B. Communauté Scientifiques
1- Domaines applicatifs : Sciences de la Terre (Terre, Océan, Atmosphère)
Depuis de nombreuses années, il y a un déploiement de réseaux d’observations sur l’ensemble
du globe, de nombreuses expériences à bord de satellites et également des campagnes de
mesures inter-disciplinaires qui mobilisent la communauté scientifique pendant plusieurs
années. Si on fait le bilan des données ainsi obtenues à accès public ou privé (c'est-à-dire
restreint) on peut dire qu’elles représentent une très grande richesse mais sont relativement
peu exploitées. Plusieurs raisons en sont à l’origine, citons la limite des moyens de calcul et
de stockage, les problèmes liés au rapatriement des données, des outils informatiques pas
adaptés à la manipulation de grands jeux de données distribuées ou de plusieurs jeux de
données, … De plus, on ne se limite plus à tracer des données, on fait tourner des simulations
en assimilant ou non différents jeux de données distribués sur plusieurs sites…. De plus, les
chercheurs dans ces domaines, sans pourtant en être responsables officiellement, doivent
améliorer la prévision en temps réel des risques naturels afin de répondre aux besoins de la
société civile.
Dans le cadre de ces applications, l’IPSL et l’IPGP sont intéressés de porter des applications
portant sur de grandes masses de données, sur l’exécution de simulations complexes intégrant
ces données et sur la fouille et l’extraction de données à partir de grandes bases existantes.
L’IPSL est intéressé par deux applications, l’une portant sur la chimie atmosphérique de
l’ozone, l’autre sur l’océanographie. Dans le cadre de l’année internationale de l’ozone, un
des objectifs est de faire de la prévision de l’ozone dans les zones polaires en temps quasi-réel.
Précédant cette démarche, le premier objectif de l'application est d'effectuer des simulations
depuis 1980 de la perte d'ozone polaire (arctique et antarctique) à l'aide d'un modèle de
chimie-transport utilisant les analyses météorologiques ERA40, et de comparer les champs
simulés de certains constituants avec les mesures obtenues par différents instruments satellite
ayant fonctionné pendant cette période. Cette simulation est complexe et nécessite la
manipulation et l’organisation de grands jeux de données, 45 années d’analyses
météorologiques ainsi que des données satellitales de comparaison. Il est clair qu’une telle
simulation est difficilement envisageable hors de la grille si on veut obtenir des résultats pour
ces 45 hivers arctiques et antarctiques. L'application comprend aussi une fouille de données
sur les mesures satellitales afin de détecter les mesures montrant une activation de certains
constituants chlorés responsables de la destruction d'ozone.
La deuxième application de l’IPSL concerne les données satellitales océaniques. Les données
sont disponibles sur des serveurs. L’objectif de cette application est à partir de grande série
temporelle d’images satellitales d’effectuer de la classification afin de définir des zones ayant
des comportements similaires. Des essais ont déjà été effectués sur un jeu d’images limité.
Une des difficultés est que certaines zones ne contiennent pas de mesures ou des mesures
incorrectes du à la présence de nuage. Les essais déjà effectués montre le côté innovateur de
cette recherche. Un autre aspect est aussi en utilisant la fouille de données de sélectionner les
images qui présentent certaines structures. En général, les travaux faits portent sur un nombre
très restreint d’images.
L'Institut de Physique du Globe de Paris a pour ambition de développer des modèles
physiques de tremblement de Terre et d'intégrer ces modèles dans un cadre scientifique et
technologique pour l'analyse et la prévention des risques sismiques. Le but est de pouvoir
décrire et prévoir en un point particulier du Globe les mouvements associés à des
tremblements de Terre, qui viennent de se produire ou qui risquent de se produire dans une
période de temps donnée, afin en particulier de guider les réponses post-sismiques. Un tel
projet requiert le développement d'une infrastructure et de systèmes d'information permettant :