
Des infirmiers libéraux qui rendent possible
la sortie hospitalière des patients
« On ne peut pas envisager le développement de la chirurgie ambulatoire
sans prendre en charge le développement de la prise en charge de la douleur
post opératoire » : Stéfane Fauran, réseau SOS Douleur domicile
En chirurgie ambulatoire ou traditionnelle, c’est la présence du réseau territorial
d’infirmiers libéraux qui rend possible la sortie des patients à leur domicile dans de bonnes
conditions et permettant la réduction des durées de séjour.
Dans le cadre spécifique de la chirurgie ambulatoire, les infirmiers peuvent avoir un rôle
crucial dans son développement en rendant possible l’extension des actes réalisés vers des
actes plus lourds.
Illustration : l’expérience du réseau charentais SOS Douleur Domicile. Il a permis de réduire
la durée des hospitalisations, tout en supprimant les douleurs postopératoires. En 4 ans, ce réseau
a assuré 16 000 journées de maintien à domicile avec les cathéter périnerveux.
« Tous les acteurs sont convaincus par notre expérience, et nous sommes la seule expérience
au monde à avoir autant de données », explique Stéfane Fauran.
Le réseau repose sur une méthode innovante appliquée aux patients : poser un cathéter péri-
nerveux, utilisé habituellement en milieu hospitalier, permettant de recourir à des anesthésiques
locaux pour soulager toutes les douleurs. Le réseau s’est créé suite à l’impossibilité pour l’unité
de chirurgie vasculaire en Charentes de soulager leurs patients et de les laisser sortir.
« Nous répondons avant tout à la demande du patient qui souhaite qu’on puisse soulager sa
douleur. »
60% des infirmières du département ont été formées à la technique des cathéter
périnerveux et aujourd’hui les données PMSI attestent, au plus grand étonnement des
administratifs, que les durée d’hospitalisation sont inférieures de 20% aux références.
Les infirmiers libéraux du réseau prennent en charge des patients en post opératoire
immédiat après la Chirurgie ambulatoire sur Angoulême, des Hallux Valgus à J zéro à
domicile avec un cathéter périnerveux et la chirurgie ambualtoire fait partie intégrante de
l’activité du réseau.
L’objectif qui reste poursuivi par Stéfane Fauran est de faire reconnaître ces actes à la
nomenclature, ce qui ne viendra pas tant que la Haute autorité de santé n’aura pas validé
des protocoles avec les cathé périnerveux.
10% des actes de chirurgie ambulatoire pourraient potentiellement nécessiter des soins
post opératoires spécifiques dans le cadre de protocoles antalgiques. Cela concernerait tout
de même près d’1 million d’actes. « Dès lors que nous allons étendre les indications de la
chirurgie ambulatoire à des indications plus lourdes, je pense que l’expérience du réseau
SOS Douleur domicile pourrait être très intéressante. Car elle permet de remettre le patient
au cœur du système et re travailler la frontière entre l’hôpital et la ville. On voit bien au