le magnétisme terrestre Déclinaison et inclinaison magnétiques Références Légende Thèmes associés L'intensité du champ magnétique terrestre Champ magnétique terrestre dans l'espace Voir aussi ... Origine du magnétisme terrestre Recherche de sites · Variations au cours du temps du champ magnétique terrestre web Prospection magnétique et magnétoélectrique Le magnétisme et les organismes vivants La manifestation la plus évidente de l'existence d'un magnétisme terrestre (on dit aussi géomagnétisme) est la réaction d'une boussole, c'est-à-dire d'une aiguille aimantée libre de se mouvoir autour d'un axe. En tout point du globe terrestre ou de l'atmosphère, la pointe «nord» d'une telle aiguille s'oriente vers un point de la zone polaire boréale (actuellement situé au Canada, à 73° de latitude nord et 100° de longitude ouest); c'est donc que la Terre crée un champ magnétique. Déclinaison et inclinaison magnétiques L'angle formé par la direction du nord magnétique donné par la boussole et par celle du nord géographique est la déclinaison magnétique (D). Cet écart était connu des grands navigateurs du XVe siècle, qui espéraient pouvoir faire le point en mer (surtout lors de longs voyages) grâce à la connaissance de la déclinaison. Mais leur espoir fut déçu, car la déclinaison ne suit pas une loi parfaitement régulière: en effet, on peut définir un axe magnétique de la Terre qui coupe sa surface aux pôles nord et sud magnétiques, mais ceux-ci sont situés à environ 1 500 km des pôles géographiques. Ainsi, suivant les lieux, la déclinaison est-elle positive ou négative (pôle Nord géographique à l'est ou à l'ouest du pôle magnétique) et peutelle atteindre une vingtaine de degrés; de plus, les hétérogénéités de l'écorce terrestre créent des variations locales plus ou moins importantes. Il faut naturellement tenir compte de la déclinaison magnétique lorsqu'on fait le point en mer avec une boussole. Les cartes marines et terrestres donnent la valeur de la déclinaison lors de l'établissement de la carte. Une boussole mobile autour d'un pivot horizontal s'incline en formant un certain angle avec le sol: le champ magnétique terrestre n'est pas horizontal. On ne tient pas compte de cet angle, l'inclinaison (I), en navigation, mais il permet – avec la déclinaison (D) – de caractériser la structure du champ magnétique terrestre. Celui-ci, en un lieu et à un moment donnés, est aussi défini par son intensité (F). Le magnétisme L'intensité du champ magnétique terrestre terrestre, Carl Friedrich Gauss à Lorsqu'une boussole est écartée de sa position d'équilibre, elle oscille. La mesure de la période de ces oscillations permet de déterminer l'intensité du champ magnétique auquel est soumise l'aiguille. Le mathématicien allemand Carl Friedrich Gauss montra le premier dans les années 1830 comment mesurer le champ magnétique terrestre de manière à pouvoir comparer les mesures faites en des endroits différents. Il créa un réseau international d'observation afin de vérifier si le champ magnétique terrestre correspondait bien à ses calculs théoriques. Il établit en effet que le globe terrestre peut être représenté par un aimant situé au centre de la Terre et orienté suivant un axe voisin de celui des pôles magnétiques. Il faut ajouter au champ magnétique terrestre une série d'autres sources magnétiques de directions variées, beaucoup moins puissantes. Champ magnétique terrestre dans l'espace On a longtemps pensé que le champ magnétique terrestre s'étendait dans l'espace interplanétaire, vide de toute matière. Mais, depuis les années 1960, la mesure du champ magnétique à bord de sondes et de satellites a révélé qu'il est limité à une certaine partie de l'espace entourant la Terre, qu'on a appelée magnétosphère. En effet, la Terre est plongée dans le vent solaire, formé de particules électriquement chargées