Maladie d’Aujeszky
2 Rapports annuels des Laboratoires de référence et des Centres collaborateurs de l’OIE, 2009
A l’échelle internationale, nous avons fourni 13 ml de sérum sous-étalon à des pays membres de l’OIE (Espagne,
Portugal et République Tchèque), 22 ml d’autres sérums (Espagne, Pologne, Belgique, Italie, Lettonie, Pays Bas,
Angleterre et République Tchèque).
Nous contrôlons également les kits de diagnostic sérologique pour les deux méthodes ELISA (contrôles initiaux et
lot par lot) avant leur commercialisation sur le territoire français. En 2009, 10 kits ont été contrôlés.
Activités spécifiques découlant du mandat des Laboratoires de référence
3. Normalisation et harmonisation internationales des méthodes de diagnostic, ou de la production
et de l’évaluation de vaccins
L’Unité Virologie et Immunologie Porcines de l’AFSSA a organisé en 2009 un Essai Inter Laboratoires
d’Aptitude (EILA) pour la sérologie par la méthode ELISA gE/gB pour le diagnostic de la Maladie d’Aujeszky. 86
laboratoires y participaient (62 laboratoires français + 21 laboratoires internationaux ou des T.O.M.: Afrique du
Sud, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Lettonie, Nouvelle Calédonie, Pays Bas, Pologne,
Royaume uni et Suisse + 3 producteurs de kits). Le laboratoire a également participé à 2 EILA organisés par deux
autres LNRs européens (Belgique et Suisse).
4. Préparation et fourniture des réactifs de référence internationaux pour les tests de diagnostic et
les vaccins
Nous avons fourni gratuitement des pays membres de l’OIE en sérums internationaux ADV gIG (2ml), ADV gIQ
(5ml) et ADV I (12ml) et en sérum sous-étalon européen, calibré sur l’étalon ADV I.
5. Recherche et développement de nouvelles méthodes de diagnostic et de contrôle des maladies
Nous avons travaillé à la validation de kits industriels de diagnostic de la MA par PCR temps réel. Deux kits
devraient être mis sur le marché courant 2010.
Inluence de la réplication du plasmide sur l’efficacité et la biosécurité d’un vaccin à ADN
plasmidique contre la maladie d’Aujeszky (chef de projet : Daniel Dory, Unité de Génétique Virale et de
Biosécurité):
Classiquement, la vaccination à ADN se réalise avec des plasmides non réplicatifs dans les cellules mammifères.
Ici, des plasmides arborant des éléments réplicatifs du circovirus porcin de type 2 (PCV2) ont été construits et
caractérisés in vitro. Ces vecteurs sont bien réplicatifs in vitro et ont été utilisés pour préparer un vaccin à ADN
contre le virus de la maladie d’Aujeszky. Le gène de la glycoprotéine C du virus de la maladie d’Aujeszky a été
inséré dans un de ces plasmides réplicatifs. Un essai a été réalisé afin de mettre en évidence la réplication des
plasmides in vivo et d’étudier la distribution du plasmide après l’injection. En raison des limites de la méthode
d’évaluation de la réplication qui a fonctionné in vitro, la réplication in vivo n’a pas pu être mise en évidence. Par
ailleurs, aucune différence significative de la distribution du plasmide réplicatif comparée à celle du plasmide non
réplicatif n’a été décelée. Enfin, l’efficacité vaccinale contre une infection expérimentale du vaccin réplicatif
comparée à celle du vaccin à ADN non réplicatif n’a pas montré de différence significative.
Biosécurité de la vaccination à ADN contre le virus de la maladie d’Aujeszky: recherche d’évènements
d’intégration du plasmide dans le génome de l’hôte (chef de projet : Daniel Dory, Unité de Génétique Virale
et de Biosécurité):
Une méthode de mise en évidence de l’intégration d’un plasmide non réplicatif codant la glycoprotéine B du virus
de la maladie d’Aujeszky a été mise au point in vitro à l’aide de lignées de cellules porcines PK15 qui ont été
stablement transformées par ce plasmide. Deux sites distincts d’intégration ont été identifiés sur deux lignées
distinctes, montrant que la technique de recherche d’évènements d’intégration fonctionne. L’étape suivante
consiste à adapter et à appliquer cette méthode pour la recherche d’évènements d’intégration dans le muscle de
porc injecté par ce même plasmide.