sociales et écologiques, de l’initiative privée en apportant une aide en matière de codes de pratiques, systèmes d’administration et des informations sur les politiques. NRET produit également des publications sur différents aspects du commerce éthique et de l’entreprise responsable, où sont aussi abordés les problèmes de l’égalité des sexes. One World Action Contact: Helen O’Connell Bradley’s Close White Lion Street Londres N1 9PF Royaume-Uni Tél : +44 (0)20 7833 4075 Fax : +44 (0)20 7833 4102 Courriel : [email protected] Web : http://www.oneworldaction.org One World Action est une ONG qui anime une série de programmes et mène un travail politique autour des droits humains et de la démocratie. Son projet ‘Gender and Cotonou’ examine les implications probables des APE pour les droits des femmes et les relations entre les sexes au Mozambique, en Namibie et en Zambie. Organisation internationale du travail (OIT) Bureau pour l’égalité des sexes 4, route des Morillons CH-1211 Genève 22 Suisse Tél : +41 22 799 7879 Fax : +41 22 799 7657 Courriel : [email protected] Web : http://www.ilo.org/dyn/gender/gender.home Le Bureau pour l’égalité des sexes coordonne le plan d’action et le réseau Genre de l’OIT – une équipe mondiale de spécialistes confirmés en matière de genre, de coordinateurs de secteur et de points focaux sur le genre. L’organisation suit une politique d’intégration du genre dans l’ensemble de ses programmes de soutien aux droits, à l’emploi et à la protection sociale des travailleurs. L’OIT présente sa stratégie 51 d’intégration du genre et une boite à outils en ligne. Oxfam : Gender and Development Journal Oxfam House John Smith Drive Oxford OX4 2JY Royaume-Uni Tél : +44 (0)870 333 2700 Courriel : [email protected] Web : http://www.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/ gender/gad/ La revue d’Oxfam Gender and Development embrasse la théorie et la pratique du développement nourries d’une composante genre. Elle est un moyen d’échanger des opinions, de consigner des expériences, de décrire des modèles de bonne pratique et de diffuser des informations sur les réseaux et les ressources. Le n°2, Volume 12, de juillet 2004 est consacré au genre et commerce. Un résumé de l’éditorial figure en section 1 de cette brochure. Resource Centre for Responsible Business Practice (RCRBP) (Centre de ressources pour une pratique responsable des entreprises) Information Officer International Business Leaders Forum 15–16 Cornwall Terrace Londres NW1 4QP Royaume-Uni Tél : +44 (0)20 7467 3600 Courriel : [email protected] Web : http://resource-centre.org RCRBP est une base de données en ligne indépendante qui fournit des exemples concrets d’optimisation de l’impact social des entreprises. Le site web présente un grand nombre de ressources axées sur la problématique hommes/femmes ainsi que des études de cas, des sites web, des organisations et des documents. Secrétariat du Commonwealth Contact : Sarojini Thakur Marlborough House Pall Mall Londres SW1Y 5HX ROYAUME-UNI Tél : +44 (0)20 7747 6500 Fax : +44 (0)20 7930 0827 Courriel : [email protected] Web : http://www.thecommonwealth.org/Templates/ Colour.asp?NodeID=34021 La section Genre du Secrétariat du Commonwealth anime des programmes consacrés aux femmes des petites et moyennes entreprises, du secteur informel et à la problématique genre et commerce. Elle produit également des publications sur des questions de politique, des études de cas et des meilleures pratiques sur une série de sujets, dont le genre et commerce. Women in Development Europe (Femmes et développement Europe) (WIDE) Rue de la Science, 10 1000, Bruxelles Belgique Tél : +32 25 459071 Fax : +32 25 127342 Courriel : [email protected] Web : http://www.wide-network.org WIDE est un réseau européen d’ONG du développement, de spécialistes de la dimension du genre et de militants des droits humains qui examinent et influencent les politiques et les pratiques économiques et du développement internationales depuis un point de vue féministe. WIDE propose des programmes de formation et des ressources Internet sur la vulgarisation économique et le commerce. Women Working Worldwide (WWW) (Travailleuses du monde entier) MMU Manton Building Rosamond Street West Manchester M15 6LL Royaume-Uni Tél : +44 (0)161 247 1760 Courriel : [email protected] Web : http://www.poptel.org.uk/women-ww/ WWW travaille