émises par le Soleil dans toutes les directions. Ce vent solaire électrisé, qui contourne la Terre, déforme les lignes du champ terrestre et limite son extension à l'intérieur de la magnétosphère, qui présente un volume en forme de larme pointue. Origine du magnétisme terrestre Comme tous les champs magnétiques, celui de la Terre est dû à des courants électriques. On pense que les courants sont l'observatoire de Göttingen déterminés par les mouvements de la couche liquide qui se trouve dans le noyau externe (entre 2 900 et 5 100 km de profondeur). Les particules chargées qui se trouvent dans cette couche liquide à haute température créeraient, grâce à des mouvements de convection, un effet comparable à celui d'une dynamo. Néanmoins le problème est loin d'être résolu, car à ce champ magnétique global se superposent les effets des roches magnétiques situées à faible profondeur. Variations au cours du temps du champ magnétique terrestre Depuis le XVIIe siècle, on sait que le champ magnétique terrestre varie avec le temps. Constructeurs d'instruments et physiciens ont cherché à déterminer si ces variations se produisent de façon régulière, journalière, annuelle ou sur de plus longues périodes. Mais le champ magnétique terrestre évolue de manière complexe. Ses variations sont aujourd'hui enregistrées en permanence dans plus de deux cents «observatoires magnétiques» répartis à la surface du globe. Si l'on calcule les moyennes annuelles du champ magnétique en un endroit, on obtient des valeurs qui varient peu d'une année à l'autre, contrairement aux moyennes météorologiques. Le champ moyen en un lieu donné varie lentement d'année en année, et cette variation est liée, pour l'essentiel, à l'évolution des courants à l'intérieur du globe. Mais, sur des échelles de temps plus importantes – comme le siècle –, les variations peuvent atteindre une certaine ampleur; c'est le phénomène de variation géomagnétique séculaire: ainsi, l'intensité du magnétisme terrestre a diminué approximativement de moitié depuis 600 av. J.-C.; à Paris, la déclinaison magnétique, qui était de 10° est vers 1600, passa progressivement à 22° ouest en 1800 pour revenir à 4° ouest en 1980. Des inversions des pôles magnétiques, le pôle nord devenant pôle sud et inversement, se sont même produites à de nombreuses reprises au cours des temps géologiques. En l'espace de quelques milliers d'années, le champ magnétique bascule puis reste à peu près stable durant des périodes de cent mille à quelques millions d'années. Ces étonnantes variations ont été déterminées grâce à l'étude des roches volcaniques ou des poteries archéologiques. En effet, les laves s'épanchent à une température supérieure aux points de Curie des minéraux magnétiques présents dans cette lave. En se refroidissant, ces minéraux s'aimantent selon la direction et l'intensité du champ magnétique terrestre local de l'époque; cette aimantation thermorémanente, sorte de «mémoire magnétique», subsiste tant que la pierre n'est pas réchauffée à une température qui pourrait faire perdre leur propriété magnétique à ses grains ferromagnétiques. On peut donc connaître le champ magnétique terrestre à l'époque du refroidissement de la lave. Inversement, l'étude de l'aimantation fossilisée, le paléomagnétisme, peut renseigner les géologues sur l'histoire de la Terre. Ainsi, par l'étude comparée de magnétisme ancien dans des roches de continents différents et de même période, la dérive des continents a pu être confirmée. Les petites variations qui se superposent au champ moyen sont étudiées avec des magnétomètres, à protons par exemple, qui mesurent l'intensité du champ magnétique au dix-millionième près. Contrairement aux variations lentes du champ moyen, elles sont dues le plus souvent à des causes extérieures au globe terrestre, essentiellement à l'action du