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C41-42, J-P FRICKER
Cours du 14/11/2011 de 14h à 16h
M1 Physiopathologie cellulaire & moléculaire Amélie Klein et Anthony Lingelser
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Génétique des prédispositions
(héréditaires) aux cancers
I. La transformation tumorale
La transformation tumorale résulte d’un processus clonal : une cellule normale est à l’origine
d’une tumeur, le processus se déroulant par étapes successives de durée variable.
La transformation tumorale ne se fait pas de manière soudaine, il y a accumulation de
mutations et donc d’anomalies de l’ADN, ces cellules auront un avantage sélectif sur les
autres et vont proliférer. Le cancer est le résultat d’anomalies génétiques somatiques
acquises et d’une augmentation de la prolifération et des capacités de survie par
échappement aux mécanismes de contrôle du cycle cellulaire, inhibition de l’apoptose, de la
différenciation grâce à ces mutations.
Les cellules vont acquérir :
- des capacités angiogéniques avec synthèse de vaisseaux sanguins autour de la
tumeur.
- capacité d’invasion de ces cellules dans les tissus avoisinants= potentiel d’infiltration
- capacité métastasique
Toutes les capacités doivent être transmises aux cellules filles pour qu’elles puissent
perdurer.
L’accumulation d’anomalies de l’ADN est un phénomène aléatoire avec 2 conséquences :
- mutations activatrices : activation d’oncogène, dont le rôle est d’accélérer la
multiplication. Dans ces tumeurs, il va y avoir soit une amplification génique, ou une
accumulation de gènes de fusion avec protéine de fusion. Le gène cible est un gène
oncogène / proto-oncogène
La mutation d’un seul allèle suffit.
- mutations inactivatrices d’oncosuppresseurs : gène suppresseur de tumeurs, qui
fonctionnent comme des freins au niveau du cycle cellulaire. Pour qu’il y ait une
inactivation, il faut une inactivation ou une perte d’allèle normal par perte
d’hétérozygotie au niveau tumoral, par perte de la région chromosomique
correspondante. (= contrairement aux mutations activatrices, il faut 2 mutation car il y a
2 allèles : 1 mutation est effectué sur un allèle par accumulation d’anomalies de l’ADN,
et inactivation ou perte du 2ème allèle. Tout ceci pour respecter la perte d’hétérozygotie,
c’est à dire avoir 2 allèles identiques.)
Le gène cible est le gène oncosuppresseur.