3) Rencontre entre l’offre et la demande dans le cadre d’un marché concurrentiel.
.
Le progrès technique fait augmenter la production (déplacement de la courbe d’offre vers la
droite) , alors que la demande est faiblement élastique (forte pente de la courbe de demande).
Cela se traduit par une baisse des prix importante que les agriculteurs ne peuvent empêcher
car ils sont « price takers » (ils n’ont pas de pouvoir sur les prix de marché car le marché
agricole est fortement concurrentiel)
B- Baisse tendancielle des prix agricoles
Si on laisse faire le marché, on risque :
- Un effondrement du secteur agricole. En effet, plus le P.T. est fort, plus la productivité
est forte et plus les prix baissent. C’est le paradoxe du progrès technique.
- Une baisse du revenu agricole qui entraînerait une baisse incontrôlée des actifs.
- Un problème d’équité : Faut-il soutenir le revenu des agriculteurs, en faisant financer
cette politique par les contribuables (à travers les transferts entre le budget de l’Etat et
celui de l’Europe) et les consommateurs (qui acceptent de payer un prix plus élevé que
celui du marché sans intervention) ?
C- Des spécificités qui légitiment une intervention des pouvoirs publics
- Ces risques conduisent à la nécessité d’un ajustement public par la création de la
P.A.C, dans l’objectif de maintenir le revenu des agriculteurs et d’arriver à une
indépendance alimentaire par une hausse de la productivité, de stabiliser les marchés
et de garantir les prix.
- La conférence de STRESA, en 1958, précise les moyens utilisés pour arriver à ces
objectifs : unicité des marchés, préférence communautaire et solidarité financière.
Ainsi 95 % du budget du FEOGA servira à financer la politique prix garantis jusqu’en
1992.
- On arrive ainsi à un marché spécifique. Les prix sont fixés par les politiques alors que
la demande est libre mais peu élastique. Le poids des agriculteurs est particulièrement
important en France.
- A cette époque les échanges de produits agricoles sont faiblement déterminés par le
marché .