avec un réseau international d’organisations de travailleuses et de projets à destination des femmes au sein des syndicats. Sa principale mission est de soutenir les droits des femmes employées dans les chaînes de production internationales qui fournissent le Royaume-Uni et d’autres pays européens en biens de consommations comme les produits alimentaires et les vêtements. Women's Entrepreneurship Development and Gender Equality (WEDGE) (Développement de l’entreprenariat féminin et égalité des sexes) WEDGE est une initiative du volet développement de la petite entreprise (SEED) du Programme de création d’emplois et de 52 Contact: Ned Lawton Bureau international du travail 4, route des Morillons CH-1211 Genève 22 Suisse Tél : +41 22 799 6838 Fax : +41 22 798 7978 Courriel : [email protected] Web :http://www.ilo.org/dyn/empent/empent.portal? p_lang=EN&p_prog=S&p_subprog=WE développement de l’entreprise de l’OIT. Elle présente les bonnes pratiques de l'intégration de l’égalité des sexes dans le développement des petites entreprises. Elle offre des services de soutien et défend le plaidoyer en faveur des femmes entrepreneurs. Elle produit également un large éventail de ressources en ligne. 7.5 Amérique latine et Caraïbes Agencia Latinoamericana de Información (Agence latino-américaine d’information) (ALAI) Mujeres (Women@ALAI) http://alainet.org/mujeres/ ALAI est une organisation de communication œuvrant dans le domaine de la participation en développement et la formulation de politiques en Amérique latine. ALAI Mujeres, son programme à destination des femmes, fournit des informations sur divers sujets comme la mondialisation et l’économie. En espagnol. Association antillaise pour la recherche et l’action féministe (CAFRA) PO Bag 442 Tunapuna Post Office Tunapuna Trinidad et Tobago Tél : +868 663 8670 Fax : +868 663 6482 Courriel : [email protected] Web : http://www.cafra.org CAFRA est un réseau régional de féministes, chercheurs individuels, militants et d’organisations de femmes qui coordonnent le Réseau genre et commerce pour les Caraïbes. Red Latinoamericana Mujeres Transformando la Economía (REMTE) (Réseau latino-américain des femmes qui transforment l’économie) Grupo Género y Economía, Perú Représentante : Rosa Guillén Jr. Almirante Guisse 1149 Lima 11 Perou Tél/Fax : +511 265 8540 Courriel : [email protected] Web : http://www.remte.org REMTE coordonne les réseaux et plateformes nationales de 11 pays d’Amérique latine. Son but est d’aider les femmes à comprendre et porter un regard critique sur l’économie, et d’encourager l’élaboration d’alternatives basées sur la justice économique et l’égalité des sexes. Le site réunit leurs prises de positions, des publications, des documents de campagne, dont beaucoup sont consacrés aux aspects négatifs des accords de libre échange sur les femmes. En espagnol. 7.6 Moyen-Orient Collective for Research and Training on Development Action (CRTD-A) (Collectif pour la recherche et la formation en action du développement) Museum Square Karim Salameh building PO Box 165302 1100 2030 Beyrouth Liban Tél/Fax : +961 1 616751 53 Le CRTD est une organisation de consultance qui propose une assistance technique, des formations, des programmes de renforcement des capacités et des ressources d'information dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Une de ses domaines de priorité est l’impact en termes de genre de la mondialisation et de la libéralisation commerciale. Il organise des formations à la compréhension de l’économie et sur le genre et Courriel : [email protected] Web : http://www.crtd.org/ produit un vaste choix de ressources sur des sujets connexes au travers du Projet de Liaison et d'Information sur le Genre Pour la Région du Machreq/Maghreb (MACMAG GLIP). Voir http://www.macmag-glip.org/ Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (ESCWA) Centre pour les femmes (ECW) Contact : Mme Fatima Sbaity-Kassem Centre for Women PO Box 11-8575, Beyrouth Liban Tél : + 961 1 978402 Fax : + 961 1 981510 Courriel : [email protected] Web : http://www.escwa.org.lb/ecw/index.asp L’ESC s’intéresse à trois domaines d’autonomisation : social, politique, économique. Son travail en matière d’autonomisation économique l’a amené à se pencher sur les outils de réduction de la pauvreté comme le micro-crédit et leur applicabilité pour les femmes de la région couverte par l’ESCWA. 