Contrôle sur la représentation visuelle
Première partie : Commentaire argumenté (environ 40 minutes)
Au musée du Louvre à Paris, des millions de visiteurs se pressent chaque année pour voir la Joconde. Le plus célèbre
tableau du monde peint entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci a traversé pas moins de cinq siècles sans être
protégé mais aujourd'hui il est derrière une épaisse vitre de verre.
Vous et monsieur X assistez à une visite guidée au Musée du Louvre pour admirer le visage de la Joconde.
Lorsque monsieur X s'approche du tableau, il est doublement déçu : d'une part, il trouve stupide d'enfermer un tel
chef-d'œuvre derrière une vitre et, d'autre part, il n'arrive pas avoir une vision d'ensemble du tableau. Il ne cesse de
se plaindre auprès du guide et perturbe la bonne ambiance de la visite.
Document 1 : Évolution du champ visuel chez monsieur X
Les images ci-dessous représentent la Joconde vue par la majorité des visiteurs du Louvre et ce même tableau vu par
monsieur X.
Document 2 : Une nécessaire protection du tableau
« La conservation des tableaux est particulièrement exigeante, car la structure complexe des surfaces des peintures
est souvent réduite à une couche très mince et extrêmement fragile, qu'il s'agit d'analyser et de préserver. Le
support, ou le fond d'un tableau, possède fréquemment des propriétés physiques tout à fait différentes de la couche
de peinture. L'image mythique de la Joconde a été peinte sur un mince panneau de bois de peuplier selon une
technique maîtrisée par l'artiste, dite « sfumato ». Le motif a été dessiné sur plusieurs couches d'enduit avant que ne
soit entrepris le travail à l'huile, additionnée d'essence très diluée. Pour affiner le modèle de ce visage au sourire
énigmatique et pour jouer avec les subtils effets de lumière sur le teint diaphane de Mona Lisa, modèle présumé du
chef-d'œuvre, le peintre a dû superposer d'innombrables couches de couleurs transparentes. »