Objectifs, moyens et propositions

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Document de travail Région / SGAR
Tic et innovation pour les PME:
Note-TIC, PME, usages et innovation
Versions
Référence
Date
Auteur(s)
Modifications
0.1
9 mars 2009
GB
Création
0.2
23 mars 2009
WP, GB
Modification constats, moyens,
propositions
0.3
30 mars 2009
WP
Modification propositions
0.3
17 avril 2009
GB
Ajout mention innovation
processus / innovation
services et de produit.
0.4
12 mai 2009
GB
Ajout
ZAE
proposition
travail
de
de
sur
Les constats .............................................................................................. 1
Objectifs, moyens et propositions ................................................................. 3
Les moyens ............................................................................................ 4
Les propositions opérationnelles ................................................................ 5
TIC, PME, innovation, économie numérique ? Tous ces termes s’entrechoquent
dans le discours public sur les ruptures économiques aujourd’hui. Les liens entre
eux ne sont pas simples. L’informatisation d’une PME peut créer et détruire des
emplois, l’innovation n’est jamais uniquement technique, les contours du de
l’économie numérique sont flous et la définition de la société de l’information
évolue en permanence… Comment dès lors nourrir une réflexion sur l'impact du
numérique dans l'élaboration d'une stratégie régionale de l’innovation ? Quelles
actions publiques faut-il mener, avec quels objectifs ?
Il faut donc commencer par clarifier les concepts et rechercher les constats,
postulats et hypothèses de travail.
Les constats
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Premier constat : l’exploitation des TIC contribue à la croissance du PIB,
en particulier si le territoire bénéficie d’une filière numérique
dynamique.
C’est une constatation macroéconomique. Une récente note de synthèse de
l’Observatoire des Territoires Numériques (OTEN) indique que :
« Selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), les TIC auraient
contribué pour la période 1995-2003, à environ 27 % de la croissance
économique des pays du G8 [2]. L’OCDE estimait en 2006 la part des TIC à 0,2 –
0,8 points selon les pays dans une croissance de 3-4 %. Disposer d’une filière
numérique dont le développement puisse s’appuyer sur une masse critique de
recherche et qui trouve une partie de ses ressources et de ses débouchés
commerciaux sur place, est essentiel pour un territoire : en ce qui concerne la
France, la faiblesse du poids de la filière TIC dans le PIB français, deux fois
inférieur à celui des États-Unis, provoquerait 15% du retard de productivité [3].
Cependant, une intégration forte des TIC dans la chaîne de valeurs de
l’entreprise est davantage facteur de croissance du PIB pour le territoire, car
l’entreprise consomme des biens numériques en grande quantité et contribue à
enrichir la filière numérique du territoire : selon l’OCDE, l’accélération des gains
de productivité proviendrait pour 0,5 point de croissance par an de la diffusion
des TIC dans les entreprises, contre seulement 0,2 point par an de la production
des TIC. Ainsi, l’utilisation plus limitée en France qu’aux États-Unis, de l’Internet
dans les entreprises et notamment dans les PME, compterait pour 40% dans le
retard de productivité nationale. ».
La note insiste ainsi particulièrement sur la nécessité de disposer sur un territoire
d'une filière des industries numériques compétitive et dynamique.
Deuxième constat : Provence-Alpes-Côte d'Azur dispose d’une filière TIC
innovante et dynamique.
Au travers du PRIDES SCS, pôle de compétitivité mondial dédié aux Solutions
Communicantes Sécurisées, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est l’une des
seules régions de France avec l'Ile-de-France et Rhône-Alpes à disposer d'une
filière dynamique et reconnue. La Mission de Développement Economique
Régionale (MDER) qualifie ainsi la situation de PACA dans ses fiches :
« Une filière intégrée couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur, près de 40
opérateurs internationaux : plateformes techniques « Data Center » à Marseille
et Sophia- Antipolis Une masse critique d'acteurs de rang mondial dans la
recherche, l'industrie et les services Sophia Antipolis, pôle de référence
international pour les télécommunications Sièges européens de deux grands
instituts de normalisation (W3C et ETSI) Un pôle régional de production de
contenu en fort développement Forte présence régionale au Mobile World
Congress (ex 3GSM), salon mondial des telecoms et de la mobilité – Barcelone
Marseille - Nice, points de convergence des grands réseaux de
télécommunications »
Troisième constat : l’impact microéconomique des TIC est aujourd’hui
mesurable.
Utilisées à bon escient dans les entreprises, les TIC favorisent une meilleure
intégration des processus, une meilleure gestion de la relation client, une
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meilleure visibilité commerciale. L’enquête publiée par le SESSI montre que le
gain en matière de productivité globale des facteurs est particulièrement
significatif :
« La productivité est ainsi supérieure de 4 % dans les entreprises dotées d’un
progiciel ou d’autres outils logiciels avancés. Le différentiel atteint 11 % lorsque
les sociétés disposent également d’un extranet, d’un call-center ou d’un outil de
visioconférence. Ces écarts sont encore plus importants dans les secteurs à faible
productivité.
Les entreprises dont plus de la moitié des salariés utilisent le courrier
électronique en 2002 ont eu une productivité supérieure de 17 % en 2004. Le
recueil d’informations sur les clients via un site Web procurerait également un
avantage de performance allant jusqu’à 5 %.
