COMPLEMENTS SUR LE CHRISTIANISME :
QUELQUES ELEMENTS D’HISTOIRE :
- 325 : Concile de Nicée I condamne l'arianisme (hérésie) et établit les patriarcats de Rome,
Antioche et Alexandrie ; Jérusalem ne devient patriarcat en titre qu'en 451
En dehors de Rome coexistent donc des Eglises orthodoxes orientales qui se
ramifient (ex : Eglise copte orthodoxe, Eglise ethiopienne orthodoxe…)
- A la fin du Xe siècle : épisode des Cathares
- 1054: Grand Schisme entre Eglise orthodoxe et Eglise catholique romaine
orthodoxe
Les différences essentielles entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique portent sur trois
points principaux de doctrine et leurs divers usages particuliers.
1. Le filioque. Pour les orthodoxes, la seule profession de foi admise en ce qui concerne
la Trinité est le Credo de Nicée (325): l’Esprit saint procède du Père par le Fils, alors
que Rome avait au VIIIe s. proclamé unilatéralement «procède du Père et du Fils (lat.:
filioque)».
2. L’Orient chrétien nie l’autorité suprême du pape. La conception orthodoxe en matière
d’infaillibilité de foi, de dogme et de morale repose sur le concile œcuménique et
local.
3. L’Immaculée Conception (Vierge) est considérée par les orthodoxes comme une
innovation doctrinale qui n’est pas nécessaire. En outre, les Églises orthodoxes
admettent le divorce, ainsi que le mariage des prêtres s’il a été célébré avant le
diaconat.
- XVIe siècle : Réforme et naissance du protestantisme
=> 1517 : Martin Luther -> Luthéranisme
=> 1517 : Ulrich Zwingli -> Églises réformées suisses
=>1533 : Jean Calvin -> Calvinisme
=> 1553 : John Knox ->Presbytérianisme
=> Henri VIII années 1530: Anglicanisme
- face au développement du mouvement de Réforme, tenue du Concile de Trente au sein de
l’Église catholique romaine (1545-1563) qui s’affirme comme Contre-Réforme et réaffirme
l’identité de l’Eglise fidèle au Pape
- Concile de Vatican II : concile œcuménique réuni par Jean XXIII, achevé par Paul VI, et
qui se tint à Rome du 11 oct. 1962 au 8 déc. 1965, en présence d’observateurs protestants et
orthodoxes. Il se caractérise par la volonté de rénover le rapport de l’Église catholique avec le
monde contemporain (aggiornamento) : au lieu de considérer l’Église uniquement comme une
société ayant ses institutions et sa hiérarchie propres, les conciliaires l’ont définie comme «le
peuple de Dieu», et ont de ce fait aboli la paration entre clercs - seuls chargés des
responsabilités ecclésiales - et laïcs. Le concile prit certaines dispositions en vue de favoriser
l’unité des chrétiens (création d’un Secrétariat pour l’unité).
TABLEAU COMPARATIF CATHOLICISME-PROTESTANTISME :
Catholiques
Protestants
Anglicans
Luthériens
Calvinistes
Doctrine
salut par la foi et les
œuvres (don,
pèlerinage)
salut par la foi
salut par la foi et la
prédestination
7 sacrements
2 sacrements : baptême et communion
culte de la Vierge et
des saints
refus du culte de la Vierge et des saints
obéissance au pape
obéissance au roi
d’Angleterre
rejet de l’autorité pontificale
Organisation de
l’Eglise
absence de clergé
prêtres célibataires
les pasteurs peuvent se marier
Cérémonies
messe à l’église
lecture de la Bible, chants et sermons au temple
cérémonies très simples
Bible
elle est écrite en latin
elle est traduite en langue courante
insistance sur le
Nouveau Testament
insistance sur l’Ancien Testament
En ce qui concerne les sacrements, il faut noter des variantes :
La confession est un acte de pénitence consistant à reconnaître ses péchés devant les autres
fidèles (confession publique) ou devant un prêtre (confession privée) elle est centrale pour
les Églises anglicane, catholique, orthodoxe, suédoise et vieilles orientales. Elle est
individuelle et privée. À son issue, le prêtre accorde ou non l'absolution, c'est-à-dire le pardon
et la remise des péchés du fidèle. Ce pouvoir lui est conféré en vertu de la succession
apostolique. Le prêtre est tenu au secret pour tout ce qui lui a été révélé au cours de la
confession.
Les autres sacrements :
Les sacrements ont été institués par le Christ (et "promulgués" par les Apôtres) ; ils procurent
la grâce qu'ils signifient.
Il a fallu attendre le deuxième concile de Lyon (1274) puis ceux de Florence (1439) et de
Trente (1547) pour voir ce nombre se fixer à sept, ainsi qu’ils le sont restés dans le
catholicisme.
Le sacrement du baptême « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » est mutuellement
reconnu comme valide par toutes les Eglises (catholique, orthodoxes, protestantes), et sa
signification est la même ; il n'est pas indispensable qu’il soit donné par un ministre ordonné.
Les sept sacrements des Églises catholique et orthodoxes sont :
Le baptême,
L'eucharistie,
La confirmation,
sacrement de pénitence, c'est-à-dire la confession,
L'onction des malades (ou sacrement des malades, ou extrême-onction)
Le mariage,
Le sacrement de l'ordre (ordination)
Pour les Églises protestantes, le sacrement est le signe, associé à la Parole de Dieu, qui rend
présent le Christ, don de Dieu aux humains, tel que lui-même l'a institué dans le Nouveau
Testament ; elles ne reconnaissent généralement que le baptême et l’eucharistie (communion)
comme sacrements. Mais, certaines Églises luthériennes reconnaissent comme sacrement la
pénitence également. Les sacrements sont efficaces par et pour la foi, par l'action du Saint-
Esprit. Le baptême protestant est globalement reconnu par les catholiques et les orthodoxes, et
réciproquement. Quelques exceptions néanmoins, comme les protestants évangéliques qui
baptisent les « professants ». Certains courants orthodoxes ne reconnaissent pas tous les
baptêmes.
Le protestantisme pratique (avec des nuances selon les Eglises) la confirmation, et la
bénédiction nuptiale, ainsi que la consécration pastorale (ou ordination), mais ne les
considèrent pas comme des sacrements..
L'Église anglicane reconnaît une certaine valeur au sacrement de confirmation et une valeur
moindre aux quatre autres sacrements.
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