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Mac Murthry) au niveau du poignet ou par flexion forcée du poignet (signe de Phalen).
3. Perte de sensibilité dans le territoire nerveux du médian.
4. Faiblesse ou atrophie des muscles thénariens.
5. Peau sèche du pouce, de l’index et du majeur.
La description par le malade de symptômes typiques permet d’évoquer avec une forte présomption l’existence
d’un syndrome du canal carpien. En l’absence de confirmation électromyographique, toute thérapeutique
chirurgicale devrait être différée." [3]
Quels sont les examens paracliniques ?
Les paresthésies de la main sont extrêmement fréquentes et touchent 15 % de la population générale. La
prévalence du syndrome du canal carpien est estimé à 3 %, mais avec seulement 30 à 40 % de patients présentant
un tableau clinique typique. De ce fait, il est nécessaire de confirmer le diagnostic par des examens
complémentaires. [4]
Le diagnostic s’appuie sur des examens paracliniques : Electromyographie (EMG), IRM, échographie
L’électromyographie (EMG)
Il sert à confirmer le diagnostic. Toutes les paresthésies de la main ne sont pas à
mettre sous le compte d’un syndrome compressif du médian au niveau du canal carpien.
L’examen clinique, la symptomatologie ne suffisent pas pour prendre une décision chirurgicale. Par ailleurs la
fonction artistique musicale, circassienne par exemple, est d’une grande exigence et nécessite de conforter
rapidement les éléments diagnostiques et ces examens peuvent s’avérer nécessaires plus précocement pour mettre
en place un traitement également précoce, habituellement non chirurgical. [5]
L’EMG est le plus souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic, et il le devient lorsqu’une orientation
chirurgicale est pronostiquée. L’EMG permet également d’éliminer des diagnostics différentiels variés, en
particulier les polyneuropathies et les atteintes cervicales, plexiques. La sensibilité de l’EMG est, dans le cadre du
canal carpien, de 80 % et la spécificité de 97 %. [6]
L’examen EMG doit être réalisé par un professionnel expérimenté. L’examen doit être complet et comparatif, il
doit être bilatéral, symétrique, et étudier les nerfs médians et cubitaux. Un EMG normal n’exclut pas
formellement une forme débutante de syndrome du canal carpien, mais pour autant, pour l’American Association
of Electrodiagnostic Medicine, c’est la méthode diagnostique la plus sensible et la plus spécifique.
Les deux parties de l’étude électromyographique
L’examen de détection se fait à l’aide d’une aiguille-électrode insérée dans
le muscle, qui permet d’étudier l’activité au repos et à l’effort des unités
motrices du muscle. On obtient, à l’effort, des potentiels d’unité motrice
(PUM) dont les modifications vont définir les tracés neurogènes ou
normaux.
"L’électromyogramme précise la dénervation tronculaire à la main du nerf
médian. L’allongement de la latence sensitive associée à la réduction de
l’amplitude du potentiel évoqué est le signe le plus précoce ; elle dépasse
alors 4,5 millisecondes. L’électromyogramme des fibres motrices évalue le
degré de compression avec un tracé constitué de potentiels souvent
polyphasiques et un allongement de la latence distale motrice supérieur à
5 millisecondes. Il confirme aussi l’intégrité du nerf médian à l’avant-bras,
ainsi que l’absence d’une autre atteinte tronculaire ou radiculaire du