En revanche, la productivité apparaît indépendante des autres utilisations des
sites Web, de l’usage des réseaux électroniques et même du recours au
commerce électronique, encore marginal en 2002. »
Ce type d’étude permet de lever le célèbre paradoxe de Solow de 1987 qui
soulignait que l’on voyait des TIC partout, sauf dans les statistiques de
productivité des entreprises.
Quatrième constat : l'impact des TIC est d'autant plus important dans
une entreprise si leur déploiement s'inscrit dans une démarche globale.
" Les perceptions des apports des TIC sont très différentes quand on compare les
entreprises par rapport à leurs réponses en matière de stratégie. En effet, ce
sont les entreprises pour lesquelles l'introduction des TIC a été accompagnée de
changement d'organisation et de stratégie qui fournissent les scores
d'amélioration des performances les plus forts. Même s'il est somme toute assez
logique que les entreprises qui ont amélioré leur performance soit aussi celles qui
ont le plus remis en cause à la fois leur stratégie et leur organisation pour tirer
partie des TIC, ce résultat constitue un plaidoyer fort pour l'investissement en
TIC et une intégration marquée de celle-ci dans les choix stratégiques et
organisationnels. Il est en effet clair au regard des déclarations des répondants
d'entreprises que c'est dans le changement de stratégie et d'organisation
résultant des TIC que se trouvent les sources de la performance ".
(Management et TIC, Éditions Liaisons, 2006, page 224.)
Il n'y a donc pas de déterminisme technologique permettant d'expliquer les
gains liés aux TIC (productivité individuelle, maîtrise des coûts, coordination,
partage de l'information, capacités d'innovation, etc.) mais plutôt un
positionnement au bon niveau de celles-ci (performances économique,
organisationnelle, stratégique).
Objectifs, moyens et propositions
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Les technologies de l’information sont étroitement associées à tous les types
d’innovation auxquels on peut aujourd’hui faire référence : si elles ne sont pas
une part importante du nouveau produit ou du nouveau service, elles participent
à sa création, à sa fabrication ou encore à sa commercialisation. Elles rendent
possible, facilitent ou favorisent le changement.
Pour ne prendre qu’un exemple, la part de l’électronique représente aujourd’hui
entre 20 et 30 % de la valeur d’un véhicule et cette part est amenée à
progresser dans les années qui viennent. Mais au-delà de cette part de la valeur,
la plupart des innovations mécaniques de ces dernières années n’auraient pas
vues le jour sans l'usage des technologies de l’information. Pas de régulation
électronique de la propulsion sans outils de simulation puissants ou de
conception assistée par ordinateur (CAO).
Ainsi :
- Les entreprises du secteur des TIC portent une part importance des gains
de productivité de l’économie de ces dernières années.
- Les technologies de l’information sont intimement liées à la constitution
des réseaux, clusters et autres dispositifs d’échanges qui favorisent
l’innovation et la compétitivité des territoires (économie de réseaux).
- Les TPE sont trop faiblement acculturées et utilisatrices des TIC.
Les objectifs de la stratégie régionale d’innovation en matière de diffusion des
TIC peuvent donc être doubles :
1) Permettre aux entreprises de la région de bénéficier des TIC pour améliorer
leur efficacité (adaptation de l'offre à la demande en réduisant les coûts et en
développant le chiffre d'affaires), en intégrant la diversité des usages (basiques -> évolués) : innovation de processus et surtout innovation de produits et
services.
2) S'appuyer sur une filière numérique régionale dynamique et une organisation
de l'économie régionale en clusters pour "innerver numériquement" le tissu
économique régional.
Les moyens
1) Accompagner le développement de la filière régionale des entreprises
productrices de TIC.
2) Faire bénéficier les entreprises régionales non productrices de TIC (PME-PMI)
intégrées dans des clusters (pôles de compétitivité et PRIDES) de services TIC
innovants, notamment régionaux, pour développer leur activité (stratégie,
optimisation des processus, conduite du changement, mise en œuvre d’outils :
ERP, PLM,SCM, CRM, GRH, GED, Knowledge management, workflow, extranet,
e–business…)
3) Accompagner la structuration du marché de la prestation informatique au
bénéfice de l'ensemble de l'économie régionale, notamment des TPE, en ciblant
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des secteurs prioritaires (par exemple le tourisme). Que ce soit en matière de
produit ou services ou en matière d’optimisation des processus, d’accès aux
marchés ou de commercialisation.
Les propositions opérationnelles
Les propositions opérationnelles répondent aux moyens à mettre en œuvre pour
atteindre les objectifs stratégiques.
1. Poursuivre l’accompagnement des PRIDES producteurs de TIC
2. mettre en œuvre les outils permettant aux entreprises productrices de
services et d’outils numériques innovants d’irriguer le tissu économique
régional : prix régional de l’innovation TIC, logique de démonstrateur et de
salon permanent, en ligne, organisation de forums, en particulier interPRIDES.
3. publier en ligne un annuaire des prestataires, un annuaire des usages et
services, publier des documents types, des fiches projets,
4. mettre en œuvre des actions collectives et diagnostiques individuels, au
niveau des PRIDES (levier TIC) et des TPE dans certains secteurs
stratégiques.
5. Travailler la mise en œuvre d’un projet dédié aux zones d’activités
économiques
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