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(g) Aux cours publics, je n'écoutais plus les professeurs, qui, selon moi, radotaient
(BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 198).
(h) Est-ce une raison pour vivre d'une manière opposée à mes goûts, à mes intérêts, à mes
chances de réputation, à la conservation même de mes facultés physiques, car ma vue
s'affaiblit tous les jours. (B. CONSTANT, Journaux intimes, août 1804, p. 117.)
(h’) Je revois des photographies jaunissant dans les vieux albums (MAURIAC, Journal 1,
1934, p. 72)
(i) Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville; (...) Ô bruit doux de la pluie Par
terre et sur les toits! (VERLAINE, Romances sans par., 1874, p.14)
? Il pleut en un instant.
(j) Il ferme la porte.
? Il ferme la porte longtemps.
(k) Il a maintenant atteint le rivage.
? Il a maintenant habité ici.
4. Pourquoi les énoncés (b) sont-ils bizarres, voire mal formés ?
(1) (a) On a appelé le médecin. Il est arrivé en dix minutes.
(b) ? On a appelé le médecin. Il est arrivé pendant dix minutes.
(2) (a) César a cherché la solution pendant des mois. Antoine l’a trouvée en dix
minutes.
(b) ?César a cherché la solution en dix minutes. Antoine l’a trouvée pendant des
mois.
(3) (a) Il est paresseux.
(b) ?Il est en train d’être paresseux.
5. FORMES SIMPLES VS FORMES COMPOSEES.
2.1. Comparer les valeurs du passé composé en (1) vs (2), puis dans le texte (3). Qu’en
conclure quant au contenu sémantique de cette forme ?
(1) (a) Attends-moi, j’ai fini dans cinq minutes.
(b) Il a plu : regarde, la route est mouillée.
(c) J’ai pris mes lunettes, on peut y aller.
(d) Je suis calme maintenant. Tout est fini, bien fini. Je suis sorti de l’horrible
anxiété où m’avait jeté la visite du directeur. Car, je l’avoue, j’espérais encore.
Maintenant, Dieu merci, je n’espère plus. (Hugo, Le dernier jour d’un condamné).
(e) J’ai mis un fagot dans l’âtre, je le regarde flamber. Comme la nuit est calme !
Je sens bien que je ne dormirai plus. (Bernanos, Journal d’un curé de campagne).
(2) (a) Je me rappelle très bien : ce jour-là, il a plu et il faisait très froid.