Soleil. Il y a des variations régulières, comme les variations diurnes, mais aussi des variations brutales et inattendues, des «orages magnétiques», qui provoquent les aurores boréales. Les éruptions de la couronne solaire qui perturbent le vent solaire sont la cause essentielle de ces variations. Prospection magnétique et magnétoélectrique Les mesures locales du champ magnétique terrestre, qui se font actuellement en avion, mettent en évidence des anomalies magnétiques. Elles résultent de l'existence dans le sous-sol de roches possédant différentes aimantations. Elles sont particulièrement importantes dans les régions volcaniques; ainsi, au sommet du puy de Dôme, la déclinaison varie de 6° sur une distance de 150 m. Aux endroits où la foudre est tombée, les roches sont souvent fortement aimantées par le champ magnétique créé par le courant électrique de la décharge, et les variations locales peuvent être très fortes. Associée à d'autres méthodes de prospection, la méthode magnétique participe à la recherche des gisements de pétrole, laquelle représente 97 % du chiffre d'affaires de la prospection géophysique industrielle. En archéologie, des mesures faites sur des petites distances permettent de détecter des masses de terres cuites enterrées (fours, murs...). Une autre méthode de prospection utilise les variations rapides du champ magnétique terrestre. Le sol étant légèrement conducteur, les variations du champ magnétique terrestre induisent dans le sol des courants électriques de très faible intensité, appelés courants telluriques. Le rapport entre les courants telluriques et les variations du champ magnétique terrestre dépend naturellement de la conductibilité électrique du sous-sol. De la mesure du champ magnétique et des courants telluriques on peut tirer des informations sur la conductibilité du sol et du sous-sol, et par suite sur la composition de ce dernier. Ainsi, il est possible de distinguer le socle cristallin, qui est en général moins bon conducteur que les roches sédimentaires. Le magnétisme et les organismes vivants Ce qu'on a appelé jusqu'à la fin du siècle dernier «magnétisme animal» désigne les attouchements ou les impositions, avec ou sans aimants, censés guérir toutes sortes de maladies. À la veille de la Révolution française, un médecin, l'Allemand Franz Mesmer, installé à Paris en 1778, consacra d'importants travaux au magnétisme animal; une commission nommée par l'Académie des sciences, comprenant le chimiste Antoine Laurent de Lavoisier et le naturaliste Antoine Laurent de Jussieu, conclut alors à «un pur effet de l'imagination». Ces pratiques sont aujourd'hui considérées comme relevant de l'hypnose. Il ne faut pas confondre les magnétiseurs qui s'adonnent à ces pratiques avec les magnéticiens qui étudient les propriétés du magnétisme! Un magnétisme, très faible, existe cependant dans les corps vivants. Avec des détecteurs très sensibles, comme les sondes à effet Hall ou les SQUID supraconducteurs, on a pu évaluer le champ magnétique du cœur humain à environ un millionième du champ magnétique terrestre. L'hypothèse a été formulée que l'orientation des oiseaux migrateurs pourrait se faire en partie grâce aux faibles quantités de magnétite détectées dans leur cerveau. Comment retrouver le nord ? [ Home ] [ Up ] [ Le Nord ] [ Comment retrouver le nord ? ] [ La carte topo de base ] [ Les coordonnées ] [ La photo aérienne ] [ L'azimut ] [ Les marches ] 1. La boussole. A. Retraçons l'histoire de la boussole. Les Chinois auraient remarqué les premiers que l'aimant était attiré par une masse de fer magnétique qui se situe aux environs du Nord de la terre. Le dictionnaire Chone Wey, vers l'an 120 de notre ère, le mentionne, et aux VIIème et VIIIème siècles, les navigateurs chinois utilisaient l'aiguille aimantée. Les Arabes apprirent d'eux à se servir