augmentation des salaires, d’une réorganisation administrative et d’une réforme budgétaire.
Le train des réformes est à peu près achevé en 1994. En 1997, le Laos intègre ASEAN.
BILAN : Passage à l’économie de marché.
Il y a une accélération de la croissance. Entre 1976-86, le PNB du Laos est multiplié par 2.
Entre 1986-96, son PNB est multiplié par 3. Les échanges extérieurs ont été multiplié par 4
entre 1986-96. Les investissements étrangers augmentent de manière régulière. Cela dit cette
évolution reste stratégiquement inquiétante parce que la croissance reste limitée à certains
secteurs.
Pour le riz, sa progression est juste équivalente à la croissance démographique. La production
de riz du Laos est tout juste autosuffisante.
Le tissu industriel est réduit. Son industrie se résume à la production de l’électricité, de bois et
d’agrume. A partir de 1990, le Laos produit également du textile. Et se développent la
production de bière, de cigarettes, de ciment et de sac en plastique.
Problème : Ce développement s’opère par une dépendance structurelle vis à vis de l’extérieur,
essentiellement d’ordre financier. La dette extérieure s’élève aujourd’hui à plus de 120% du
PNB. (Le seuil toléré étant de 60% du PNB). Le Laos ne vit que grâce à l’aide extérieure. Son
erreur est d’avoir contractée trop de crédit. Or ces emprunts ne permettent même pas de
couvrir l’ensemble des besoins externes cumulés du pays d’où les déficits commerciaux.
La Laos ne survit donc que grâce à des éléments non enregistrés statistiquement. Or des pans
entiers de l’économie du Laos ne sont pas enregistrés.
III/ Relation entre le Laos et ASEAN :
Traditionnellement, le Laos est un pôle du trafic caravanier. Son commerce extérieur est
fortement déficitaire. Cela dit le taux de couverture des échanges extérieurs laotien s’est
amélioré, de la fin des années 80’s à 1994, il a atteint 70% des échanges.
Depuis 1995, ce déficit recommence à augmenter. Aujourd’hui, il est déficitaire à 50%. Le
Laos est le pays où l’aide par tête reçue est le plus élevée. Les importations sont financées
sous forme de dons. Et si on regarde ce que paye réellement le Laos son déficit s’élève alors à
30%.
a) Poids de ASEAN dans son commerce extérieur :
Aujourd’hui, ASEAN représente 20% des exportations du Laos, les pays occidentaux 30% et
le monde chinois-Corée et le Japon 40%.
70% des importations du Laos proviennent de ASEAN, 15% des pays occidentaux et 15% du
monde chinois-Corée et Japon.
L’ASEAN est donc un débouché secondaire pour le commerce du Laos cependant il est son
premier fournisseur. Les échanges avec ASEAN sont déficitaires à 80%. Et 90% des échanges
avec ASEAN s’effectuent via la Thaïlande.