Les principaux déterminants concourant à cette situation sont la persistance des
maladies diarrhéiques, des infections respiratoires aiguës, du paludisme, de la
rougeole qui sont responsables d’environ 70% de la mortalité infantile dans notre
pays.
Ces déterminants seraient eux-mêmes influencés par l’insécurité alimentaire des
ménages, les soins de santé inadaptés, le manque d’eau potable, l’insuffisance
d’hygiène et d’assainissement, le faible niveau d’instruction et d’éducation des
populations et la pauvreté structurelle qui sévit surtout en milieu rural.
La malnutrition étant à plus de 50% le lit de la mortalité infantile, sa prévention
requiert de tous les acteurs de terrain une volonté affichée a lutter conjointement.
Les efforts consentis par le gouvernement pour organiser la lutte contre les
répercussions négatives de la malnutrition en termes de morbidité et de mortalité,
se sont traduits entre autres, par l’élaboration en 1995 et l’adoption en 2001 d’un
Plan National d’Action pour la Nutrition (PNAN).
Le Plan National d’Action pour la Nutrition qui servait jusque là de cadre de
référence pour les actions à entreprendre dans le domaine de la nutrition, n’a
malheureusement pas bénéficié du soutien escompté pour sa mise en oeuvre.
La présente politique Nationale de Nutrition a été initiée afin de mieux organiser,
renforcer, fédérer les synergies d’actions et dynamiser les interventions en faveur
de la nutrition dans le secteur de la santé au Burkina Faso. Sa mise en œuvre
requiert l’appui et le soutien de tous.
La Politique Nationale de Nutrition (PNN) s’inscrit d’une part, dans la dynamique
du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et d’autre part, dans la
perspective de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) notamment ceux relatifs à l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim,
et à l’amélioration de la santé maternelle.