public), qui sont nombreuses mais dont la part la plus importante concerne le
logement et la restauration. Par exemple, le Festival d’Avignon engendre 2 800
nuits d’hôtels et la mairie estime qu’un festivalier dépense en moyenne 110€ par jour
(hors billetterie). Jazz in Marciac engendre également de réelles retombées pour
l’industrie hôtelière : pour l’édition 2002, pas moins de 5 800 nuitées ont été
générées en chambres d’hôtes et en gîtes. En 15 ans, ce sont 300 hébergements
touristiques qui ont été aménagés dans un rayon de 30km et au cœur du petit village
gersois, un hôtel a rouvert ses portes. Il faut dire que Marciac est l’un des
événementiels du Gers qui engendrent la plus longue durée de présence, avec une
moyenne de 4,6 jours sur place et un séjour total dans le département de 6 à 7 jours.
De plus, 69% des personnes optent pour une solution d’hébergement marchand
(camping, hôtel, location, chambres d’hôtes). Enfin, on peut souligner qu’environ
deux tiers de la clientèle événementielle du Gers consomment auprès des cafés ou
restaurants locaux pendant leurs séjours, ce qui s’appliquent donc à Marciac
également.
Pour le Festival du Printemps de Bourges, l’impact direct est très net pour les
professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. L’hôtellerie profite surtout de la
dimension professionnelle de l’événement : pendant la semaine du festival, tous les
hôtels, essentiellement réquisitionnés par les professionnels et les journalistes, sont
complets dans un rayon de 60km autour de la ville. La restauration tire parti quant à
elle davantage de l’affluence du public, bien supérieure aux seuls chiffres des entrées
payantes. Le festival suscite en effet la venue d’un très grand nombre personnes
désireuses de profiter des animations gratuites et de l’ambiance générale du festival.
La dimension festive de la manifestation permet ainsi d’attirer environ 120 000
personnes quand le nombre d’entrées payantes est moitié moindre. Si le public local
reste en moyenne 3 à 4 jours, le public extra-départemental séjourne environ 2,6
jours à Bourges et a en grande majorité recours à des solutions « économiques »
d’hébergement : 30% dorment chez des amis ou parents, 25% rentrent chez eux, 13%
dorment dans leur voiture et seuls 13% ont recours aux services professionnels
locaux, essentiellement via le camping et les chambres chez l’habitant. C’est donc
bien surtout à la restauration et au commerce que profite la venue du public et les
effets sont notables : certains bars réalisent en une semaine leur chiffre d’affaires
trimestriel voire semestriel moyen.