I. Hypersensibilité de type I - Cours de DCEM1 2010/2011 à Amiens

Immunologie.
Cours d’In-s Masmoudi. DCEM1 2010-2011.
HYPERSENSIBILITE
- Les hypersensibilités sont de différents types :
o Immédiate qui apparaissent quelques minutes à quelques secondes après premier
contact avec l’antigène.
o Retardée qui apparaissent après 6 à 24h.
o ... qui apparaissent 48h après l’introduction de l’antigène
- Dans des états d’hypersensibilité, différents types peuvent êtres mélangés.
- Hypersensibilité : jamais lors d’un premier contact.
I. Hypersensibilité de type I
- Hypersensibilité immédiate : quelques minute après.
- Isotype impliqué est l’IgE.
- Cellules responsables : mastocytes ou polynucléaires basophiles.
- Pathologies :
o Terrain génétique appelé terrain atopique (mutli-génétique, intervention de plusieurs
gènes).
o N’est pas provoqué par n’importe quel antigène mais par des antigènes appelés
allergènes.
- Selon la voie d’introduction :
o Introduction intraveineuse : réaction anaphylactique (souvent fatal).
o Introduction respiratoire : l’asthme avec une phase précoce (après inspiration de
l’antigène) et phase tardive (dans les heures qui suivent jusqu’au lendemain).
o Urticaire eczéma.
1. IgE
- Structure à 4 domaines constants (un de plus qu’IgG) qui est thermolabile (supporte mal le
transport).
- Elle agit par des récepteur Fc :
o De type I (FcεRI) : haute affinité sur mastocytes et basophiles.
o De type II (FcεRII) : basse affinité (CD23) présent sur les LT, LB, monocytes, éosinophiles
et plaquettes.
o La liaison au répéteur peut être inhibée par le CD23 soluble ou un anti-IgE.
- Allergène stimule plutôt Th2 à l’origine d’une production d’IL4.
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- IL4 agit sur la commutation isotypique du LB naif (LBμ) avec changement de la classe
d’immunoglobuline. Ainsi production de LBε (lymphocyte B produisant des IgE).
- TGFβ et INFγ produites par le TH1 inhibent la fabrication des anticorps de type IgE.
2. Cellule effectrice
- La cellule effectrice est le polynucléaire basophile.
- Les IgE ont une demi-vie très courte et une très forte affinité avec les basophiles. La fixation de
l’IgE sur le basophile, sa demi-vie devient beaucoup plus longue (plus de 3mois).
- Pour que la dégranulation se fasse il faut que le pontage par un antigène divalent :
o Rigidifie la surface de la cellule.
o Ouvre des canaux calciques.
o Déclenche la dégranulation de la cellule (histamine, héparine, ECF-A, sérotonine,
tryptase, etc.).
o Libération médiateurs néoformés :
o Prostaglandines : E2, F2 et D2.
o Leucotriènes.
o Bradykinine : petites vasoconstricteur.
o PAF-acéther : vasoconstricteur et hyperréactivité bronchique.
3. Rôle des cytokines dans la phase tardive de l’asthme
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- Les cytokines permettent de stimuler la myélopoïse (production des polynucléaires) : IL5, GM-
CSF, IL3 (éosinophile), eotaxine (éosinophile).
- Permet l’arrivée au niveau du site inflammatoire d’éosinophile et basophile.
4. Diagnostic
- Tests cliniques (sur le sujet donc risque) :
o Injection intradermique avec des allergènes.
o Tests de provocation.
- Diagnostic biologique (pas de risque) :
o Dosage des IgE totales par ELISA et RIA. Si < 100IU/mL probabilité qu’il n’y ait pas
d’hypersensibilité de type I. Ce n’est pas parce que IgE sont élevés qu’il y a une
hypersensibilité de type I (c’est juste un terrain prédisposant).
o Dosage des IgE spécifique d’un allergène donné :
o Pollens.
o Poussières de maison.
o Aliments.
o Piqûres d’insectes.
o Médicament.
- Test de relargage d’histamine, de dégranulation des basophiles, etc. (sang du patient + allergène
in vitro).
II. Hypersensibilité de type II
- Intervention des IgG (comme type III).
- Deux mécanismes :
o Cytotoxicté dépendante d’anticorps (intervention des cellules).
o Antigène fixé sur une membrane cellulaire.
o Destruction de la cible par le complément ou des cellules spécialisées (uniquement
intervention du complément (qui est un facteur soluble)).
