actions). Battu à Aspromonte (Calabre) en 1862 par armée royale piémontaise après avoir tenté de prendre
Rome, il est fait prisonnier puis amnistié. Il sert la France en 1870-1871.
Pour les Italiens, = héros mythique de la nation unifiée: a fait passer l’intérêt de la nation italienne avant
ses propres convictions républicaines; il incarne la veine populaire et démocratique du Risorgimento.
Conséquence de cet essai manqué de 1848-49 :
=> à la suite de cet échec, deux solutions sont désormais exclues :
= solution fédéraliste = création d'un Etat fédéral italien grâce à un accord des princes (il ne
s’entendent pas !)
= solution démocratique et républicaine = unification italienne à la suite d'une insurrection
révolutionnaire, semble difficile ; il manque un grand mouvement de masses
= à la suite de cet échec, également le roi de Piémont-Sardaigne et Cavour modernisent l’armée,
l’agriculture, développent industrialisation, les chemins de fer…
=> création d'un excellent réseau ferroviaire et d'une armée efficace
+ ils s’attachent le soutien de milieux d’affaires de Gênes et de Turin
- mais le Piémont reste trop faible pour agir seul -> il s'allie donc avec Napoléon III en 1858, à la
suite d’une entrevue dans les Vosges (à Plombières) car Napoléon III souhaite une Europe plus
conforme aux nationalités et lui-même s’est lié dans sa jeunesse aux Carbonari (membres de
sociétés secrètes italiennes, qui au XIXe siècle, luttaient pour libération et unité nationale), et donc
entend aider les Italiens à réaliser leur unité
En échange de cette aide, la France recevra le duché de Savoie et la province de Nice
MAIS attention, position extrêmement complexe : il veut bien aider le Piémont, mais à condition
que l’unité italienne ne porte pas atteinte à la souveraineté du pape dans les Etats pontificaux (la
condition figure dans la convention secrète signée entre Victor Emmanuel II et Napoléon III ;
Cavour fait mine d’accepter les conditions françaises, tout en n’en pensant pas moins…), ce qui
posera évidemment problème
2) La marche vers l'unité (1859-1870)
- en 1859, commence la guerre d’indépendance : France et Piémont attaquent l'Autriche; les
victoires de Magenta (4 juin 1859, Mac-Mahon) et de Solferino (24 juin 1859, troupes dirigées
par Napoléon III) obligent l'Autriche à céder la Lombardie au Piémont ; Napoléon III met fin au
conflit en juillet, sans l’avis de Cavour, par armistice de Villafranca : en fait Napoléon III craint que
les soulèvements qui se sont déclenchés dans la péninsule se fassent au détriment du pape et d’autre
part deviennent incontrôlables.
Cavour est furieux et décide de passer outre et de continuer le combat, notamment pour obtenir
la Vénétie, restée sous domination autrichienne
- en mars 1860, le Piémont annexe les duchés du centre de la péninsule (Parme, Modène, Toscane)
dont les habitants se soulèvent contre leurs princes, encouragés par Cavour et souhaitant se voir
effectivement rattachés au Piémont
- en mai, Cavour aide GARIBALDI à organiser expédition des MILLE, c'est-à-dire des patriotes
italiens dits aussi « Chemises rouges », réunis par Garibaldi. Au départ, un corps expéditionnaire de
1000 soldats venus de toute la péninsule. De Gênes (6 mai 1860), ils atteignent Marsala, port de
Sicile (11 mai) et prennent la Sicile aux Napolitains (vaincus le 15). Le 7 septembre ils prennent
Naples où, le 7 novembre, Garibaldi reçoit Victor-Emmanuel II (qui arrive avec son armée : il faut
éviter que Garibaldi ne marche sur Rome) lui affirme son allégeance et se retire.
(sur les combats entre Chemises rouges et soldats napolitains, voir Le Guépard, 1963,
Visconti)