de la boussole, et la révélèrent aux Européens. Un poème, vers 1180, parle d'une pierre laide et noirette appelée " Marinette", c'est-à-dire compagne des marins. Un contemporain précise qu'il s'agissait là d'une aiguille aimantée renfermée dans une fiole de verre à moitié remplie d'eau : elle flottait posée sur deux morceaux de paille et on l'appelait calamite. On ignore l'origine précise de la véritable boussole: cependant l'inventaire de bord du Saint-Nicolas en 1284 porte: "calamita cum apparatibus suis et una bussula de ligno", ce qui fixe l'origine sicilienne du mot. Le premier compas complet avec rose des vents semble dû au portugais Ferrande en 1483. Christophe Colomb reconnut le premier, semble-t-il, qu'une aiguille aimantée mobile dans un plan horizontal ne prend pas exactement la direction Nord-Sud. B. Description de la boussole. En maintes occasions, par exemple si on veut orienter la carte en un endroit donné d'après les points cardinaux, on peut utiliser une boussole ordinaire. Mais le plus souvent cet instrument s'avère insuffisant, car il est difficile d'obtenir par ce moyen une direction précise. Pour permettre à l'aiguille de s'immobiliser sur la ligne de déclinaison, on est contraint en effet de tenir la boussole bien horizontalement contre soi, de manière à ce que le regard tombe verticalement sur le cadran. On n'obtient ainsi qu'une orientation approximative. Pour déterminer avec précision un point quelconque sur le terrain ou sur une carte, il est nécessaire de viser en utilisant un cadran plus détaillé. C'est ce que permet de faire la boussole perfectionnée dont je te parlerai plus loin. La boussole ordinaire est une boite ronde dans laquelle oscille une aiguille aimantée, montée sur un pivot de métal et dominant un cadran avec la rose des vents. Ce cadran est en outre divisé, dans le sens des aiguilles de la montre, en 360 degrés, marqués par un trait tous les 5 degrés. Le bouton extérieur bloque l'aiguille lorsqu'on utilise pas la boussole, ceci afin d'éviter une usure trop rapide. Pour se servir de l'instrument, on débloque l'aiguille et l'on attend qu'elle s'immobilise. Elle indique alors, avec sa moitié de couleur sombre, non pas le Nord géographique, mais bien le Nord magnétique, à quelques degrés plus à l'Ouest. Cette légère déviation ou déclinaison est marquée sur la boussole: en effet, lorsque le Nord géographique est exactement sur zéro (lettre N) l'aiguille s'immobilise à l'endroit indiqué par un trait, un point ou une petite flèche. Pour connaître l'angle de déclinaison exact d'un lieu habité, tu peux te renseigner dans un magasin d'optique ou lire les cartes militaires qui sont très précises à ce sujet. Certaines boussoles portent comme indication W = Ouest 0 = Est. La boussole perfectionnée: ces boussoles se présentent de manière fort différente d'un modèle à l'autre. Cependant, elles sont toutes construites selon le même principe. 1. dispositif permettant de viser un but (viseur et miroir) ; 2. cadran mobile, indépendant de l'aiguille: il permet, grâce à un index (repère, encoche ou triangle), de lire l'angle de direction ; 3. arrête (ou flèche dessinée) droite, parallèle à la ligne de visée et indiquant cette direction lorsque l'on pose la boussole sur la carte étalée 4. miroir permettant de contrôler la direction constante de l'aiguille lorsqu'on porte la boussole à hauteur des yeux pour viser un but ; le plus souvent, ces boussoles contiennent un liquide incongelable dans lequel se meut l'aiguille: cela lui donne une plus grande stabilité. Seul ce dernier type de boussole permet la marche à la boussole. Un certain nombre de boussoles comprennent encore d'autres perfectionnements: par exemple, un mécanisme pour mesurer les angles verticaux, un niveau d'eau permettant de maintenir l'instrument tout-à-fait horizontal pour les mesures