7.7 Amérique du Nord Association pour les droits de la femme et le développement (AWID) 215 Spadina Ave Suite 150 Toronto Ontario M5T 2C7 Canada Tél : +1 416 594 3773 Fax : +1 416 594 0330 Courriel : [email protected] Web : http://www.awid.org/wrec/ AWID est une organisation internationale d'adhérents qui agit pour promouvoir le débat, le renforcement des capacités et le plaidoyer sur les droits humains des femmes dans le monde entier. Le programme thématique d’AWID, « Droits de la femme et changement économique », cherche à concevoir des stratégies pour répondre aux défis de la globalisation. Le site d’AWID permet d'accéder à une vaste gamme de ressources. Agence canadienne de développement international (ACDI) 200 Promenade du Portage Gatineau Québec K1A 0G4 Canada Tél : +1 819 997 5006 Appel gratuit : +1 800 230 6349 Fax : +1 819 953 6088 Courriel : [email protected] Web : http://www.acdi-cida.gc.ca/equality L’ACDI est l'agence gouvernementale chargée de la planification et de la mise en œuvre du programme de coopération en développement du Canada. L'égalité des sexes est une des six priorités de l’ACDI. On lui doit un outil de renforcement des capacités en termes de commerce tenant compte de la dimension du genre, présenté dans cette Boîte à outils. Diverses ressources électroniques sur le genre et l'économie sont disponibles sur son site Web. Se rendre à : http://www.swccfc.gc.ca/pubs/pubspr/index_e.html Centre of Concern (COC) 1225 Otis Street NE Washington, DC 20017 États-Unis Tél : +1 202 635 2757 Fax : +1 202 832 9494 Courriel : [email protected] Web : http://www.coc.org/ Le COC est une organisation religieuse qui propose des informations et des analyses sur les questions et les politiques du développement. Son Projet global sur les femmes se concentre sur le genre, les politiques macro-économiques, le commerce et les droits humains. COC héberge le Réseau international genre et commerce (IGTN). Fonds de développement des Nations unies pour les femmes (UNIFEM) 304 East 45th Street 15th Floor New York, NY 10017 États-Unis L’UNIFEM œuvre pour élargir la participation des femmes à la gouvernance et leur garantir des sources de revenus durables. Elle soutient les efforts d'intégration d'une perspective de genre dans les politiques commerciales et économiques et d'élargissement de l'accès des 54 Tél : +1 (212) 906 6400 Fax : +1 (212) 906 6705 Web : http://www.unifem.org/gender_issues/ women_poverty_economics/ femmes aux marchés, aux biens et aux services. Son site propose une série de ressources en ligne sur ces questions. International Association for Feminist Economics (IAFFE) PO Box 9430 Richmond, VA 23228 États-Unis Fax : +1 313 –731 0174 Courriel : [email protected] Web : http://www.iaffe.org IAFFE est un réseau international de chercheurs dont le but est d'éduquer les économistes et d'autres sur le féminisme et l'égalité des sexes. International Finance Corporation (IFC) – Le programme GEM vise à intégrer les questions de genre dans toutes les dimensions du travail de l’IFC et en même temps à tirer profit du potentiel des femmes et des hommes dans les marchés émergeants. Leurs ressources en ligne comportent un répertoire mondial des associations d'entreprises féminines et un bulletin, Women in Business. Gender Entrepreneurship Markets (GEM) Programme 2121 Pennsylvania Avenue, NW Washington, DC 20433 États-Unis Tél : +1 202 473 1000 Courriel : [email protected] Web : http://www.ifc.org/ifcext/enviro.nsf/Content/ GEM International Food Policy Research Institute (IFPRI) (Institut de recherche internationale sur les politiques alimentaires) 2033 K Street, NW Washington, DC 20006-1002 États-Unis Phone: +1 202 862 5600 Fax : +1 202 467 4439 Courriel : [email protected] Web : http://www.ifpri.org/themes/gender/ gender.htm La division Marchés, commerces et institutions (MTDI) de l’IFPRI étudie le rôle des sexospécificités dans les réformes des marchés agricoles, la diversification des cultures et des revenus, l’activité qui suit une période de famine et l'industrie agroalimentaire. Leur site consacré au genre et développement contient des publications, des outils d'analyse et des liens Internet. International Gender and Trade Network (IGTN) (Réseau international genre et commerce) Contact : Kristin Sampson Centre of Concern 1225 Otis St. NE Washington, DC 20017-2516 États-Unis Tél : +1 202 