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A. Les lymphocytes B produisent des anticorps
Un anticorps est une protéine circulante spécifique d'un antigène donné.
► FIGURE 1a. Structure d’une immunoglobuline RR avec Rastop, voir aussi
Nathan p. 341 fig. 2 et Bordas p. 390 -391
► FIGURE 1b. Structure d’une immunoglobuline dans Nathan p. 356 fig. 1
► SCHEMA CLASSEUR A. Structure d’une immunoglobuline d’après figure 1b
La séropositivité pour le VIH correspond à la présence d’anticorps spécifiques
de certaines protéines du virus : les antigènes qui déclenchent une réaction
immunitaire.
Les anticorps ou immunoglobulines sont des protéines qui circulent dans le
milieu extracellulaire (= milieu intérieur). Ils sont formés de quatre chaînes
polypeptidiques identiques deux à deux et reliées par des ponts disulfures
(liaisons de faible énergie) :
- deux chaînes lourdes (H pour heavy, environ 400 acides aminés) ;
- deux chaînes légères (L pour light, environ 200 acides aminés).
Chaque chaîne polypeptidique est formée d'un segment constant (C) identique
pour tous les anticorps et d'un segment variable (V, environ 100 acides aminés)
qui diffère d'une molécule d'anticorps à l'autre.
L'association des segments variables (L et H) forme deux sites de
reconnaissance permettant à l'anticorps de se lier spécifiquement à un antigène
donné. Dans le milieu extracellulaire (= milieu intérieur) il se forme alors un
complexe antigène-anticorps ou complexe immun.
En fait, chaque site de reconnaissance ne se lie qu'à une petite portion de la
macromolécule antigénique : le déterminant antigénique (= épitope).
Du fait de la diversité des segments variables, il existe autant d'anticorps
différents que d'antigènes différents.
Les anticorps dirigés contre les protéines virales peuvent bloquer la pénétration des
virus dans les cellules, mais ne peuvent pas agir sur les cellules déjà infectées. Dans le
cas du SIDA ce mécanisme est susceptible de limiter le développement de la maladie
mais le virus peut échapper à cette intervention (voir chapitre 7.3).
B. La production d'anticorps est une réponse à la présence de
l'antigène
► FIGURE 2. Les récepteurs de lymphocytes RR
Chaque lymphocyte B possède à sa surface des récepteurs B ou anticorps
membranaires, qui reconnaissent spécifiquement un antigène donné, et qui
préexistent avant tout contact avec celui-ci. Chaque lymphocyte B ne produisant
qu'un seul type récepteurs B (d'anticorps), il existe autant de clones de
lymphocytes B différents que d'anticorps différents.
Avant tout contact avec un antigène donné il n'y a pas d'anticorps circulant
correspondant. Ceux-ci ne sont fabriqués par les lymphocytes B sécréteurs (=
LB différenciés) ou plasmocytes, qu'en réponse à la présence d'un élément
étranger ou antigène (généralement une protéine) dans le milieu intérieur.
Sur le plan fonctionnel, il ne faut pas confondre les anticorps membranaires (=
récepteurs B enchâssés dans la membrane) qui sont permanents avec les anticorps
circulants, sécrétés par les LB (différenciés en plasmocytes), qui sont produits de
manière temporaire. Cependant les deux types d’anticorps sont formés de la même
manière.
► FIGURE 3. De la détection de l’antigène à la production d’anticorps
spécifiques dans Bordas p. 395, voir aussi Nathan p. 357.