,
reconstruire le climat passé, la combinaison des indicateurs historiques,
biologiques, physiques ou géochimiques permet néanmoins d’obtenir des
reconstructions du climat pour le dernier millénaire.
Par exemple, la densité, l’épaisseur et la composition en isotopes stables du
carbone et de l’oxygène des anneaux de croissance calcaire de spéléothèmes
prélevés dans les Andes, fournissent des enregistrements qui seront
principalement contrôlés par l’intensité des précipitations. L’analyse de ces
archives naturelles continentales permet ainsi d’estimer le régime des
précipitations passées, au cours des derniers 1 000 à 2 000 ans. Ce type de
reconstructions à permis de montrer l’occurrence de sécheresse d’intensité et de
durée plus grande que celles qui ont été observées depuis le début du XXe siècle.
Il semble que la période de sécheresse très intense observée aujourd’hui dans les
Andes Tropicales, en Bolivie ou au Pérou depuis les années 70 soient comparables
voire plus faible en intensité et en récurrence que celle qui ont eu lieux au Moyen
Age au début du millénaire.
Objectif du stage
L’objet du stage porte sur le développement et l’application de méthodes
d’analyses à un ensemble de simulations climatiques (19 membres) réalisées avec
le modèle d’atmosphère LMDz. Cet ensemble de simulations est soumis aux
variations des forçages anthropiques (i.e. gaz à effet de serre, aérosols, etc.),
naturels (i.e. volcans, irradiance solaire) ainsi qu’aux variations de la couverture
glace de mer et des températures de surface océaniques observées depuis 1854.
Il s’agit en particulier d’analyser la variabilité interannuelle à décennale des
précipitations au Pérou observées et simulées par l’ensemble de simulations afin
d’évaluer leur réalisme. Dans un deuxième temps, il s’agira de mettre en évidence
les mécanismes impliqués et leurs liens avec la variabilité des températures de
surface océaniques. Une meilleurs compréhension des ces processus sur la période
historique (depuis 1850) est un pré requit nécessaire à l’analyses des changements
reconstruits par les spéléothèmes et simulés par le modèle de l’IPSL pour la
période du dernier millénaire (depuis l’an 850).