botanique la ville, un milieu vivant - ULB La diversité des plantes en ville > 300 Souvent, on entend dire que la ville n’est que béton et grisaille. Pourtant, pas moins de 731 espèces de plantes à fleurs sont présentes à Bruxelles, alors qu’un peu plus de 1300 espèces sont répertoriées en Belgique. Bruxelles est l’une des capitales européennes les plus vertes. Bien qu’inégalement réparties, les surfaces vertes occupent plus de la moitié (53 %) de son territoire. Mais, si 50 % des espèces des plantes à fleurs de la flore belge sont répertoriées à Bruxelles, on observe que beaucoup d’espèces sont devenues rares ou ont disparu au profit d’autres espèces plus banales ou même envahissantes. Il en résulte que seules 255 espèces contribuent de manière visible à la diversité végétale, soit 18 % de la flore belge. 251 - 300 201 - 250 151 - 200 101 - 150 51 - 100 Où trouve-t-on cette biodiversité ? Par son intense urbanisation, le centre-ville (pentagone) héberge peu de plantes sauvages (50 espèces/ km2) que l’on retrouve dans des milieux artificiels : parcs, intérieurs d’îlots, talus de chemin de fer, potagers, cimetières,… Les communes périphériques, quant à elles, présentent une richesse floristique surprenante (300 espèces/ km2). Les trois zones les plus riches sont le site semi-naturel du Moeraske à Evere, celui du Scheutbos à Molenbeek-Saint-Jean et la partie sud d’Uccle. <51 Nombre d’espèces de plantes à fleur km2. Les plantes exotiques envahissantes A Bruxelles, 20 % des espèces sauvages (146) sont des espèces exotiques qui ont été introduites soit volontairement pour l’ornement ou les cultures soit accidentellement via les voies de communications (talus autoroutiers ou de chemin de fer, berges des cours d’eau). Après acclimatation et adaptation, elles sont devenues capables de se propager de façon indépendante. La renouée du Japon (Fallopia japonica) et la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) sont des espèces exotiques devenues envahissantes et néfastes pour la flore locale, car leur prolifération a conduit à l’élimination d’espèces rares. La renouée du Japon, plante exotique envahissante. Le maintien de la biodiversité végétale passe par un plan de gestion mais aussi sa mise en valeur auprès du public. Des informations claires quant aux actions menées dans la Région telle que la gestion différenciée de certains parcs publics, permettent à la population de mieux comprendre l’importance de la fonction écologique en ville. De plus, sachant que près d’un tiers des surfaces vertes sont des jardins privés, les habitants peuvent également jouer un rôle en favorisant l’installation dans leur jardin de la faune et la flore sauvages de la région. africaines 16% européennes 34% américaines 16% asiatiques 34% Origine des espèces introduites accidentellement à Bruxelles. La berce du Caucase, plante exotique envahissante. Biodiversité dans une friche industrielle.