son arrivée dans le tissu,est entouré déune masse de leucocytes,réalisant au maximum
les symptômes de l’inflammation aiguë.Cette évolution explique clairement le
syndrôme inflammatoire clinique :douleur,rougeur,augmentation de la chaleur
locale,oedème sont les signes majeurs.
Le phagocyte n’est pas toujours vainqueur dans cette lutte,souvent les substances
toxiques sécrétées par les bactéries le tuent,d’autres cellules participent alors à lq
lutte,succombent à leur tour,et l’on sait que le pus formé dans la réaction déinfection
est composé de débris cellulaires,de cellules phagocytaires contenant des corps
microbiens plus ou moins lysés,des cadavres microbiens,des microbes vivants.
En outre la défense régionale comporte très souvent une participation des
vaisseaux lymphatiques.En effet,les phagocytes migrent dans les lymphatiques,et
c’est dans les ganglions que disparaît définitivement toute trace infectieuse,des
germes encore vivants peuvent y être approtés cependant,le ganglion augmente de
volume,ses vaisseaux sanguins se dilatent.L’atteinte des lymphatiques se marque par
une traînée de lymphangite ros »e et par une adénopathie dans le territoire
correspondant,toutes deux douloureuses au palper.Les ganglions sont souvent soudés
entre eux par une périadénite,et l’adénopathie inflammatoire peut ellemême suppurer.
La défense générale de l’organisme fait intervenir des facteurs multiples,les
anticorps sont de loin les facteurs humoraux les plus importants.Ils réagissent
éléctivement avec l’antigène bactérien correspondant pour former un complexe
antigèneanticorps.De ces anticorps spécifiques on connaît de très nombreux examples
en pathologie infectieuse :antitoxines,agglutinines,précipitines,opsonines
sensibilisatrices,immunisines,immobilisines.
D’après l’évolution,on peut diviser l’infection en infection aiguë,si l’évolution ne
dépasse pas trois semaines,infection chronique,si elle dépasse deux mois et infection
subaiguë,si la durée de l’évolution est entre ces deux dernières.On l’appelle infection
primitive,si l’agent pathogène entre dans la plaie en mëme temps que le
traumatisme ;infection secondaire si l’agression microbienne a lieu 24 h après le
traumatisme ;infection associée,si l’agent pathogène comporte plus d’une espéce
microbienne,et surinfection,une nouvelle infection surajoutée au foyer primaire ou se
dévelopant à un autre endroit de l’organisme,comme une complication de
l’antibiothérapie ;les microbes sont souvent des mutants,pré-existant antérieurement à
l’institution de l’antibiothérapie.
Diagnostic
L’infection chirurgicale peut être diagnostiquée d’aprèe les signes cliniques.La
fluctuation en est un signe important.Pour mettre une fluctuation en évidence,placer
l’index ou les doigts d’une main sur l’un des pôles de la tuméfaction(main
passive),sur même niveau,l’index ou les doigts de l’autre main(main active)appuient
ou percutent létèrement,sur le pôle opposé.Si la fluctuation existe,ces doigts vont
percevoir une sensation spéciale :une impulsion,en même temps qu’ils sont soulevés
par la pression que la masse liquide leur transmet.Aleur tour,l’index ou les doigt