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- Tableaux multiples :
o Médicament :
o Hémolyse (produit de dégradation de la pénicilline qui se fixe sur GR).
o Agranulocytose (aminopyrine).
o Purpura thrombocytopénique (sédatif).
o MAI : anémie hémolytique auto-immune.
o Incompatibilité rhésus : fœto-maternelle ou transfusionnelle.
- Diagnostic :
o Mesure de l’activité lytique du complément (sérum frais + complément d’un autre sujet
+ globule rouge).
o Autres mécanismes difficiles à mettre en évidence.
- Mécanismes :
o Cytotoxicité cellulaire (ADCC) : IgG ou IgM fixé à autre cellule (PNN, LNK, plaquette, PNE
ou macrophage). Ces mécanismes cellulaires mettent plus longtemps.
o Opsonisation.
o Lésion membranaire par le complément (facile à mettre en évidence). Plus rapide.
III. Hypersensibili de type III ou hypersensibilité à complexes immuns
- L’antigène dans l’hypersensibilité est soluble. Cet antigène soluble se combine à des anticorps
(toujours de type IgG).
- Suivant la quantité d’antigène et d’anticorps on a des complexes immuns :
o Précipitant.
o Ou solubles.
1. Précipitants
- Précipitation là où a eu lieu la liaison AG-AC.
- Modèle expérimental d’Arthus : injection d’Ag chez le lapin hyperimmunisé à l’origine d’une
apparition après quelques heures 3 à 8h (d’où le nom semi-retardé) d’érythème, œdème, afflux
de polynucléaires neutrophiles jusqu’à la nécrose.
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- Equivalent en pathologie quand antigène inhalé à l’origine d’alvéolites :
o L’alvéole est le lieu de rencontre entre l’AG et l’AC.
o Poumon de fermier : 6 à 8h après avoir rentré le foin moisi (présence de champignon
appelé actinomyces thermophile).
o Colombophiles : poussières d’excréments.
o Laveurs de fromages (penicillium caseii).
o Arracheurs d’écorce.
o Polyarthrite rhumatoïdes : anticorps anti-IgG dans le liquide synoviale avec dépôts de
complexes immuns dans l’articulation.
- Réaction localisée au site de formation des complexes .... activation du complément :
o Peut aller jusqu’à la lyse cellulaire.
o Production de C3a et C5a :
o C3a et C5a à l’origine d’une dégranulation des PNB. La Dégranulation permet la
libération de PAF à l’origine du thrombus et donc de la nécrose tissulaire.
o C5a permet le chimiotactisme des PNN qui libère ses protéases et est à l’origine
de dégâts cellulaires importants (dégranulation frustrées : quand ils ne peuvent
pas phagocyter ils libèrent leur granule).
- Diagnostic biologique : anticorps précipitants par immunoélectrophorèse. Electrophorèse des
antigènes puis précipitation avec le sérum du patient : les arcs de précipitation sont
caractéristiques.
2. Maladies à complexes immuns solubles
- Maladies « expérimentables » : maladie sérique. pAr injection de sérum xénogénique
(antivenimeux) si répétée 8 jours plus tard à l’origine d’une maladie sérique.
- Maladie généralisée : fièvre, urticaire généralisé, articulations douloureuses, adénopathies, chute
du complément (CH50), albuminurie.
- Puis tout rendre dans l’ordre et guérison complète.
- Il y a une formation de complexes immuns en excès d’antigène (protéine sérique étrangère).
- Augmentation de la perméabilité capillaire, dépôts sur la membrane basale, activation du
complément afflux de neutrophiles.
- Glomérulonéprhrite à CIC.
- Retrouvé :
o Antigène exogène : streptocoque groupe A, virus, etc.
o Antigène endogène dans les maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux
disséminé (chronicité plus destructrice car atteinte rénale permanente).
- Autres sites : peau, artères (vascularite), etc.
- Mécanisme :
o Complexes immuns solubles fixe le complément.
o Les hématies ont un récepteur pour le complément et capture tous les complexes
immuns-circulant.
o Ces hématies rencontrent des macrophages qui ont une plus grande affinité pour les
complexes immuns : l’hématie cède le complexe immun au macrophage.
o S’il y a trop de complexe immun : le système d’élimination est saturé et les complexes
immuns se disposent au niveau des filtres (rein, peau, poumon, articulations, artères).
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