Faculté de médecine LARIBOISIERE - BICHAT
Etudiante : Mme FERRANDI Sophie
Tuteur : Pr. BUDOWSKI Max
Résumé de l’état des connaissances actuelles sur le traitement d’une tendinite de la
coiffe des rotateurs
Les dernières recommandations de l’ANAES concernant les pathologies non opérées de la
coiffe des rotateurs datent de 2001. Celle-ci stipulent l’importance de l’examen clinique de
départ afin d’établir un diagnostic lésionnel précis dès le départ. En effet, de celui-ci dépend
la conduite à tenir. Mais, dans toute suspicion d’atteinte de la coiffe des rotateurs, les
radiographies sont indispensables. Elles comprennent plusieurs incidences : en rotation
neutre, externe et interne à 30° et un faux profil de Lamy. De plus, d’après les dernières
recommandations, le traitement doit d’abord être médical. Il a deux objectifs essentiels : la
sédation du phénomène douloureux par des mesures à viser antalgique et la réduction du
conflit et l’impotence par une rééducation appropriée.
La mise au repos de l’articulation ainsi que l’association antalgiques et anti-inflammatoires
non stéroïdiens, est la première étape lors des poussées douloureuses. Les infiltrations de
corticoïdes sont employées en cas de crise hyperalgique : dans la bourse sous acromio-
deltoïdienne le plus souvent, et parfois intra-articulaire en cas de ténosynovite du long
biceps.
La rééducation est le pilier du traitement. Elle doit comporter un bilan initial et de fin de
traitement mais également un bilan au cours des séances. L’évolution est suivie par EVA
(Echelle Visuelle Analogique) et la mesure des amplitudes. On peut également citer le score
de Constant à utiliser en début et fin de traitement (cf. ANAES de 2001 dans la
bibliographie). La douleur n’est pas une contre indication à la kinésithérapie. Elle associe des
techniques antalgiques (physiothérapie idéalement pratiquée avec balnéothérapie),
articulaires, musculaires et de re-programmation neuromusculaire au cours du traitement.
Dans l’état actuel des connaissances, l’application de froid ou de chaleur ne peut pas être
recommandée. Les techniques de massage n’ont fait l’objet d’aucune étude (cf. ANAES de
2001 dans la bibliographie).
Les techniques de mobilisation passive, mobilisation spécifique, de « tenue – relâché »,
d’auto étirement appliqué aux articulations de la ceinture scapulaire sont recommandés.
Certaines techniques spécifiques de rééducations (comme recentrage dynamique ou passif
de la tête humérale, par exemple) sont en cours d’évaluation. Il est recommandé d’inclure
dans le traitement des techniques de renforcement musculaire.
Dans le cadre d’une rupture de la coiffe des rotateurs, les techniques de renforcement
musculaire de rotation sont vivement recommandées. En cas d’échec, il faut mettre en place