Question 157 : les tumeurs broncho-pulmonaires secondaires
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Service des maladies respiratoires et allergiques (Pr Lebargy)
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EPIDEMIOLOGIE
Le poumon constitue avec le foie et les os, un des sites
métastatiques le plus fréquent.
La prévalence des métastases pulmonaires chez les
patients décédés de cancer varie entre 30 et 100% selon
les séries nécropsiques.
Leur délai de survenue est variable : de quelques
semaines à quelques mois .
PHYSIOPATHOGIE
La dissémination hématogène
Les cellules tumorales sont drainées dans les veines
péri-tumorales puis dans la circulation générale. Elles
peuvent alors se fixer dans les capillaires des organes
qu’elles traversent.
La circulation pulmonaire est souvent le premier
lit capillaire traversé ce qui explique la fréquence de
ce site métastatique.
Les tumeurs digestives sont drainées par le
système porte et doivent d’abord traverser le foie. Il
est rare que les métastases pulmonaires apparaissent
avant l’atteinte hépatique.
La dissémination par voie lymphatique
C’est la conséquence d’un envahissement des vaisseaux
lymphatiques de drainage de la tumeur dans le sens
antérograde. Plus rarement il s’agit d’une dissémination
par voie rétrograde du fait d’un blocage par la tumeur
des ganglions lymphatiques médiastinaux.
LES PRESENTATIONS ANATOMO-
RADIOLOGIQUES
Les nodules parenchymateux
Les nodules sont multiples le plus souvent
Cliniquement, ils peuvent être asymptomatiques
révélés par la radiographie de thorax dans le cadre du
suivi d’un cancer. Sinon les signes d’appel peuvent
comporter une altération de l’état général, des signes
respiratoires (toux, dyspnée, hémoptysies, douleurs
thoraciques)
L’aspect radiologique est variable selon la taille des
nodules
aspect de miliaire lorsque les nodules mesurent de
1 à 10 mm de diamètre. La variabilité de taille des
différents nodules est suspecte
aspect en lâcher de ballon avec présence de
plusieurs nodules plus ou moins volumineux de 10
mm de diamètre à plusieurs centimètres.
Le nodule peut être unique et pose le problème de son
diagnostic différentiel et de son exérèse.
Le diagnostic fait appel
aux données de l’examen clinique
l’interrogatoire est essentiel ou rechercher un
antécédent de cancer même lointain, une
intervention chirurgicale même « bénigne » (polype
intestinal, grain de beauté)
l’examen doit être complet (revêtement cutané,
aires ganglionnaires)
L’examen TDM est essentiel. Il permet de préciser
le nombre de nodules et leurs caractères
Un nodule d’apparence unique sur le cliché
standard peut se révéler accompagné par d’autres
nodules infra-radiologiques
une lymphangite ou un épanchement pleural
peuvent s’associer aux images nodulaires
l’irrégularité de taille des nodules est mieux
appréciée sur le scanner.
Enfin les nodules peuvent être arrondis, bien
limités, polylobés ou à l’inverse, irréguliers,
spiculés.
L’endoscopie est le premier examen à pratiquer car
elle peut révéler des lésions endobronchiques à type de
bourgeon, sténose, infiltration dont la biopsie permettra
le diagnostic. En absence d’atteinte endo-bronchique, la
fibroscopie sera complétée par la réalisation d’un
lavage alvéolaire et de brossages bronchiques dont la
sensibilité est estimée à 40%.
Le TEP trouve une de ses meilleurs indications dans
l’exploration des nodules pulmonaires solitaires
La sensibilité de l’examen est supérieure à 90%
permettant en cas de négativité du TEP « d’exclure
la nature maligne » du nodule . Il existe cependant
quelques faux négatifs liés à la petite taille du nodule
(< 1 cm) ou à la faible activité métabolique de
certaines tumeurs (rein par exemple).
Dans certains cas, le TEP participe au bilan
étiologique permettant de retrouver le site tumoral
initial
La ponction transpariétale constitue une méthode
sensibles et spécifique pour établir le diagnostic et
obtenir une confirmation histologiques indispensable
pour débuter un traitement. L’alternative est l’abord
chirurgical direct qui peut être réalisée par
thoracoscopie vidéo-assistée ou par mini thoracotomie.