APPAREIL LOCOMOTEUR – Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
08/10/15
COTTEL Flavie D1
Appareil locomoteur
Pr CHAMPSAUR
CR : NIARE Sanaba
18 pages
Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
A. Généralités
Le membre inférieur amène une spécialisation qui favorise d’une part la mécanique de la marche et par
rapport au membre thoracique qui s’est spécialisé dans la préhension, l’existence d’une priorisation vers la
stabilité et la solidité puisque ces membres pelviens ont pour rôle de porter le poids du corps lors du
déplacement.
Il s’agit d’une véritable chaîne articulaire. Nous verrons séparément les différentes articulations mais pour
fonctionner et pour permettre la marche il faut un fonctionnement simultané et coordonné de l’ensemble de
ces articulations. Si on veut résumer à un seul mouvement coordonné ces articulations on peut regarder un
élément fondamental qui est le fait que pour permettre la marche on va avoir une action coordonnée des
différents maillons articulaires pour raccourcir (pour ne pas frotter le sol quand on avance) le membre pelvien
qui en même temps sera projeté en avant et puis l’allonger pour récupérer le pas, et se stabiliser et se solidifier
avec les différents muscles pour se préparer à recevoir le poids du corps.
Cet élément de raccourcissement et d’allongement est important quand on regarde la biomécanique car il a un
impact sur les termes que l’on emploie.
1/18
Plan
A. Généralités
B. Articulation coxo-fémorale
I. Surface articulaire du versant coxal
II. Extrémité proximale du fémur
III. Éléments capsulaires et ligamentaires
C. Articulation du genou
I. Extrémité distale du fémur
II. Extrémité proximale du tibia
III. Moyens d'union de l'articulation
APPAREIL LOCOMOTEUR – Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
Par exemple:
-pour la hanche : la flexion se fait quand le segment distal par rapport au segment proximal vient vers
l’avant
-pour le genou : la flexion se fait quand le segment distal va vers l’arrière.
La flexion de la hanche et de la jambe sont opposées et pourtant ces deux mouvements portent
exactement le même nom.
Finalement s’il y a un point commun entre ces deux flexions c’est que la flexion de la hanche est bien un
raccourcissement du membre pelvien, la flexion du genou et de la cheville sont aussi des mouvements de
raccourcissement.
Et donc la « finalité biomécanique » est le fait que ces différents maillons ne sont pas séparés pour réaliser
quelque chose d’indépendant mais correspondent bien à une chaîne articulaire avec un rôle bien précis qui est
la marche, avec une action coordonnée.
Cet élément a même un impact jusqu’au nom élémentaire de mouvement que l'on va donner à chacune des
articulations en particulier la flexion et l’extension qui ne sont finalement pas définies, quand on regarde une
articulation séparée, par le fait que le mouvement va vers l’avant ou l’arrière mais par le fait que le mouvement
raccourcit ou allonge in fine ce membre pelvien.
Comme c’est une chaîne articulaire, quand on voit un patient qui a mal au genou ou à la hanche, parfois c’est
l’autre articulation qui a un problème. Ainsi il faut examiner l’articulation en amont et aval car cela peut être
une douleur irradiante d’une autre articulation au contact.
Dans l’appareil locomoteur, les articulations sont touchées par 2 types de pathologies :
-La pathologie inflammatoire : la polyarthrite rhumatoïde (+++) ou encore la spondylarthrite
ankylosante (2 des plus importantes)
-La pathologie mécanique, d’usure : arthrose
L’arthrose est l’usure du cartilage qui peut être considéré comme un pneu mis sur une jante que sont les
surfaces articulaires. La seule différence entre le pneu d’une voiture et le cartilage articulaire c’est que ce
dernier ne peut pas être changé, il ne se régénère pas. On est « livré » avec des pneus de départ qui sont soudés
et ne se répareront pas ! Le tissu du foie à contrario se répare par exemple.
Bien évidement on use le cartilage de notre corps en fonction des articulations les plus sollicitées. Les
articulations touchées par l’arthrose sont :
-La colonne du pouce
-Genou
-Hanche
Le poids est un facteur de l’arthrose du genou et de la hanche.
2/18
APPAREIL LOCOMOTEUR – Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
L’arthrose touche les articulations les plus sollicitées. Cependant au niveau de la cheville il n’y a pas
d’arthrose sans qu’il y ait des conditions qui la favorisent. Ceci est lié au degré de liberté des articulations. La
hanche a 3 degrés de liberté et le genou en a 2 (donc les mouvements se ont dans plusieurs plans ce qui
implique une usure plus importante). La cheville n’a qu’un seul degré de liberté.
Ainsi même un sujet en surpoids évident ne fera pas d’arthrose vraiment nette de l’articulation talo-crurale de
façon très grave par rapport à la moyenne, sauf antécédents particuliers (entorse, fracture etc.,)
En résumé :
Notion d’un ensemble qui sert à la marche.
Une chaine articulaire dont les noms des mouvements sont bien liés à la fonction de
raccourcissement (=flexion)/ ou d'allongement (=extension).
