I. INTRODUCTION
La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une maladie d’origine virale (virus appartenant à
la famille des Bunyaviridés et au genre phlébovirus) transmise par les moustiques, qui
affecte de nombreuses espèces animales, y compris l’homme.
Chez les animaux domestiques, les épizooties de FVR se manifestent par une mortalité
importante et une incidence élevée d’avortements spontanés chez les femelles L’homme,
qui se contamine par contact avec les animaux malades, développe une fièvre
habituellement frustre mais qui peut se compliquer par une forme hémorragique fatale,
avec atteinte hépatique ou encéphalite. Les survivants aux formes graves présentent
parfois des troubles oculaires rémanents.
En Afrique, la maladie se caractérise par des flambées épizootiques périodiques se
développant à la faveur de conditions climatiques exceptionnelles (pluviométrie plus
élevée que la normale) et de modifications écologiques (zones nouvellement irriguées) qui
facilitent la pullulation de moustiques vecteurs. La maladie débute toujours chez l’animal
avant de se propager parmi les hommes vivant dans la région pendant l’épizootie. L’alerte
concernant cette maladie devrait venir des institutions en charge de la santé animale. Le
système d’alerte doit être en mesure de détecter tout foyer, à son début, pour que des
mesures de prophylaxie sanitaire et médicale puissent être prises à temps, pour contrôler
la maladie au niveau du cheptel et mettre l’homme hors de danger.
Cette surveillance est rendue nécessaire parce qu’en Afrique, l’impact social et
économique de la FVR est préoccupant.
La FVR est classée parmi les maladies de la liste A de l’Office International des
Epizooties (OIE) et les pays atteints doivent suivre les règles du code zoo-sanitaire dans le
cadre des échanges internationaux.
La FVR fait aussi partie des maladies incluses dans le Programme Spécial de FAO
dénommé EMPRES.
La FVR fait partie également des 8 fièvres hémorragiques humaines d’origine virale qui
sont d’actualité dans le Monde et est une préoccupation de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) avec les foyers récents en Arabie Saoudite.
En Afrique de l’Ouest, depuis la première et très meurtrière épizootie de 1987, la FVR
fait partie des maladies prioritaires retenues dans les Systèmes Nationaux de Surveillance
Epidémiologique (SNSE)
En 1998, la FVR est réapparue dans le Sud-Est de la Mauritanie et a provoqué des
avortements en masse chez les ruminants domestiques. Plusieurs décès humains ont été
notés. L’impact de cette épizootie fut considérable au niveau des populations pastorales
dont l’économie et les traditions dépendent de l’élevage. Devant le risque d’extension de
la maladie, la Mauritanie et les pays voisins ont sollicité l’appui de la FAO pour améliorer
leur système de surveillance et de contrôle de la FVR.
Un projet TCP/MAU/8923 de 250 000 dollars américains fut mis en œuvre pour la
Mauritanie en Juillet 1999.
Le document du présent Projet TCP/RAF/8931 d’un montant de 251 000 dollars
américains a été signé par le Directeur Général de la FAO le 17 Décembre 1999 et par le
Gouvernement du Sénégal le 24 Décembre de la même année. Cette contribution a
couvert les frais de consultation, de mission d’appui technique, de voyages officiels, de
formation, ainsi que des frais généraux directs et généraux de fonctionnement.
Le projet a démarré le 1er avril 2000 et a pris fin le 31 Décembre 2001.
Son objectif est d’aider les Gouvernements des trois pays à créer , au niveau régional, un
système d’alerte et de réaction précoce vis à vis de la fièvre de la vallée du Rift en
complément des systèmes de surveillance nationaux déjà en place.