Un hélicoptère est équipé d’une voilure tournante qui lui permet d’assurer à la fois sa
portance et sa propulsion. Le rotor principal agit en ce sens. Il est contrôlé selon les trois axes
par différents organes :
- le rotor de queue permet de contrôler le lacet et également de contrer le couple
engendré par le rotor principal ;
- le rotor principal via le plateau cyclique va lui contrôler l’appareil en tangage et en
roulis.
Stabilité longitudinale et plateau cyclique :
La notion de pas est primordiale pour les hélicoptères : on distingue un pas cyclique et
un pas collectif. La poussée du rotor est fonction de sa vitesse de rotation, de sa géométrie et
du coefficient de portance des pales. Pour un appareil classique, la géométrie du rotor est
propre au modèle de l’hélicoptère, et la vitesse de rotation fournie par la turbine est constante.
Ainsi c’est le coefficient de portance des pales qui, en augmentant ou diminuant, va permettre
la montée ou la descente de l’appareil. En d’autres termes c’est le pas collectif β qui agit sur le
Cz (pour des pales à profil symétrique, aux faibles valeurs de β, on a : Cz = 0,12* β). Le pas
collectif est souvent appelé simplement pas ou pas général.
Lorsque le pilote veut agir sur le tangage ou le roulis, il actionne en fait le plateau
cyclique. Ce dernier est constitué de deux couronnes superposées, coulissant légèrement
autour du mât du rotor principal selon une petite liaison rotule. Le mât se termine par un
moyeu auquel sont fixées les pales. La couronne du bas est fixe par rapport à l’hélicoptère, et
celle du haut est en rotation avec le mât. Un roulement assure le contact des deux couronnes.
Il parait clair maintenant que la couronne du haut (tournant à la même vitesse que les pales)
va transmettre les ordres de commande aux pales, et celle du bas (fixe) va recevoir les ordres
de commande du pilote via des servos en trois points : un pour le pas collectif β, un pour le
tangage β’, un pour le roulis β’’. β’ et β’’ sont des pas cycliques.