635 2757 Fax : +1 202 832 9494 Courriel : [email protected] http://www.igtn.org/ L’IGTN est un réseau de spécialistes féministes de la dimension du genre. Il fournit des informations techniques sur la problématique genre et commerce à des groupes de femmes, O.N.G., mouvements sociaux et gouvernements. Le réseau produit des documents de recherche et d'information afin d'influencer les politiques commerciales internationales. L’IGTN anime un secrétariat international et huit branches régionales en Afrique, Asie, Asie centrale, Caraïbes, Europe, Amérique latine, Amérique du Nord et Pacifique. Maquila Solidarity Network (MSN) / Ethical Trading Action Group (ETAG) 606 Shaw Street Toronto Ontario M6G 3L6 Canada Tél : +1 416 532 8584 Fax : +1 416 532 7688 Courriel : [email protected] Web : http://www.maquilasolidarity.org MSN est une organisation de plaidoyer en faveur des droits des femmes qui encourage la solidarité avec les organisations militantes de base, qui cherche à améliorer les conditions de travail dans les maquiladora et les Zones franches d'exportation. MSN est aussi le secrétariat de Ethical Trading Action Group (ETAG) (Groupe d'action pour le commerce éthique) au Canada. Son site propose des outils pour agir et des publications. 55 Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Gender Programme Team Contact : Aster Zaoude Social and Economic Development Group/Bureau for Development Policy 304 East 45th Street, 11th Floor New York, NY 10017 États-Unis Courriel : [email protected] http://www.undp.org/gender/ L'équipe du Programme sur le genre du PNUD produit et diffuse des documents de politiques et des outils de plaidoyer en faveur de la reddition comptable financière et de la responsabilité dans le travail en direction des femmes au niveau national, des politiques macro-économiques, des budgets nationaux soucieux de l’égalité des sexes et du commerce équitable. Women in Informal Employment: Globalizing and Organizing [WIEGO] Carr Centre for Human Rights Kennedy School of Government Harvard University 79 John F. Kennedy Street Cambridge MA 02138 États-Unis Tél : +1 617 495 7639 Fax : +1 617 496 2828 Courriel : [email protected] Web : http://www.wiego.org WIEGO est un réseau de recherche et de politique qui cherche à améliorer la condition des travailleuses dans l'économie informelle par de meilleures statistiques, études, programmes et politiques. Il produit des statistiques et des analyses de politiques sur l'économie informelle à destination des O.N.G., des instituts de recherche, des gouvernements et des agences de développement international. Women's Edge Coalition (WEC) Contact: Kristin Kuhlmann 1825 Connecticut Avenue NW Suite 800 Washington, D.C. 20009 États-Unis Tél : +1 202 884 8396 Courriel : [email protected] Web : http://www.womensedge.org WEC mène un travail de plaidoyer en faveur de l'égalité des sexes autour des programmes américains impliqués dans le commerce et l'aide internationale. Leur Bilan d'impact du commerce figure dans cette Boîte à outils et le bulletin En Bref de ce Kit Actu’. Bilan d’impact du commerce (Trade impact review) : http://www.womensedge.org/pages/referencem aterials/reference_material.jsp?id=160 Women's Environment & Development Organization (WEDO) 355 Lexington Ave, 3rd Floor New York, NY 10017 États-Unis Tél : +1 212 973 0325 Fax : +1 212 973 0335 Courriel : [email protected] Web : http://www.wedo.org/ WEDO est une organisation internationale qui cherche à autonomiser les femmes en tant que décideuses dans le domaine de la politique économique et sociale. Le programme pour la justice sociale et économique (Economic and Social Justice Program) encourage l'analyse selon le genre dans les processus mondiaux de prises de décision économiques par le plaidoyer, les campagnes de sensibilisation et le renforcement des capacités. Women's Wall Project 1439 Tedder Avenue Ottawa Ontario K1H 6A5 Canada Courriel : [email protected] http://www.wallworkshop.com/ The Wall Workshop (atelier mural) est un outil éducatif destiné à mener une analyse selon le genre de l’économie mondiale, en partant des expériences des femmes. Il a été utilisé par des organisations de femmes, des syndicats, des groupes communautaires et des organisations professionnelles et religieuses du monde entier. Pour un résumé du projet, se reporter à la section 3.5 de cette Boîte à outils. 56