précises... Tous les instruments n'ont pas le cadran divisé en 360 degrés: on en trouve à 400 grades (dans ce cas l'angle droit est de 100 grades) et même à 6400 °/°°. Ne jamais oublier qu'un objet de fer trop proche de la boussole fait dévier l'aiguille de sa direction vers le pôle magnétique. Pour avoir des mesures exactes, il faut s'éloigner de toutes balustrades, voies de chemin de fer... un simple canif pouvant influencer l'aiguille. C. Utilisation. Pour travailler facilement, mets ta boussole à plat, relâche la cale de l'aiguille et attends qu'elle s'immobilise. Tourne alors lentement ta boussole de manière à ce que l'aiguille soit sur le N. Ta boussole est ainsi orientée. L'indication en grades ou en degrés est faite dans le sens de la marche des aiguilles d'une montre et l'indication des millièmes en sens opposé. 2. La montre. Attention à l'heure solaire: l'heure solaire = notre heure d'hiver moins une heure. Nous nous situons en effet à GMT + 1 (Greenwich Meridian Time + 1). En été, il faut donc retrancher deux heures à l’heure Belge pour obtenir l’heure solaire. Mais il est courant que lors d’un camp, on retire une heure pour obtenir des veillées dans le noir plus tôt, dans ce cas, nous redescendons à l’heure d’hiver et il suffira donc de retirer encore une heure pour rejoindre l’heure solaire. C’est sur cette heure, et seulement celle-ci que les calculs suivants peuvent être effectués. Il est utile que la montre d'une guide au moins indique l'heure solaire car c'est seulement avec celle-ci qu'il est possible de retrouver le Nord géographique. Deux méthodes pour retrouver le Nord : a. Méthode "chemin de fer" (ainsi baptisée car pour les horaires des chemins de fer notamment, les heures se comptent à partir de minuit, donc de 0 à 24 h.). H = nombre d'heures écoulées depuis minuit (donc deux heures de l'après-midi = 14 heures) Tu prends ce nombre H et tu le divises par deux (H/2 = 14/2 dans notre exemple, donc 7) le résultat est dirigé vers le soleil. Le 12 indique alors la direction du Nord géographique. Exemple: le 20 août 1977, il est 6h.40' (heure civile) de l'après-midi. Heure solaire = 18h.40' - 2h. = 16h.40' = 16h.2/3. H / 2 = 8h.1/3. Diriger 8h.1/3 vers le soleil, la direction du Nord géographique sera indiquée par le 12. b) Méthode de la bissectrice. H = heure lue sur la montre. H/2 donne la direction du nord géographique avant midi en dirigeant la petite aiguille vers le soleil. H/2 donne la direction du Sud après-midi. Même exemple: 6h.40'de l'après-midi. Heure solaire = 4h.40' = 4h.2/3. H/2 = 2h. 1/3. La bissectrice de l'angle formé par la direction du 12 et la petite aiguille est la ligne Nord-Sud lorsqu'on place la petite aiguille dans la direction du soleil. Puisqu'on est au cours de l'après-midi, la direction ayant pour origine le centre de la montre et passant par 2h.1/3 est celle du Sud. Autre exemple: le 13 février à 10h15'. Heure solaire = 10h15' - 1 h. = 9h. 15' = 9h. 1/4. H/2 = 4h. 5/8. Puisqu'on est avant midi, la direction trouvée sera celle du nord géographique. N.B.: Il est évident, comme l'aurait dit Monsieur de Lapalisse, que pour cette méthode il est indispensable que le soleil soit visible. Il est bon de rappeler que vers quatre heure, le soleil se trouve non loin de l'endroit où il se couche... c'est-à-dire l'Ouest. 3. Le cadran solaire. Il s'agit ici encore de moyen d'orientation. Au camp, tu plantes en terre, sur un terrain bien horizontal, un bâton. Si le terrain n'est pas bien horizontal, ton résultat sera faussé. Toutes les heures, tu plantes en terre un nouveau bâton à l'extrémité de l'ombre faite par le bâton précédent. L'ensemble des bâtons dessinera sur le sol une ligne courbe qui d'abord se rapprochera et ensuite s'éloignera du bâton central. Le point le plus rapproché du bâton central indique le Nord. Quand l'ombre passera par ce point, il sera midi, à l'heure solaire. 