
[SYNTHESE – LE FASCISME ITALIEN ] 
 
 
Manifestation de force dans toute l’Italie en Septembre-Octobre 1922. 28 Octobre1922 : « Marche sur 
Rome » : mise en scène pour obtenir légalement le pouvoir. Le roi fait appel à Mussolini (30 Octobre 
1922).  
  3e fascisme (fascisme régime)  
Compromis  entre  grands  intérêts  et  classes  moyennes.  Autonomie  importante  du 
pouvoir qui joue de ses composantes sociales.  
Accentuation de la domination économique des intérêts industriels : renforcement de la concentration 
industrielle et neutralisation des contestations ouvrières (corporatisme et répression) 
Indemnisation politique de la clientèle fasciste (classe moyenne et petits bourgeois)  par l’instauration 
d’un parti unique, ascenseur social pour ces classes sociales sacrifiées économiquement.  
 
Fascisation de l’état (1924-1925) 
Climat  de  terreur  et  subsides  du  grand  patronat.  Elections  d’Avril  1924 :  PNF  obtient  la  majorité 
absolue (65 % des voix). 1924 : PNF = 500 000 membres et 200 000 chemises noires.  
Liquidation de l’opposition après l’affaire Matteoti (député socialiste assassiné) en 1924 : censure des 
journaux d’opposition et violence terroriste contre les opposants.  
Etat fasciste, Etat total (Mussolini) 
-Lois fascitissimes (mis en  place par Rocco)  [1925-1926] : pouvoirs du  chef de  gouvernement  élargis 
(responsabilité devant le roi, gouvernement par décret loi, liberté de la presse supprimée).  
Création  des  instruments  de  la  répression fasciste :  une  police  politique  (OVRA)  et  d’un  tribunal  de 
défense de l’Etat 
-Encadrement de la société 
Organisation  de  la  jeunesse  fasciste  (8  millions  en  1939).  Mise  en  place  du  corporatisme  fasciste 
(1925) : regroupement des  patrons et des ouvriers  au sein de branches spécifiques pour  négocier les 
intérêts communs, monopole syndical fasciste. Dopolavoro (association culturelle qui fournit des loisirs 
aux travailleurs italiens pendant leur temps libre, 4.5 millions d’ouvriers en 1939). 
-Prise de contrôle de l’économie. Ere de mobilisation économique (1936) qui doit permettre à l’Italie 
d’atteindre  l’autarcie  (indépendance  économique)  et  de  préparer  esprits  et  corps  à  la  mobilisation 
militaire.  
Raidissement à partir de 1937-1938 (Starace, secrétaire général du PNF)) 
Fusion  des  associations  de  jeunesse  en  une  organisation  commune.  Slogan :  « croire,  obéir, 
combattre ».  
Mise  au  pas  doctrinale.  « Révolution  culturelle  fasciste » :  création  d’un  homme  nouveau  fasciste. 
Défini non par sa pensée mais par son style : rapidité, dynamisme, décision, maîtrise et oubli de soi-
même contre les vertus décadentes de la bourgeoisie.  
  Exacerbation ou influence  du  nazisme :  mise  en  place  de  la  politique de  défense  de  la  race  (1938) 
antijuive. Application laxiste (jusqu’en 1943).  
 
 III – Un totalitarisme raté ou interrompu ?  
Dynamique du mouvement fasciste. 
Fuite en avant vers plus de contrôle et d’enrégimentation par la guerre (Ethiopie, 1935-1936, 
Campagne de France 1940 et guerre en Afrique du Nord, 1942-1943). Guerre est l’étape ultime de cette 
mainmise.  
Fascisme est en déséquilibre permanent. « Régime que rien ne permet de rassurer » (H. Kissinger) 
Incapacité de Mussolini de muer son régime en fascisme intégral.   
Faiblesses internes.  
Faiblesse de ses instruments : faiblesse de la Milice (800 000 membres) qui n’est pas comparable à la 
SS  (machine  de  répression  et  de  police,  rouage  de  l’Etat  hitlérien,  géant  économique)  et  des 
organisations de jeunesses (peu intrusives en comparaison de la Hitlerjugend) 
Mais surtout faiblesses par spécificité même, par ADN du fascisme italien.  
Fascisme  italien  se  pense  en  Etat,  avec  règles  et  des  apparences  de  légalité.  Le  totalitarisme 
« absolue » est anomique.  
Fascisme italien affronte une tension interne  
-  squadrisme  /  Mussolini.  Plusieurs  crises :  1921  (parlementarisation  du  régime)  et  1943(défaites 
militaires)