INTRODUCTION A L’HISTOIRE DES RELATIONS INTERNATIONALES – 27 FEVRIER 2007
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Est soutenu par le comte de Cavour : journaliste (Il Risorgimento), propriétaire terrien,
libéral, Premier Ministre en 1852, appuyé par le centre-gauche (anticlérical modéré). Prépare la
revanche contre l’Autriche.
Politique économique : agriculture, industrie, réseau ferroviaire, modernisation du port de
Gênes, traité de commerce de libre-échange avec France, Belgique, Suisse, RU et Zollverein.
Fortifie largement la puissance militaire du royaume. Pour obtenir soutien de la bourgeoisie,
mène politique de lutte contre l’influence de l’Église. Turin devient centre de l’immigration
politique des autres États de la péninsule. Mise en place de réseaux semi-clandestins dans le reste
de la péninsule, centrés sur Turin.
Diplomatie : s’efforce de placer la question italienne au cœur des relations internationales
en Europe. Veut s’appuyer sur deux puissances : l’Angleterre et la France de Napoléon III. D’où
participation à la guerre de Crimée.
Napoléon III hésite : certes champion des nationalités, mais catholiques français le
soutiennent et se méfient de l’unité italienne qui remettrait en cause les États pontificaux.
Attentat d’Orsini en 1858 contre Napoléon III : le touche au vif, engage des négociations avec
Cavour : réunion de Plombières dans les Vosges en juillet 1858. Accord est signé : Nice et Savoie
pour la France, Italie passe de 7 à 4 États, dont le Piémont qui occuperait l’ensemble de l’Italie du
Nord. Entente secrète. Alliance signée en janvier 1859.
1859 : Piémont tente de provoquer l’Autriche, guerre est déclenchée. Napoléon III est
paniqué, n’avait pas vu les risques de guerre européenne. Mais respect son accord et par en
guerre. Deux grandes batailles en juin 1859 : Magenta et de Solferino. Victoire pour la première,
immense boucherie pour la seconde (Dunant). À la demande de Napoléon III, négociations de
paix sont engagées (coût en hommes, États pontificaux sont ébranlés par des révoltes, Prusse
veut profiter des difficultés de l’Autriche pour étendre son influence en Allemagne).
D’où paix de Zurich : Venise reste autrichienne, Lombardie devient piémontaise, Pape est
restauré ainsi que les autres princes d’Italie, on prévoit un congrès pour le sort futur de l’Italie).
Piémont furieux, Cavour démissionne.
Cavour démissionnaire encourage des soulèvement en Italie centrale, et des assemblées
demandent le rattachement au Piémont. Au sud (Naples), Cavour instrumentalise un autre héros
de l’unité italienne, Garibaldi, qui prend Naples an 1860. Une partie des États pontificaux est
également envahie. Napoléon III finit par accepter le fait accompli, tout en protégeant ce qui
reste des États pontificaux (Rome et le Latium). En janvier 1861, il reste Rome (protégée par
Napoléon III pour que les catholiques français le soutiennent) et Venise (Autriche). Le
gouvernement désormais italien bloque, en attendant, toute tentative de conquête de Rome.
En 1866, la victoire prussienne sur l’Autriche à Sadowa, permet à la France de faire
pression sur Bismarck et l’Autriche pour que Venise soit rattachée à l’Italie. Il reste les États
pontificaux, protégés par Napoléon III. En 1867, il réprime une rébellion dirigée par Garibaldi.
Relations franco-italiennes sont ainsi mauvaises jusqu’en 1870 : la guerre Franco-prussienne
permet à l’Italie de s’emparer de Rome.