4. L'étoile polaire. Elle indique sensiblement le Nord géographique. Elle appartient à la petite Ourse. Elle ne brille pas très fort. Comment la retrouver? Repérer la grande Ourse, grand chariot. Prolonger la ligne formée par les 2 étoiles formant le fond vertical du chariot, vers le haut et sur une distance de ± 5 X celle qui sépare les 2 étoiles ; on tombe juste sur l'étoile polaire. 5. Les autres méthodes. Elles sont hasardeuses: mieux vaut ne pas trop s'y fier. Voici cependant quelques trucs pour retrouver ton chemin....Ni bons, ni mauvais, ni universels, ni infaillibles, ils sont souvent propres à une région !!! 1. de nombreuses églises ont le cœur tourné vers le sud-est (Terre Sainte). Si tu cherches le Nord, il te faudra donc compter sur cette indication. Exemple, imaginons que l’Eglise de Waterloo centre ait en effet le cœur dirigé vers le sudest, il te faudra chercher le Nord entre la rue de la station et la petite route en sens unique qui arrive dans celle-ci en face de la rue François Libert. 2. dans les hautes fagnes, de grandes haies protègent souvent les maisons du côté du vent dominant. ( En Belgique, le vent dominant vient de l’Ouest, mais cela ne veut pas dire charrette ) 3. les habitants te diront souvent avec précision ou se trouve le soleil à midi. Même si ils ne peuvent te dire où se situent le Nord, ils pourront souvent te dire où ils prennent leur bain de soleil. Dans le Nord de la Belgique, beaucoup de routes sont bordées de grands arbres (surtout peupliers du Canada). Ceux-ci sont généralement inclinés vers l'Est à cause du vent dominant qui vient de l'Ouest. Mais fais attention : si tu es sur la digue d'un canal, les peupliers penchent souvent du côté de la digue. En effet, à cause de la pente, les racines ne trouvent qu'un appui insuffisant et par conséquent malgré le vent, ils penchent de ce côté. En d'autres endroits, tu trouveras de la mousse sur les arbres du côté abrité du vent le plus froid qui, chez nous, vient du nord-est. Il faut donc oublier cette idée préconçue comme quoi la mousse pousse au Nord Inutile de te dire que ces méthodes appartiennent plus au folklore qu'à l'art de s'orienter! 1. Le nord géographique. La terre a deux pôles : le pôle arctique au pôle nord et le pôle antarctique au pôle sud. La terre tourne autour d'un axe imaginaire. Les pôles sont les points où cet axe imaginaire perce la surface de la terre au Nord et au Sud. Par convention, on a appelé Nord l'extrémité de l'axe dirigée vers l'étoile polaire. Le Nord géographique est la direction du plus court chemin entre le point où l'on se trouve et le pôle nord. Cette direction est indiquée sur les cartes par les méridiens. 2. Le nord magnétique et la déclinaison magnétique. Le Nord magnétique est la direction horizontale prise par la pointe aimantée de l'aiguille de la boussole. Cette direction est hélas différente de la direction du Nord géographique; de plus, elle varie dans le temps. L'angle formé par la direction du Nord géographique et la direction du Nord magnétique s'appelle déclinaison magnétique. Pour la Belgique, en 1978, la valeur de la déclinaison magnétique, qui va actuellement en décroissant de l'Ouest vers l'Est, est d'environ 4° LES CARTES La première qualité que l'on demande à une carte aéronautique est d'être claire. Sa lecture doit être aisée et rapide, de façon à pouvoir se repérer facilement. il est donc impossible d'y faire figurer tous les détails du sol, on se contente de porter sur la carte les repères essentiels. Ces repères sont figurés sous la forme conventionnel de signes ou de symboles. Ces symboles concernent : La topographie L'hydrographie Les construction humaines les diverses zones à statuts particuliers et certain espaces aériens contrôlés. Les détails divers. Ils sont explicités