L’axe Marseille – Lyon et la Seine sont des voies navigables ouvertes aux grands
gabarits. Les bassins du Rhône et de la Seine, cependant, ne sont pas raccordés
au réseau européen. Cela étant, d’importants progrès ont été réalisés en 10 ans.
La navigation sur les voies à grands gabarits est autorisée 7 jours sur 7, 24
heures sur 24 et 350 jours par an. Pour rompre avec des idées reçues, la
majeure partie du trafic est aujourd’hui prise en charge par des bateaux fluviaux
et des bateaux fluvio-maritimes.
Les avantages des modes de transport par eau sont à relever du fait :
d’une consommation énergétique quatre fois moindre que celle afférente à la
route ;
d’un rejet de CO2 quatre fois moins important que celui occasionné par la
route.
Si ces deux éléments permettent l’atteinte des directives de Kyoto, il n’en
demeure pas moins que le mode de transport fluvial ne permet pas la desserte
de l’ensemble du pays.
Par ailleurs, le transport fluvial présente d’autres intérêts :
de faibles aléas de trafic ;
une bonne régularité ;
un raccourcissement des procédures douanières ;
la garantie d’une grande sécurité.
Quoi qu’il en soit, la régularité compense des temps de trajet plus longs que s’ils
étaient effectués par la route.
La croissance des transports fluviaux est avérée. Le trafic de conteneurs, ainsi,
suit une croissance exponentielle, les axes fluviaux permettant de pénétrer les
territoires efficacement. En la matière, les filières les plus dynamiques adressent
notamment :
les produits chimiques ;
les céréales ;
les granulats.
En outre, la voie fluviale est adaptée tant aux distances de transport moyennes
qu’aux distances plus courtes. L’installation d’un terminal à Fosse sur Mer,
l’approfondissement de la Saône et l’encouragement des silos situés au bord des
voies d’eau ont contribué à ce que les céréales deviennent le principal produit
transporté par voie fluviale.
VNF, enfin, a conclu des partenariats avec les ports et avec les collectivités
territoriales. En effet, le transport fluvial exige la mise en œuvre d’outils de
transbordement, soit publics, soit mis à disposition par les entreprises
intéressées. Les embranchements particuliers, ainsi, représentent le tiers du
trafic généré sur le bassin, étant soutenus par VNF et les régions.
Quoi qu’il en soit, le mode fluvial apporte une réponse aux besoins de nombre
d’entreprises. Il est, avec le fer, une véritable alternative à la route.