III/ L’action des drogues peut altérer la perception visuelle (& Page 359) TP5 Intro : doc 2 page 359 : comment expliquer l’effet de cette drogue ? Nous savons qu’au niveau des corps genouillés latéraux il y a des relais synaptiques entre les fibres provenant de la rétine et les neurones qui conduisent les messages visuels jusqu’au cortex occipital. On peut faire l’hypothèse que cette drogue perturbe la transmission synaptique. 1. La transmission des messages nerveux : le fonctionnement des synapses. (rappels) Message nerveux Pré-­‐synaptique Neurone pré-­‐ synaptique Vésicules synaptiques Fente synaptique Neurone post-­‐ synaptique Message nerveux Post-­‐synaptique Arrivée du message nerveux à Les vésicules synaptiques migrent vers la membrane pré-synaptique. Elles fusionnent avec la membrane et libèrent les neurotransmetteurs qu’elles contiennent dans la fente synaptique. Les molécules de neurotransmetteur se fixent sur des récepteurs spécifiques situés sur la membrane postsynaptique. Un message nerveux post-synaptique est produit. Les récepteurs post-synaptiques présentent une forme complémentaire du neurotransmetteur et peuvent donc s’y fixer de façon spécifique. Des enzymes interviennent ensuite pour - éliminer les neurotransmetteurs en excès -libérer les récepteurs - permettre la recapture par le neurone présynaptique. Arrivée du message pré-­‐ synaptique Migration des vésicules Libération des molécules de neurotransmetteur (exocytose) Fixation sur les récepteurs post-­‐ synaptiques spécifiques Message post-­‐ synaptique Action des enzymes et recapture du neurotransmetteur Neurotransmetteur Récepteur Enzyme Au niveau d’une synapse, le message nerveux de nature électrique est traduit en un message chimique (neurotransmetteur), puis reconverti en un message nerveux électrique dans le neurone postsynaptique. 2. Un fonctionnement altéré des synapses.(doc 3 page 359) -histoire du LSD : Doc 2 page 359 Image IRM sans et avec LSD Les tons froids correspondent à une activité faible, les tons chauds à une activité forte. Les récepteurs spécifiques de la sérotonine sont largement répartis dans le cerveau (à gauche). Leur activité est augmentée par la consommation de LSD (à droite). On retrouve notamment le LSD dans les corps genouillés latéraux, principale zone de relais synaptique entre la rétine et le cortex visuel. Les molécules de LSD se fixent sur les récepteurs de la sérotonine, cela déclenche des messages nerveux sans qu'aucune stimulation n'ait eu lieu. Formules de -­‐ la sérotonine (5-­‐HT) -­‐ d’hallucinogènes LSD Psilocine Le LSD semble intervenir sur les relais synaptiques présents le long des voies visuelles ce qui provoque le phénomène d’hallucination. A ce niveau on trouve un neurotransmetteur : la sérotonine. Elle se fixe sur des récepteurs spécifiques présents sur la membrane post-synaptique des neurones impliqués dans les synapses. Cette fixation est assurée par une complémentarité de forme. Les 2 molécules présentent un site de même forme qui va pouvoir reconnaître le récepteur de la sérotonine et s’y fixer. Schématisation : Sérotonine Enzyme LSD Cependant les enzymes qui libèrent les récepteurs et recyclent la sérotonine ne peuvent reconnaître leur site d’action qui est différent sur le LSD. Les récepteurs restent actifs, les messages nerveux sont générés en continu sans stimulation visuelle à hallucinations. Nous avons vu au cours du TP que nous savons aujourd’hui que le LSD provoque une hyperconnectivité de différentes aires corticales qui ne sont normalement pas connectées à distorsion du temps de l’espace de la conscience de soi et de phénomène de synesthésie (confusion des perceptions sensorielles). D’autres psychotropes agissent sur la perception visuelle. - Pour voir l’effet des différents psychotropes : voir l’excellent site : le cerveau à tous les niveaux : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_03/a_03_m/a_03_m_par/a_03_m_par.html - une information sur le cannabis sur le site. BILAN La perception visuelle peut être perturbée par -­‐ un défaut d’interprétation du cerveau (illusions optiques) -­‐ des dysfonctionnements des voies visuelles (dégénérescence, AVC, traumatisme …) -­‐ la consommation de psychotropes qui interfèrent au niveau des synapses.