Transcription : Soigner le cancer du sein au Soudan Voix off Dans

Transcription :
Soigner le cancer du sein au Soudan
Voix off
Dans ce centre médical, les femmes ont accès aux dernières technologies de dépistage du cancer du
sein. Cette aubaine est l’œuvre de Hania, radiologue soudanaise qui a exercé 30 ans à Londres.
Docteur Hania Fadl, médecin au centre de Khartoum pour le cancer du sein
Durant une visite au Soudan, j’ai remarqué une augmentation du nombre de femmes touchées par la
maladie et l’absence de vraies opportunités, de diagnostic et de traitement. Ce sont les raisons qui
m’ont motivée et encouragée à transmettre mon expérience et offrir ce service aux femmes
soudanaises.
Voix off
Au Soudan, des mois peuvent s’écouler avant que les femmes comprennent qu’elles souffrent d’un
cancer du sein. Elles viennent jusqu’ici de tout le pays, mais aussi du Soudan du Sud, du Tchad ou
d’Éthiopie ; des périples parfois périlleux dans ces pays en proie aux conflits.
Docteur Samrin Habbani, médecin au centre de Khartoum pour le cancer du sein
Quand je suis arrivée au centre, nous voyions des cas avancés, des gens qui étaient restés chez eux
longtemps en ayant peur et qui ne pouvaient pas venir. Il y a des femmes âgées qui attendaient que
leur fille se marie pour venir, elles pensaient qu’elles étaient finies, qu’elles allaient mourir. Il y a des
gens qui ont été mal diagnostiqués.
Voix off
C’est le cas d’Aida. Elle est d’origine de l’État du Nil blanc dans le sud. Elle va bientôt être opérée
après quatre mois de chimiothérapie. Elle est arrivée au centre à un stade déjà avancé.
Aida Hussein Abdalla, patiente
J’ai senti une douleur dans la partie gauche de ma poitrine, une douleur forte. Je suis allée chez le
médecin et il m’a dit que c’était une infection à cause de l’humidité, que c’était une fatigue musculaire.
Il n’était pas capable de savoir quoi que ce soit sur la maladie.
Voix off
Dans ce centre, les patientes qui peuvent payer les traitements participent au financement pour celles
qui ne peuvent pas se les offrir. C’était une évidence pour Hania.