dans une légende que vous devez examiner avec le plus grand intérêt. PRINCIPE de NAVIGATION Autour du globe règne un champ magnétique appelé champ magnétique terrestre. Tout se passe comme si la terre contenait un aimant passant par son centre, mais dont l'axe ne coïnciderait pas exactement avec la ligne des pôles géographiques. Sous l'influence du champ magnétique terrestre l'aiguille s'oriente en indiquant la direction du nord magnétique ( Nm). En un point de la surface terrestre cette direction forme avec celle du nord géographique ou nord vrai ( NV ) donnée par le méridien du lieu, un angle appelé déclinaison magnétique ( Dm ). Dans un premier temps on utilise que très peu l'ORTHODROMIE (sens des méridiens)car elle coupe trop souvent les méridiens sous des angles différents, ça complique la navigation et on est sans arrêt obligé de refaire les calculs :-) Il faut prendre LOXODROMIE ( sens parallèle) Trajectoire coupant les méridiens sous un angle constant dans de vrais conditions il faut prendre : RV (route vrai ou méridien) - moins X (la dérive vent) = CV ( cap vrai ) - moins Dm ( déclinaison magnétique) = Cm ( cap magnétique ) - moins d° ( déviation compas ) = CC ( cap compas ) La Dm ( déclinaison magnétique )c'est l'angle compris entre le Nv (Nord vrai) est le Nm ( nord magnétique). La Dm peut être OUEST ou négative si le Nm est à gauche . La Dm peut être EST ou positive si le Nm est à droite. La mesure de distance sur un arc méridien d'un point A à un point B = A 49° 33'N ; 005° 00'E B 38° 40'N ; 005° 00 E = différence L = 49°33' moins 38°40 = 10°53' soit 10x60 +53 = 653 NM Dm = Nv;Nm => Dm ou <Ouest Est <=> Nm à gauche du Nv . Longueur d'un arc de parallèle : d (A,B)= ^ g cos L avec L latitude de A et de B La mesure de distance sur un arc de parallèle d'un point A à un point B => A'B= AB cos L <=> d (A';B )= différence g cos L si A= 49°00'N ; 003°W et B= 49°00'N ; 001°00'E = différence G longitude = 4° => d (A'B)= 4x60xcos 49 = 157,45 NM Dans la réalité les calculs sont basés sur les triangles des vitesses, vecteurs et les gisements des vents que l'on ne peut pas reproduire dans FS . La dérive X représente la différence algébrique entre la route et le cap : X=R-C. Dans FS98 sans vent on ne prend pas X et d°, c'est à dire seulement CV - Dm. La déclinaison magnétique est comptée de 0 à 180° du nord vrai Nv vers le nord magnétique Nm. Elle est dite EST si le nord magnétique est à l'Est du nord vrai et OUEST si le nord magnétique est à l'ouest du nord vrai. Une déclinaison de 10° OUEST s'écrit Dm = 10° W . Elle diminue de 1° en 6ans et +/- 10' par an. Le COMPAS MAGNETIQUE. Le compas magnétique d'un avion est soumis aux influences des masses et objets métalliques du tableau de bord et de son environnement, ce qui provoque une déviation ( d° ). On trouve à coté du compas un tableau donnant la courbe de déviation. LA ROUTE VRAI Ce qui est important dans la navigation c'est la trace au sol de la trajectoire appelée route suivie ou route à suivre par l'appareil. exemple: Départ de NANCY LFSN sur Strasbourg LFST votre route relevée avec un rapporteur indique 100° de route vrai Rv. Il vous faut mesurer la distance en LFSN et LFST pour cela prenez : Une règle graduée en cm, mesurez la distance de LFSN à LFST puis faite le calcul en vous référençant à l'échelle de la carte 1/500 000e :1cm = 5km ou 2.7 NM 1/1000 000e :1cm = 10 km ou 5.5 NM Multipliez le nombre de centimètres relevé entre les deux points par 5km ou 2.7NM ou 10km 5.5NM suivant l'échelle de votre carte . Il est préférable de faire vos calculs en NM ( nautique mille ) car en aéronautique à 99% les valeurs sont données dans cette unité, tout comme pour votre altitude calculez en ft (pied ) Rare sont les altimètre gradués en mètres. ainsi que pour votre vitesse exprimez la en kt ( nœuds ) Rappel des conversions : 1 NM = 1852 mètres 1 kt = un mille nautique par heure TRANSFORMATION d'une route vraie en route magnétique En vol vos instruments VOR ou compas ont comme référence le nord magnétique, il faut dons impérativement que votre navigation soit faite en route magnétique pour cela calculez comme ceci : Rm = Route vraie moins la déclinaison Dm = 100° - 5° = 95° de Cap magnétique . pour calculer votre Cap Compas ( Cc ) il faut soustraire la déviation d° ( erreur de lecture du compas provoquée par les masses métalliques de l'avion ). Cc = 95° - 2° = 93° Il vous faudra voler au 93° du compas pour aller de LFSN à LFST . Dans des conditions de vent nul bien entendu. Nous verrons les calculs des corrections à faire avec vent dans la prochaine fiche technique de vol 1. S'orienter sans boussole Grande question, les solutions sont plus ou moins heureuses ; mais il est important de les connaître. 1. De jour La méthode des mousses est très aléatoire, à savoir quand même mais avec quelques rectifications, la mousse ne pousse pas au Nord comme on l'entend souvent mais suivant l'orientation des vents dominants, autant dire qu'il faut bien connaître la météorologie locale ce qui n'est pas évident, de plus il arrive souvent que la mousse pousse tout autour des arbres, dans ce cas point de salut. On peut si l'on est observateur et un peu naturaliste observer la façon dont les arbres sont penchés ce qui nous informe sur la position des vents dominants, encore faut il les connaître. La méthode la plus sure est quand même le Soleil, qui je le rappelle se lève à l'Est et se couche à l'Ouest et se trouve au Sud a midi, et qu'on ne le voit jamais au Nord sinon c'est que la Terre a changé de trajectoire. Cette méthode peut même devenir très précise si l'on a une montre à aiguille réglée sur l'heure G.M.T. (Greenwich Meridian Time) c'est à dire l'heure légale en France moins une heure en hiver et moins deux heures en été; quand la montre est correctement réglée il faut l'orienter de telle sorte que le Soleil soit pointé par la bissectrice de l'angle formé par l'aiguille des minutes et l'aiguille des heures. Lorsque la montre est orientée ainsi, le Sud est pointé par le 12 il est très facile de retrouver les autres directions, les plus aguerris pourrons même utiliser la montre exactement comme une boussole en faisant la conversion des heures en degrés ainsi 12 H -> 180°, 3 H -> 270°, 6 H -> 0°, 9 H -> 90°. OU est le NORD ? Quel NORD ? Le NORD Magnétique / le NORD Géographique Une petite révision scolaire : Le magnétisme terrestre attire systématiquement l' aiguille aimantée de notre boussole vers le nord, baptisé aussi "pôle magnétique" ou "nord magnétique". Si le nord magnétique coincidait avec le nord géographique, ce serait idéal. Mais en réalité, le pôle magnétique de l' hémisphère Nord est situé à 1900 Kms du pôle Nord géographique. La déclinaison magnétique est l' écart angulaire entre le Nord magnétique et le Nord géographique. Le NORD de la Carte Sur les cartes traditionnelles et en particulier les cartes IGN, les méridiens (lignes noires verticales) pointent le Nord géographique (N.G.) , il y a donc lieu de tenir compte de la déclinaison magnétique pour s' orienter sur la carte avec l' aide de la boussole (N.M.) C' est ainsi que vous trouvez sur toutes les cartes IGN, le croquis situé à gauche qui vous indique la valeur de la déclinaison pour votre carte et pour une année donnée, car le pôle magnétique migre en permanence, réduisant chaque année la valeur de la déclinaison (0,8 degré / an). Les cartographes de la CO, ont tout de suite contourné cette complication, en construisant des cartes tenant compte de cette déclinaison : le Nord ( N ) de la carte de la CO ainsi que les lignes verticales en bleu ou en noir pointent le Nord magnétique (de la même manière que l' aiguille de la boussole).