Listes d’intégration
Elles permettent d’observer le comportement de l’oreille dans des situations difficiles.
Lors de ce test l’intensité du mot émis est de 80 dB et l’intensité du bruit est de 65 dB.
- OD sans bruit + assourdissement controlatéral avec liste 1
- OG avec bruit + assourdissement controlatéral avec liste 1
- OD avec bruit + assourdissement controlatéral avec liste 2
- OG sans bruit + assourdissement controlatéral avec liste 2
- OD sans bruit + assourdissement controlatéral avec liste 3
- OG avec bruit + assourdissement controlatéral avec liste 3
Une fois les 5 listes effectuées, on refait le test en changeant le départ, c'est-à-dire :
- OD avec bruit + assourdissement controlatéral avec liste 1
- OG sans bruit + assourdissement controlatéral avec liste 1, etc …
C’est une épreuve longue et fatigante. On fait le total d’erreurs avec et sans bruit pour
chaque oreille puis on effectue le calcul suivant :
Nbre erreurs avec bruit – Nbre d’erreurs sans bruit pour chaque oreille également
On tolère un nombre ≤ 3 pour une oreille normale, au-delà, on peut parler de problème
d’intégration.
3. Les tests vocaux spéciaux
méthode de Bocca
Elle repose sur le rythme de passation. Soit le message est passé en accéléré, soit on
modifie l’intelligibilité, soit on fait des interruptions régulières au niveau du message
(trous dans le message). Cette audiométrie est une étude globale de l’audition, c'est-à-
dire les différents stades de l’audition. Elle permet de chiffrer l’intelligibilité des mots et
par conséquent de montrer la gêne sociale. Elle a un intérêt diagnostic car elle permet de
localiser la lésion (surdité de transmission, de perception, et si perception, si c’est
cochléaire ou rétro-cochléaire). Elle étudie le spectre sonore dans sa partie médiane
entre 200 et 4000 Hz c'est-à-dire dans la zone conversationnelle. Toutes atteinte au-delà
de 6000 Hz passerait complètement inaperçue lors de l’audiométrie vocale. C’est un test
qui se révèle plus long qu’en audiométrie tonale. En revanche, il a un intérêt social qui
est une mesure objective et plus précise de la véritable gêne. Il a aussi un intérêt
prothétique car il permet la visualisation par la courbe d’intelligibilité des performances
réelles de l’oreille.
méthode d’Elbaz
Elle permet d’évaluer des difficultés d’intelligibilité dans le bruit même chez des
personnes dont l’audiométrie tonale et vocales sont bonnes. Elle permet entre autre de
quantifier la capacité auditive non explorée par l’audiométrie tonale ou vocale dans le
silence. Avant de réaliser ce test, il faut impérativement avoir effectuer une audiométrie
vocale classique avec les listes de Fournier en champ libre. Ensuite on peut envoyer par
des haut-parleurs les mots et le bruit. On prend l’intensité minimale pour laquelle on
avait 100 % de bonnes réponses avec Fournier et on fixe l’intensité de sortie 10 dB au
dessus, on gardera cette intensité tout au long du test. On fera varier l’intensité du bruit
blanc à partir de Isortie + 5 dB, en augmentant par pas de 5 dB jusqu’à ce qu’on n’ait
plus d’intelligibilité. Normalement on a une intelligibilité jusqu’à ce que le bruit soit
supérieur de 15 dB au niveau de sortie.