En pathologie : arthrose et pathologie inflammatoire. Les articulations de l’arthrose sont celles avec
une biomécanique particulière.
B. Articulation coxo-fémorale
Comme son nom l’indique elle es constituée d'une partie de l’os coxal et d'une partie de l’os fémoral.
I. Surface articulaire du versant coxal
La face latérale de l'os coxal présente une surface articulaire qui se situe à la partie moyenne.
Vue latérale de l'os coxal
1. Épine iliaque antéro-inférieure
2. Échancrure du muscle ilio-psoas
3. Pubis
4. Petite échancrure ischiatique
5. Épine ischiatique
6. Grande échancrure ischiatique
7. Ischion
8. Foramen obturé
9. Surface acétabulaire dite semi lunaire
10. Fosse acétabulaire
11. Cartilage articulaire hyalin
12. Bourrelet cotyloïdien
3/18
APPAREIL LOCOMOTEUR – Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
La tête fémorale (¾ de sphère) s'articule avec la surface acétabulaire articulaire ou surface semi lunaire (qui
n'est pas une cupule comme ce que l'on peut voir au niveau de la glène du membre supérieur).
Cette surface semi lunaire comme toute articulation synoviale est marquée par l’existence d’un cartilage
articulaire hyalin que l’on trouve sur les 2 versants de l'articulation synoviale.
Et comme au niveau de l’épaule on remarque la présence d'un fibrocartilage qui va avoir pour rôle d’augmenter
la surface de contact, la solidité du contact entre les deux versants articulaire. Ce fibrocartilage s’appelle le
bourrelet cotyloïdien car il se dispose autour du cotyle.
Coupe transversale des éléments coxaux
1. Surface semi lunaire avec son
cartilage articulaire
2. Bourrelet cotyloïdien
3. Fosse acétabulaire
4. Acétabulum (= cotyle)
On voit ici la surface semi lunaire avec son cartilage articulaire et le bourrelet au niveau des berges
sectionné sur cette coupe. La fosse acétabulaire est creusée.
Donc dans cet acétabulum qui est la portion coxale de l’articulation coxo-fémorale, il existe 2 éléments :
-Une surface semi lunaire qui est articulaire
-Une fosse acétabulaire qui n’est pas articulaire
La tête fémorale fait contact avec les parties recouvertes de cartilage hyalin mais n'a pas de contact
avec la fosse acétabulaire.
Cette forme particulière de l’acétabulum et en particulier la forme de la surface semi lunaire fait que la tête
s’enchâsse vraiment dans cette région.
En comparaison, au niveau du membre supérieur, la glène est une surface presque plate. La tête de l’humérus
est posée sur quelque chose de plat et peut glisser tout le temps entraînant des luxations de l’épaule alors que la
luxation de la hanche est rarissime et nécessite un traumatisme violent car cette tête est enchâssée dans une
cavité. Même si cette cavité n’est pas complètement articulaire elle a quand même la forme d’une cavité
profonde.
4/18
APPAREIL LOCOMOTEUR – Membre inférieur : myologie, névralgie et anatomie dynamique
Lors de la mise en place d’une prothèse de hanche (intervention des plus fréquentes de l’orthopédie dans le cas
d’arthrose de la hanche), le chirurgien, après avoir enlevé toutes les structures, pour sortir la tête fémorale de sa
loge, procède a une véritable décoaptation de la tête car il existe une véritable coaptation naturelle
extrêmement forte.
Cependant une seule partie est articulaire. On ne cherchera l’arthrose que dans cette partie articulaire (pas dans
la fosse !).
II. Extrémité proximale du fémur
Vue antérieure de l'extrémité proximale du fémur
1. Tête fémorale (3/4 de sphère)
2. Col du fémur
3. Ligne intertrochantérique (en arrière : crête
intertrochantérique, plus marquée en
postérieur)
4. Grand trochanter en dehors
5. Petit trochanter en dedans
6. Cartilage articulaire
7. Fovéa capitis
8. Ligament de la tête
9. Diaphyse
Le cartilage articulaire recouvre l’intégralité de la tête fémorale sauf une petite zone représentée en pointillés
sur cette vue antérieure car légèrement postérieure: la fovéa capitis. C’est la zone d’insertion du ligament de la
tête qui lie la tête à l’arrière fond du cotyle et qui a très peu de rôle mécanique (pas un rôle de maintien
important). Les ligaments périphériques sont plus importants.
Ce ligament est accompagné par une artère de la tête. Elle participe à la vascularisation de la tête (1/3) mais
n’est pas la seule car il existe des artères qui sont des artères récurrentes cervico-céphaliques et qui vont
également participer à la vascularisation de la tête (2/3).Ces artères sont importantes.
Une des fractures les plus fréquentes chez les sujets en 2ème moitié de vie est la fracture du col du fémur.
Sur les radios on observe le trait de fracture et on distingue 2 cas différents :
-Fracture du col du fémur
-Fracture inter-trochantérique
5/18
1 / 18 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !