Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature, pour la maîtriser en lui obéissant » François Hardy mission nature /environnement 20 décembre 2012 Pourquoi?… Loi et missions d’un Parc naturel régional la charte d’un parc naturel régional « est établie ou révisée à partir d’un diagnostic comprenant un inventaire du patrimoine… (art. R333-3). La décision de classement d’un territoire en « parc naturel régional » est fondée sur les critères suivants : 1° Qualité et caractère du patrimoine naturel…, représentant une entité remarquable pour la région concernée et comportant un intérêt reconnu au niveau national. Le territoire est délimité de façon cohérente et Le Code de l’environnement précise que pertinente au regard de ce patrimoine… » (art. R333-4). En outre, « les décisions de renouvellement de classement sont précédées avis du Conseil national de la protection de la nature et de la fédération des parcs naturels régionaux de des France… » (art. R333-9). Pourquoi?… Loi et missions d’un Parc naturel régional L’une des missions d’un Parc naturel régional : la préservation de ce patrimoine naturel et paysager. Un axe fort de notre charte locale : « Gagner la bataille de la biodiversité et des ressources naturelles dans un espace francilien » Entrer dans l’écosystème… Selon une approche scientifique notre environnement « Mieuxde comprendre la nature » L’objet : Le patrimoine naturel = le non vivant climat + géologie + eau + le vivant microorganismes + flore + faune + Homme Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » La notion de niche écologique Tout être vivant a besoin d’un espace minimum où il trouve tout ce dont il a besoin pour vivre et se développer Pour les animaux en général : • un endroit pour s’abriter, se protéger • un espace pour se nourrir • un lieu pour s’accoupler, pondre ses œufs ou mettre bas ses petits Pour l’ensemble des plantes : • un endroit pour flotter, s’accrocher ou s’enraciner • de l’eau et des sels minéraux • un ensoleillement et un air adaptés à leurs besoins • un espace suffisamment vaste pour se développer Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » Comment ça marche ? Ces éléments interagissent entre eux à l’échelle du territoire selon des mécanismes complexes forment les écosystèmes climat + géologie + eau microorganismes + flore + faune + Homme Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » chenille déjections, cadavres Sol sol sels minéraux microfaune bactéries, champignons Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » Cycle des sels minéraux Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » Entrer dans l’écosystème… « Mieux comprendre la nature » climat + géologie + eau microorganismes + flore + faune + Homme Agir efficacement sur la fonctionnalité des écosystèmes : Possible car l’intervention de l’homme génère des perturbations dont les conséquences sur l’environnement sont globalement connues. Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » Quelques exemples de perturbation connues : • Impacts sur les sols : tassements, retournements, déblais, remblais, pollutions physiques et chimiques, etc. • Impacts sur l’hydrologie : forages, drainages, captages et détournements de sources, pollutions physiques et chimiques, requalibrage des cours d’eau, déplacement des cours d’eau, imperméabilisation des surfaces, etc. • Impacts sur le vivant : pollutions chimiques biocides (directes ou diffuses), cloisonnement et ruptures des continuités spatiales, introduction d’espèces non locales, monocultures, etc. Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » La géologie sous l’influence du climat détermine la nature des sols : Choisir les bons matériaux adaptés au local : ex. Une grave calcaire sur sol naturel acide engendre un déséquilibre chimique et physique, offre un support incompatible à la flore locale + peut faire disparaître des espèces rares + accueille une flore non locale. Proscrire les végétaux qui implique une modification de sol : ex. des végétaux calcicoles sur sol naturel acide impliquent des intrants, voire un changement total de sol. Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » Fonctionnement hydrologique local (vallées de l’Yvette) Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » Fonctionnement hydrologique local (vallées de l’Yvette) S’adapter à l’hydrologie de la parcelle : bons végétaux, bons matériaux. Ne pas drainer Eaux libres, étangs, mares : approche pragmatique en fonction de la situation hydrologique de la parcelle = recourir à la ressource naturelle en eau (quantitative et qualitative dans le temps, bassin versant, étanchéité compatible naturelle, etc.) Rivières, ruisseaux : respecter le talweg naturel, les profils en long et en travers, pas de pompage, pas de déviation, pas de curage, pas de barrage ni de seuils, etc. Sources : respecter les écoulements naturels, pas de tubage, pas de déviation, etc. Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » Imitation des processus naturels au double bénéfice pour l’homme et la nature Maçonneries du jardin « non stériles » qui offrent l’équivalent d’une roche mère à une succession végétale (murets, dallage, rocailles, etc.) Pièces d’eau aux faciès naturels sans intrant, ni énergie Jardins sauvages écologiquement fonctionnels tout seul. Entrer dans l’écosystème… « Maîtriser la nature en lui obéissant » Ingénierie écologique = regarder le génie naturel des processus écologiques à l’œuvre dans les écosystèmes pour l’imiter, le dévoyer au profit réciproque homme/nature Dépollution des eaux de surface, des sols (lagunes, phyto-remédiation, mares, etc.) Absorption temporaire des eaux de ruissellement par sol et végétation de zones humides (en complément de réservoirs) Implantation, renforcement d’habitats naturels de la faune sauvage locale = auxiliaire de lutte contre les ravageurs (ex. haies passereaux chenilles ; tas de bois + continuité au sol hérissons limaces) Végétaux stabilisateurs de pentes Planter pour la biodiversité Choisir les bonnes essences et lutter contre les plantes invasives François Hardy Olivier Marchal mission nature /environnement Laurence Renard mission paysage 20 décembre 2012 Choisir les bonnes essences Les essences locales Notions de flore sauvage, indigène, exogène…. La flore « sauvage » d’Île-de-France comporte à ce jour 1441 (1537) espèces, dont 1274 (1365) indigènes et 167 (172) naturalisées (après 1990/non revues). Azolla Par convention, une plante est indigène en Île-de-France si sa présence est attestée avant 1492, les autres taxons (introduits…) sont selon les cas rangés en 3 catégories : • Espèce naturalisée (167): non indigène mais se comportant comme telle, très présente (Érables plane et sycomore) ou localement (Élodée du canada, Azolla...); Eschscholzia • Espèce subspontanée (117): espèces introduites volontairement (ornement..) et échappée de culture ou de jardin, se maintenant mais sans s’étendre (Eschscholzia, Perce neige) • Espèce « accidentelle » (299): stations non pérennes dans le temps (Claytonia) 1953 espèces végétales poussent en milieu naturel en Île-de-France. Sur les 1537 espèces végétales sauvages potentielles • environ 200 sont protégées • 400 (26%) sont menacées d’extinction plus ou moins rapidement Claytonia Les essences locales Impacts des espèces exogènes Impacts sur la diversité floristique d’un territoire : En devenant subspontanées et en colonisant le territoire où elles sont introduites, les espèces exogènes peuvent occuper les niches écologiques des espèces sauvages proches, et modifier ainsi la composition des écosystèmes. Par contre les auteurs ne sont pas toujours d’accords pour considérer cet impact comme négatif : • Cas du châtaignier (naturalisé), du Robinier, qui participent aujourd’hui naturellement aux boisements franciliens… • Cas des balsamines : sur 5 espèces présentes, une seule est indigène et très rare, localisée aux bois frais (Impatiens noli tangere). Les autres feront sûrement partie demain de la flore sauvage d’Île-de-France : Balsamine du Cap, de Balfour, de l’Himalaya… Toutes les espèces considérées aujourd’hui comme « invasives » sont à l’origine des espèces exogènes d’ornement, qui ont pu mettre des décennies avant de s’acclimater et poser des problèmes plus conséquents : attention donc, par précaution, à l’utilisation des espèces exogènes. Impatiens noli tangere Les essences locales Impacts des essences horticoles Impacts sur la biodiversité : Bleuet cultivar les plantes horticoles ou cultivars sont sélectionnés pour la production de caractères exacerbés (couleurs et taille des fleurs…) et consacrent leur énergie à la production de ces caractères au détriment de leur production de pollen et de nectar. L’utilisation importante de cultivars d’espèces indigènes présentes sur le même territoire peut aussi occasionner des affaiblissements des populations sauvages : • Par des phénomènes de pollution génétique et de création d’hybrides avec les populations sauvages qui peuvent « disparaître » génétiquement si les cultivars se dispersent Bleuet sauvage • Par un phénomène de compétition / ou de remplacement sur une même niche écologique (ex. des bleuets, les bleuets sauvages étant rares); Attention également à l’utilisation d’espèces vendues comme sauvages mais qui localement ont pu disparaître, ou sont très rares ou même protégées dans la région (plantes aquatiques comme le Butome, la Sagittaire…). Le problème soulevé est alors plus éthique : peut on se permettre de réintroduire des espèces hors des conditions d’un programme de réintroduction scientifique? Butome Les essences locales Impacts des espèces exogènes et horticoles Impacts sur les cortèges d’espèces : Notamment liés aux espèces arbustives, qui peuvent modifier fortement la structure des boisements, par ex. par la généralisation des sous bois à Prunus laurocerasus (Laurier palme). Au-delà de l’impact visuel, les effets sur les strates arbustives et par exemple sur les populations d’oiseaux forestiers.. Ne sont pas ou peu connus ni étudiés (cas du Mahonia, Symphorine...) Les essences locales Impacts des essences horticoles et exogènes Impacts sur le paysage : • les conifères et essences horticoles banalisent la diversité des paysages français • le développement des arbres, plantés petits, masque des vues • les formes traditionnelles d'arbres et de haies disparaissent (têtards, trognes…) • les variétés anciennes de fruitiers disparaissent au profit de quelques variétés dites plus décoratives Les essences locales Impacts des essences horticoles et exogènes Impacts sur le cadre de vie : • monotonie des rues à cause de l'utilisation massive pour les haies de clôtures d'une petit nombre de végétaux exogènes : thuyas, faux cyprès, lauriers-cerises • entretien fastidieux, onéreux pour maintenir des arbres à la hauteur d'une haie (thuyas et faux cyprès) et produisant des déchets verts conséquents • luminosité et apport de chaleur moindre dans les logements Les essences locales Les haies Avantages des haies locales : • elles sont adaptées au climat, aux types de sol et à la faune locale • elles demandent moins de soins, de traitements et d'engrais • elles régulent les effets du climat (vent, érosion, régulation hydrologique…) • elles constituent un réservoir de biodiversité (nidification, alimentation, refuge) • elles sont une ressource pour l'homme (bois énergie, fruits, paillage…) 20 m de haies d'essences locales diverses peuvent abriter jusqu'à cent espèces différentes d'animaux. Les essences locales Les haies Principes pour favoriser une haie écologique : • Choisir au moins 5 essences différentes (à baies, à fleurs…) • au moins 50% en caduque • plan de plantation aléatoire en intercalant ponctuellement des persistants /marcescents et des caduques • pailler le sol à la plantation • Comme pour les parterres, ne pas « souffler » les feuilles à l’automne pour maintenir une couche d’humus favorable à la microfaune du sol (rompre avec l’objectif de propreté et la séquence souffleuse /bêchage parfois en plus suivi d’un paillage) Les essences locales Les arbres Avantages des arbres locaux: • ils sont adaptées au climat, aux types de sol et à la faune locale • ils demandent moins de soins, de traitements et d'engrais • ils constituent un réservoir de biodiversité (nidification, alimentation, refuge) • elles sont une ressource pour l'homme (bois d'œuvre, bois énergie, fruits, paillage…) Les essences locales Les arbres Principes pour planter un arbre local : • privilégier des producteurs locaux • choisir de jeunes arbres pour une meilleure reprise • proposer des arbres patrimoniaux : saule têtard, châtaignier greffé, poirier commun, • conserver les troncs morts sur pied Les essences locales Avantages des arbres fruitiers : • production de denrées alimentaires de proximité • maintien d'un patrimoine et d'un savoir local • gîte et nourriture pour la faune • qualité décorative Un fruit importé Les arbres fruitiers hors saison consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement et acheté en saison. Les essences locales Principes pour favoriser la biodiversité au verger : • se fournir dans des pépinières spécialisées • privilégier une part de variétés anciennes • se former à la taille des fruitiers Les arbres fruitiers Les essences locales Les mélanges fleuris de plantes annuelles Avantages des jachères fleuries : • refuge pour la faune • qualité esthétique • nécessité de ressemer régulièrement (3 ans) • privilégier des variétés sauvages (coquelicots, bleuets, matricaires…) non horticoles ET si possible des fournisseurs locaux • éviter les espèces disparues (nielle des blés) ou protégées (chrysanthème des moissons) Les essences locales Les prairies fleuries naturelles Avantages des prairies fleuries naturelles : • atouts mellifères et refuge pour la faune • qualité esthétique • production de fourrage • pas d’intervention ultérieure pour ressemer (la prairie permanente va progressivement s’enrichir d’espèces locales) Les essences locales Les prairies fleuries Pour une prairie fleurie permanente : • garder à l’esprit que les graminées sont très présentes et que la prairie est fleurie seulement une partie de l’année; • choisir au moins 20 semences différentes • stopper le travail du sol (privilégier la prairie permanente) • faucher par zones ou intégralement 1 à 2 fois /an (tardif fin juillet et fin septembre) • exporter les produits de fauche (foin) pour limiter l’enrichissement du sol(pas de broyage qui enrichit le sol) Les essences locales L'entretien • intervenir par secteurs en dehors des périodes de nidification • suggérer l'éco-pâturage comme solution d'entretien • valoriser les déchets de taille dans le bois énergie, le paillage et le compost • valoriser les résidus de fauche dans le fourrage, le paillage et le compost • laisser des éléments "morts" pour la biodiversité (tas de bois, arbre mort, tas de brindilles, floraison fanée…) Les essences locales Outils pour choisir les essences locales Documentation et supports pédagogiques disponibles : • guide éco-jardin • opération "Plantons le paysage" • maquette/jeu éco-jardin • fiches-outils (en cours) Les essences locales Partenaires pour choisir les essences locales Les associations et les actions : • Un verger dans ma ville (Saint Quentin en transition) : commande groupée de fruitiers http://sqyentransition.wordpress.com/projets-2/mon-verger-dans-la-ville/ • Les Amis du Dehors (les croqueurs de pommes) : formation à la taille de fruitiers http://www.amisdudehors.org/ • Laissons pousser : commande groupée de semences de prairies fleuries http://www.laissonspousser.com/ Prévenir et contenir les espèces envahissantes Prévenir et contenir les espèces envahissantes Notion d’espèce végétale exotiques envahissantes 10% des plantes introduites s'acclimatent et 10 % des acclimatées deviennent envahissantes. Taxons exotiques qui, par leur prolifération dans les milieux naturels ou semi-naturels entraînent des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes où ils se sont établis. Des problèmes d’ordre économique (gêne pour la navigation, la pêche, les loisirs, les cultures) mais aussi d’ordre sanitaire (toxicité, réactions allergiques...) sont fréquemment pris en considération et s’ajoutent aux nuisances écologiques. Plusieurs catégories sont distinguées : 1 : Taxon exotique naturalisé de longue date dont le risque de prolifération est jugé faible 2 : Taxon invasif émergent (propagation non connue ou limitée, ou envahissant avéré dans un territoire géographiquement proche ; 3 : Taxon exotiques envahissant les milieux non patrimoniaux fortement perturbés par les activités humaines (bords de route, friches, jardins) ou par des processus naturels (friches) ; 4 : Taxon localement invasif, n’ayant pas encore colonisées l’ensemble des milieux naturels non ou faiblement perturbés potentiellement colonisables; 5 : Taxon invasif, à distribution généralisée dans les milieux naturels non ou faiblement perturbés potentiellement colonisables, dominant ou co-dominant dans ces milieux et ayant un impact (avéré ou supposé) important sur l’abondance des populations et les communautés végétales envahies. Prévenir et contenir les espèces envahissantes Les plantes exotiques envahissantes en Ile-de-France 24 espèces sont considérées envahissantes et 8 d’entre elles posent actuellement de véritables problèmes sur la santé ou sur le fonctionnement des habitats et des communautés d’espèces (invasives avérées) (données CBNBP). Parmi celles-ci certaines sont déjà bien installées (Robinia pseudacacia, Reynoutria japonica Houtt.), tandis que d’autres sont en cours d’extension (Ailanthus altissima (Mill.) Swingle,Elodea nuttalii (Planch.) H.St.John, Heracleum mantegazzianum Sommier & Levier,Hydrocotyle ranunculoides L.f., Prunus serotina Ehrh. et Lemna minuta Kunth). C’est d’ailleurs sur cette dernière catégorie d’espèces que l’on peut réagir. 16 autres espèces peuvent localement poser des problèmes ou sont à surveiller (Jussies..) Enfin 82 espèces sont intégrer à la flore sauvage sans poser de problème et 44 espèces sont en cours d’évaluation.. Il est important de noter que les listes d’espèces envahissantes et les catégories auxquelles elles appartiennent, doivent être régulièrement réévaluées. Une espèce naturalisée connaît souvent une phase de latence ou d’acclimatation avant de révéler son caractère envahissant, comme en témoigne le décalage entre la date d’arrivée d’une espèce en France et la date à partir de laquelle elle est notée en expansion rapide. Prévenir et contenir les espèces envahissantes Impacts des plantes exotiques envahissantes Impacts sur la biodiversité : Colonisation totale de certains écosystèmes et asphyxie du milieu colonisé : • Dans les mares, asphyxie du fait de la décomposition de la matière et impact sur les communauté animales aquatiques, et accélération de l’eutrophisation des mares et plans d’eau ; • Absence totale d’éclairement des eaux ; • Sur les écosystèmes terrestres, phénomènes de compétition, voir de production de substances toxiques par les racines… Coûts de gestion: Une fois bien installée sur un site, comment gérer une espèce