Si les comètes sont dans le ciel, elles bougent aussi dans le ciel. Jusque-là, la croyance était
que les planètes étaient portées par des sphères matérielles. Les observations de Tycho Brahé
montrent que cet arrangement n’est pas possible parce que les comètes traversent ces sphères.
La théorie des sphères célestes s’évanouit entre 1575 et 1625.
La dichotomie entre le monde sublunaire corrompu et changeant, et le ciel parfait et immuable
disparaît ; les esprits peuvent mieux accepter le modèle d’un arrangement héliocentrique des
planètes, proposé par Nicolas Copernic dès 1543. Cependant Tycho Brahé n’était pas
Copernicien, il a cherché de nombreuses raisons pour ne pas accepter la théorie
héliocentrique, en partie, pour ne pas abandonner le concept aristotélicien d’une notion
absolue de la position. Les corps célestes tombent vers leur place naturelle, la Terre, qui est le
centre de l’Univers. Si la Terre n’est pas le centre de l’Univers, alors la physique connue de
l’époque, ne peut tenir. Tycho Brahé a essayé de combiner les deux modèles et sa version de
l’Univers connut son heure de gloire auprès de tous ceux qui, à l’époque, ne pouvaient
accepter l’alternative copernicienne.
L’Univers selon Tycho Brahé : le Soleil et la Lune tournent
autour de la Terre, mais Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne
tournent autour du Soleil. La comète de 1577 est située sur une
trajectoire circulaire entre Vénus et Mars.
Johannes Kepler (1571-1630)
Dessin par Kepler de position de la supernova 1604
(N) dans la Constellation Ophiocus le Serpentaire