- Absolue ou relative (Protagoras : l’homme est la mesure de toute chose) ?
- Pouvons-nous connaître le fond des choses (Platon, Descartes, Spinoza) ou
seulement le monde à travers les catégories de notre entendement (Kant), les relations
entre les phénomènes, leurs lois, comme rapports constants et nécessaires (Comte) ?
- Les mots disent-ils l'essence des choses ?
- L'opinion est-elle ignorance (Kant, Bachelard : « l’opinion ne pense pas »), ou degré
plus ou moins probable du savoir (Leibniz) ?
- La vérité se reconnaît-elle à l'évidence (Descartes, Spinoza), à la vérification (James :
est vrai ce qui marche), à la pertinence de l'interprétation (Freud, Ricœur) ?
- Le corps fait-il obstacle à la connaissance (rationalisme spiritualiste) ?
- Nos idées sont-elles innées dans notre entendement (Platon, Descartes, Leibniz), ou
viennent-elles de l'expérience par nos sens (empirisme d'Aristote, Locke, Condillac) ?
- Le temps et l'espace sont-ils en nous (Kant) ou dans la nature (Aristote) ?
- La science doit-elle rompre avec l'opinion commune (Bachelard) ou la prolonger ?
- Les mathématiques doivent-elles être l'idéal de toute science (Descartes, Galilée),
leur servante (Bacon), ou un simple langage (nominalisme) ?
- Pourquoi voulons-nous savoir ? Pour nous rassurer (Epicure, Freud) ? Pour pouvoir
agir (Bacon, Descartes, Comte) ? « Science, d’où prévoyance, prévoyance d’où
action. » Savoir pour prévoir, prévoir pour agir – exemple : la médecine préventive.
QUE DOIS-JE FAIRE ?
La question « Que dois-je faire ? » soulève les questions de la morale et de la
politique :
- Qu'est-ce que le Bien ?
- Est-il affaire de désir (Aristote), de cœur (Pascal, Rousseau) ou de raison (Descartes,
Kant) ?
- Dois-je rechercher le plaisir (Epicure) ou la vertu (Epictète) ?
- Faut-il lutter contre le luxe (Epicure, Rousseau) ou non (Montesquieu) ?
- Faut-il maîtriser son imagination (Epictète, Descartes) ou la développer (Nietzsche) ?
- La passion est-elle dangereuse (rationalisme), choix de vie (Nietzsche - surhumain ?)
- Faut-il plutôt vaincre ses désirs (Stoïciens, Descartes) ou l'ordre du monde (Marx) ?
- Autrui est-il pour moi un moyen (Sade, Machiavel) ou doit-il être une fin (Kant, le
personnalisme d’Emmanuel Mounier) ?
- Suis-je responsable d'autrui (Lévinas) ou est-il mon ennemi (Hegel, Sartre) ?
- Ma liberté est-elle source de responsabilité ou/et de culpabilité ?
- Le droit est-il naturel (Spinoza) ou conventionnel (Rousseau, Marx) ?
- Les lois sont-elles nécessaires ?
- La politique est-elle la science du bien commun (Aristote), au service de la morale
(Kant), ou l’art de réussir (Machiavel) ?
- Comment fonder les droits de l'homme et du citoyen ? Sont-ils transcendants
(révolutionnaires de 1789) ou formels (la démocratie bourgeoise de Marx) ?
- Qu'est-ce que le juste ?
- La démocratie est-elle le meilleur régime politique?
- L'État trouve-t-il son fondement en Dieu (Bossuet), la force (Hobbes) le peuple
(Rousseau) ?
- Quelle place l'État doit-il laisser à la liberté individuelle ?
- Comment faire la paix entre États ?
- Faut-il se révolter contre un pouvoir injuste (Marx) ?