envahissante : • faucardage annuel des mares, manuellement… • arrachage et broyage régulier de secteurs trop denses… • évacuation adaptée des déchets / brûlage? Toutes ces opérations non prises en compte au départ ont un coût élevé. Lagorosiphon major Ludwigia sp (jussie) Myriophyllum aquaticum (Myriophylles ) Prévenir et contenir les espèces envahissantes Impacts des plantes exotiques envahissantes Impacts sur le paysage : • fermeture des vues sur les zones humides et les rivières • monotonie des paysages • visibilité et dangerosité en bord de route Prévenir et contenir les espèces envahissantes Le cas particulier des Renouées Pourquoi la renouée du Japon pose-t-elle problème ? Parce qu’elle risque d’envahir tout le terrain, puis des terrains limitrophes : • Sa croissance est très précoce et très rapide : elle concurrence la végétation en place et ses rhizomes sécrètent des substance toxiques pour les autres plantes; • Le massif de renouée du Japon peut constituer un mur végétal de plus de 2m de hauteur par ailleurs peu esthétique en hiver. Parce que sa puissance de dissémination est très forte: • Son rhizome a des capacités de résistance énormes : un fragment gros comme une bille peut reconstituer un massif même après 10 ans de latence; • Elle se bouture très facilement à partir de petits fragments de tige ! Aucune technique d’éradication définitive de la renouée du Japon n’existe ! Les produits chimiques phytosanitaires se sont révélés insuffisants pour la détruire. Pour limiter la pollution des cours d’eaux, l’usage de produits pesticides contre la renouée du Japon est fortement déconseillé. ADOPTEZ UN VERITABLE PLAN DE GESTION DE LA RENOUEE DU JAPON 1. Informez vos clients, vos prestataires, du caractère invasif de la plante 2. Repérez les massifs constitués sur un plan 3. Adaptez vos pratiques pour ne plus disséminer la plante à partir des massifs en place 4. Affaiblir ou contenir les massifs existants 5. Préservez les zones épargnées par l’invasion 6. Détruisez les nouveaux massifs en respectant les précautions d’élimination Prévenir et contenir les espèces envahissantes Le cas particulier des Renouées 1. Ne pas disséminer la plante: Mettez toujours les déchets de Renouée du Japon (feuilles, tiges, rhizomes) en sac étanche pour une élimination en ORDURE MENAGERE en incinération. Attention! Pas de compostage, pas de tas dans le jardin, cela contribuerait à sa propagation dans votre jardin. Ne jamais réutiliser les terres situées à proximité du massif de Renouée du Japon. Pas d’intervention à la débroussailleuse (dispersion). 2. Essayer de la contenir et de l’affaiblir: Fauchez ou arrachez régulièrement les tiges lorsqu’elle atteignent 1 m de hauteur afin d’essayer d’épuiser le rhizome. Attention! Respecter les précautions d’élimination pour éviter sa dissémination par fragments et nettoyez les outils utilisés. Mettez en place une plante concurrente. Quelques suggestions: • Planter autour du massif, voire dans le massif quand c’est possible, des plantes arbustives ombrageantes à développement précoce et rapide (saule, sureau, noisetier) à 4 pieds/m2 • Pailler avec des déchets de tonte frais de plantes sauvages à développement rapide (clématites, liseron, ortie..). • Mettre en place des plantes rampantes à fort pouvoir couvrant. •Couper épuise • arracher • étouffer • concurrencer • noyer Reynoutria japonica (Renouée du japon) Reynoutria japonica (Renouée du japon) Flore d’Île-de-France Liens et Outils Eléments de référence sur la flore d’Île-de-France Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien: le catalogue de la flore d’ile de France en téléchargement : http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/ressources/ressources.jsp Natureparif (agence régionale pour la nature et la biodiversité) : téléchargement de la liste rouge de la flore menacée d’ile de France : http://www.natureparif.fr/fr/publications/listesrouges Espèces envahissantes: Lien vers le site du PNR consacré cette thématiques (guide d'identification des principales espèces, fiche « quoi faire » pour la Renouée…) http://www.parc-naturel-chevreuse.fr/fr/nature-paysages/les-milieux-naturels/lesespeces/les-especes-exotiques-envahissantes.html Les actes d’une rencontre organisée par Natureparif : « Espèces envahissantes : questions d'écologie et de gestion », du 28 et 29 juin 2011 : http://www.natureparif.fr/attachments/forumdesacteurs/envahissantes/Natureparif_especes -envahissantes_28-29juin2011.pdf Syndicat de la Vallée de l’Orge Aval, qui a fait un travail de test de divers techniques… et a publié un bilan de ces travaux en 2012 (sur la Renouée uniquement) : http://www.sivoa.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=288:lutte-contre-larenouee-du-japon--bilan-2005-2009&catid=34:actualites&Itemid=142